28.9.07


ECHOS DU MONDE DES IRIS

Un beau voyage en perspective

La SFIB est en train d’organiser un beau voyage pour 2008 : Une visite au Nymphenburg de München (Munich) au moment du concours d’iris allemand.

Le projet est le suivant :
- RV à Mulhouse le 23 mai 2008
- Visite du jardin d’iris de Bâle le 24/05
- Visite de la pépinière Zeppelin le 24/05
- Visite du Nymphenburg le 25/05

Dans quelques semaines il y aura plus de précisions.

Un nouveau modèle ?

Loïc Tasquier, un amateur normand installé aux Pays-Bas, nous envoie ceci :
« J’ai eu une conversation avec Paul Black à propos d’un nouveau modèle d’iris apparu parmi ses semis. Il m’a envoyé des photos d’iris présentant des pétales veinés (voir photo). Il semble bien qu’un nouveau modèle d’iris soit effectivement en train d’apparaître. »

C’est effectivement quelque chose d’intéressant. J’aimerais connaître les origines de ces semis où l’on rencontre des veines pourpres sur bleu, brunes sur bleu, blanches sur jaune, jaunes sur blanc et rouille sur pourpre…










AUX ANGES

C’est peut-être l’état de l’amateur d’iris quand il se trouve en présence d’une de ses fleurs préférées. Tant il est vrai que la contemplation d’un iris peut nous envoyer aux anges. Mais je ne crois pas que ce soit ce genre de considération qui ait occupé l’esprit des obtenteurs qui ont donné à l’un de leurs cultivars un nom faisant référence aux milices célestes.

En fait dans l’esprit de la majorité des gens – et les obtenteurs d’iris font partie de ces gens – le concept d’ange renvoie à la pureté, donc à la blancheur ou, tout au moins à une couleur tendre. Donner un nom où figure le mot « ange » laisse donc supposer que l’on à affaire à un iris blanc ou dans un ton pastel. C’est vrai dans à peu près tous les cas, mais nous verrons qu’il existe des anges sombres, sans pour autant qu’ils soient maléfiques.

Toutes catégories confondues, les noms comportant le mot « ange » doivent bien se compter par plusieurs centaines. Ils sont déjà presque une cinquantaine dans le seul « Iris Check List 1999 » c’est à dire la compilation de tous les enregistrements des années 90/99. Et dans ma propre base de données, qui ne comprend que 8800 noms de grands iris, j’en compte 53, ce qui fait tout de même 0.6 %.

Si l’on considère que cet échantillon est représentatif, on s’aperçoit qu’il contient 19 variétés blanches (35%), et que 22 sont de teintes pastels (41%). Les variétés claires sont dont au nombre de 41, soit 77 %. CQFD. Parmi ces variétés il en est de superbes. C’est le cas, parmi les anciens, de ‘Flight of Angels’ (Terrell 68), ‘Angel Choir’ (Schliefert 70), ‘Angel Unawares’ (Terrell 70), tous en blanc immaculé, ou ‘Pink Angel’ (Rudolph 73) en rose layette. Plus près de nous l’iris ivoire ‘Heavenly Angels’ (79) rappelle que Joë Gatty n’était pas seulement un maître des roses. Le ‘Celestial Angel’ (88) d’Evelyn Kegerise est un ange bleu, comme il se doit, et le ‘Song of Angels’ (91) de Schreiner est un blanc ourlé de lavande. ‘Maybe an Angel’ (Blyth 96) donne aussi dans le bleu tendre. Quant à ‘Fallen Angel’ (Meek J. 95) (voir photo), c’est un avant-goût de ‘Fogbound’, pétales lavande, sépales blancs, barbes orangées. Plus vif est le contraste qui caractérise ‘Azure Angel’ (Grosvenor 94), neglecta bleu réputé. D’Ukraine, nous vient ‘Nebo Angelov’ (Miroshnichenko NR) (voir photo) que l’on a vu à Jouy en Josas lors de FRANCIRIS ® 2007 – mais en l’occurrence, je me demande si le mot « angelov » peut bien se traduire par « ange » ; supposons que ce soit cela ! ­.

