29.7.11

AU BONHEUR DES DAMES




III. Les dames de la famille

Les obtenteurs d’iris ont le sens de la famille. Ils ont souvent honoré la leur ou celle de leurs collègues et amis hybrideurs en donnant leur nom à une nouvelle variété. En voici quatre exemples :
· 1 ‘Sixtine C.’ (R. Cayeux, 1994) (Condottiere x( Condottiere x Delphi))
· 2 ‘Esther Fay’ (Orville Fay, 1961) (Fleeta x(Fleeta x Native Dancer))
· 3 ‘Emma Cook’ (Paul Cook, 1957) (de Progenitor, Shining Waters, Distance, Dreamcastle...)
· 4 ‘Madame Henri Cayeux’ (Ferdinand Cayeux, 1924) (Black Prince X Alcazar)

Les trois premières sont les enfants de l’obtenteur, la quatrième est sa belle-sœur.

ECHOS DU MONDE DES IRIS


La compétition de Munich

La compétition organisée en Allemagne, à Munich, a donné les résultats suivants :

Compétition Internationale 2010/2011 :
1.    GUILT FREE SAMPLE - Paul Black (US)
2.    BUCKSKIN BABE - Chuck Chapman (CA)
3.    AVANT PREMIERE - Michèle Bersillon (FR)

Compétition nationale 2010/2011 :
1.    BABSI - Manfred Beer
2.    GLOWING VIOLETTA - Siegmar Goerbitz
3.    THANKS HONKY TONK  - Siegmar Goerbitz

Premier jugement (compétition 2011/2012) :
        A – Hybrideurs internationaux :
1.    BEL AVENIR - Richard Cayeux (FR)
2.    CERTE NOTTI - Augusto Bianco (IT)
3.    JAVA BLEUE - Richard Cayeux (FR)

B – Hybrideurs allemands :
1.    MILTITZER TANZPARTY - Margitta Herrn
2.    HERRNHAEUSER FEUERWERK - Harald Moos
3.    seedlg. MB 6-03 A - Manfred Beer

SDB :
        A – 2010/2011
1.    8   PICASSO  ART - Dirk Nachtweide
2.    seedlg. DN 3 - Dirk Nachtweide
3.    ORANGE GRAPE - Dirk Nachtweide

B – Première année :
1.    MAIENTANZ  - Frank Kathe
2.    MODEPUPPE - Frank Kathe
3.    seedlg. Z 2010-2 - Dirk Nachtweide
dans cette compétition 3 variétés obtenues par Michèle Bersillon se classent 6, 7 et 8eme.

Bravo aux compétiteurs français, Michèle Bersillon et Richard Cayeux, qui obtiennent d’aussi bons résultats.




Concours d’Europe Centrale

Pas de compétition cette année, pour cause de réorganisation…

LA FLEUR DU MOIS







‘CLARENCE’
(Zurbrigg, 1991)


Quand on veut parler d’un iris, il est préférable de choisir une variété dont on connaît au moins le pedigree. Avec ‘Clarence’ (Zurbrigg, 1991) on n’est pas gâté ! En effet ce splendide iris, qui a séduit dès son apparition sur le marché à la fois les amateurs et les juges puisqu’il a raté de peu la DM en 2003, a été enregistré comme étant de parents inconnus. Un iris trouvé, en quelque sorte. Oui, ce n’est pas la première fois qu’un hybrideur scrupuleux préfère mettre sur sa fiche d’enregistrement « parents inconnus » plutôt que de marquer un arbre généalogique bidon, voire seulement « à peu près » ; par exemple les Schreiner ont agi de la sorte avec leur fameux ‘Stepping Out’ dont on suppose les origines mais dont on n’est pas sûr. ‘Clarence’ est donc sans origine avérée.

A cause de ça, plusieurs exégètes ont émis des suppositions plus ou moins satisfaisantes à ce sujet. Dans le dernier bulletin de l’AIS, Michael Lockatell, un iridophile du Michigan, s’est livré à une longue analyse suffisamment séduisante pour que j’en reproduise ici les conclusions. Il fait appel, pour corroborer ses prédictions, à un autre texte, publié en 1998 par Donald Spoon, hybrideur de qualité, scientifique reconnu et ami de Lloyd Zurbrigg, repris au printemps 99 dans le Bulletin de l’AIS.

Les deux auteurs partent de la description de ‘Clarence’ pour augurer de ses origines. Pour faire court, disons que ‘Clarence’ est un luminata polyremontant. Le mot « luminata », inventé par Keith Keppel, désigne une fleur dont le cœur, absolument blanc, illumine l’ensemble comme si une lumière, disposée derrière les barbes, y était cachée. L’effet luminata est produit par un gène inhibiteur de l’anthocyanine qui agit exclusivement à la base des pétales et des sépales, sous les barbes et dans les veines des sépales en partant des épaules. On considère que le type de référence de ce modèle est ‘Mind Reader’ (Keppel, 1994), mais à l’évidence ‘Clarence’ présente les mêmes caractéristiques. En plus de ce problème d’aspect, ‘Clarence’ se révèle être un remontant fidèle et récidiviste.

