7.5.11

LE CONGRÈS DE 78





La conférence sur les iris de 1922 devait être l’amorce de réunions régulières sur le sujet. Mais malgré son grand succès et la présence de sommités venues d’Europe et d’Amérique, il n’y a plus jamais eu de semblable manifestation : trop cher à organiser. Cependant l’idée n’en était pas perdue et Maurice Boussard, dès qu’il a intégré la SFIB, s’est activement démené pour qu’une nouvelle conférence puisse se réunir. Avec l’aide de quelques enthousiastes rassemblés dans un Comité d’Organisation, il est parvenu à ses fins en 1978.

Et le Congrès International d’Orléans fut une grande réussite.

Il s’est déroulé du 24 au 29 mai, au Parc Floral de La Source, à Orléans. Le succès ne fut pas seulement scientifique. Plus de 6000 personnes ont visité le Parc le dimanche 28 mai !

Dès le jeudi 25 les choses sérieuses avaient commencé, avec une présentation des congressistes, venus d’Allemagne, des Etats-Unis, de Grande Bretagne, de Belgique, d’Italie, des Pays-Bas, de Suisse, de Tchécoslovaquie et d’URSS. Tout le gratin du microcosme des iris était donc là.

Il y eut un exposé sur les glaïeuls d’Afrique du Sud, préparé par le professeur Delpierre et commenté par Maurice Boussard. L’intervention suivante fut celle de J.D. Taylor, un obtenteur anglais très connu, qui parla des aspects pratiques de l’hybridation des iris barbus, avec un humour tout britannique. Puis le professeur Rodionenko, le grand irisarien russe, exposa sa théorie sur les modifications que peuvent subir les pièces florales de l’iris à la suite de mutations génétiques naturelles ou provoquées par des agents extérieurs. Autre conférence, celle du conservateur du jardin botanique d’Utrecht, au Pays-Bas, M. Hoog, sur les iris bulbeux, Iridodyctum (reticulatas), Juno et Xiphium. Enfin une discussion, animée par le directeur du Service National du Développement Horticole, M. Picard, aborda la question du désherbage des iris.

Moins savantes, les contributions de Mme Malenchini, envoyée de la SII, sur le jardin d’iris de Florence, de Bill McGarvey sur les iris de Sibérie, et de Francesca Thoolen sur les iris « pacific coast » intéressèrent néanmoins beaucoup les participants.

La vedette du Congrès devait être Mme Valéry Giscard d’Estaing, épouse du Président de la République, qui passa toute la journée du dimanche avec les congressistes, remettant un vase de Sèvres à Francesca Thoolen, qui représentait l’AIS.

Ce Congrès fut aussi l’occasion d’une exposition d’iris exceptionnelle, doublée d’une compétition peu ordinaire. Presque toutes les catégories étaient représentées et un large choix de récompenses, très diplomatiques, fut distribué. En voici les principaux résultats :

SIB : ‘Swank’ (Hager, 1969)

SPU : ‘Clarke Cosgrove’ (Hager, 1975)

LOUISIANA : ‘This I Love’ (Chowning, 1976)

MDB : pas de récompense attribuée

SDB : ‘Gingerbread Man’ (B. Jones, 1969)

IB : ‘Snappie’ (Warburton, 1976)

TB : ‘Pleasure Cruise’ (Plough, 1975).

Il y eut une récompense pour une infinité de sous-catégories et un grand nombre de personnes physiques ou d’organismes. De quoi satisfaire tout le monde.

Enfin le Critérium de l’Iris, où 47 variétés furent classées, a désigné aux cinq premières places :

  1. ‘Study in Black’ (Plough, 1968)
  2. ‘Fashion Fling’ (Hall, 1965)
  3. ‘Provençal’ (Cayeux , 1977)
  4. ‘Spreckles’ (Schreiner, 1972)
  5. ‘Stepping Out’ (Schreiner, 1963).

Un tel rassemblement pourra-t-il avoir lieu de nouveau un jour ? C’est malheureusement peu probable. Pour de multiples raisons. Les principales étant la difficulté à recueillir les fonds nécessaires à un tel déploiement, et la disponibilité des personnes pouvant se charger de l’organisation. Quand on voit le mal qu’il y a à organiser le concours FRANCIRIS, on comprend qu’un nouveau Congrès International est une vue de l’esprit !

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