Dans les tons de rose on découvre les récents ‘Codi’s Angel Face’ (Schreiner 2004) (voir photo) dont on apprécie la « gueule d’ange », et ‘Guardian Angel’ (Keppel 2005) dont on attend en effet qu’il nous protège des accidents de la vie.

Il existe aussi des anges sombres, évocateur des soldats de Dieu, ou de la nuit plutôt que de l’enfer. L’ ‘Avenging Angel’ de Brice Williamson (84) est vêtu de rouge bourgogne ; l’ ‘Ebony Angel’ de Larry Johnson (2000) (photo) tire franchement sur le noir, et le ‘Gala Angel’ de Rowlan (84) est somptueusement habillé d’or et de rubis, et embouche une trompette rutilante.

Qu’ils viennent du ciel ou de la terre, les anges seront toujours d’agréables compagnons des jardiniers et, en particulier, des amateurs d’iris.

21.9.07







UN BRISEUR DE CHARME

On ne peut pas dire que ‘Spellbreaker’ (Schreiner 91) (voir photo) se plaise bien chez moi : acquis en 1998, il n’a fleuri qu’en 2003 puis 2004 ; transplanté cette année-là, il n’a repris la floraison qu’en 2007. Disons qu’il lui faut du temps pour s’installer ! Je ne l’ai donc pas vu souvent, mais à chaque fois j’ai été surpris par la taille de ses fleurs et par sa couleur. Les fleurs, je les trouve un peu trop grosses et, par conséquent, sensibles aux intempéries. Dans le catalogue Schreiner de 91, où il est présenté pour la première fois, l’obtenteur n’insiste pas sur cette caractéristique puisqu’il se contente de dire que les pétales sont larges. C’est une façon un peu brève de décrire la plante, mais il n’est guère commercial, il est vrai, d’insister sur ce qui n’est pas forcément un avantage ! La couleur, quant à elle, est tout à fait remarquable et intéressante. Elle se rencontre assez souvent, cependant, mais dans le cas présent, elle est parfaitement pure, et surtout elle est complétée par une grosse barbe blanche qui fait un effet saisissant sur le pourpre rosé des sépales.

Dans ce coloris vif et attirant, et à la même époque, ce ne sont pas les variétés de valeur qui manquent. En 1985 Opal Brown avait proposé ‘Persian Gown’, qui a une petite zone blanche sous les barbes ; en 1986 Keith Keppel avait présenté ‘Ever After’ (photo), un des plus beaux, enrichi d’une barbe mandarine, et Schreiner s’était fendu de ‘Loyalist’, un peu plus violacé, mais très riche ; en 1988 il y avait eu ‘Thriller’, toujours chez Schreiner, avec une barbe violet foncé ; en 1989, encore chez Schreiner on avait eu droit à ‘Sultry Mood’ et à ‘Rosette Wine’, superbe, avec un poudrage blanc sous les barbes roses. Mais aucun de ces beaux iris n’avaient les barbes blanches de ‘Spellbreaker’. Et c’est le cas de tous les autres beaux rouge fuchsia de ma connaissance : ‘Lady Friend’ (Ghio 81) a les barbes vermillon, comme ‘Mulled Wine’ (Keppel 82) ; ‘Newlywed’ (Ghio 88), et toute la batterie des Schreiner : ‘Mulberry Punch’ (92), ‘Gypsy Romance’ (94), ‘Wild Thing’ (95), ‘Swingtown’ (96) ou Sheer Ecstasy (96) (photo). La variété qui se rapprocherait le plus de ‘Spellbreaker’ serait peut-être ‘Blended Frills’ (O. Brown 86) mais c’est un bitone et les barbes blanches disparaissent sur la zone blanches du haut des sépales.