Sans entrer dans les très savantes explications fournies par Don Spoon, Mike Lockatell va à l’essentiel et propose comme parents possibles de ‘Clarence’, pour le côté remontance, l’une des variétés suivantes : ‘Immortality’ (Zurbrigg, 1982) (I Do X English Cottage) ou ‘Brother Carl’ (Zurbrigg, 1983) (Sister Helen X I Do) ; pour le reste, il voit l’émergence des qualités et des couleurs de ‘Victoria Falls’ (Schreiner, 1977) par l’intermédiaire de l’un ou l’autre de ses descendants obtenus par Zurbrigg dans les années 80, et en particulier de ‘Sugar Blues’ (Zurbrigg, 1984) qui est (Victoria Fall X Summer Holidays), ou de ‘Bethany Claire’ (Zurbrigg, 1984) qui est de (Victoria Falls x (Sister Helen x Rime Frost)).

Acceptons cette origine, qui est très vraisemblable et que justifient les traits et caractères des descendants de ‘Clarence’.

La beauté de ‘Clarence’ n’a d’égale que la difficulté à en faire une photographie fidèle. J’ai vu des dizaines de photos, toutes plus ou moins inexactes et, curieusement, toutes plus ou moins floues au niveau du cœur de la fleur. C’est comme si la clarté qui émane de ce cœur tout blanc éblouissait l’appareil et l’empêchait de capter l’éclat de cette fleur. Quant à la restitution de la couleur, elle est assujettie aux capacités des appareils numériques à saisir ce bleu indigo indéfinissable, tendre et vif à la fois, assez semblable en fait au bleu « ageratum » qui a toujours été un casse-tête pour les photographes.

Pour avoir une idée de ce coloris et apprécier au mieux ‘Clarence’, rien ne vaut le fait de le cultiver dans son jardin et de passer devant lui, de délicieux moments au cours d’une radieuse matinée de mai. Sachant qu’il n’hésitera pas à refleurir au cours de l’été pour qu’on n’oublie pas ses indéniables qualités.

DONNEZ-LUI DU POLLEN, DES FLEURS ET DES JARDINS





Le monde des iris s’est longtemps limité à l’Europe de l’Ouest et aux États-Unis. Son extension est maintenant mondiale et atteint un haut degré en Océanie, et en particulier en Australie.

Celle-ci s’est véritablement ouverte aux iris dans les années 1970. C’est donc très récent. Auparavant ils avaient atteint la Nouvelle-Zélande dès les années 1930, avec le travail exceptionnel de Jean Stevens. Mais de l’autre côté de la Mer de Tasman, ils n’ont pénétré que lorsque la famille Blyth s’y est intéressée.

La famille Blyth est arrivée en Australie, dans l’Etat de Victoria, c’est à dire tout à fait au sud, dans les années 1900. Le premier à avoir cultivé des iris fut Charles Blyth, le père de Barry, qui s’est lancé dans cette production pour étoffer le catalogue de sa pépinière, dès la fin de la guerre 39/45. Il s’est piqué au jeu et s’est mis à hybrider. C’est ainsi qu’il a enregistré un certain nombre de nouvelles variétés jusqu’en 1975. Mais c’est son fils Barry qui, au fil du temps, va devenir l’un des plus grands hybrideurs au monde.

Il a été bercé dès sa naissance par tout ce qui concerne les iris puisque son père les cultivait et les vendait dans sa pépinière. Barry a fait des études supérieures d’horticulture à Melbourne, avant de venir en France parachever sa formation. Il a commencé son métier d’hybrideur dès 1964 et a ouvert sa propre pépinière d’iris en 1975, le célèbre « Tempo Two » dont le nom est aujourd’hui connu partout dans le monde.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les iris signés Blyth se fassent remarquer ! En fait, dès qu’ils sont apparus aux USA et en France, les professionnels et les juges ont compris qu’une nouvelle page de l’histoire des iris commençait à s’écrire. Et cette flatteuse réputation s’est développée parce que Barry Blyth avait choisi de consacrer son travail aux variétés bicolores, à commencer par les amoenas jaunes, un domaine qui avait un peu perdu de son attrait après la disparition de Paul Cook et de Jean Stevens. ‘Snowlight’ (1972) a été le point de départ de ce renouveau. Il a été suivi du fameux ‘Alpine Sunshine’ (1975) dont la beauté a fait le tour du monde et donné des idées à beaucoup d’obtenteurs. C’est ce qui est arrivé à Pierre Anfosso, en France, et nous a valu le superbe ‘Echo de France’ (1984), dont la « mère » est ‘Snowlight’.

