27.4.19

LES PETITS MAÎTRES

La musique n'a pas connu que Mozart et Wagner. Beaucoup d'excellents compositeurs nous procurent de profondes émotions. C'est la même chose dans le monde des iris. De très nombreuses variétés de premier plan ont été obtenues par des hybrideurs qui sont restés discrets ou méconnus. Pendant quelques semaines nous rendrons visite à ces petits maîtres qui auraient mérité un peu plus de reconnaissance. 

VII – James McWhirter 

L’existence de James P. McWhirter s’est achevée brusquement en mai 1995. Il n’avait que 56 ans. C’était un fan d’iris depuis sa prime jeunesse. Il était originaire du Tennessee. A l’époque Nashville était un haut lieu de l’iridophilie, avec la présence d’hybrideurs fameux comme Geddes Douglas et Jesse Wills. Jim McWhirter était un homme généreux et dévoué, engagé politiquement et dans les œuvres sociales, notamment en faveur des malades du sida et de leurs familles. En plus d’être un excellent créateur d’iris, il était ce que l’on appellait au XVIIIeme siècle un honnête homme.


'Tennessee Frost' (1974) 


'Shopper's Holiday' (1988) 


'Alaskan Seas' (1991) 


'Boss Tweed' (1992)

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Le parfum

Alors que le nouveau catalogue CAYEUX remet au goût du jour le parfum des iris en faisant une nouvelle fois appel au grand parfumeur Jean-Claude Ellena, un événement du même genre se prépare pour le festival « Iris et Patrimoine » de Champigny sur Veude du 12 mai prochain : un atelier olfactif animé par Daniel et Joëlle Gendre sur le thème "l'Iris : un trésor pour le parfumeur". Une initiative originale et intéressante.

CARTE D'IDENTITÉ

L'origine de cette chronique se situe dans une publication de Milan Blazek sur Internet. Ce grand spécialiste des iris botaniques et des premiers hybrides s'est penché sur le cas de deux variétés très anciennes qu'il a cultivées au jardin botanique de Pruhonice, près de Prague, dont il fut longtemps le directeur et auquel il a consacré une grande partie de sa vie professionnelle et personnelle. Il s'agit de 'Jacquesania' et de 'Gypsy Queen'.

La première variété vers laquelle il se penche est 'Jacquesania' (Lemon ca 1840). Pour lui, l'iris qu'il dénomme 'Jacquesania', 'et dont il propose plusieurs photos est une fleur aux pétales jaune légèrement fumé et aus sépales blancs abondamment rayés de violet, avec des barbes jaunes. Or toutes les descriptions de 'Jacquesania' parlent plutôt d'un iris en deux tons de grenat. C'est notamment le cas de celle du «  Cornell Extension Bulletin 112 », publié en 1925 par Austin Sands, que cite Iris Encyclopedia : « (…) un brillant bicolore roux écarlate et bordeaux velouté ». Et Clarence Mahan dans son ouvrage « Classic Irises » écrit : « 'Jacquesania' est en réalité un iris avec des pétales rouge violacé teintés de bronze pastel, des sépales rouge violacé et des barbes d'un orange brillant. Pendant plus d'un demi-siècle il fut appelé ' l'iris rouge '. » On est loin du variegata de Prague...

En second lieu Milan Blazek s'intéresse à 'Gypsy Queen' (Salter, 1848). C'est une variété anglaise fort répandue dans le monde et en particulier aux Etats-Unis que le même «  Cornell Extension Bulletin 112 » décrit en ces termes : « (…) c'est un bicolore vieil or veiné d 'acajou velouté. Les pétales vont du jaune miel au vieil or, bien ondulés. Les sépales vont de l'acajou foncé au brun noirâtre, nettement veinés à 1,5'' du bord. Epaules allant du jaune au vieil or.(...) ». Cette fois Milan Blazek est bien en phase.

