LES HAUTS LIEUX
De nos jours
Ce que j’appelle « de nos jours » concerne la période qui commence au début des années 50, quand la situation s’est stabilisée. Aujourd’hui les hauts lieux des iris se sont-ils déplacés ? Oui, un peu, mais surtout de nouveaux lieux sont apparus ou se sont considérablement développés.
En Europe
La Grande Bretagne se distingue par une grande dispersion des lieux de culture des iris. Les hybrideurs et producteurs sont répartis sur tout le territoire. En France, Paris et sa région ont cédé la place à la province. C’est le Centre (Sologne) qui a pris le relais. Chacun connaît l’implantation de la maison Cayeux, au sud de Gien, la plus grosse affaire d’iris de France. A proximité, à Soings en Sologne, c’est l’entreprise familiale Bourdillon qui est installée. Pour le reste, la dispersion est aussi importante qu’au-delà de la Manche. Le même phénomène existe en Allemagne où les différents producteurs bourgeonnent un peu partout, avec une petite concentration, cependant, dans le Nord-Ouest (Hambourg, Detmold) et autour de Berlin. En Italie, le sud du Piémont et la Toscane sont les régions les plus riches en iris.
C’est en Europe de l’Est que se situent maintenant de véritables hauts lieux. Notamment en Slovaquie (Bratislava) et en République Tchèque (Hlucin). On pourrait dire la même chose à propos de la région de Moscou, en Russie, si l’on fait allusion au nombre d’enregistrements effectués par les hybrideurs russes. Mais que valent ces iris dont le reste du monde ne connaît rien ?
En Océanie
C’est en Australie qu’un pôle iridophile important s’est développé au cours des cinquante dernières années, grâce à Barry Blyth, près de Melbourne, et Graeme Grosvenor, près de Sidney (et n’oublions pas la production exceptionnelle d’iris de Louisiane de John C. Taylor, beau-frère du précédent). Egalement dans la région de Sidney, Heather Pryor cultive et hybride avec succès de splendides iris de Louisiane (photo).
Aux Etats-Unis
55% des iris du monde proviennent maintenant des Etats-Unis. C’est là-bas que se situe le centre du monde des iris. Et tout particulièrement dans le Nord-Ouest et les Etats d’Oregon et de Washington. Une concentration exceptionnelle de producteurs et d’hybrideurs est apparue dans la région de Portland et la basse vallée de la rivière Willamette. Schreiner (première entreprise mondiale), Cooley (n° 2), Keppel, Meek, Black et Johnson sont voisins et distribuent leur production dans le monde entier. A l’origine cette région était celle de Fred DeForest et Rudolph Kleinsorge. On y a connu par la suite Chester Tompkins et George Shoop, avant d’arriver à la situation actuelle qui s’est encore cristallisée il y a quelques années quand sont arrivés Keith Keppel, puis Paul Black.
La Californie reste le second pôle américain des iris avec une première concentration autour de Stockton (près de la capitale Sacramento) et une seconde le long de la baie de San Francisco (Sta Barbara, San José…). Ben Hager, et son mythique Melrose Garden, Jim Gibson, Monty Byers, James McWirther, étaient installés à Stockton ou dans une localité voisine. Aujourd’hui se sont George et Michaël Sutton, Larry Lauer, Frederick Kerr qui ont pris le relais. Joë Ghio est à Santa Cruz, au sud de San Francisco et au nord, c’est la famille Painter, qui commence à faire son trou. Les implantations plus au sud sont limitées, même si l’on a connu un petit nid au nord de Los Angeles dans les années 60/70, avec la présence de Neva Sexton, Sanford Babson et John Weiler.
Dans le Midwest, la présence des iris n’a jamais cessé. Les noms de Niswonger ou Stahly ont succédé à ceux de Cook, Hall, Lapham, Reckamp ou Rudolph, mais l’Illinois et l’Indiana sont toujours présents dans la liste des hauts lieux.
A l’Est, l’aiguille de la boussole s’est un peu déplacée. Ce n’est plus la Nouvelle Angleterre qui domine, mais la région de Philadelphie, avec la présence de Innerst, Mahan, Zurbrigg et quelques autres pointures comme l’exigeant D.C. Nearpass et son successeur Donald Spoon.
Les installations dispersées se situent dans les Rocheuses (Nebraska, Utah) grâce à Melba Hamblen, Brad Kasperek ou son maître Allan Ensminger. Même dans le grand Sud (Texas, Arizona…) on se lance dans la culture des iris malgré un climat qui n’est pas vraiment idéal pour cette plante. C’est le cas de Hooker Nicholls, Tom Burseen ou Vincent Christopherson, un jeune qui ira loin. C’est également dans cette région que vit Margie Valenzuela, qui vient de se lancer dans l’hybridation après s’être créé une belle réputation de photographe d’iris dont ce blog tire souvent profit (voir photo).
Nous venons de faire le tour du monde. Ce voyage aura été l’occasion d’évoquer la plupart des plus grands noms de l’histoire des iris. Il n’a concerné, en fait, que les iris à barbes, mais si l’on faisait l’inventaire de ce qui se passe pour les autres catégories, on n’aurait pas un paysage différent, en dehors de ce que les iris du Japon sont toujours, et largement, présents dans leur pays d’origine.