Pour savoir d’où viennent ces barbes blanches il faut faire un voyage dans le pedigree des ‘Spellbreaker’. Celui-ci n’est pas des plus simples, mais, pour une fois, la firme Schreiner a bien voulu afficher toutes les données. Du coté femelle, ‘Spellbreaker’ descend d’un cocktail de fleurs déjà âgées : ‘Alpenrose’ (Schreiner 59), ‘Anthem’ (Schreiner 58), Amethyst Flame (Schreiner 57 – DM 63), ‘Melodrama’ (Cook 56), ‘Brigadoon’ (Tompkins 55), ‘Stepping Out’ (Schreiner 64 – DM 68) et ‘Jolie’ (Schreiner 67). Si ces deux derniers sont des plicatas violets, tous les autres tournent autour de la couleur mauve fuchsia. Mais les barbes ne sont pas blanches, à part celles de ‘Anthem’, qui sont effectivement claires sinon blanches. Du côté mâle, c’est plus simple, à la génération précédente il y a ‘Raspberry Frills’ (Schreiner 84), un très joli iris violacé, ondulé et frisé (d’où son nom), qui a …des barbes blanches ! Ces barbes, il les tient de son propre « père », ‘Fabulous Frills (Scheiner 76). La couleur fuchsia de ‘Spellbreaker’, c’est donc sa filière maternelle, les barbes blanches, c’est la signature paternelle. Rien d’extraordinaire donc, mais tout de même une belle chance d’avoir réuni ces deux traits dans d’aussi jolies conditions. La chance fait partie de la panoplie de l’obtenteur !

‘Spellbreaker’ n’est peut-être pas une absolue réussite. Mais il a pour lui cette association encore unique d’un coloris très vif et de barbes totalement blanches soulignées d’une fine ligne de la même couleur qui les met encore plus en valeur.
ECHOS DU MONDE DES IRIS

FRANCIRIS® 2009

Il n’y aura pas de concours international FRANCIRIS® 2009. La décision a été prise début juillet de ne pas reconduire le concours pour 2009. Le prochain aura lieu seulement en 2011, avec une mise en culture des plantes sur trois ans, donc avec plantation à l’automne 2008. Ceci est à la fois dommage et raisonnable. En effet l’organisation d’un concours sur deux ans est un peu risquée : les iris n’atteignent leur plein développement qu’au bout de trois ans de culture. Sur deux ans, et sous nos climats, il y a risque que la végétation ne soit pas suffisante. En revanche interrompre la continuité du concours nuit à sa notoriété.

Récompenses britanniques

British Dykes Medal : non attribuée
Fothergill Trophy : ‘Blueberry Pie’ (Dodsworth 2007)
Lemon Trophy : ‘Headcorn’ (O. Wells 2004) MTB.
Brummitt Award : non attribué

14.9.07


ECHOS DU MONDE DES IRIS

L’année des remontants

Tout le monde s’accorde pour dire que cette année 2007, souvent fraîche et pluvieuse, a été excellente pour les iris remontants. Dans mon jardin, c’est encore une fête des fleurs, avec 7 variétés en fleurs, dont 6 qui n’avaient jamais remonté. A Jouy en Josas, au jardin de Tecomah où s’est déroulé le concours FRANCIRIS © 2007, ce sont 14 iris du concours qui sont actuellement en fleur, ainsi que 8 du concours 2005 !

Voici la liste de ces 22 variétés :
‘Creative Vision’ (Kerr 2000)
‘Modra Obzorja’ (Golob 2003)
‘Straight Up’ (Sutton M. 2004)
‘Oro Antico’ (Mostosi 2006)
‘Clothed in Glory’ (Kerr 2004)
‘Designer’s Art’ (Kerr 2004)
‘Majski Sneg’ (Golob 2006)
‘Lydia Schimpf’ (Beer 2006)
‘Air force One’ (Sutton G. 2001)
‘Endearing Charm’ (Painter 2002)
‘Latin Rhythm’ (Hedgecock 2007)
‘Silesia’ (Siedl 2004)
semis Golob J02KB (Golob)
‘Bride’s Blush’ (Sutton M. 2003)
‘Bugles and Horns’ (Sutton G. 97)
‘Prince of Pirates’ (Black 2000)
‘Buc Joyeux Anniversaire’ (François 2002)
‘Buc Arcades’ (François 2000)
‘Barbanera’ (Bianco 2000)
‘Richard B’ (Stetson 2003)
semis Ransom 97-17-3 (Ransom)



