SI BLEU, SI PÂLE
On l’appelle lilas du Cap, mais son vrai nom c’est plumbago. Plumbago capensis en latin de botanique. Ce qui me séduit dans cette plante c’est avant tout sa couleur bleu tendre, si bleue, si pâle. Ce bleu-là, on le trouve aussi chez certains iris, et c’est de ceux-ci qu’on va parler aujourd’hui. En voici une vingtaine, classé dans l’ordre de leur enregistrement. Il ne faut pas les comparer trait à trait. L’aspect d’un iris des années 50 n’est pas celui d’une variété contemporaine. Cependant un « vieil » iris peut avoir tout autant d’intérêt qu’un nouveau. Il est souvent plus vigoureux et moins sensible aux maladies, et une partie de son charme provient justement de son côté ancien. Reste la couleur qui, elle, n’a pas d’âge.
Au début de l’ère moderne
ELEANOR’S PRIDE (Watkins 52 – DM 61). La consécration de cette variété a tardé à venir. Peut-être est-elle moins achevée que ses concurrentes. Mais son bleu tendre, ses barbes jaune acidulé ne laissent personne indifférent.
BLUE SAPPHIRE (Schreiner 53 – DM 58). Dès son apparition, il a impressionné les amateurs et les juges. Sa forme est parfaite, ses bords dentelés lui donnent un charme féminin très attirant. Quant à sa couleur, bleu pâle, elle attire tous les suffrages.
REHOBETH (DeForest 53 – FO 55). Un blanc bleuté. Une couleur très à la mode à son époque. Mais un aspect un peu raide, qui tranche avec celui de son contemporain BLUE SAPPHIRE. Une variété recherchée par les hybrideurs.
SPARKLING WATERS (Schreiner 59). La pureté même. Un bleu aussi tendre qu’une layette de garçon ; des barbes blanches qui affirment encore ce côté délicat. Une impression inoubliable.
Les classiques
JACK R. DEE (N. Sexton 74) On remarque tout de suite que vingt ans se sont écoulés depuis l’apparition de BLEU SAPPHIRE. La fleur a une ampleur nouvelle, les ondulations enrichissent la fleur. Le bleu clair est pur et limpide. Les barbes, bleu tendre elles aussi, affirment le coloris.
FLAIR (Gatty 76). On dit que la personnalité de l’obtenteur se révèle dans la forme des fleurs qu’il sélectionne. Le côté fragile est sensible de Joë Gatty est tout entier apparent dans cette fleur au cœur sombre, d’un bleu qui fait plaisir à voir.
GOOD MORNING AMERICA (N. Sexton 79). Une version modernisée de SPARKLING WATERS, un peu plus raide, peut-être, mais surtout un potentiel génétique exceptionnel : ses descendants, nombreux, sont tous intéressants et originaux ; prenez par exemple HIDDEN SURPRISE (Durrance 85) au cœur et aux styles orchidée, ou ALMOST RICH (Niswonger 94) blanc bordé de bleu.
CARVED CRYSTAL (Meek D. 80) (voir photo). La délicatesse et l’élégance même. Un bleu qui s’amplifie vers les bords, un reflet vert au cœur, une fine dentelle sur toute la fleur…
Les années 80
NAVAJO JEWEL (Weiler 84). Un grand classique, présent dans maints jardins français. La fleur manque un peu de souplesse, mais la plante est solide et le bleu, nuancé de vert comme les turquoises auxquelles son nom fait allusion, apporte fraîcheur et tendresse.
SILVERADO (Schreiner 87 – DM 94). Un roi du jardin. Qui serait insensible au bleu d’argent de cette fleur somptueuse qui n’a aucun défaut ?
MISTY TWILIGHT (Byers 88). Classique en tous points, cette fleur fait honneur à celui qui l’a obtenue. Au jardin, en bouquet, elle fait toujours autant d’effet par sa pureté et sa solidité. –voir photo-
YUKON TWILIGHT (Durrance 88). Celui-là rappelle JACK R. DEE des années 70. Peut-être la matière de la fleur est-elle un peu fragile, mais il s’agit néanmoins q’un apport non négligeable pour éclairer un jardin bleu.