Mais l’association du blanc et du jaune n’a pas été le seul domaine de recherche de Barry Blyth. En 1974 il a mis sur le marché une série d’iris bitones pourpre, dont les deux frères de semis ‘In Tempo’ et ‘Piper’s Flute’ qui viennent de (Barcelona x Outer Limits), et ‘Latin Tempo’ qui vient d’un autre croisement : ((Claudia Rene x Pipes of Pan) X Lightning Ridge). Ces trois-là ont constitué une des bases du grand travail de Blyth sur les bicolores. Mais les autres associations de couleurs ont vite été abordées : variegata (‘Lunar Rainbow’, 1976) ; bitone violet (‘Cabaret Royale’, 1976) ; rose/mauve (‘Sostenique’, 1975) (‘Verbena Moon’, 1978) ; amoena bleu (‘Outer Limits’, 1972) ou amoena rose (‘Lisa Ann’, 1977). Bien entendu, au fil des croisements, des variétés unicolores sont aussi apparues, mais elles demeurent minoritaires – une sorte de sous-produit – dans une production rapidement très importante (‘Flirtation Walk’, 1975).

Les coloris évoqués ci-dessus ont constitué le fond de commerce du patron de Tempo Two. Mais en cours de route il s’est aussi intéressé à beaucoup d’autres associations dont certaines lui ont procuré d’évidentes satisfactions. A commencer par les amoenas orange, avec, pour commencer, ‘Love Chant’, en 1979, suivi de ‘Beach Girl’, en 1983 puis de ‘Mind’s Eye’, en 1994, et de ‘Yes’, en 1996. A côté de cela beaucoup d’autres associations encore plus surprenantes, sont apparues. On a pu constater qu’au fil du temps, il s’enhardissait et proposait d’année en année des variétés particulièrement originales (‘Imprimis, 1992), (‘Pagan Dance’, 1989), (‘Inner Journey’, 1995). En même temps qu’il se perfectionnait dans ses coloris classiques, il ouvrait des voies nouvelles en de multiples domaines et dans les dernières années, sollicitée par une amicale compétition avec Keith Keppel, son imagination a donné naissance à des variétés souvent révolutionnaires(1), même si quelquefois, emporté par sa passion créatrice, il a manqué un peu de retenue dans ses choix, privilégiant l’originalité des associations de coloris aux qualités végétatives de ses iris : l’expression « orchidées de jardins » convient souvent à ses dernières productions. Désormais, retiré de l’activité de pépiniériste, il se consacre exclusivement à l’hybridation, avec une jubilation et une créativité qu’il partage avec son ami Keith Keppel, lequel vient chaque année lui rendre visite au moment de la floraison (c’est une chance que les saisons soient inversées !), et avec qui il discute des croisements souvent audacieux qu’ils envisagent l’un et l’autre. C’est sûrement un grand moment d’amitié et d’émulation.

Il est toujours attaché à la découverte de nouvelles associations de couleurs dans des variétés auxquelles il ajoute maintenant de nouvelles caractéristiques comme les fleurs bouillonnées qui ont actuellement tant de succès auprès des amateurs. L’un des coloris qui lui tient le plus à cœur concerne les iris aux pétales blancs et aux sépales roses. Mais l’amoena rose parfait est-il atteint ? Blyth lui-même n’est pas encore tout à fait satisfait, mais on peut parier qu’il arrivera à ses fins. Car il suffit pour son bonheur – et le nôtre – de lui donner du pollen, des fleurs, et de l’espace pour les cultiver.

(1) Par exemple : ‘Tomorrow’s Child’ (1984) ‘Rembrandt Magic’ (1992), ‘Louisa’s Song’ (1999), ‘Indulgence’ (2002), ‘Decadence’ (2004)…

22.7.11

AU BONHEUR DES DAMES




II. People

On peut être obtenteur d’iris et avoir de l’admiration pour une vedette du show-biz. Les quatre dames qui suivent font partie de ce monde-là.

· 1 ‘Marie José Nat’ (Richard Cayeux, 2000) (Colette Thurillet x Fiesta Time)
· 2 ‘Rhonda Fleming’ (Ron Mullin, 1992) (Go Around x Laced Cotton)
· 3 ‘Debbie Reynolds’ (Oscar Schick, 1995) (Femme Fatale x Sue Ellen)
· 4 ‘Norma Jean’ (Jack Durrance, 1991) (Coral Satin x Custom Made)

1, 2, 3 = Trois actrices française pour 1, américaines pour 2 et 3 ;

4 = Norma Jean est le prénom à l’état civil de Marilyn Monroe.

Les photos 3 et 4 ne sont pas attribuées.

ERRATA

Keith Keppel, qui me fait l’honneur de lire « Irisenligne » me signale deux petites erreurs dans mes précédentes chroniques.

J’ai écrit que Ben Johnson était de Springfield (Illinois). Il est en fait de Springfield (Missouri).

