STAIRWAY TO HEAVEN
STAIRWAY TO HEAVEN (Lauer 92 – DM 2000) peut être considéré comme une variété de noble origine. Connaît-on en effet un autre iris qui puisse se vanter d’avoir parmi ses ancêtres un bénéficiaire de la Dykes Medal depuis six générations ?
Cela commence par SWAN BALLET (Muhlestein 54), blanc uni, qui a été couronné en 1959, cela continue avec PACIFIC PANORAMA (Sexton 60), bleu profond, fils de SWAN BALLET, qui a obtenu la médaille en 1965, puis vient le fils de PACIFIC PANORAMA, SHIPSHAPE (Babson 69), bleu moyen, qui l’a eue en 1974. A la génération suivante, c’est VICTORIA FALLS (Schreiner 77), bleu vif, vainqueur en 1984, qui descend lui-même, par une autre voie, de SWAN BALLET. Enfin la « mère » du notre héros du jour s’appelle EDITH WOLFORD (Hager 86), lumineux variegata, distingué en 1993 ! On ne peut pas faire plus riche pedigree.
STAIRWAY TO HEAVEN est décrit comme blanc crémeux, avec des sépales bleu moyen à reflets lavande, et barbes blanches. Ses parents sont donc EDITH WOLFORD, d’une part, et BREAKERS (Schreiner 86) d’autre part. Le premier est issu de MERRY MADRIGAL (Babson 82), un iris pastel, crème sur lavande, et de FREEDOM ROAD (Plough 77), au coloris très voisin du précédent. Ces deux iris sont d’ailleurs des cousins qui descendent l’un et l’autre d’un fameux géniteur, MELODRAMA ( Cook 56), un iris bitone bleu, qui d’un côté a engendré GUITAR COUNTRY (Plough 71), variegata sombre et fumé, de l’autre A PROPOS (Babson 63), bitone lavande bien connu, et TAMBOURINE (Babson 68), variegata. Toutes ces variétés se retrouvent dans EDITH WOLFORD, de même que SHIPSHAPE, dont on a vu qu’il fait aussi partie des ancêtres de BREAKERS. Et quoi de plus naturel – et banal – de trouver derrière tout ce beau monde l’inévitable blanc SNOW FLURRY, l’incontournable bleu REHOBETH et l’autre blanc fameux, KASHMIR WHITE ?
STAIRWAY TO HEAVEN fait donc partie de la grande famille des iris blancs et bleus, qui remonte à l’origine des iris modernes tétraploïdes. Les piliers de cette famille se rencontrent dans son pedigree : MELODRAMA, déjà cité, mais aussi CLIFFS OF DOVER, CELESTIAL SNOW, WHOLE CLOTH, des noms qui réapparaissent presque dans chaque description présentée ici. Les iris ont l’air d’être d’une extrême multiplicité, mais en réalité on compte sur les doigts les géniteurs de base, et cela explique, comme je l’ai déjà dit, les phénomènes de fragilisation et d’anomalies qu’on constate de temps en temps dans les résultats de croisements entre variétés qui se révèlent par trop consanguines.
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