27.11.09

PAS DE CHRONIQUE CETTE SEMAINE POUR CAUSE DE PANNE. DÈS QUE MON APPAREIL SERA DE NOUVEAU EN COMPLET ÉTAT DE MARCHE, LA PUBLICATION REPRENDRA !

20.11.09




LA COLLECTION DES MÉDAILLÉS

1968 :

DM
= ‘Stepping Out’ (Schreiner 64) (parents inconnus). Une variété archi-connue, que l’on peut qualifiée d’incontournable et qui est aussi une des favorites des amateurs d’iris.

FO = ‘Bewitching’ (Lyon 65), une variété complètement oubliée aujourd’hui ce qui n’est pas le cas de son suivant ‘Radiant Apogee’ (Gibson 64) (Henna Stitches x Wild Ginger) qui a fait une jolie carrière et qu’on trouve toujours dans de nombreux jardins.

BDM
= La BDM n’a pas été attribuée.
ECHOS DU MONDE DES IRIS

Grosvenor 2010

Avec quatorze nouveautés (peut-on dire seulement), Graeme Grosvenor reste dans des quantités raisonnables. Son compatriote Barry Blyth, lui, n’a pas hésité, au même moment, de proposer 41 nouveaux iris, ce qui prend des allures « à la russe », pas forcément gage de qualité garantie. Les choix de Grosvenor, qui ont été présentés par S. Cancade sur son propre blog, abordent dix des quatorze coloris traditionnels (1). C'est-à-dire qu’on ne peut plus parler de travail ciblé, mais qu’on est dans le domaine de l’industriel. On trouve donc :
Deux fleurs jaunes (plus un amoena jaune inversé) ;
Une fleur orange (abricot) ;
Une fleur rose ;
Une fleur bleu clair (amoena inversé descendant de ‘Crowned Heads’) ;
Deux fleurs bleu soutenu ;
Deux blancs dont un liseré jaune à la façon de ‘Bride’s Halo’ ;
Un brun-rouge ocré ;
Un plicata bleu ;
Un amoena bleu ;
Un bicolore rose clair/prune.

Toutes ces fleurs présentent un aspect classique, amplement ondulé mais sans excès.
Si le catalogue n’arrivait pas d’Australie, on aurait pu penser que le choix avait été fait par la Maison Schreiner !

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Tom Magee

Le dernier bulletin de l’AIS nous apprend le décès de Tom Magee. Cet obtenteur originaire de l’Oklahoma, avait obtenu des iris dans presque toutes les catégories. S’il ne fut pas parmi les plus célèbres, au moins deux de ses variétés ont eu un certain succès : ‘Colorado Sunshine’ (78), tout d’abord, vainqueur de la President’s Cup en 1982, puis ‘Acoma’ (90) qui a frôlé la Dykes Medal en 1999.
ECHOS DU MONDE DES IRIS

La méthode Dotto (suite)

Le 11 juillet dernier, dans un « Echo du monde des Iris », je faisais été de la méthode élaborée par l’Italien Tiziano Dotto pour accélérer la germination des iris. Il s’agit de faire tremper les graines dans le vin rouge. Il y a quelques jours, le 2 novembre exactement, Tiziano Dotto a mis un commentaire sur cet Echo, que je reproduis ci-dessous :

« Bonjour, excusez mon français, j'ai l'aide d'un traducteur automatique. Je suis la méthode Dotto, je voulais vous remercier pour votre avis et je dois vous avertir que les hybrides semés en Juillet sont déjà nés de 15 jours, je voudrais envoyer des photos mais je ne sais pas comment. Merci »

La méthode Dotto fonctionne donc, si l’on en croit son inventeur. C’est une exellente nouvelle pour les amateurs impatients de voir le produit de leurs croisements, et pour les professionnels qui pourraient gagner plusieurs précieuses années dans leur travail.











LE FACTEUR DE LITTLE ROCK
Henry Rowlan

C’est amusant de constater combien d’hybrideurs américains ont travaillé à la Poste ! Celui d’aujourd’hui fait partie des postiers amateurs d’iris, comme Bennett Jones, Jim Gibson et quelques autres. Il a travaillé 37 ans au US Postal Service, essentiellement comme ambulant, c'est-à-dire convoyeur du courrier dans les trains de nuit, avant de terminer comme facteur rural. Auparavant, comme la plupart des hommes de sa génération, il a servi dans l’armée, pendant la deuxième guerre mondiale, puis pendant la guerre de Corée, en qualité de navigant mécanicien dans l’US Air Force, accumulant plus de 13000 heures de vol, et plusieurs fois décoré pour son courage.

