19.1.07


ECHOS DU MONDE DES IRIS

Aliénor ou Eleanor ?

Une controverse agite actuellement le petit monde des iris d’habitude plutôt consensuel.

Voilà l’affaire :
A côté d’ALIENOR D’AQUITAINE (Ransom 92), le « registrar » de l’AIS vient d’enregistrer un ELEANOR OF AQUITAINE (Baumunk 2006) –voir photo. Plusieurs amateurs, Français comme Américains, ont trouvé qu’il y avait là une certaine homonymie, contraire aux règles d’enregistrement des variétés. Amené à s’expliquer, le « registrar » a présenté des arguments purement formels, mais n’a fait aucune allusion au sens des mots et à la signification du nom donné. Pour lui, il n’y a aucune confusion possible entre ALIENOR D’AQUITAINE et ELEANOR OF AQUITAINE : c’est comme si il ne s’agissait pas d’un seul et même personnage.

La traduction des noms propres était une pratique normale il y a quelques siècles, quand les nations n’échangeaient guère entre elles. C’est ainsi que l’on parle à la fois de Londres et de London, de Munich et de München ou Monaco di Bavaria, d’Athènes et d’Atinaï. C’est ainsi que les Anglais évoquent William the Conqueror quand les Français ne connaissent que Guillaume le Conquérant. Aujourd’hui la pratique des traductions de noms est tout à fait obsolète, et le plus souvent inopportune.

Si elle était confirmée, la décision du « registrar » risquerait d’amener une certaine pagaille dans les noms d’iris , si un jour, par exemple, on constate l’existence parallèle d’un WILLIAM OF ORANGE (Dodsworth 99) qui existe déjà, et d’un GUILLAUME D’ORANGE.

Il est regrettable que les instructions concernant l’attribution des noms ne soient pas plus précises, mais il est aussi décevant que ceux qui régissent cette attribution ne soient pas attentifs au sens des noms qu’ils enregistrent.

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