Pour distinguer les deux variétés, Milan Blazek s'est livré à un examen minutieux des deux fleurs et est arrivé à la conclusion que 'Gypsy Queen' avait le plat des sépales moins veiné et plus foncé que celui qu'il appelle 'Jacquesania' (voir la photo).

Mais où se trouve la vérité ?

Si l'image et la documentation s'accordent au sujet de 'Gypsy Queen', de forts doutes concernent 'Jacquesania'. Il est très possible que ce dernier soit issu de I. variegata à moins que cela ne soit de I. squalens mais on ne peut avoir aucune certitude sur ses origines. A l'époque Lémon n'était pas hybrideur. Il se contentait de recueillir les graines des iris fécondés par les bourdons, de les faire pousser et, quand fleurissaient les jeunes plantes, de sélectionner celles qui lui paraissaient les plus intéressantes, de leur donner un nom et de la proposer à la vente. Tous ses iris sont donc « nés de parents inconnus ». John Salter, à Hammersmith, en banlieue londonienne, ne procédait pas autrement. On doit donc se contenter des descriptions de l'époque, qui peuvent varier d'un catalogue à l'autre comme on en a la certitude en ce qui concerne de nombreuses variétés, mais qui sont tout à fait concordantes pour les fleurs dont on parle aujourd'hui.

Milan Blazek est un éminent spécialiste dont l'érudition suscite l'admiration. Mais les descripteurs du XIXeme siècle, qui ont eu sous les yeux les iris dont ils parlent, ne peuvent pas s'être tous trompés. Alors que, quand on sait avec quelle facilité les étiquetages peuvent disparaître, on peut envisager qu'en toute bonne foi une variété ait pu se voir attribuer un nom qui n'est pas le sien. C'est certainement ce qui s'est passé avec l'iris que le jardin de Pruhonice considère comme 'Jacquesania' . Milan Blazek a de cette façon été induit en erreur, et il l'a admis bien volontiers lorsque je le lui ai signalé. Mais cela ne révèle rien sur l'identité réelle de la variété en question. Car les cultivars de l'époque issus de I. variegata ne sont pas rares, à commencer par 'Fries-Morel' (Lémon, 1840) qui ressemble bigrement à celui que Blazek considère comme étant 'Jacquesania' !

Ah ! Si les iris pouvaient avoir une carte d'identité ! Pour leur en attribuer une il faudrait que l'ADN de chaque variété soit établi et que, chaque fois qu'un doute se présente, on puisse s'y référer pour emporter une certitude. Mais je rêve...

Illustrations : 


'Jacquesania' (version M. Blazek) 

'Jacquesania' (version HIPS) 


'Gypsy Queen' 


'Fries-Morel'

21.4.19

LES PETITS MAÎTRES

La musique n'a pas connu que Mozart et Wagner. Beaucoup d'excellents compositeurs nous procurent de profondes émotions. C'est la même chose dans le monde des iris. De très nombreuses variétés de premier plan ont été obtenues par des hybrideurs qui sont restés discrets ou méconnus. Pendant quelques semaines nous rendrons visite à ces petits maîtres qui auraient mérité un peu plus de reconnaissance. 

VI – Evelyn Kegerise 

Ce qui a été dit de Don Denney s'appliquerait tout à fait à Evelyn Kegerise, une amatrice éclairée originaire de Pensylvanie. Ses variétés ont eu un réel succès en France et l'on doit toujours en trouver dans nos jardins.


 'Feminine Charm' (1973) 


'Idol's Dream' (1981) 


'Sultry Miss' (1984) 


'Bronzette Star' (1990)