J’ai dit que ‘Sacramento’ avait obtenu la DM en 1927. Erreur, évidemment ! Le récipiendaire a été ‘San Francisco’.

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Récompenses américaines 2011





Dykes Medal :
‘Drama Queen’ (Keppel, 2002)
devant
‘Wintry Sky’ (Keppel, 2002)
‘Hollywood Nights’ (Duncan, 2000)

Wister Medal (TB) :
‘Florentine Silk’ (Keppel ; 2004)
‘That’s All Folks’ (Maryott, 2004)
‘Tour de France’ (Keppel, 2003)

Knowlton Medal (BB) :
‘Fleece as White’ (P. Black, 2005)-illustré-

Sass Medal (IB) :
‘Garnet Slippers’ (Keppel, 2004) –illustré-

Williamson-White Medal (MTB) :
‘Dividing Line’ (Bunnell, 2004)

Cook-Douglas Medal (SDB) :
‘Fires of Fiji’ (P. Black, 2002) –illustré-

Carpane-Welch Medal (MDB) :
‘Fission Chips’ (Keppel, 2003)

Walther Cup (meilleure nouveauté) :
‘Star in the Night’ (IB) (P. Black, 2009)-illustré-

Véritable triomphe pour Keppel. Paul Black est confirmé comme son dauphin.

SCHREINER 2011





Comme chaque année on va faire le tour des nouvelles variétés présentes au catalogue Schreiner. Quoi de neuf ? Pour ce qui est du site, pas de changement : c’est toujours aussi médiocre ; pas de changement non plus pour le nombre de nouveautés : 16. Pour le reste, que trouve-t-on ?

Pour ça on peut dire qu’il y a du nouveau ! Ce n’est pas souvent et il faut le souligner. En effet depuis plus de vingt ans le choix offert par cette vénérable maison était pratiquement immuable : une variété dans chacun des 15 coloris ou associations de coloris. Cette année il y a vraiment du bouleversement ! Cinq couleurs manquent : blanc, jaune, rose, bleu clair et variegata ; une couleur rare apparaît (1) le brun. De plus on trouve au moins trois amoenas et un amena inversé. 2011 peut être qualifiée d’année des bicolores car, en plus des amoenas véritables, il y a cinq variétés associant des couleurs ou des teintes juxtaposées.

BLANC = rien ;
JAUNE = rien ;
ORANGE = ‘Edgefield Glow’ : un orange ultra classique ;
BRUN-ROUGE = ‘Grateful Red’ : coloris très soutenu dans les tond de rouille ou acajou avec des barbes moutarde ;
ROSE = rien ;
MAGENTA/GRENAT = ‘Fatherland’ : bitone lilas clair sur prune, barbes rouges, on distingue bien l’origine ‘Romantic Evening’ ;
POURPRE = deux beautés, ‘Dangerous Liaison’, neglecta violet sur pourpre sombre avec barbes brunes, et ‘Vicar’, pourpre violacé où l’on retrouve ‘Swingtown’ ;
MAUVE/VIOLET = Le plus joli de la fournée, à mon avis ; il s’appelle ‘Sweet Serenade’ et c’est un néglecta mauve et violet original ;
MARINE/INDIGO = ‘Uncharted Seas’, sans surprise ;
BLEU VIF = ‘Glad’ : une sorte de ‘Princesse Caroline de Monaco’ en un peu plus foncé ;
BLEU CLAIR = rien, mais l’amoena ‘Just Like Heaven’ pourrait être classé ici ;
NOIR = rien, mais ‘Fame and Glory’, l’iris le plus sombre de la collection, en vedette sur la couverture du catalogue papier, a des sépales bleu nuit qui tirent vers le noir ;
AMOENA = c’est la formule de l’année : ‘Drifting’, blanc et bleu vif, ‘Cleared to Takeoff’, bleu, blanc, rouge, ‘Just Like Heaven’, déjà décrit, et ‘Queen of the Mist’, inversé mais pas suffisamment net pour être remarquable ;
PLICATA = ‘First Pick’, façon ‘Footlose’, bien contrasté ;
VARIEGATA = rien ;
BICOLORE = ‘Grand Canyon Sunset’ : sans originalité mais avec un bon contraste entre l’orange ocré des pétales et le mauve des sépales cernés de l’ocre des pétales ;
BRUN = ‘Cinque Terre’ : l’exception à la règle car d’un coloris peu courant, une belle fleur pour plaire aux collectionneurs.

Depuis plusieurs années le choix proposé par Schreiner était plutôt convenu. Cette année il y a de quoi se faire des envies. Car, évidemment, ces fleurs sont d’un aspect traditionnellement sans reproche, avec cette ampleur et ces nobles ondulations qui dénotent d’un savoir-faire exceptionnel.

(1) le brun a fait dans le passé quelques apparitions, mais c’est un coloris rare chez Schreiner.

