AVIS AUX AMATEURS
Q . = « Vous avez officié en tant que juge au dernier concours FRANCIRIS ® 07 ; quelle impression retirez-vous de ce concours ? »
R. = Avec l’avance prise par la végétation à cause de la douceur du mois d’avril, on a craint un moment que le concours 2007 ne doive être supprimé, faute de fleurs à juger. Mais la première quinzaine de mai a été plus fraîche et les iris ont ralenti leur floraison. De plus un nombre important de variétés en compétition étaient des variétés tardives ou semi-tardives (plus de 40 sur 113). Cela a permis de disposer à l’heure du début des jugements d’un nombre suffisant d’iris en fleur pour émettre un avis valable et garantir que le concours se déroule dans des conditions équitables. Il n’y a donc aucun doute à avoir sur la valeur des résultats. »
Q . = « Que pensez-vous des fleurs que vous avez eu à juger ? »
R. = « Il y avait une cinquantaine d’iris encore en fleur quand les juges ont effectué leur premier passage dans les rangs. Ils en ont retenu tout d’abord un peu plus de trente, puis, d’un commun accord, ont limité la dernière phase de la compétition à vingt-quatre variétés. Il s’agissait des 24 plantes qui présentaient tous les caractères propres à un candidat à une récompense. Un concours comme FRANCIRIS ®, c’est un peu comme l’élection de Miss France : dans le dernier carré ne figurent plus que les meilleurs, et chacun de ceux-ci est étudié selon des critères internationaux très stricts qui visent la plante dans son ensemble et pas seulement la fleur. Le rôle de celle-ci reste cependant majeur parce que les critères la concernant sont déterminants. Il y a par exemple la qualité de la matière, la tenue de la fleur aux intempéries, sa forme, la durée de la floraison… La couleur n’est pas l’élément primordial, et l’originalité du coloris compte beaucoup plus. Mais je dois dire que j’ai été étonné de trouver en compétition des plantes qui présentaient des fleurs manifestement inaptes à concourir. »
Q. = « D’où venaient ces plantes ? »
R. = « Je n’ai pu le savoir qu’une fois le jugement terminé, lorsque la liste nominative des iris en compétition et l’origine de ceux-ci ont été portés à la connaissance du jury. Certains de ces iris « hors jeu » venaient d’Europe de l’Est, les autres avaient été envoyés par certains amateurs français. En ce qui concerne les iris d’Europe orientale, la remarque que l’on peut faire c’est que les obtenteurs de ces pays ne disposent encore tous de variétés modernes pour effectuer leurs croisements. Ceux-là agissent avec les matériaux du bord, c’est à dire avec des variétés américaines des années 60 ou 70. Les plantes qu’ils obtiennent peuvent être belles, solides, de bonne qualité horticole, mais les fleurs elles-même « datent » forcément. Elles pâtissent de la comparaison avec celles des variétés obtenues à partir de cultivars plus récents. Le constat concernant les produits d’amateurs français n’est pas tout à fait le même. Notre pays n’a jamais été coupé du monde et les variétés américaines récentes y ont toujours été commercialisées. Et pourtant on trouve encore des fleurs d’aspect « old fashion ». »
Q. = « A quoi attribuez-vous cette situation ? »
R. = « Il faut compter près de dix ans entre la mise sur le marché américain d’une nouvelle variété et son apparition dans les catalogues européens. C’est normal car les producteurs reçoivent des catalogues américains (ou australiens), font leur marché, réceptionnent les plantes achetées et les mettent en multiplication. Ils ne peuvent pas les proposer à la vente avant d’avoir constitué un stock suffisant pour pouvoir honorer les commandes qu’ils vont recevoir. Le temps passe… Lorsque les amateurs vont recevoir de nouvelles variétés découvertes dans les catalogues, celles-ci seront déjà un peu dépassées par les variétés les plus récentes. Il s’écoulera encore un certain nombre d’années avant que les iris issus de ces variétés dites nouvelles ne fleurissent à leur tour est soient appréciés par leur obtenteur. Le temps ne joue pas en la faveur des non-professionnels. Bien souvent, leurs « enfants » présenteront les caractéristiques des variétés obtenues dix ans auparavant par les obtenteurs professionnels qui auront effectué leurs propres croisements dès réception de leurs commandes. S’ajoute à ce handicap le fait que, pour comparer, les amateurs ne vont disposer que de quelques plantes, au mieux quelques dizaines, et que leur jugement sera de ce fait moins sélectif que celui de quelqu’un qui a devant les yeux des centaines de jeunes cultivars.»