STRIATA

ou Les iris à Rayures

La mode est un éternel recommencement. Dans notre petit monde cet aphorisme se vérifie ces temps-ci avec un retour en force des iris à rayures. On ne peut pas dire que ce modèle de fleur soit une nouveauté, car des iris à rayures, il y en a depuis fort longtemps. Prenez, par exemple le « vieux » ‘Marquita’ (Cayeux 1931), dont les sépales sont richement veinés de bleu violacé avant que cette couleur ne prenne le dessus vers le bord. Chez ce ‘Marquita’ on retrouve la disposition qui était celle de ‘Fries Morel’ (Lémon, 1840): du crème aux pétales et des rayures amarante aux sépales. En botanique on parle du modèle « variegata ». La présence de ces rayures provient du « père » de ‘Marquita’, ‘Helios’ (Cayeux 1928), où elles apparaissent, nettement moins contrastées. Je n’ai pas le pedigree de ‘Helios’, mais je ne serais pas étonné qu’on y trouve ‘Fries Morel’ à un moment ou un autre. Entre-temps cependant on est évidemment passé de la version diploïde à la version tétraploïde, avec transfert pur et simple du modèle. A quelques années de distance, Ferdinand Cayeux a renouvelé l’opération avec ‘Paillasse’ (1936). Ce ‘Paillasse’ est un descendant direct de ‘Marquita’ ; il n’est donc pas étonnant qu’il en ait hérité des traits.

Veines, stries et rayures font donc partie du panel génétique de tous nos iris. Elles ont parfois été mises en avant comme élément décoratif, voire même comme seule valeur de certaines variétés comme 'Circus Stripes' (Plough 1975), par ailleurs bien médiocre. Mais le plus souvent elles ont été chassées, considérées longtemps comme un défaut là où on recherchait la pureté des couleurs. Jusqu'à la fin des années 1990, cela était encore bien marqué dans les esprits : Richard Cayeux, par exemple , qui n’a pas hésité à enregistrer des iris ayant de fortes marques aux épaules, comme 'Creme Glacée' (1994) ou 'Marbre Bleu' (1993), écrit en 1996 dans son livre, « L’Iris, une Fleur Royale », à propos justement de ce dernier cultivar :  « bien que généralement la sélection fasse rejeter les fleurs à sépales striés… » Maintenant cette exclusion n’est plus de mise et nombreux sont ceux qui considèrent les iris rayés comme des plantes qui apportent quelque chose de nouveau dans un domaine où les innovations deviennent plus rares qu’il y a cinquante ans.

C'est le cas du grand hybrideur américain Thomas Johnson (quelqu'un qui prend d'année en année plus d'importance dans le monde des iris). Dans le catalogue de 2019, qui vient d'être mis en ligne, on trouve une série d'iris à rayures tout à fait intéressante. J'en ai compté cinq, tous plus jolis les uns que les autres. On va en dresser un rapide portrait, en respectant l'ordre alphabétique, qui est bien commode.

'Hip Hip Horray' Celui-là fait sans hésitation partie de la lignée consacrée aux fleurs rayées. Les lignes violettes vont en s'accentuant en s'approchant du bord des sépales. semis TG159ZZ: All About Me X Mardi Gras Ball 'Champagne Dream' Les lignes de texture, d'un joli mauve foncé, donnent à cette fleur beaucoup de charme et d'originalité. semis TG68E: TC339A: ((Hysteria x Blyth O201A): (Lets Romp sib. x Mango Daiquiri sib.)) X Haunted Heart

'Leave me Breathless' Ton Johnson dit que c'est exactement ce qu'il s'attendait à trouver quand il a réalisé le croisement. En français on peut traduire son nom par « A couper le souffle ». Les rayures indigo qui couvrent les deux tiers des sépales sont effectivement tout à fait époustouflantes. semis TG160ZZ: Read Between the Lines X TC339A: ((Hysteria x Blyth O201A): (Lets Romp sib. x Mango Daiquiri sib.))

'Trending' Difficile de dire si cette variété fait partie ou non des iris à rayures. L'effet « rayures » est en effet surtout constitué par les veines de textures , un peu sombres. Mais tout l'effet exceptionnel de cette fleur vien de sa barbes violettes et proéminentes. Une merveille ! semis TH5A: Note to God X Haunted Heart.