QUAND LA BRUYERE EST FLEURIE
Six générations de rose bruyère


En ces mois d’automne, la bruyère est fleurie aux talus des routes forestières et pas seulement aux flancs des Monédières comme le chantait le limousin Jean Ségurel il y a maintenant un demi-siècle. C’est en me remémorant ce refrain de ma jeunesse que j’ai pensé aux iris qui, au printemps, apportent au jardin la couleur de la bruyère. Par hasard, je suis tombé sur une photo de ‘Innocent Blush’ (Schreiner 93) (voir photo) et je me suis amusé à remonter l’arbre généalogique de ce bel iris mauve rosé, joliment ondulé et délicatement frisé.

‘Innocent Blush’ descend de ‘Fabulous Frills’ (Schreiner 76) et de ‘Lorilee’ (Schreiner 81), tous deux iris dans les tons de rose mauve. Le premier, franchement couleur lavande rosé, est renommé surtout pour l’abondance des frisottis qui ornent son pourtour et qui lui valent son nom. Il arrive en droite ligne de ‘Dream Time’. Le second, à peu près de la même couleur, ne comporte pas de bords dentelés, mais il arbore de profondes ondulations, et, surtout, il est l’enfant du grand ‘Amethyst Flame’, qui lui a donné ses qualités de pureté des teintes et de robustesse de la plante. Un troisième ascendant de ‘Innocent Blush’ est ‘Warm Laughter’ (Schreiner 70), qui est, lui, plus franchement mauve.

‘Dream Time’ (Schreiner 67) (voir photo), est à la fois au pedigree de ‘Fabulous Frills’ et de ‘Warm Laughter’ Avec cette variété on est en face d’un pur produit Schreiner. L’ampleur de la fleur, sa forme parfaite, ses souples ondulations, ses bords finement dentelés, sont des traits qu’on retrouve encore aujourd’hui dans les iris proposés par Schreiner. Il est étonnant qu’une fleur aussi belle n’ait pas fait un chemin plus long dans la course aux honneurs que l’Honorable Mention obtenue en 68 : il y a des mystères dans les choix des juges.

Dans le pedigree de ‘Dream Time’ on trouve deux fleurs teintées de mauve ou de mauve rosé : ‘Amethyst Flame’ (Schreiner 57 – DM 63) et ‘Pretty Carol’ (Hamblen 56). Ce dernier a eu une belle descendance, surtout chez Schreiner, d’ailleurs, dont quelques rose orchidée ou rose bruyère comme ‘Fairy Rose’ (64), ‘Annabel Lee’ (66), ‘Warm Laughter’ (70) ou ‘Summer Wine’ (72). ‘Amethyst Flame’ a été retenu, par Schreiner essentiellement, pour un grand nombre de variétés, dont plusieurs dans les tons qui nous intéressent aujourd’hui : ‘Fairy Rose’ déjà cité, ‘Chordette’ (67), ‘Cranberry Ice’ (76), ‘Lorilee’ (81), et figure aussi parmi les ancêtres de variétés plus récentes comme ‘Spellbreaker’ (91) et ‘Diabolique’ (97). ‘Pretty Carol’ est un enfant de la variété rose orchidée ‘Mary Randall’ (Fay 50), qui est aux iris roses ce qu’est ‘Snow Flurry’ aux iris blancs. C’est un iris utilisé en abondance par de nombreux hybrideurs des années 50/60 ; ‘Amethyst Flame’ ne comprend que des roses ou des mauves dans son pedigree, puisque celui-ci est : Crispette X (Lavanesque x Pathfinder). ‘Crispette’ et ‘Lavanesque’ sont cousins puisqu’ils descendent de deux frères de semis, tous deux mauve rosé, ‘Harriet Thoreau’ (Cook 44) pour ‘Crispette’, ‘Dreamcastle’ (Cook 43) pour ‘Lavanesque’.

