Serait-ce une nouvelle mode ? Depuis quelques années la Maison Cayeux se tourne vers une sorte de parrainage pour donner un nom à certains de ses iris. Ainsi nous avons eu le parrainage royal (et un tantinet people), avec ‘Princesse Caroline de Monaco’ (1997) et ‘Jubilé Rainier III’ (1998). Cette année nous inaugurons le parrainage commercial avec ‘Hermès’ (pas le dieu du commerce, non, la marque d’objets de luxe), et il y a quatre ans c’était le parrainage « événementiel » avec ‘Irisades’ (2007). Pourquoi pas ? Il y avait eu un début avec, chez Anfosso, le parrainage artistique de ‘Fondation Van Gogh’ (1990) et même une approche du baptême économique pour ‘Champagne Braise’ (1982) dédicacé à la profession des producteurs du célèbre vin pétillant. De même ‘Iriade’ (2004) a repris le nom d’un événement, tandis que ‘Toile de Jouy’ (Cayeux, 2004), ‘Château d’Auvers sur Oise’ (Cayeux, 2003) ou ‘Faïence de Gien’ (Cayeux, 2011) ont honoré des lieux ou des produits spécifiques. Mais cela n’a pas à caractère ouvertement publicitaire, c’est un peu comme ces annonces qui apparaissaient sur les chaînes de la radio d’Etat et qui interviennent encore sur la télé publique après l’heure des plages publicitaires : on ne site pas le nom d’entreprises, on ne parle que de produits.
Une fois le robinet ouvert, il est vraisemblable qu’il va couler abondamment ! On imagine déjà des noms évocateurs comme le parrainage « mode » et un iris ‘Jean Paul Gautier’, le parrainage « grande distribution » et un ‘Carrefour’ ou un ‘Auchan’, le parrainage « sportif » et un ‘Zinedine Zidane’, le parrainage franchement « people » et un ‘Céline Dion’, par exemple ; le parrainage « musical » et un ‘Grand Corps Malade’, voire le parrainage « politique » ( a l’approche des élections c’est tout à fait possible) avec un ‘Jean Luc Mélenchon’ ou un ‘Jean Louis Borloo’. Il y a un choix inépuisable de parrains potentiels ! On imagine un TB « rouge » baptisé ‘Axelle Red’, un IB nommé ‘Campaillette’ ou, même, un ‘Paul Bocuse’ (un iris de table, évidemment !)
Dans quelques temps peut-être entendra-t-on, entre deux amateurs la conversation suivante :
« Tu as acheté quoi, cette année ?
Moi ? Juste ‘Yannick Noah’, ‘Chicorée Leroux’ et ‘Resto du Cœur’, et toi ?
Oh, peu de chose, simplement ‘Buffalo Grill’ et ‘Geneviève de Fontenay’ ! »
Il n’y a rien de gênant dans cette pratique, on aime, ou on n’aime pas, c’est tout. Pour ma part je préfèrerai toujours les noms simples, gais ou poétiques, et les choix de l’obtenteur breton Alain Chapelle, en ce domaine, me plaisent tout à fait. Un ‘Fleur du Désert’ ou un ‘Rève de Paix’ me paraissent tout de même plus agréables.
Bonsoir.
RépondreSupprimerLe choix de rêve de paix pour illustrer le propos est très intéressant, car cet iris fait le lien avec les 2 sujets précédents.
C'est en effet le résultat du croisement de Dandy Candy, descendant de "Edna's Wish", par Décadence. Ce croisement a donné à A. Chapelle un nombre élevé de sujets intéressants, dans une très large palette de couleurs.
Il suffit déjà de ccomparer "Fleur du Désert" et "Rêve de Paix" issus de ce croisement.
J.C. JACOB