Il habitait à Little Rock, dans l’Arkansas (une ville qui abrita en 1957/58 l’un des épisodes les plus emblématiques de la lutte des noirs pour les droits civiques, en particulier leur libre accès aux écoles publiques). C’est en 1952 qu’un ami lui donna quelques grands iris, et c’est de là qu’est partie sa carrière d’hybrideur. Une carrière qui lui valu deux Mary Swords DeBaillon Medals (la plus haute récompense pour les iris de Louisiane) et quelques autres distinctions de moindre importance.

Il s’est lancé rapidement dans l’hybridation, mais ce n’est que dans les années 70 qu’il a commencé à enregistrer ses variétés, de grands iris notamment. Il s’est tout de suite intéressé aux iris à éperons et, à quelqu’un qui lui demandait pourquoi il avait fait ce choix, il a répondu : « C’est là qu’il y a de l’argent à gagner, ce sont les iris du futur ». Il avait raison, même si ses motivations n’avaient semble-t-il rien d’artistique ou de scientifique ! Dans cette catégorie il a obtenu des variétés qui, sans atteindre le sommet de la gloire – à l’époque les Space Age étaient considérés comme des sous-iris – lui ont permis de gagner un peu d’argent, ce qui était le but recherché. Parmi ces variétés largement répandues citons ‘Arkansas Skies’ (81), ‘Horns of Plenty’ (86), et surtout ‘Hula Moon’ (78) qui a fait le tour du monde.

Cependant ce n’est pas aux TB qu’il doit sa véritable renommée, mais plutôt aux iris de Louisiane, auxquels il a consacré la plus grande part de son énergie et de son temps. C’est Frank Chowning, une autre figure importante du monde des iris de Louisiane qui, vers la fin des années 70, lui a fait connaître ces fleurs encore nouvelles à l’époque mais pleines d’avenir au point de devenir la deuxième sorte d’iris cultivée, derrière les TB. Toute sa vie d’hybrideur il est resté fidèle à son mentor, continuant le travail de ce dernier après sa disparition. Marie Caillet, l’une des créatrices des LA (iris de Louisiane) a fait de lui le portrait suivant :
« Beaucoup des iris de Rowlan ont pour base les variétés de Frank Chowning comme ‘Anne Chowning’, ‘Miss Arkansas’, ‘Missey Reveley’, ‘Bryce Leigh’, ‘Black Gamecock’ et quelques semis Chowning non enregistrés. L’un de ses buts était de continuer dans la tradition des iris de Chowning consistant à développer des plantes rustiques, avec des hampes courtes mais des fleurs nombreuses et bien disposées le long de la tige. Il a aussi utilisé d’autres iris en tant que parents, ‘Dr Dormon’ pour récupérer le large cœur jaune soleil, ‘Charlie’s Michele’ pour conserver l’effet halo. Il a aussi travaillé avec d’anciennes variétés comme ‘Peggy Mac’ et des variétés modernes comme ‘Jeri’ et ‘Old South’, mais aussi avec beaucoup de ses propres obtentions ».

Ses efforts ont été récompensés, je l’ai dit plus haut, par deux Mary Swords DeBaillon Medals. La première, en 93, pour ‘Frank Chowning’ (84) et la seconde en 97 pour ‘Voodoo Magic’ (86). Le premier est dans les tons de rouge cassis avec un signal jaune, il est issu de (Ann Chowning X Miss Arkansas) ; le second est plutôt couleur pourpre fuchsia, avec des sépales au cœur veiné de crème et un petit signal jaune. Son pedigree est très différent du précédent : (Black Gamecock X Dr Dormon).

Si les efforts d’Henry Rowlan ont essentiellement porté sur les LA, il ne faut pas négliger le reste de sa production qui a englobé non seulement les TB Space Age, mais aussi les MTB, ce qui n’est pas fréquent et dénote que cet homme généreux était aussi quelqu’un d’éclectique et d’inventif.

13.11.09


LES PLUS BELLES PHOTOS D’IRIS

Ce qui fait la valeur d’une photo n’est pas seulement la qualité du sujet. L’arrière-plan peut avoir un rôle considérable. Comme dans ce cliché de ‘Good Day Oregon’, saisi par celle qui se fait appeler « Flowerfrenzy », et que l’on peut féliciter.

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Un fou d’iris :

C’est ainsi qu’on peut qualifier Sergeï Loktev, le plus connu et le plus prolifique des hybrideurs russes. Il a créé son propre site que vous pouvez aller visiter à l’adresse suivante : http://www.irisdreamer.ru/ . Allez-y, même si c’est écrit en caractères cyrilliques, vous verrez les produits du cru et constaterez que les obtenteurs russe rattrappent rapidement leurs confrères du reste du monde. Le problème, c’est qu’il n’est pas encore possible de se procurer ces iris « exotiques ».