Q. = « Comment faire, alors ? »
R. = « Les amateurs qui veulent participer à des concours du genre de FRANCIRIS ® ne doivent pas se croire battus d’avance. Ils doivent surtout éviter de chercher à faire du neuf avec du vieux. Croiser des variétés anciennes ne leur donnera pas des rejetons modernes . Donc, pour être compétitifs, il leur faut utiliser des armes analogues à celles de leurs importants concurrents. Aujourd’hui ils peuvent se procurer assez facilement des variétés dernier cri : ils les commandent directement outre-Atlantique ou en Australie, via Internet notamment, mais également par les catalogues « papier ». Ils pourront les utiliser en hybridation dès la première année de leur floraison chez eux et se trouver dans la même situation que les professionnels. En croisant des variétés modernes de qualité, ils obtiendront nécessairement des iris valables, pas forcément des compétiteurs, mais des choses dont ils pourront être assez fiers. De temps en temps ils découvriront de véritables iris de compétition qu’ils pourront alors envoyer en concours. C’est ce que font déjà les plus habiles d’entre eux, ceux qui réussissent à se classer en bon rang. Tout le monde peut obtenir ces résultats. »
Q. = « Mais cela doit coûter cher ! »
R. = « Ce n’est pas hors de prix. Les nouveautés valent actuellement autour de 50 dollars pièce. Le change nous est favorable et représente cette année un bonus de 30%. Et puis si l’on veut être compétitif, il faut un peu investir. Mais la résultat a plus de chance d’an valoir la peine. C’est, de plus, bien plus gratifiant que de constater que l’on n’est pas dans le coup. »
Q . = « Vous avez officié en tant que juge au dernier concours FRANCIRIS ® 07 ; quelle impression retirez-vous de ce concours ? »
R. = Avec l’avance prise par la végétation à cause de la douceur du mois d’avril, on a craint un moment que le concours 2007 ne doive être supprimé, faute de fleurs à juger. Mais la première quinzaine de mai a été plus fraîche et les iris ont ralenti leur floraison. De plus un nombre important de variétés en compétition étaient des variétés tardives ou semi-tardives (plus de 40 sur 113). Cela a permis de disposer à l’heure du début des jugements d’un nombre suffisant d’iris en fleur pour émettre un avis valable et garantir que le concours se déroule dans des conditions équitables. Il n’y a donc aucun doute à avoir sur la valeur des résultats. »
Q . = « Que pensez-vous des fleurs que vous avez eu à juger ? »
R. = « Il y avait une cinquantaine d’iris encore en fleur quand les juges ont effectué leur premier passage dans les rangs. Ils en ont retenu tout d’abord un peu plus de trente, puis, d’un commun accord, ont limité la dernière phase de la compétition à vingt-quatre variétés. Il s’agissait des 24 plantes qui présentaient tous les caractères propres à un candidat à une récompense. Un concours comme FRANCIRIS ®, c’est un peu comme l’élection de Miss France : dans le dernier carré ne figurent plus que les meilleurs, et chacun de ceux-ci est étudié selon des critères internationaux très stricts qui visent la plante dans son ensemble et pas seulement la fleur. Le rôle de celle-ci reste cependant majeur parce que les critères la concernant sont déterminants. Il y a par exemple la qualité de la matière, la tenue de la fleur aux intempéries, sa forme, la durée de la floraison… La couleur n’est pas l’élément primordial, et l’originalité du coloris compte beaucoup plus. Mais je dois dire que j’ai été étonné de trouver en compétition des plantes qui présentaient des fleurs manifestement inaptes à concourir. »
Q. = « D’où venaient ces plantes ? »