Si l’on compte bien, de ‘Harriet Thoreau’ ou ‘Dreamcastle’ à ‘Innocent Blush’ on arrive à six générations d’iris allant du rose orchidée au rose bruyère, en passant par le mauve rosé. Six générations qui constituent un bel exemple de la suite dans les idées que les grands obtenteurs peuvent avoir quand ils veulent améliorer une ligne de travail. A chaque fois l’addition des qualités de deux variétés a abouti à un progrès. C’est la technique de l’ « inbreeding » à laquelle nous devons de disposer d’iris dont toutes les qualités ont été portées à leur maximum. ‘Innocent Blush’ est une parfaite illustration de ce processus.

7.9.07







T’ES BIEN TROP PETIT, MON AMI

Doit-on utiliser les termes de cette fameuse chanson de Théodore Botrel à propos de ce qu’on appelle en France les « iris de table » et dans le langage des iridophiles les MTB (Miniature Tall Bearded) ? Ce ne serait pas vraiment justifié, car s’ils sont petits, ces iris ont des qualités qui méritent qu’on parle un peu d’eux.

Voici comment ils sont définis dans « The World of Irises » :
« Les grands iris miniature, ou iris de table, sont des plantes de 41 à 70 cm de haut, avec des fleurs qui ne font pas plus de 15 cm tant en hauteur qu’en largeur, portées par des tiges minces et souples, et qui s’épanouissent en même temps que celles des grands iris. Que le feuillage soit dressé ou retombant, les tiges doivent s’élever nettement au-dessus. On préfère les plantes d’une hauteur de 52 à 55 cm plutôt que celles d’une taille supérieure ou inférieure. Cette catégorie est issue en majorité d’espèces comportant 24 chromosomes, telles que I. variegata ou espèces voisines ; mais il existe aussi des hybrides à 44 ou 48 chromosomes. Les espèces de base sont I. cengialtii, I. illyrica, I. perrieri, I. reginae, I. rudskyi et I. variegata. »

Cette catégorie a eu du mal à s’imposer. Bien qu’elle soit apparue très tôt dans l’histoire des iris, il fallut attendre les années 50 pour que soient définis ses traits spécifiques. On parlait déjà d’iris de table dans les années 30, mais la désignation MTB n’est apparue qu’avec la définition de la catégorie. Aujourd’hui les deux termes sont utilisés indifféremment. Ce sont Mary Williamson, au début, puis Alice White, dans les années 50, qui ont misé sur les iris de table, en faisant valoir leur intérêt décoratif tant pour le jardin que pour la fleur coupée. C’est d’ailleurs pourquoi la médaille catégorielle qui est dédiée aux MTB se nomme la Williamson-White Medal.

Ce n’est qu’en 1966 qu’est apparue la première liste de MTB, depuis, leur implantation s’est affirmée, surtout aux Etats-Unis, d’ailleurs, car, chez nous, ils restent encore bien discrets. Mais de l’autre côté de l’Océan Atlantique il y a actuellement un sensible mouvement de sympathie pour ces petits iris parfaits en bouquets, ce qui est d’autant plus étonnant que le nombre de MTB enregistrés chaque année ne dépasse pas les 10% de l’ensemble des enregistrements ! Un bon exemple de cet engouement est ‘Bumblebee Deelite’ (Norrick 86) (photo) qui a bien failli, par trois fois – en 94, 95 et 96 – remporter la Médaille de Dykes ! Ce joli petit variegata or et noir qui, si l’on en croit son nom, fait les délices des bourdons, attire aussi les juges. Son parcours des honneurs est exceptionnel :
- 1988 = Franklin-Cook Cup à la Convention d’Oklahoma City ;
- 1990 = équivalent d’alors de laWilliamson-White Medal ;
- 1992 = termine en n° 3 dans la course à la DM ;
- 1993 = deuxième triomphe pour la première W-WM attribuée ;
- 1994 = termine en n° 2 pour la DM, derrière ‘Silverado’ ;
- 1995 = termine en n° 2 pour la DM, derrière ‘Honky Tonk Blues’ ;
- 1996 = termine en n° 2 pour la DM, derrière ‘Before the Storm’ !