15.7.11

AU BONHEUR DES DAMES

Depuis que l’on donne des noms aux iris(et aux autres plantes), on choisit d’en dédier certains à des personnages plus ou moins importants à qui on veut rendre hommage ou témoigner de l’affection. Bien entendu les femmes ont toute leur place dans ces baptêmes un peu particuliers. Notre nouvelle série sera consacrée à ces iris qui portent le nom de dames.




I. Les dames du sérail

Pour commencer intéressons-nous à quelques variétés qui portent le nom d’une obtentrice, en hommage révérend d’un collègue admiratif :
· 1 ‘Aglaja von Stein’ (Zeppelin, 1962) ((Buffawn x Pink Cameo)x Paradise Pink)
· 2 ‘Elizabeth Noble’ (Kenneth Smith, 1953) (Helen Collingwood x(Extravaganza x Fort Ticonderoga))
· 3 ‘Grace Sturtevant’ (Arthur Bliss, 1926)
· 4 ‘Melba Hamblen’ (Ben Hager, 1992) (('Piper's Flute x Color Splash)x Adventuress)

1 = Aglaja von Stein, Comtesse von Zeppelin est la fondatrice de la pépinière allemande qui porte son nom et qui a enregistré un certain nombre de nouvelles variétés dans l’immédiat après-guerre.

2 = Elizabeth Noble est le nom de jeune fille de celle qui est plus connue sur son nom de femme, Elizabeth Nesmith, obtentrice de nombreuses variétés dont la plus notable doit être ‘Melitza’ (1940).

3 = Hommage du grand obtenteur anglais Arthur Bliss à celle qui est sans doute la première grande dame des iris.

4 = Ben Hager, a dédié cette superbe variété à sa vieille amie Melba Hamblen, qui a tenu pendant plus de quarante ans (1950/1990) le haut du pavé dans le monde des iris.

ECHOS DU MONDE DES IRIS

DM 2011

Andi Rivarola annonce sur Facebook la victoire de ‘Drama Queen’ (Keppel, 2003).

Quatrième DM pour Keith Keppel ! Aujourd’hui, c’est vraiment lui le meilleur hybrideur américain.

Avec ses quatre DM, Keppel est le premier obtenteur « individuel » à avoir récolté autant de médailles. Car les frères Sass ont du se mettre à deux pour arriver à un résultat identique. Rappelons que les Schreiner, avec 11 DM, détiennent le maillot jaune, mais c’est le travail d’une entreprise et non pas d’un seul homme.

Depuis ‘Sacramento’ et sa médaille de 1927, quatre autres plicatas ont été récompensés : ‘Stepping Out’ (1968), ‘Jesse’s Song’ (1990), ‘Everything Plus’ (1991) et ‘Splashacata’ (2005). Il s’agissait de plicatas classiques, bleu ou violet sur fond blanc. Avec ‘Drama Queen’, on aborde un nouv eau type de plicata, franchement moderne et tout à fait prometteur.



Enregistrements : d’importants changements

Les règles fixées par l’AIS pour l’enregistrement de nouvelles variétés viennent de changer et deviennent à la fois plus contraignantes et plus faciles.

· A partir du 19 juillet 2011, il sera possible d’effectuer un enregistrement électronique (donc sans passer par le « registrar » national) ; les règles d’utilisation ne sont pas encore connues ;
· Il sera nécessaire d’ajouter une photo à la demande d’enregistrement ;
· Le droit d’enregistrement passe à 15 $ (un peu plus de 10 € au taux de change actuel) par variété ;
· Les enregistrements postérieurs au 1er novembre seront décomptés dans l’année suivante.

Le rôle du registrar national va se limiter à l’enregistrement des variétés proposées par les personnes qui ne disposent pas d’Internet.
L’établissement des statistiques nationales devra attendre l’édition du R&I de l’année.

L’ACCIDENT



Même si de grands iris existent dans les jardins depuis la nuit des temps, ceux que nous admirons aujourd’hui ne sont que les derniers aspects d’une évolution qui a commencé il y a environ 150 ans quand les pépiniéristes, où les jardiniers curieux, ont décidé de faire un tri sélectif parmi les fleurs issues des croisements spontanés de plantes fécondées par les bourdons. Peu à peu sont apparues des plantes aux couleurs plus variées, au développement plus grand et plus solide. Toutes ces fleurs provenaient des espèces couramment cultivées chez nous, qui se nomment I. x germanica, I. pallida, I. variegata, I. plicata et quelques autres qui sont toutes originaires du pourtour méditerranéen ou des contrées environnantes. Mais à la fin du XIXeme siècle, il est apparu que le tour des possibilités fournies par ces espèces et leurs croisements étaient atteintes, ou presque. Les obtenteurs, qui avaient alors délaissé la fécondation naturelle pour la fécondation provoquée, se sont tournés vers de nouvelles espèces pour enrichir leur panoplie. Il se trouve qu’à l’époque des explorateurs et botanistes venaient de découvrir, au Proche Orient, des iris qui, pour ressembler à ceux connus et utilisés en Occident, n’en étaient pas moins plus forts, plus somptueux, avec des fleurs plus grosses à l’aspect admirablement satiné. Ces iris présentaient néanmoins plusieurs inconvénients : ils n’étaient pas rustiques, et ils n’offraient pas beaucoup de diversité dans les coloris. L’idée est donc venue tout naturellement d’essayer de croiser ces gros iris avec les iris déjà utilisés.

