16.6.06
ARTHUR G. BLODGETT
Il n’est pas nécessaire de se consacrer exclusivement aux iris pour obtenir, néanmoins, une certaine notoriété. Beaucoup d’amateurs ont ainsi réussi à se hisser parmi les rangs des professionnels. C’est le cas, par exemple, de Arthur G. Blodgett, qui vient de mourir, à 98 ans, là où il a fondé une famille, créé une entreprise, vécu une existence de notable, bon père et bon chrétien. C’est à Wauskeha, dans le Wisconsin, au nord-ouest de Chicago, près de Prairie du Chien, là où la rivière Wisconsin rejoint le Mississipi.
L’activité principale de Arthur Blodgett était celle de couvreur. Mais il s’est très tôt intéressé aux iris, allant jusqu’à créer une pépinière spécialisée qui eut une certaine renommée dans les années 70/80, celles pendant lesquelles il fut le plus actif au sein de l’ « irisdom ». En plus de son entreprise de couverture et de sa jardinerie, il trouvait le temps et la disponibilité pour présider la Wisconsin Iris Society, affiliée à l’AIS. Il s’adonnait aussi aux hémérocalles, comme de nombreux iridophiles, et eut des responsabilités dans l’American Hemerocallis Society.
Son nom est apparu fréquemment dans les documents de l’AIS, R&I et Checklists, puisqu’il a enregistré plus d’une dizaine de variétés, sur une trentaine d’années. Son succès le plus évident en ce domaine remonte aux années 60. En 67 il enregistra GALA ROSE, une variété rose orchidée qui remporta la President’s Cup lors de la Convention de 1969. Cette même année il inscrivit dans les tablettes de l’AIS un autre rose, tendre, dont les qualités portèrent le nom de Blodgett au-delà des frontières du Wisconsin. Il s’agit de PINK FAVORITE (69). Parmi les roses, encore, on peut parler de FAVORITE’S DAUGHTER (79), mais ce sont ses iris grenats qui ont fait sa renommée : CHIEF WAUSKEHA (78), très sombre, puis GLOWING GARNET (83) font partie de ses succès. A côté de ceux-là, je citerais un joli iris blanc pur, SNOWY OWL (77), et, surtout, le remarquable LIGHTED WITHIN (79), (voir photo) un amoena jaune à barbes minium, que Michel Bourdillon a fort opportunément mis à son catalogue jusqu’en 98, et qui se rencontre donc chez de nombreux amateurs français !
Il y a sans doute des obtenteurs plus célèbres et plus prolifiques qu’Arthur Blodgett, mais il est bon, de temps en temps, de parler de ces gens ordinaires qui, à leur manière et avec leurs moyens, contribuent à la vie du monde des iris.
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