SCANDIA DELIGHT (Schreiner 89). Parfait. Un bleu délicieux, une fleur bien formée, une plante robuste, des boutons nombreux et bien disposés. Bref un exemple idiomatique de ce que sait faire la grande maison Schreiner.
Les actuels
LADY BIRD JOHNSON (Mahan 96) (voir photo). Peut-être le plus joli de tous, avec ses fleurs joliment ondulées et frisées et son coloris façon JACK R. DEE. Un vrai délice !
CELESTIAL CHOIR (Blyth B. 98). La déclinaison australienne d’un coloris délicat. Les barbes, orangées, ajoutent du piquant.
UNCLE CHARLIE (Spoon 99). Est-il bleu, est-il blanc ? C’est selon la lumière et la sensibilité de chacun. En tout cas c’est l’un des plus beaux iris de ces dernières années. Comme on dit dans le jargon américain des amateurs d’iris, c’est un « winner ».
SHADES OF PALE (Ernst 2004). C’est presque un amoena inversé, car les pétales, d’un mauve parme tendre, sont un peu plus colorés que les sépales. La forme très classique de la fleur en fait une plante qui doit plaire à tous.
ABSOLUTE TREASURE (Tasco 2006). D’amples ondulations, un coloris un peu plus soutenu que les variétés précédentes, mais tout de même un bleu pâle et attachant. Tasco est l’un des hybrideurs qui montent. Cet iris est bien représentatif de l’école moderne.
ZIMNI KRALOVNA (Seidl NR). Pour terminer, un iris tchèque, qui a beaucoup plu l’an dernier lors de sa présentation en Allemagne. Une fleur très classique, dans un ton de bleu qui ne peut pas laisser indifférents les amateurs de teintes pastel.
On l’appelle lilas du Cap, mais son vrai nom c’est plumbago. Plumbago capensis en latin de botanique. Ce qui me séduit dans cette plante c’est avant tout sa couleur bleu tendre, si bleue, si pâle. Ce bleu-là, on le trouve aussi chez certains iris, et c’est de ceux-ci qu’on va parler aujourd’hui. En voici une vingtaine, classé dans l’ordre de leur enregistrement. Il ne faut pas les comparer trait à trait. L’aspect d’un iris des années 50 n’est pas celui d’une variété contemporaine. Cependant un « vieil » iris peut avoir tout autant d’intérêt qu’un nouveau. Il est souvent plus vigoureux et moins sensible aux maladies, et une partie de son charme provient justement de son côté ancien. Reste la couleur qui, elle, n’a pas d’âge.
Au début de l’ère moderne
ELEANOR’S PRIDE (Watkins 52 – DM 61). La consécration de cette variété a tardé à venir. Peut-être est-elle moins achevée que ses concurrentes. Mais son bleu tendre, ses barbes jaune acidulé ne laissent personne indifférent.
BLUE SAPPHIRE (Schreiner 53 – DM 58). Dès son apparition, il a impressionné les amateurs et les juges. Sa forme est parfaite, ses bords dentelés lui donnent un charme féminin très attirant. Quant à sa couleur, bleu pâle, elle attire tous les suffrages.
REHOBETH (DeForest 53 – FO 55). Un blanc bleuté. Une couleur très à la mode à son époque. Mais un aspect un peu raide, qui tranche avec celui de son contemporain BLUE SAPPHIRE. Une variété recherchée par les hybrideurs.
SPARKLING WATERS (Schreiner 59). La pureté même. Un bleu aussi tendre qu’une layette de garçon ; des barbes blanches qui affirment encore ce côté délicat. Une impression inoubliable.