Ce sont les anglais qui se sont les premiers risqués à ces croisements. Tout d’abord Sir Michael Foster, qui pratiquait les croisements de manière scientifique, obtint plusieurs iris réussis à partir d’un « gros » iris d’origine turque, baptisé ‘Amas’. Un descendant de ‘Amas’ a connu un destin prestigieux. ‘Dominion’, obtenu en 1912 par un autre anglais, Arthur Bliss est considéré comme l’un des piliers de l’hybridation moderne, et ses descendants sont innombrables. Il a été utilisé partout et par tous.

Récolté en Palestine par le botaniste A. Ricard, l’iris ‘Ricardi’ a été ainsi dénommé par le Français Fernand Denis en l’honneur de son inventeur. C’est une forme de l’espèce I. mesopotamica, de couleur bleu lavande, qui ne tolère guère le froid, mais que F. Denis, installé à Balaruc, sur l’étang de Thau, a pu cultiver et croiser avec des variétés issues d’I. germanica. Les rejetons de ces croisements, que l’on peu qualifier de spectaculaires à côté des variétés antérieures, ont passionné les amateurs de l’époque. Notamment parce que les croisements réalisés à partir de ces nouvelles espèces moyen-orientales étaient fort peu souvent couronnés de succès et que les graines obtenues donnaient naissance à tant de variétés stériles. Pourquoi autant d’échecs ?

A l’époque les questions de chromosomes étaient largement ignorées. Un botaniste du nom de Strassburger avait bien, en 1882, observé la présence de chromosomes dans les plantes, mais cette découverte n’avait suscité aucun intérêt. Ce n’est qu’une quarantaine d’années plus tard que les premiers décomptes de chromosomes révélèrent la raison pour laquelle les iris de Turquie ou de Palestine, et leurs rares hybrides féconds, étaient plus grands et plus beaux : ils avaient quatre paires de chromosomes au lieu des deux paires qui caractérisaient les iris anciens.

Pour bien expliquer ce phénomène, je n’ai rien trouvé de plus parfait qu’un texte signé de Ben Hager, l’hybrideur bien connu, publié dans la première partie d’un livre de photographies artistiques d’iris, « L’Iris », du néerlandais Josh Westrich. Voici cette explication :
« Tous les organismes vivants, plantes et animaux, se composent de cellules. Toutes les cellules possèdent une structure de base commune et comportent chacune un noyau. Dans une seule de ses entités infinitésimales se regroupent de nombreux chromosomes dont le nombre varie suivant les organismes. Les chromosomes portent une carte génétique qui contrôle le développement et les caractères du nouvel organisme après la fécondation. La cellule-œuf produit de nouvelles cellules en tous points identiques et destinées à former une structure entièrement rajeunie. Au moment où dans la fleur se forment les cellules reproductrices ou gamètes, le nombre de chromosomes est divisé en deux lots égaux mais avec, souvent, un brassage des caractères portés par les chromosomes. Des cellules mâle et femelle du même parent (autofécondation) ou provenant de parents différents, vont donner des cellules-œufs ayant un patrimoine génétique différent et produiront des plantes différentes. (…) »
« La nature préfère la simplicité. Les individus provenant de la fusion de deux lots réduits de chromosomes sont dits diploïdes ; la plupart des organismes sont diploïdes, ou, du moins, l’étaient à l’origine. Mais les accidents arrivent : si, durant la formation des gamètes, les cellules ne réduisent pas correctement le nombre de chromosomes, l’œuf contient quatre jeux de chromosomes au lieu de deux. De telles cellules sont dites tétraploïdes ; du fait de l’accident auquel elles sont dues, elles possèdent tout en double. (…) En augmentant de deux à quatre le nombre de chromosomes dans une cellule, on porte à plusieurs millions le nombre de combinaisons possibles de gènes. Non seulement on accroît les dimensions ou la robustesse de la plante ou de la fleur, mais l’on multiplie encore de façon inimaginable, les possibilités de combinaisons de couleurs et de motifs…. » Or les iris grands et beaux étaient tétraploïdes, sans doute à la suite d’un accident génétique survenue dans la nuit des temps.