R. = « Je n’ai pu le savoir qu’une fois le jugement terminé, lorsque la liste nominative des iris en compétition et l’origine de ceux-ci ont été portés à la connaissance du jury. Certains de ces iris « hors jeu » venaient d’Europe de l’Est, les autres avaient été envoyés par certains amateurs français. En ce qui concerne les iris d’Europe orientale, la remarque que l’on peut faire c’est que les obtenteurs de ces pays ne disposent encore tous de variétés modernes pour effectuer leurs croisements. Ceux-là agissent avec les matériaux du bord, c’est à dire avec des variétés américaines des années 60 ou 70. Les plantes qu’ils obtiennent peuvent être belles, solides, de bonne qualité horticole, mais les fleurs elles-même « datent » forcément. Elles pâtissent de la comparaison avec celles des variétés obtenues à partir de cultivars plus récents. Le constat concernant les produits d’amateurs français n’est pas tout à fait le même. Notre pays n’a jamais été coupé du monde et les variétés américaines récentes y ont toujours été commercialisées. Et pourtant on trouve encore des fleurs d’aspect « old fashion ». »
Q. = « A quoi attribuez-vous cette situation ? »
R. = « Il faut compter près de dix ans entre la mise sur le marché américain d’une nouvelle variété et son apparition dans les catalogues européens. C’est normal car les producteurs reçoivent des catalogues américains (ou australiens), font leur marché, réceptionnent les plantes achetées et les mettent en multiplication. Ils ne peuvent pas les proposer à la vente avant d’avoir constitué un stock suffisant pour pouvoir honorer les commandes qu’ils vont recevoir. Le temps passe… Lorsque les amateurs vont recevoir de nouvelles variétés découvertes dans les catalogues, celles-ci seront déjà un peu dépassées par les variétés les plus récentes. Il s’écoulera encore un certain nombre d’années avant que les iris issus de ces variétés dites nouvelles ne fleurissent à leur tour est soient appréciés par leur obtenteur. Le temps ne joue pas en la faveur des non-professionnels. Bien souvent, leurs « enfants » présenteront les caractéristiques des variétés obtenues dix ans auparavant par les obtenteurs professionnels qui auront effectué leurs propres croisements dès réception de leurs commandes. S’ajoute à ce handicap le fait que, pour comparer, les amateurs ne vont disposer que de quelques plantes, au mieux quelques dizaines, et que leur jugement sera de ce fait moins sélectif que celui de quelqu’un qui a devant les yeux des centaines de jeunes cultivars.»
Q. = « Comment faire, alors ? »
R. = « Les amateurs qui veulent participer à des concours du genre de FRANCIRIS ® ne doivent pas se croire battus d’avance. Ils doivent surtout éviter de chercher à faire du neuf avec du vieux. Croiser des variétés anciennes ne leur donnera pas des rejetons modernes . Donc, pour être compétitifs, il leur faut utiliser des armes analogues à celles de leurs importants concurrents. Aujourd’hui ils peuvent se procurer assez facilement des variétés dernier cri : ils les commandent directement outre-Atlantique ou en Australie, via Internet notamment, mais également par les catalogues « papier ». Ils pourront les utiliser en hybridation dès la première année de leur floraison chez eux et se trouver dans la même situation que les professionnels. En croisant des variétés modernes de qualité, ils obtiendront nécessairement des iris valables, pas forcément des compétiteurs, mais des choses dont ils pourront être assez fiers. De temps en temps ils découvriront de véritables iris de compétition qu’ils pourront alors envoyer en concours. C’est ce que font déjà les plus habiles d’entre eux, ceux qui réussissent à se classer en bon rang. Tout le monde peut obtenir ces résultats. »
Q. = « Mais cela doit coûter cher ! »
R. = « Ce n’est pas hors de prix. Les nouveautés valent actuellement autour de 50 dollars pièce. Le change nous est favorable et représente cette année un bonus de 30%. Et puis si l’on veut être compétitif, il faut un peu investir. Mais la résultat a plus de chance d’an valoir la peine. C’est, de plus, bien plus gratifiant que de constater que l’on n’est pas dans le coup. »
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