‘EDITH WOLFORD’ ET FILS
L’entreprise ‘Edith Wolford’ n’est pas à proprement parler commerciale ou industrielle, mais elle en a certains traits. En effet cette variété de grand iris, extrêmement répandue dans le monde entier, a donc été un grand succès commercial en même temps qu’un grand succès en hybridation.
‘Edith Wolford’ (Hager 86 – DM 93) a bien mérité son triomphe à la Médaille de Dykes car c’est un des plus beaux variegatas qu’on puisse trouver. Il se présente avec des pétales jaune citron infus de mauve au cœur, au-dessus de sépales indigo soutenu bordés plus clair et marqués de brun aux épaules, et enrichis d’une barbe moutarde. La forme est classique, mais sans reproche, et la robustesse au-dessus de tout éloge. Son pedigree est tout simple : (Merry Madrigal x Freedom Road). Sa “mère”, ‘Merry Madrigal’ (Babson 82) est crème/mauve, variegata donc, mais dans des tons pâles ; son « père » ‘Freedom Road’ (Plough 77), s’habille de jaune primevère et de bleu ; il descend du fameux ‘Shipshape’ (Babson 69 – DM 74), (lui-même provenant de ‘Pacific Panorama’ (N. Sexton 60 – DM 65) de la grande famille ‘Cahokia’), et de ‘Guitar Country’ (Plough 71), variegata sombre.
Voilà donc une fleur parfaitement classique, mais qui a certainement fourni au monde des iris, plus d’une centaine de variétés enregistrées à la première génération. Rien que dans la base de données qui me sert à alimenter ces chroniques, riche aujourd’hui de 9723 variétés, j’ai compté 78 descendants directs de ‘Edith Wolford’. Une des particularités de ces descendants est qu’ils proviennent à 87% d’un croisement où ‘Edith Wolford’ est le parent femelle. Une autre est qu’il s’agit essentiellement de variegatas (63%), avec, cependant quelques exceptions remarquables comme les iris du type « Emma Cook » obtenus par Frederik Kerr, ou le splendide ‘Slovak Prince’ d’Anton Mego, amoena. Parmi ces descendants, l’un s’est fait remarquer de la belle façon, puisqu’il s’agit de ‘Stairway to Heaven’ (Lauer 93 – DM 2000). Mais on peut aussi citer ‘Mani Pulite’ (98) qui est l’une des obtentions qui ont marqué les débuts de l’hybrideur italien Augusto Bianco.
Un autre trait remarquable d’‘Edith Wolford’ est qu’il a inspiré un grand nombre d’hybrideurs, dans tous les pays. J’en ai compté 30 dans ma base de données. Des Américains, bien sûr, et presque tous les plus grands comme Schreiner, Kerr, Lauer, Ernst, Black ou T. Johnson, mais des Australiens, Blyth, des Allemands, Beer, Landgraf, des Slovaques, Mego, Muska, et l’Ukrainien Trotsky. Sans oublier les Français qui sont au nombre de trois : R. Cayeux avec deux croisements, (Edith Wolford x Honky Tonk Blues) pour ‘Haut les Voiles’ (99) et (Edith Wolford x Bold Accent) pour le sombre ‘Tumultueux’ (95) ; J.J. François avec (Edith Wolford X Ringo) pour ‘Anne-Marie Chesnais’ (98), et G. Madoré pour ‘Damgan’ (2007), qui ressemble outrageusement à sa « mère » à l’exception du liseré des sépales, et qui a utilisé le croisement (Edith Wolford X Lullaby of Spring), tout comme l’Americain Kerr, ce qui est tout à fait exceptionnel, ‘Locronan’ (2007) issu de (Sweet Music X (Edith Wolford x Sierra Grande)), et ‘Melen ha Glas’ (2001) par (Edith Wolford x Sierra Grande) tout simplement.
A la génération suivante, l’influence de ‘Edith Wolford’ est toujours sensible. ‘Age of Innocence’ (Kerr 94) a donné ‘Grand Circle’ (2003) chez George Sutton ; ‘Dear Jean’ (Kerr 96) est l’un des plus prolifiques, avec entre autres ‘Gérard Brière’ (R. Cayeux 2007), ‘Jurassic Park’ (Lauer 95), ‘Lena Baker’ (Kerr 98) et surtout ‘Stairway to Heaven’ (12 descendants enregistrés à ce jour) sont aussi de bons géniteurs. Plus anecdotiques sont les rejetons de ‘Mani Pulite’ et de ‘Lydia Safran-Swiastyn’ (Jameson 99), mais dans ce dernier cas il s’agit d’une obtention de K. Keppel : ‘Bollywood’ (2007). Il y aura, évidemment, une suite à ces descendances, ce qui fait qu’on peut effectivement parler, comme dans le titre ci-dessus, de ‘Edith Wolford’ et Fils, comme d’une firme ayant pignon sur rue.
L’entreprise ‘Edith Wolford’ n’est pas à proprement parler commerciale ou industrielle, mais elle en a certains traits. En effet cette variété de grand iris, extrêmement répandue dans le monde entier, a donc été un grand succès commercial en même temps qu’un grand succès en hybridation.