La réponse à la question posée plus haut est là : on avait mélangé des plantes tétraploïdes, les « nouveaux », en provenance d’Asie Mineure, avec des plantes diploïdes, les « anciens », bien de chez nous. D’où l’obtention de plantes triploïdes (un lot de chromosomes du parent diploïde et deux lots de chromosomes du parent tétraploïde), qui sont presque toujours stériles. Et si des croisements se sont révélés superbes et fertiles c’est qu’ils étaient tétraploïdes, par le fait d’un gamète non réduit chez un parent diploïde.

Ce phénomène s’est en fait produit un assez grand nombre de fois pour que les hybrideurs du début du XXeme siècle créent, sans mesurer la portée de leurs efforts, une nouvelle race d’iris, celle que nous connaissons actuellement et qui n’est, à vrai dire, que la conséquence d’un accident génétique.

Iconographie :
‘Député Nomblot’ (Cayeux, 1929. Tétrapl.) (Francheville x Bruno)
‘Dominion’ (Bliss, 1912. Tétrapl.) (Cordelia x I. macrantha)
‘Ballerine’ (Vilmorin, 1920. Tétrapl.)
‘Mme Chobaut’ (Denis, 1916. Tétrapl.) (I. ricardi X inconnu)

8.7.11

A L'ENVERS




8 . Autres que bleus

Le bleu a été jusqu’à une date récente la couleur de base des iris amoenas inversés. Mais les hybrideurs de tous pays ont aussi cherché à obtenir des amoenas dans d’autres coloris. Leurs efforts ont été payants. En voici quatre qui le démontrent.
· ‘Alpine Region’ (Blyth B., 1996) (Bilows xHarmonics sib)
· ‘Somni’ (Dauphin, 2008) (Edith Wolford X ( Sky Hooks x Silverado)) ;
· ‘Vanilnoye Nebo’ (Volfovitch-Moler, 2007) –parents inconnus ;
· semis 0837 S (Bersillon, non enregistré) (((((Edge of Winter x Pledge Allegiance) x inconnu) x Buisson de Roses) x Tropical Magic) X Fogbound).

ECHOS DU MONDE DES IRIS







Les trois Johnson

On parlait récemment, ici, de la relève parmi les hybrideurs américains. Dans cet ordre d’idée, on peut évoquer les trois Johnson.

Ils ne sont pas parents, mais chacun dans leur genre ils se sont fait connaître au cours des 15 dernières années.

BEN JOHNSON, de Springfield, dans l’Illinois. Ce n’est pas un « gros » obtenteur, mais son travail est chaque fois remarqué. Son premier succès a été ‘Heartstring Strummer’ (1997) qui a obtenu la President’s Cup en 2005. Dernièrement son ‘Fallalery’ (2009) est considéré comme l’un des meilleurs jaunes de ces temps derniers.

LARRY JOHNSON, de Silverton, en Oregon. Il fait partie de la tribu des Ernst/Cooley. Il y a bientôt vingt ans que son nom apparaît parmi les obtenions commercialisée par son clan. Sera-t-il le successeur de Richard Ernst dont la disparition récente a décapité l’entreprise ?
· ‘Arctic Bliss (1999)
· ‘Mallory Kay’ (1999)
sont des exemples de son travail.

THOMAS JOHNSON, de Brooks, Oregon. A travaillé plusieurs années avec Paul Black. C’est sûrement le plus prolifique et le plus talentueux des trois. Avec une Médaille de Dykes, un Florin d’Or et des places d’honneur dans toutes les compétitions auxquelles il participe, son palmarès est déjà considérable, bien qu’il ne soit dans le business que depuis une dizaine d’années.
· ‘Naples’ (2000)
· ‘Dance Till Dawn’ (2011) illustrent ce qu’il sait faire.

L’IMPASSE






Pendant très longtemps les grands iris qui étaient cultivés et hybridés étaient des iris diploïdes (qui disposent de deux paires de chromosomes), mais cette caractéristique génétique n’était connue de personne, pour la bonne raison que l’on ignorait l’existence même des chromosomes et, a fortiori, celle de leurs assemblages. Dans la nature, et plus particulièrement dans les Balkans ou dans le sud de la Turquie, il existait bien des iris assez semblables à ceux que l’on cultivait en Europe de l’Ouest, mais plus grands et plus robustes. Cependant, à l’usage, les amateurs se sont rendu compte que ces belles plantes n’avaient qu’un choix très limité de coloris (entre le violet et le bleu) et qu’elles supportaient mal les climats frais et humides de l’Europe de l’Ouest. D’où l’idée de croiser les anciens, plutôt grêles mais de couleurs très variées, avec les nouveaux, plus forts et plus spectaculaires. Les premières tentatives ne donnèrent pas grand’ chose : presque pas de graines et des plantes, grandes, certes, mais stériles et sans autres qualités remarquables. Cette énigme a intrigué les obtenteurs d’iris pendant près de quarante ans avant que l’explication leur soit fournie. Pourquoi en effet ces premiers croisements entre les « nouveaux » iris orientaux et les « anciens », originaires de nos contrées, ne donnèrent-ils que des plantes décevantes ?