'That's Entertainment' D'un genre tout différent de ceux qui précèdent, cet iris fait partie de la grande famille des variegatas. Mais ses sépales aux dessins torturés le rangent aussi dans celle des « striatas ». A noter sur le photo l'étroite imbrication des pétales les uns dans les autres. Une fleur très inhabituelle. semis TG374ZZ: Cosmic Melody X Inconnu (étiquette illisible).

 Le modèle « striata », comme on pourrait le désigner, est maintenant bien installé et apporte une note nouvelle dans nos jardins. Mais avec cinquante neuf nouveautés (dont neuf nains ou médians), Tom Johnson ne va-t-il pas asphyxier le marché ? Et comme son compagnon Paul Black en présente cinquante-huit, on est véritablement inondé de nouveaux iris. Est-ce souhaitable ? Je n'en suis pas convaincu. Même si dans cette pléthore, je ne trouve vraiment rien à retirer !

Illustrations : 

'Hip Hip Horray'


'Champagne Dream' 


'Leave me Breathless' 


'Trending' 


'That's Entertainment'

12.4.19

LES PETITS MAÎTRES

La musique n'a pas connu que Mozart et Wagner. Beaucoup d'excellents compositeurs nous procurent de profondes émotions. C'est la même chose dans le monde des iris. De très nombreuses variétés de premier plan ont été obtenues par des hybrideurs qui sont restés discrets ou méconnus. Pendant quelques semaines nous rendrons visite à ces petits maîtres qui auraient mérité un peu plus de reconnaissance. 

V – Mary Dunn 

Mary Dunn a donné au monde des iris un grand choix de variétés méritantes, dont un certain nombre de valeureux plicatas. C’est en 1957 qu’elle a commencé à s’adonner à l’hybridation, se faisant rapidement un nom et se consacrant en particulier aux grands iris barbus et aux iris de Louisiane. Elle est sans doute plus connue chez nous pour ses TB, mais ce sont les iris de Louisiane qui lui ont apporté les plus belles récompenses. Du côté des grands iris, c’est le joli 'City Lights' (1990) qui, en 1997, a tutoyé la Wister Medal : il en faut souvent peu pour qu’une variété rate la plus haute marche d’un podium.

'Go Around'(1982) 


'Momentum' (1984)


'Divine' (1987)

'City Lights' (1990)

ADIEU... MEDAILLES

Le but ultime de la course aux honneurs qui caractérise l'activité du petit monde des iris aux Etats-Unis est l’attribution de coupes et de médailles prestigieuses, très recherchées par les hybrideurs et les pépiniéristes. On a déjà décrit ici le fonctionnement de cette compétition au long cours marquée par des étapes qui font penser à un tournoi de tennis ou à la coupe du monde de football. Dès leur mise sur le marché les variétés nouvelles entrent dans la course. Au bout de deux ans elles peuvent obtenir un H.M., premier niveau de la compétition, puis au bout de deux nouvelles années elles concourent pour les Awards of Merit (AM) qui les désignent pour l'étape suivante – encore deux ans après – les Médailles Catégorielles. Puis, encore au bout de deux nouvelles années les variétés toujours en lice se disputent la Médaille de Dykes, le saint Graal de l'irisdom. Ainsi en huit ans minimum une variété peut être déclarée la meilleure de l'année, mais en fait il faut aujourd'hui en général dix ou onze ans pour arriver au sommet. Tous les classements sont le résultat du travail des juges américains. Ces personnes agréées après une formation scrupuleuse, visitent les jardins où elles vont voir et pouvoir apprécier les divers variétés en course. Des juges, il y en a dans toutes les régions et ceux-ci visitent les jardins qui se trouvent à proximité de leur lieu de résidence : ils ne parcourent pas tout l'immense pays à la recherche des variétés listées sur le document qui leur est remis chaque année. Ont donc le plus de chances d'être notées les variétés largement diffusées à travers l'Union. Les autres, moins bien distribuées ou émanant de petits obtenteurs, ne seront vues que de temps en temps et ne recevront donc que peu de points, ce qui anéantira leurs chances de passer au niveau suivant, et ce handicap s'aggravera au fil de la bataille...

