CON AMORE
Des iris et de la musique
C’est fou comme la musique, la musique classique entre autres, inspire les obtenteurs d’iris ! Et je ne peux parler que de ce que je connais (un peu) : les grands iris des jardins. Rien que dans ce domaine, les allusions musicales sont aussi agréables que les fleurs qui leur ont emprunté leur nom. Arrêtons-nous un moment (une pause ?) sur ces dénominations évocatrices.
Curieusement ce sont les compositeurs qui sont les moins bien représentés. Ils ne sont que deux, à ma connaissance : Mozart, qui est honoré par AMADEUS (Tompkins 89), un iris lilas à barbes jaunes, et SPECIAL MOZART (Anfosso 91), et Giacomo Puccini, qui a droit à MAESTRO PUCCINI (Benson 72), superbe bleu pur, et tout simplement PUCCINI (Ghio 98), plicata pourpre sur fond blanc.
Les artistes interprètes sont également au nombre de deux : la cantatrice BEVERLY SILLS (Hager 79 – DM 85) – dont les enregistrements d’opéras viennent d’être republiés – et l’immense pianiste VAN CLIBURN (Benson 61), un iris bleu parfait. En termes généraux on trouve aussi la CHANTEUSE de Joseph Gatty (80), toute de rose vêtue, la CHOIR GIRL (77) de Barry Blyth, en robe crème, le SOLOIST (Ernst 94) en costume de scène dans les tons miel, le vieux MAESTRO (Stevens 44), en rose isabelle, et même le MUSIC MAESTRO de Blyth (90) en habit bleu marine.
On rencontre aussi quelques personnages d’opéra, comme la THAÏS, non pas de Massenet, mais de Ferdinand Cayeux (1926), ou les mozartiens DESPINA (82) en blanc, et LEPORELLO (81) en violet sombre, tous deux produits par l’allemand Erhard Woerfel, tout comme ADALGISA, en blanc au cœur bleu, qui porte le nom d’une héroïne de Norma, de Bellini.
L’opéra, et ses morceaux de bravoure, sont dignement représentés, que ce soit le BEL CANTO (81) ou le VERISMO (87) de Ben Hager, la CELESTE AÏDA de Valeria Romoli (99), la FLUTE ENCHANTÉE de notre compatriote Anfosso (91), le CARO NOME de Bob Brown (68) ou la MUSETTA’S WALTZ de Herbert Spence (73). Ajoutons, toujours en ce qui concerne la « grande » musique, EMPEROR’S CONCERTO (Wood 95) – bleu drapeau – , EVENING CANTICLE (Carr 89 – FA 90) – digne descendant de SONG OF NORWAY - , SPRING SYMPHONY (Benson 72) – rose orchidée - SPRING RHAPSODY ( Maryott 94) – gris-, SUNSET SONATA (Hamblen 80) – abricot – et TWILIGHT SONATA (Ghio 62) – indigo - ; sans oublier la SONATE D’O composée par Pierre Anfosso en 79.
Les termes musicaux ne manquent pas parmi les grands iris. Les genres musicaux tout d’abord, avec CHAMBER MUSIC (Williamson 73 – FO 77), OPERA BOUFFE (Ransom 92), OPERETTE (J. Cayeux 68), ou, tout simplement MUSIQUE (B. Blyth 79), SIMFONIJA (Volfovitch-Moler 92), SYMPHONETTE (Noyd 69) ; les mesures et les rythmes, ensuite comme ALLEGRETTO (B. Martin 75), ALLEMANDE (Schliefert 73) ou RONDO (Schreiner 72), l’inoubliable plicata ; les termes plus généraux ensuite, comme FIRST MOVEMENT (Grosvenor 90 – ADM 92), IN TEMPO (B. Blyth 74), OPUS ONE (Coleman 72), ou WORDS AND MUSIC (Grosvenor 84) ; les indications de nuance, enfin, où l’on trouve SUR DEUX NOTES (Ségui 81), CON FUOCO (Ransom 94) et CON AMORE (Hager 84), auquel j’ai pris le titre de ce texte.
La musique inspire donc les hybrideurs, à moins que ce ne soit les iris qui fassent souvent penser à la musique. Ce ne serait pas étonnant car, comme la musique, ils savent parler directement au cœur.
1 commentaire:
Il y a aussi 'Cosi Fan Tutte', un iris de Lousiane obtenu en 1991, par Laure ANFOSSO.
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