ARDENTE HUMEUR
Il y a quelques semaines, une ardente discussion s’est engagée sur le Net à propos de l’iris FIERY TEMPER (Keppel 2000). Le sujet de la discussion est venu d’une photo publiée sur hortnet.com dans laquelle certains n’ont pas reconnu le FIERY TEMPER qu’ils cultivent.
Dans les « Registrations and Introductions 2000 », FIERY TEMPER est décrit par Keith Keppel avec la minutie et le souci du détail qui le caractérise. Voici cette définition : « Pétales violet dahlia ; style violet dahlia ombré et liseré de jaune abricot ; sépales rouge-noir ; barbes d’orange douce-amère à rouge tuile. (Night Game x ((Tomorrow’s Child x (Show Biz x Villain)) x Gallant Rogue)) X Romantic Evening. » La magnifique image proposée représentait un iris aux pétales dans les tons de mauve rosé, au cœur illuminé d’orange, sur des sépales violet aubergine, plus clairs sous les barbes, avec un liseré mauve. Plusieurs observateurs ont dit : »mais ce n’est pas ça les couleurs de FIERY TEMPER, chez moi il est beaucoup plus sombre » et d’en apporter la preuve, photo à l’appui, y compris celle extraite du catalogue Keppel. Certain même a fourni la photo d’un iris franchement aubergine foncé, à peine plus clair aux pétales. Pourtant toutes ces photos représentaient bien la même variété !
Ces différences se sont révélées avoir plusieurs causes. La première étant les conditions dans lesquelles a été faites les photographies (âge de la fleur, heure de la prise de vue, lumière ambiante…). Il s’est avéré que certains clichés avaient été pris de bon matin, d’autres en pleine journée, d’autres vers le soir ; que certains représentaient une fleur à peine éclose, d’autres une fleur pleinement épanouie. Il était également évident que ces clichés provenaient des quatre coins des Etats-Unis avec des conditions d’ensoleillement très variables, depuis les brumes de l’Oregon, jusqu’à l’éclatant soleil du désert de l’Arizona ! Et il semble bien que ce soit ces conditions climatiques qui aient été à l’origine de la plupart des variations constatées. Dans les conditions fraîches et humides du Nord-Ouest des USA, l’iris présentait des teintes rutilantes mais sombres, alors qu’au sud, plus le climat devenait sec et chaud, plus la fleur s’éclaircissait, mais sans perdre de son éclat. L’ardente humeur de FIERY TEMPER s’accommode à sa façon des variations climatiques. C’est une fois de plus la confirmation d’une constatation faite depuis bien longtemps qui montre que les teintes « rouges » tiennent moins bien au soleil que les teintes claires, de même que les iris violets ou bleu foncé réussissent mieux là où la lumière est moins vive. Et c’est d’ailleurs ce qui fait que les iris se plaisent si bien dans le Nord-Ouest (Oregon, Washington et nord de la Californie) et y sont si somptueux.
En tout cas cette discussion nous a valu une avalanche de photos, toutes plus belles les unes que les autres, d’un iris superbe, que l’on voudrait tous avoir dans son jardin.
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