Les classiques
JACK R. DEE (N. Sexton 74) On remarque tout de suite que vingt ans se sont écoulés depuis l’apparition de BLEU SAPPHIRE. La fleur a une ampleur nouvelle, les ondulations enrichissent la fleur. Le bleu clair est pur et limpide. Les barbes, bleu tendre elles aussi, affirment le coloris.
FLAIR (Gatty 76). On dit que la personnalité de l’obtenteur se révèle dans la forme des fleurs qu’il sélectionne. Le côté fragile est sensible de Joë Gatty est tout entier apparent dans cette fleur au cœur sombre, d’un bleu qui fait plaisir à voir.
GOOD MORNING AMERICA (N. Sexton 79). Une version modernisée de SPARKLING WATERS, un peu plus raide, peut-être, mais surtout un potentiel génétique exceptionnel : ses descendants, nombreux, sont tous intéressants et originaux ; prenez par exemple HIDDEN SURPRISE (Durrance 85) au cœur et aux styles orchidée, ou ALMOST RICH (Niswonger 94) blanc bordé de bleu.
CARVED CRYSTAL (Meek D. 80) (voir photo). La délicatesse et l’élégance même. Un bleu qui s’amplifie vers les bords, un reflet vert au cœur, une fine dentelle sur toute la fleur…
Les années 80
NAVAJO JEWEL (Weiler 84). Un grand classique, présent dans maints jardins français. La fleur manque un peu de souplesse, mais la plante est solide et le bleu, nuancé de vert comme les turquoises auxquelles son nom fait allusion, apporte fraîcheur et tendresse.
SILVERADO (Schreiner 87 – DM 94). Un roi du jardin. Qui serait insensible au bleu d’argent de cette fleur somptueuse qui n’a aucun défaut ?
MISTY TWILIGHT (Byers 88). Classique en tous points, cette fleur fait honneur à celui qui l’a obtenue. Au jardin, en bouquet, elle fait toujours autant d’effet par sa pureté et sa solidité. –voir photo-
YUKON TWILIGHT (Durrance 88). Celui-là rappelle JACK R. DEE des années 70. Peut-être la matière de la fleur est-elle un peu fragile, mais il s’agit néanmoins q’un apport non négligeable pour éclairer un jardin bleu.
SCANDIA DELIGHT (Schreiner 89). Parfait. Un bleu délicieux, une fleur bien formée, une plante robuste, des boutons nombreux et bien disposés. Bref un exemple idiomatique de ce que sait faire la grande maison Schreiner.
Les actuels
LADY BIRD JOHNSON (Mahan 96) (voir photo). Peut-être le plus joli de tous, avec ses fleurs joliment ondulées et frisées et son coloris façon JACK R. DEE. Un vrai délice !
CELESTIAL CHOIR (Blyth B. 98). La déclinaison australienne d’un coloris délicat. Les barbes, orangées, ajoutent du piquant.
UNCLE CHARLIE (Spoon 99). Est-il bleu, est-il blanc ? C’est selon la lumière et la sensibilité de chacun. En tout cas c’est l’un des plus beaux iris de ces dernières années. Comme on dit dans le jargon américain des amateurs d’iris, c’est un « winner ».
SHADES OF PALE (Ernst 2004). C’est presque un amoena inversé, car les pétales, d’un mauve parme tendre, sont un peu plus colorés que les sépales. La forme très classique de la fleur en fait une plante qui doit plaire à tous.
ABSOLUTE TREASURE (Tasco 2006). D’amples ondulations, un coloris un peu plus soutenu que les variétés précédentes, mais tout de même un bleu pâle et attachant. Tasco est l’un des hybrideurs qui montent. Cet iris est bien représentatif de l’école moderne.
ZIMNI KRALOVNA (Seidl NR). Pour terminer, un iris tchèque, qui a beaucoup plu l’an dernier lors de sa présentation en Allemagne. Une fleur très classique, dans un ton de bleu qui ne peut pas laisser indifférents les amateurs de teintes pastel.
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