Le cas de ‘Bumblebee Deelite’ n’est pas isolé. ‘Bangles’ (Lynda Miller 93) s’est offert la Franklin Cook Cup à York en Pennsylvanie en 95 et a remis ça avec la President’s Cup lors de la Convention de Dearborn (Michigan) en 97 ; de même en 2006 ce fut au tour de ‘Sailor’s Dream’ (K. Fischer 2004) d’obtenir la Franklin Cook Cup à la Convention de Fresno, alors que ‘Frosted Velvet’ (K. Fischer 88) avait été qualifié de meilleur espoir grâce à la Walther Cup en 1991 avant de recevoir la Williamson-White Medal en 95. Enfin, cette année, c’est ‘Dividing Line’ (Bunnell 2004) qui s’est adjugé la nouvelle Hager Cup à la Convention d’Oklahoma City. C’est beaucoup pour une catégorie aussi peu représentée.

Dans la catégorie des MTB on trouve toutes les couleurs et associations qui existent chez les grands barbus (TB). Ainsi, ‘New Idea’ (Hager 70’) (photo) se présente-t-il en robe rose bruyère, alors que ‘Frosted Velvet’ (K. Fischer 88 – W-WM 95) joue les amoenas façon ‘Bright Hour’, et que ‘Ace’ (L. Miller 99 – W-WM 2005) est un aimable plicata, tandis que ‘Larry’s Girl’ peut être considéré comme une sorte d’amoena inversé et que ‘Billie The Brownie’ (Burton 91 – W-WM 99) rappelle le célèbre ‘Thaïs’ (F. Cayeux 26).

Les obtenteurs américains semblent être les seuls à s’intéresser aux MTB. L’un des plus éminents dans la catégorie en dehors de Kenneth Fischer dont les iris ont remporté six fois déjà la W-WM, est l’ex-président de l’AIS Clarence Mahan dont les ‘Reminiscence’ (92) (photo) ou ‘Robin Goodfellow’ (93) ont assuré une bonne partie de la renommée. Les français, à ma connaissance, n’ont pas encore travaillé sur cette catégorie d’iris. Quant aux amateurs, curieux, ils n’en trouveront pas, à ma connaissance, dans les catalogues de nos producteurs nationaux, sans doute parce que ces iris ne représentent pas une part de marché intéressante. Il leur faudra, pour combler leur désir d’originalité, se tourner vers las producteurs américains…
ECHOS DU MONDE DES IRIS

A Munich

Voici les résultats de la compétition allemande qui se tient chaque année à Munich, en Bavière :
Grands iris (TB)
Après deux ans :
Hybrideurs hors d’Allemagne

1. VIOLET BALLERINA - A. & D. Cadd, USA
Médaille d’or
POESIE - Richard Cayeux, France
Médaille d’argent
UJLAK - Anton Mego, Slovakia
Médaille de bronze

Hybrideurs allemands :

1. ALRUN - Manfred Beer, Markranstaedt
Médaille d’or
2. MUENCHEN - Wolfgang Landgraf, Neustadt/Orla
Médaille d’argent
3. BAYERN - Wolfgang Landgraf, Neustadt / Orla

Après un an :
Hybrideurs hors d’Allemagne

1. LUMARCO - Richard Cayeux, France
Médaille d’argent
Runers up: LATERNA MAGICA - Ladislav Muska, Slovakia
PLACEBO - Ladislav Muska, Slovakia
CERCLE BLEU - Richard Cayeux, France
Hybrideurs allemands :

1. ORLAPERLE - Wolfgang Landgraf, Neustadt/Orla
Médaille d’argent

Iris nains (SDB)
Après deux ans :

1. MUSTERKNABE - Frank Kathe, Dresden / Germany
Médaille d’or

Après un an :

1. PARADIGM SHIFT - Chuck Chapman, C
Médaille d’argent
Runners up: FIRE CORAL - Terry Aitken / USA