Ce que j’appelle « de nos jours » concerne la période qui commence au début des années 50, quand la situation s’est stabilisée. Aujourd’hui les hauts lieux des iris se sont-ils déplacés ? Oui, un peu, mais surtout de nouveaux lieux sont apparus ou se sont considérablement développés.
En Europe
La Grande Bretagne se distingue par une grande dispersion des lieux de culture des iris. Les hybrideurs et producteurs sont répartis sur tout le territoire. En France, Paris et sa région ont cédé la place à la province. C’est le Centre (Sologne) qui a pris le relais. Chacun connaît l’implantation de la maison Cayeux, au sud de Gien, la plus grosse affaire d’iris de France. A proximité, à Soings en Sologne, c’est l’entreprise familiale Bourdillon qui est installée. Pour le reste, la dispersion est aussi importante qu’au-delà de la Manche. Le même phénomène existe en Allemagne où les différents producteurs bourgeonnent un peu partout, avec une petite concentration, cependant, dans le Nord-Ouest (Hambourg, Detmold) et autour de Berlin. En Italie, le sud du Piémont et la Toscane sont les régions les plus riches en iris.
C’est en Europe de l’Est que se situent maintenant de véritables hauts lieux. Notamment en Slovaquie (Bratislava) et en République Tchèque (Hlucin). On pourrait dire la même chose à propos de la région de Moscou, en Russie, si l’on fait allusion au nombre d’enregistrements effectués par les hybrideurs russes. Mais que valent ces iris dont le reste du monde ne connaît rien ?
En Océanie
C’est en Australie qu’un pôle iridophile important s’est développé au cours des cinquante dernières années, grâce à Barry Blyth, près de Melbourne, et Graeme Grosvenor, près de Sidney (et n’oublions pas la production exceptionnelle d’iris de Louisiane de John C. Taylor, beau-frère du précédent). Egalement dans la région de Sidney, Heather Pryor cultive et hybride avec succès de splendides iris de Louisiane (photo).
Aux Etats-Unis
55% des iris du monde proviennent maintenant des Etats-Unis. C’est là-bas que se situe le centre du monde des iris. Et tout particulièrement dans le Nord-Ouest et les Etats d’Oregon et de Washington. Une concentration exceptionnelle de producteurs et d’hybrideurs est apparue dans la région de Portland et la basse vallée de la rivière Willamette. Schreiner (première entreprise mondiale), Cooley (n° 2), Keppel, Meek, Black et Johnson sont voisins et distribuent leur production dans le monde entier. A l’origine cette région était celle de Fred DeForest et Rudolph Kleinsorge. On y a connu par la suite Chester Tompkins et George Shoop, avant d’arriver à la situation actuelle qui s’est encore cristallisée il y a quelques années quand sont arrivés Keith Keppel, puis Paul Black.
La Californie reste le second pôle américain des iris avec une première concentration autour de Stockton (près de la capitale Sacramento) et une seconde le long de la baie de San Francisco (Sta Barbara, San José…). Ben Hager, et son mythique Melrose Garden, Jim Gibson, Monty Byers, James McWirther, étaient installés à Stockton ou dans une localité voisine. Aujourd’hui se sont George et Michaël Sutton, Larry Lauer, Frederick Kerr qui ont pris le relais. Joë Ghio est à Santa Cruz, au sud de San Francisco et au nord, c’est la famille Painter, qui commence à faire son trou. Les implantations plus au sud sont limitées, même si l’on a connu un petit nid au nord de Los Angeles dans les années 60/70, avec la présence de Neva Sexton, Sanford Babson et John Weiler.
Dans le Midwest, la présence des iris n’a jamais cessé. Les noms de Niswonger ou Stahly ont succédé à ceux de Cook, Hall, Lapham, Reckamp ou Rudolph, mais l’Illinois et l’Indiana sont toujours présents dans la liste des hauts lieux.
A l’Est, l’aiguille de la boussole s’est un peu déplacée. Ce n’est plus la Nouvelle Angleterre qui domine, mais la région de Philadelphie, avec la présence de Innerst, Mahan, Zurbrigg et quelques autres pointures comme l’exigeant D.C. Nearpass et son successeur Donald Spoon.
Les installations dispersées se situent dans les Rocheuses (Nebraska, Utah) grâce à Melba Hamblen, Brad Kasperek ou son maître Allan Ensminger. Même dans le grand Sud (Texas, Arizona…) on se lance dans la culture des iris malgré un climat qui n’est pas vraiment idéal pour cette plante. C’est le cas de Hooker Nicholls, Tom Burseen ou Vincent Christopherson, un jeune qui ira loin. C’est également dans cette région que vit Margie Valenzuela, qui vient de se lancer dans l’hybridation après s’être créé une belle réputation de photographe d’iris dont ce blog tire souvent profit (voir photo).
Nous venons de faire le tour du monde. Ce voyage aura été l’occasion d’évoquer la plupart des plus grands noms de l’histoire des iris. Il n’a concerné, en fait, que les iris à barbes, mais si l’on faisait l’inventaire de ce qui se passe pour les autres catégories, on n’aurait pas un paysage différent, en dehors de ce que les iris du Japon sont toujours, et largement, présents dans leur pays d’origine.
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