‘Edith Wolford’ (Hager 86 – DM 93) a bien mérité son triomphe à la Médaille de Dykes car c’est un des plus beaux variegatas qu’on puisse trouver. Il se présente avec des pétales jaune citron infus de mauve au cœur, au-dessus de sépales indigo soutenu bordés plus clair et marqués de brun aux épaules, et enrichis d’une barbe moutarde. La forme est classique, mais sans reproche, et la robustesse au-dessus de tout éloge. Son pedigree est tout simple : (Merry Madrigal x Freedom Road). Sa “mère”, ‘Merry Madrigal’ (Babson 82) est crème/mauve, variegata donc, mais dans des tons pâles ; son « père » ‘Freedom Road’ (Plough 77), s’habille de jaune primevère et de bleu ; il descend du fameux ‘Shipshape’ (Babson 69 – DM 74), (lui-même provenant de ‘Pacific Panorama’ (N. Sexton 60 – DM 65) de la grande famille ‘Cahokia’), et de ‘Guitar Country’ (Plough 71), variegata sombre.
Voilà donc une fleur parfaitement classique, mais qui a certainement fourni au monde des iris, plus d’une centaine de variétés enregistrées à la première génération. Rien que dans la base de données qui me sert à alimenter ces chroniques, riche aujourd’hui de 9723 variétés, j’ai compté 78 descendants directs de ‘Edith Wolford’. Une des particularités de ces descendants est qu’ils proviennent à 87% d’un croisement où ‘Edith Wolford’ est le parent femelle. Une autre est qu’il s’agit essentiellement de variegatas (63%), avec, cependant quelques exceptions remarquables comme les iris du type « Emma Cook » obtenus par Frederik Kerr, ou le splendide ‘Slovak Prince’ d’Anton Mego, amoena. Parmi ces descendants, l’un s’est fait remarquer de la belle façon, puisqu’il s’agit de ‘Stairway to Heaven’ (Lauer 93 – DM 2000). Mais on peut aussi citer ‘Mani Pulite’ (98) qui est l’une des obtentions qui ont marqué les débuts de l’hybrideur italien Augusto Bianco.
Un autre trait remarquable d’‘Edith Wolford’ est qu’il a inspiré un grand nombre d’hybrideurs, dans tous les pays. J’en ai compté 30 dans ma base de données. Des Américains, bien sûr, et presque tous les plus grands comme Schreiner, Kerr, Lauer, Ernst, Black ou T. Johnson, mais des Australiens, Blyth, des Allemands, Beer, Landgraf, des Slovaques, Mego, Muska, et l’Ukrainien Trotsky. Sans oublier les Français qui sont au nombre de trois : R. Cayeux avec deux croisements, (Edith Wolford x Honky Tonk Blues) pour ‘Haut les Voiles’ (99) et (Edith Wolford x Bold Accent) pour le sombre ‘Tumultueux’ (95) ; J.J. François avec (Edith Wolford X Ringo) pour ‘Anne-Marie Chesnais’ (98), et G. Madoré pour ‘Damgan’ (2007), qui ressemble outrageusement à sa « mère » à l’exception du liseré des sépales, et qui a utilisé le croisement (Edith Wolford X Lullaby of Spring), tout comme l’Americain Kerr, ce qui est tout à fait exceptionnel, ‘Locronan’ (2007) issu de (Sweet Music X (Edith Wolford x Sierra Grande)), et ‘Melen ha Glas’ (2001) par (Edith Wolford x Sierra Grande) tout simplement.
A la génération suivante, l’influence de ‘Edith Wolford’ est toujours sensible. ‘Age of Innocence’ (Kerr 94) a donné ‘Grand Circle’ (2003) chez George Sutton ; ‘Dear Jean’ (Kerr 96) est l’un des plus prolifiques, avec entre autres ‘Gérard Brière’ (R. Cayeux 2007), ‘Jurassic Park’ (Lauer 95), ‘Lena Baker’ (Kerr 98) et surtout ‘Stairway to Heaven’ (12 descendants enregistrés à ce jour) sont aussi de bons géniteurs. Plus anecdotiques sont les rejetons de ‘Mani Pulite’ et de ‘Lydia Safran-Swiastyn’ (Jameson 99), mais dans ce dernier cas il s’agit d’une obtention de K. Keppel : ‘Bollywood’ (2007). Il y aura, évidemment, une suite à ces descendances, ce qui fait qu’on peut effectivement parler, comme dans le titre ci-dessus, de ‘Edith Wolford’ et Fils, comme d’une firme ayant pignon sur rue.
1 commentaire:
Parmi les descendants directs et exceptions au type variegata, on peut aussi citer Edith Bubbles, obtenu par le regretté Monty Byers avec du pollen de Bubbling Lace de Paul Black, et enregistré en France par Lawrence Ransom. C'est un amoena tout juste inversé, jaune crème clair sur blanc, et très parfumé.
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