En fait il se trouve que les iris orientaux ne sont pas diploïdes mais tétraploïdes, c’est à dire qu’ils possèdent quatre paires de chromosomes. On avait mélangé des plantes tétraploïdes, les « nouveaux », avec des plantes diploïdes, les « anciens ». D’où l’obtention de plantes triploïdes (un lot de chromosomes du parent diploïde et deux lots de chromosomes du parent tétraploïde), qui sont presque toujours stériles. L’impasse est là.

Pour bien comprendre le phénomène, rien de mieux que ce qu’à écrit Ben Hager, l’hybrideur bien connu, dans la première partie d’un livre de photographies artistiques d’iris, « L’Iris », du néerlandais Josh Westrich : « Tous les organismes vivants, plantes et animaux, se composent de cellules. Toutes les cellules possèdent une structure de base commune et comportent chacune un noyau. Dans une seule de ses entités infinitésimales se regroupent de nombreux chromosomes dont le nombre varie suivant les organismes. Les chromosomes portent une carte génétique qui contrôle le développement et les caractères du nouvel organisme après la fécondation. La cellule-œuf produit de nouvelles cellules en tous points identiques et destinées à former une structure entièrement rajeunie. Au moment où dans la fleur se forment les cellules reproductrices ou gamètes, le nombre de chromosomes est divisé en deux lots égaux mais avec, souvent, un brassage des caractères portés par les chromosomes. Des cellules mâle et femelle du même parent (autofécondation) ou provenant de parents différents, vont donner des cellules-œufs ayant un patrimoine génétique différent et produiront des plantes différentes. (…) La nature préfère la simplicité. Les individus provenant de la fusion de deux lots réduits de chromosomes sont dits diploïdes ; la plupart des organismes sont diploïdes, ou, du moins, l’étaient à l’origine. » Mais quand on associe une plante diploïde et une plante tétraploïde, on obtient en principe trois paires de chromosomes (un lot de chromosomes du parent diploïde et deux lots de chromosomes du parent tétraploïde), et cet assemblage bancal ne donne qu’une plante stérile.

C’est ce qui s’est produit notamment avec les iris intermédiaires (IB) qui résultent du croisement d’un iris nain et d’un grand iris. Les nains sont diploïdes, les grands tétraploïdes comme on vient de le voir. Pendant très longtemps les IB sont restés stériles et cela les a beaucoup desservi dans l’esprit des amateurs puisqu’il n’était pas possible d’espérer une amélioration quelconque d’un modèle considéré comme intéressant mais perfectible. Dans la revue « Les Iris Cultivés » des années 1920, il est plusieurs fois question des « hybrides de Vitry » qui sont des variétés obtenues par Ferdinand Cayeux, dont l’obtenteur dit tout le bien possible, que les professionnels admirent, mais dont on a perdu rapidement la trace. Interrogé, Richard Cayeux n’a pas pu nous renseigner sur ces mystérieux iris. A mon avis il devait s’agir d’iris intermédiaires, et leur stérilité a fait que même leur inventeur s’en est rapidement désintéressé. Heureusement que d’autres obtenteurs, américains, ont repris l’expérience et ont persévéré.

Heureusement aussi qu’à la longue, un peu comme cela s’est passé avec les grands iris et leur passage à la tétraploïdie, les obtenteurs d’iris intermédiaires en sélectionnant scientifiquement les parents, sont parvenus à des IB fertiles, et tétraploïdes ! C’est essentiellement à l’obtenteur(e) américaine Marky Smith que l’on doit cette nouvelle révolution (mais on doit aussi citer le Russe Sergeï Loktev et le franco-néerlandais Loïc Tasquier). Elle a effectué de nombreux croisements entre des intermédiaires utilisés comme parent femelle et, soit des nains standards, soit des grands iris. Au début de 98 elle a choisi des IB (intermédiaires) qu'elle a d'abord fécondé avec du pollen prélevé sur des SDB (iris nains), alors en fin de floraison, puis, un peu plus tard, avec du pollen de TB (grands iris), soit la formule (IB x SDB) X TB. C’était la bonne idée. Maintenant ces IB modernes sont fertiles et le monde des iris a acquis de nouvelles variétés qui ouvrent des portes infinies vers des iris de petites tailles, bien adaptés aux jardins modernes, mais susceptibles d’être croisés entre eux, comme les grands et aussi d’apporter aux grands des traits réservés jusqu’à présent aux SDB, comme les barbes bleues et le « signal » sombre sous les barbes. L’impasse de la triploïdie a été vaincue, et tous les types vont en profiter.

Illustrations :
· ‘Colonel Candelot’ – TB diploïde
· ‘Locarno’ – SDB diploïde
· ‘Bold Print’ – IB triploïde
· semis TASQUIER – IB tétraploïde