JARDINS D’IRIS
Les jardins d’iris se présentent sous différents aspects, selon l’effet que recherche celui qui les a créés, et le site dans lequel ils l’ont été.
Les petits jardins
Ce sont généralement des jardins de particuliers, qui ne disposent pas de beaucoup de place. On distingue trois types de jardins : Ceux où les iris sont mêlés à d’autres fleurs, même s’ils y sont majoritaires, ceux qui sont entièrement consacrés à une catégorie d’iris horticoles, et ceux qui préfèrent les espèces botaniques.
Beaucoup d’amateurs d’iris ne font pas de cette fleur leur attachement exclusif. Ils mêlent avec art les iris et d’autres fleurs, ils choisissent les associations en fonctions de critères artistiques et harmonisent leurs choix au caractère du jardin : jardin boisé, jardin ouvert, jardin d’eau… La présence des iris, structure fortement l’ensemble, leur port dressé et rigide fournit des lignes de force utiles pour mettre en valeur des plantes plus foisonnantes. Lorsque leur saison est terminée, le jardin reste plaisant, car ils sont remplacés par d’autres fleurs qui, en général, jouent le même rôle qu’eux dans la ponctuation de l’espace. Souvent le créateur profite d’un élément particulier, par exemple un ruisseau ou une pièce d’eau, pour installer des iris qui s’accommodent de cet environnement. Ce sont les iris de Sibérie, qui constituent, sur les rives des masses touffues, bien en phase avec, par exemple, les larges feuillages des pétasites. Les iris de Louisiane, là où ils trouvent les conditions de leur végétation peuvent tenir la même place. Les iris du Japon, les pieds dans l’eau, seront superbes en juillet… Et il ne faut pas oublier les iris faux acore (I. pseudacorus), naturels en nos régions, qui se plaisent aussi bien en étant immergés qu’en terrain relativement sec, et constituent des scènes délicieuses avec des fleurs dans les tons de mauve. La photo ci-dessus, prise dans le jardin d’André Eve à Pithiviers, en est une agréable illustration.
Lorsque l’amateur a décidé de constituer un jardin où dominent les grands iris, il le fait soit en constituant des taches d’une même teinte, soit en laissant au hasard le soin de réaliser des scènes multicolores saisissantes. Le problème, avec ce type de jardin c’est que, passée la saison des iris, l’espace qui leur est consacré perd tout intérêt, sauf à l’isoler derrière des fleurs de haute taille qui seront là tout l’été (dahlias, gauras, sauges, perowskias…) Le spectacle est limité dans le temps, mais le temps qu’il dure, c’est un enchantement (photo).
Les grands espaces
Sans parler des jardins publics et des iriseraies spécialisées, les grands espaces sont ceux de quelques amateurs privilégiés qui consacrent une bonne part de leur terrain à des masses d’iris. Dans ce cas on rencontre, ici aussi, trois types de plantation : les plantations linéaires, les blocs plus ou moins aléatoires et les plantations de masse.
Les plantations linéaires relèvent plutôt du jardin d’exposition que du jardin paysager. Ce fut la présentation du jardin de TECOMAH à Jouy, pour FRANCIRIS ® 2007 (photo). Dans ce cas la lisibilité des plantes présentées a plus d’importance que l’aspect du jardin lui-même. Ce qui n’empêche pas un effet à la fois spectaculaire et agréable, pour peu que le jardin et son environnement soient pittoresques ou somptueux. La photo prise parmi les iris de Bernard Laporte en est la démonstration.
Les massifs d’iris disposés de façon aléatoire dans un grand parc ont une destination plus artistique. C’est souvent celle qui est adoptée dans les jardins publics ou les parcs sur le thème de l’iris, comme à Vincennes ou à Oullins. Chez les particuliers cette présentation est plus rare parce qu’elle exige de grandes superficies. Le plus souvent les jardins qui l’adoptent sont destinés à accueillir du public.
Les plantations de masse sont particulièrement spectaculaires. Elles frappent le visiteur qui s’attache davantage à l’effet d’ensemble qu’aux diverses variétés présentées. Il est en effet dans ce cas impossible de s’approcher des plantes situées ailleurs qu’à la périphérie du massif. Prenez l’exemple du tableau d’iris bleus du Parc Floral de la Source, à Orléans. Près de chez moi, en Touraine, au château du Rivau, les visiteurs sont accueillis par une mer d’iris bleus qui garnissent ce qui fut les douves du château. Un autre exemple, très plaisant, est celui du jardin de Loïc Tasquier, aux Pays-Bas, près d’Arnhem (photo). Ces masses d’iris, pour saisissantes qu’elles soient, posent de nombreux problèmes dont le moindre n’est pas celui de l’élimination des mauvaises herbes. Le recours aux désherbants chimiques est pratiquement la seule solution. Autre difficulté : la régénération du massif quand les variétés commencent à se chevaucher ! Enfin, hors saison, le spectacle ne vaut plus le détour…
Quel que soit le choix que l’on fait pour présenter ses iris, l’important c’est la satisfaction, et même le plaisir, qu’en tire le propriétaire des plantes. Alors, amis iridophiles, constituez-vous le jardin d’iris de vos rêves, c’est tout le mal que je vous souhaite !
