CAYEUX ET EVE
L’une des sorties organisée pour les juges de FRANCIRIS ® a consisté en un voyage à Pithiviers, chez le rosiériste André Eve, puis à Gien, à la pépinière Cayeux.
Eve
Il faut passer par une étroite allée entre deux murs pour pénétrer dans le jardin d’André Eve. Au bout de ce boyau, on débouche dans une sorte de paradis fleuri, soigné, léché même, où les plantes bichonnées par leur propriétaire utilisent le moindre espace, dans une luxuriance exceptionnelle. Les rosiers, évidemment, ruissellent de fleurs, les ails, les iris, les sisyrinchiums, se glissent partout, dans un savant mélange de fleurs et de feuilles. Un délice, qui laisse à penser combien d’heures, chaque jour, doivent être consacrées au jardin pour parvenir à cette perfection. Les bordures impeccablement taillées, le gazon du type Wimbledon, confirment qu’André Eve est un jardinier hors pair, aussi passionné que méticuleux.
Difficile de s’arracher à cet Eden ; même si l’on sait que l’étape suivante est la pépinière de rosiers créée par le même André Eve et exploitée aujourd’hui par ses successeurs. L’homme, jovial, nous guide au milieu d’une foule de rosiers de toutes sortes, dont les parfums mêlés enivrent les visiteurs. On nous explique les croisements, on nous montre les semis, les jeunes plants, les plants plus anciens déjà sélectionnés, jusqu’aux rares élus qui viendront enrichir les collections. On comprend mieux l’engouement permanent pour les rosiers quand on a passé une heure dans une pépinière comme celle-là.
Cayeux
A la Carcaudière, chez Richard Cayeux, les iridophiles que nous sommes sont davantage en pays de connaissance. La splendeur est également au rendez-vous, très différente, plus rustique en même temps qu’extrêmement raffinée : le miracle des iris.
Le maître des lieux nous décrit son entreprise, la plus importante d’Europe, qui traite environ 10000 commandes chaque année, dont 1/3 pour l’étranger, principalement la Grande Bretagne, l’Irlande et l’Allemagne.
Ensuite on va arpenter les étendues caillouteuses où poussent les innombrables semis en attente de sélection ou en cours de multiplication. Richard Cayeux a quatre programmes de recherche en cours : les iris roses, les iris oranges, les bicolores très contrastés, du genre noir sous blanc, et les incontournables bleu-blanc-rouge, dont il s’est fait une spécialité et qui continuent de l’intéresser. Au fil des croisements, apparaissent des variétés d’une autre couleur, qui se font remarquer par leurs qualités et leurs coloris, comme ce ‘Ravissant’, blanc façon ‘Emma Cook’, mais avec une bordure rose neyron si fraîche.
Il nous emmène devant un de ces futurs chevaux de bataille, le semis qui s’appelle encore 01/194B (photo), une fleur qui « crache » sur une plante volumineuse et saine. Un peu plus loin, une amélioration de ‘Noctambule’, encore plus sombre aux sépales, promet un contraste extraordinaire. Un rose pêche, avec de beaux éperons, ne sera peut-être jamais enregistré et commercialisé : trop sensible à la verse… C’est dommage. Beaucoup des nouveaux semis sont des iris « space age », descendants en général de ‘Conjuration’. Richard Cayeux qui, dans son livre, parlait avec réserves de l’intérêt présenté par ces iris, semble maintenant complètement convaincu.
L’accueil aimable et souriant de Madame Cayeux attendait les visiteurs pour un petit pot de l’amitié, bienvenu en cette fin d’après-midi plutôt chaude. Sur la colline morainique de Poilly lès Gien, la journée s’achevait, laissant aux visiteurs plein d’images délicieuses.
L’une des sorties organisée pour les juges de FRANCIRIS ® a consisté en un voyage à Pithiviers, chez le rosiériste André Eve, puis à Gien, à la pépinière Cayeux.
Eve
Il faut passer par une étroite allée entre deux murs pour pénétrer dans le jardin d’André Eve. Au bout de ce boyau, on débouche dans une sorte de paradis fleuri, soigné, léché même, où les plantes bichonnées par leur propriétaire utilisent le moindre espace, dans une luxuriance exceptionnelle. Les rosiers, évidemment, ruissellent de fleurs, les ails, les iris, les sisyrinchiums, se glissent partout, dans un savant mélange de fleurs et de feuilles. Un délice, qui laisse à penser combien d’heures, chaque jour, doivent être consacrées au jardin pour parvenir à cette perfection. Les bordures impeccablement taillées, le gazon du type Wimbledon, confirment qu’André Eve est un jardinier hors pair, aussi passionné que méticuleux.
Difficile de s’arracher à cet Eden ; même si l’on sait que l’étape suivante est la pépinière de rosiers créée par le même André Eve et exploitée aujourd’hui par ses successeurs. L’homme, jovial, nous guide au milieu d’une foule de rosiers de toutes sortes, dont les parfums mêlés enivrent les visiteurs. On nous explique les croisements, on nous montre les semis, les jeunes plants, les plants plus anciens déjà sélectionnés, jusqu’aux rares élus qui viendront enrichir les collections. On comprend mieux l’engouement permanent pour les rosiers quand on a passé une heure dans une pépinière comme celle-là.
Cayeux
A la Carcaudière, chez Richard Cayeux, les iridophiles que nous sommes sont davantage en pays de connaissance. La splendeur est également au rendez-vous, très différente, plus rustique en même temps qu’extrêmement raffinée : le miracle des iris.
Le maître des lieux nous décrit son entreprise, la plus importante d’Europe, qui traite environ 10000 commandes chaque année, dont 1/3 pour l’étranger, principalement la Grande Bretagne, l’Irlande et l’Allemagne.
Ensuite on va arpenter les étendues caillouteuses où poussent les innombrables semis en attente de sélection ou en cours de multiplication. Richard Cayeux a quatre programmes de recherche en cours : les iris roses, les iris oranges, les bicolores très contrastés, du genre noir sous blanc, et les incontournables bleu-blanc-rouge, dont il s’est fait une spécialité et qui continuent de l’intéresser. Au fil des croisements, apparaissent des variétés d’une autre couleur, qui se font remarquer par leurs qualités et leurs coloris, comme ce ‘Ravissant’, blanc façon ‘Emma Cook’, mais avec une bordure rose neyron si fraîche.
Il nous emmène devant un de ces futurs chevaux de bataille, le semis qui s’appelle encore 01/194B (photo), une fleur qui « crache » sur une plante volumineuse et saine. Un peu plus loin, une amélioration de ‘Noctambule’, encore plus sombre aux sépales, promet un contraste extraordinaire. Un rose pêche, avec de beaux éperons, ne sera peut-être jamais enregistré et commercialisé : trop sensible à la verse… C’est dommage. Beaucoup des nouveaux semis sont des iris « space age », descendants en général de ‘Conjuration’. Richard Cayeux qui, dans son livre, parlait avec réserves de l’intérêt présenté par ces iris, semble maintenant complètement convaincu.
L’accueil aimable et souriant de Madame Cayeux attendait les visiteurs pour un petit pot de l’amitié, bienvenu en cette fin d’après-midi plutôt chaude. Sur la colline morainique de Poilly lès Gien, la journée s’achevait, laissant aux visiteurs plein d’images délicieuses.
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