Pour être noté, il faut donc être vu, et le plus souvent possible. Une variété aura ses chances multipliées si elle est présente dans de nombreux jardins. C'est à ce niveau que l'évolution actuelle des pratiques du monde des iris entre en ligne de compte.

Pendant de très nombreuses années, les hybrideurs et pépiniéristes américains ont proposé chaque année à leurs client un nombre de nouveautés de dépassant guère la quinzaine. C'était le cas des grandes entreprises comme Schreiner ou, en son temps, Cooley. Quelques autres atteignaient la dizaine, beaucoup d'autres se contentaient d'une poignée de variétés nouvelles. Le commerce étant ce qu'il est, plus chacune de ces variétés se trouvait distribuée, et par conséquent visible dans les jardins, plus elle accroissait le nombre de notes qu'elle était susceptible de recevoir. Cela conférait un avantage aux iris commercialisés par les grandes firmes, pour peu qu'ils soient de qualité et/ou précédés d'une certaine renommée. Les autres, quelque soient leurs mérites, subissaient la contrainte de leur manque de visibilité.

Comment les choses se présentent-t-elles aujourd'hui ?

Plusieurs obtenteurs-pépiniéristes mettent à leur catalogue un nombre croissant de nouveautés. Par exemple, en 2019 :

SUTTON = 28 variétés
STOUT = 22
SCHREINER = 19
SPOON = 16
KEPPEL = 11
et, record absolu, MID-AMERICA = 150 !
dont – BLACK = 58
JOHNSON = 59
BLYTH = 23
AUTRES =10.

Prenons les 59 iris de Tom Johnson. Même s'ils se vendent bien car ce sont des fleurs magnifiques, il vont être dispersés, éparpillés, et donc vus chacun par un nombre restreint de juges : un ici, un là... Chacun va recueillir bien moins de votes ; chacun aura donc beaucoup moins de chances de se bien classer. Une variété, en revanche, que l'on va voir dans beaucoup de jardins sera, mathématiquement, plus souvent notée et sera bien placée pour les H.M. Et le système veut que si une variété n'atteint pas l'étape des H.M. elle est définitivement hors course. Avec une avalanche comme celle de cette année (mais c'était déjà le cas les années précédentes), non seulement Black et Johnson me semblent avoir fait le choix de renoncer aux futures médailles, mais encore, en dispersant les votes sur un grand nombre de variétés, ils rendent beaucoup moins pertinents les choix qui vont résulter de cette dispersion. Le hasard va avoir son rôle dans l'attribution des H.M. Et, par conséquent, dans les attributions de récompenses qui vont suivre.

Autre conséquence de cette surabondance, la vie commerciale de chaque variété va se raccourcir car les pépinières devront faire un choix pour leurs propositions qui sont limitées par la taille de leurs exploitations, et les nouveautés vont très vite mettre au rancart des iris qui n'auront fait qu'une apparition avant d'être totalement oubliés, quels que puissent être leurs mérites. La pépinière Mid-America Garden paraît avoir choisi une politique qui va dans ce sens. L'intérêt ? Les clients sont friands de nouveautés, on leur en donne ! Et l'on prend le pas sur les concurrents en mettant sur le marché très vite (pas besoin d'attendre d'avoir un stock important) des plantes superbes et très variées. La gloire passe après la réussite commerciale... Les obtenteurs et pépiniéristes qui auront fait le choix de limiter leurs nouveautés seront, eux, doublement récompensés : plus de chances de recevoir d'abondantes notes, et plus de chances que leurs variétés aient une vie prolongée et une descendance importante. L'aspect horticole est privilégié...

Illustrations : 

'Secret Hopes' (Johnson, 2019) 


'Lash Out' (Black, 2019) 


'Choose a Dream' (Blyth, 2019) 


'Dark Universe' (Keppel, 2019)