Les jardins d’iris se présentent sous différents aspects, selon l’effet que recherche celui qui les a créés, et le site dans lequel ils l’ont été.
Les petits jardins
Ce sont généralement des jardins de particuliers, qui ne disposent pas de beaucoup de place. On distingue trois types de jardins : Ceux où les iris sont mêlés à d’autres fleurs, même s’ils y sont majoritaires, ceux qui sont entièrement consacrés à une catégorie d’iris horticoles, et ceux qui préfèrent les espèces botaniques.
Beaucoup d’amateurs d’iris ne font pas de cette fleur leur attachement exclusif. Ils mêlent avec art les iris et d’autres fleurs, ils choisissent les associations en fonctions de critères artistiques et harmonisent leurs choix au caractère du jardin : jardin boisé, jardin ouvert, jardin d’eau… La présence des iris, structure fortement l’ensemble, leur port dressé et rigide fournit des lignes de force utiles pour mettre en valeur des plantes plus foisonnantes. Lorsque leur saison est terminée, le jardin reste plaisant, car ils sont remplacés par d’autres fleurs qui, en général, jouent le même rôle qu’eux dans la ponctuation de l’espace. Souvent le créateur profite d’un élément particulier, par exemple un ruisseau ou une pièce d’eau, pour installer des iris qui s’accommodent de cet environnement. Ce sont les iris de Sibérie, qui constituent, sur les rives des masses touffues, bien en phase avec, par exemple, les larges feuillages des pétasites. Les iris de Louisiane, là où ils trouvent les conditions de leur végétation peuvent tenir la même place. Les iris du Japon, les pieds dans l’eau, seront superbes en juillet… Et il ne faut pas oublier les iris faux acore (I. pseudacorus), naturels en nos régions, qui se plaisent aussi bien en étant immergés qu’en terrain relativement sec, et constituent des scènes délicieuses avec des fleurs dans les tons de mauve. La photo ci-dessus, prise dans le jardin d’André Eve à Pithiviers, en est une agréable illustration.
Lorsque l’amateur a décidé de constituer un jardin où dominent les grands iris, il le fait soit en constituant des taches d’une même teinte, soit en laissant au hasard le soin de réaliser des scènes multicolores saisissantes. Le problème, avec ce type de jardin c’est que, passée la saison des iris, l’espace qui leur est consacré perd tout intérêt, sauf à l’isoler derrière des fleurs de haute taille qui seront là tout l’été (dahlias, gauras, sauges, perowskias…) Le spectacle est limité dans le temps, mais le temps qu’il dure, c’est un enchantement (photo).
Les grands espaces
Sans parler des jardins publics et des iriseraies spécialisées, les grands espaces sont ceux de quelques amateurs privilégiés qui consacrent une bonne part de leur terrain à des masses d’iris. Dans ce cas on rencontre, ici aussi, trois types de plantation : les plantations linéaires, les blocs plus ou moins aléatoires et les plantations de masse.
Les plantations linéaires relèvent plutôt du jardin d’exposition que du jardin paysager. Ce fut la présentation du jardin de TECOMAH à Jouy, pour FRANCIRIS ® 2007 (photo). Dans ce cas la lisibilité des plantes présentées a plus d’importance que l’aspect du jardin lui-même. Ce qui n’empêche pas un effet à la fois spectaculaire et agréable, pour peu que le jardin et son environnement soient pittoresques ou somptueux. La photo prise parmi les iris de Bernard Laporte en est la démonstration.
Les massifs d’iris disposés de façon aléatoire dans un grand parc ont une destination plus artistique. C’est souvent celle qui est adoptée dans les jardins publics ou les parcs sur le thème de l’iris, comme à Vincennes ou à Oullins. Chez les particuliers cette présentation est plus rare parce qu’elle exige de grandes superficies. Le plus souvent les jardins qui l’adoptent sont destinés à accueillir du public.
Les plantations de masse sont particulièrement spectaculaires. Elles frappent le visiteur qui s’attache davantage à l’effet d’ensemble qu’aux diverses variétés présentées. Il est en effet dans ce cas impossible de s’approcher des plantes situées ailleurs qu’à la périphérie du massif. Prenez l’exemple du tableau d’iris bleus du Parc Floral de la Source, à Orléans. Près de chez moi, en Touraine, au château du Rivau, les visiteurs sont accueillis par une mer d’iris bleus qui garnissent ce qui fut les douves du château. Un autre exemple, très plaisant, est celui du jardin de Loïc Tasquier, aux Pays-Bas, près d’Arnhem (photo). Ces masses d’iris, pour saisissantes qu’elles soient, posent de nombreux problèmes dont le moindre n’est pas celui de l’élimination des mauvaises herbes. Le recours aux désherbants chimiques est pratiquement la seule solution. Autre difficulté : la régénération du massif quand les variétés commencent à se chevaucher ! Enfin, hors saison, le spectacle ne vaut plus le détour…
Quel que soit le choix que l’on fait pour présenter ses iris, l’important c’est la satisfaction, et même le plaisir, qu’en tire le propriétaire des plantes. Alors, amis iridophiles, constituez-vous le jardin d’iris de vos rêves, c’est tout le mal que je vous souhaite !
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