ECHOS DU MONDE DES IRIS

Les dames de France proposent cette année :

# ‘Boucles d’Or’ (Bersillon 2009)
# ‘Conte de Fées’ (Bersillon 2009)
*‘Danseur Mondain’ (Bersillon 2009)
‘Ecume de Mer’ (Bersillon 2009)
‘Elie Chaix’ (Vasquez-Poupin 2009)
‘Isa’ (Vasquez-Poupin 2009)
# ‘Rintintin’ (Vasquez-Poupin 2009)
*‘Subtilité’ (Vasquez-Poupin 2009)
*‘Tentation’ ((Vasquez-Poupin 2009)

Les trois dernières !










QUATRE BEAUX JAUNES

Perry Dyer est un fin connaisseur. Ses choix d’iris sont toujours parfaits et si, quelquefois, ils nous paraissent étonnants à nous européens, ils se révèlent à l’examen tout à fait justifiés. Dans ses « Contemporay Awards » des dernières années j’ai relevé quatre beaux iris jaunes qui méritent qu’on leur accorde une brève analyse.

À ‘Pure as Gold’ (Maryott 93) il a attribué son “DARK HORSE AWARD 2005/06”, c'est-à-dire le prix de la variété datant de moins de dix ans, oubliées par les juges et méritant néanmoins une belle récompense. Cette variété lui rappelle ‘Aztec Sun’ (l’une de ses propres obtentions) « avec une intense saturation de la couleur et une résistance aux effets du soleil qui lui permet de ne pas griller même par les plus fortes chaleurs ». C’est également un « remontant fiable dans plusieurs régions ». Ajoutons que son pedigree (Radiant Energy X Sound of Gold) en fait un « jaune de jaune » garant des qualités repérées par Perry Dyer.

‘Sun Power’ (T. Johnson 2003) est de (Hollywood Blonde X Goldkist). Il a obtenu le “SUN BELT AWARD 2007/08” qui récompense une variété qui a largement fait ses preuves sur le marché. « Ce jaune pur très ondulé est un signal que l’on remarque à travers le jardin. La plante est incomparable, avec un riche feuillage bleu-vert. Il a hérité de son père ‘Goldkist’ un magnifique branchement et un excellent nombre de boutons. »

‘Ritzy’ (Hager 2004) possède un pedigree un peu compliqué mais qui met en jeu des iris jaunes réputés : (Dixie Moon sib X ((Prestige Item x In Person) x (Presence x ((Catalyst, x Perfect Accent) x Flaming Victory))). Il fait partie de ces plantes que Richard Ernst a trouvées dans la succession de Ben Hager et qu’il a enregistrées après la mort de ce dernier. C’est le « MEILLEUR JAUNE DE L’ANNÉE 2005/06 ». C’est « une avancée majeure dans les jaunes frisés, particularité qui fait que les fleurs ont notoirement du mal à s’ouvrir sans se déchirer et rend les couleurs fragiles par temps sec. Semblable à ‘Amarillo Frills’, bien qu’un peu plus clair, plus propre et plus élégant, il garde mieux sa forme, surtout dans les conditions climatiques perturbées, et il a des tiges plus hautes et plus fortes, avec trois branches en forme de candélabre modifié. »

‘King of Light’ (Baumunk 2005) (Amber Elegance X Quito) a obtenu le “PICK OF THE LITTER AWARD 2005/06” qui couronne le semis de l’année le plus remarquable et prometteur. Il attire l’œil par la richesse de son coloris doré, un peu cuivré, qu’il tient notamment de sa « mère », ‘Amber Elegance’ (Baumunk 98), et, par elle de ses ancêtres bronzés, ‘Rustler’ (Keppel 87) et ‘Harvest King’ (Schreiner 90). Ce qui fait tout son charme ce sont ces fines stries brunes qui en soulignent le cœur comme le khôl enjolive le regard des femmes orientales. «Ses superbes tiges ont trois branches parfaitement espacées (…), la plante est sans défaut, avec un feuillage sain et une agréable vigueur ». Enfin, pour la bonne bouche, c’est un iris qui sait se tenir sous le froid et la pluie.

Rappelons que les grands classiques jaunes selon Perry Dyer sont :
‘Brightside’ (Schreiner 61) – joli jaune primevère, légèrement frisé et ondulé, bien dans le genre de son époque ;
‘Miss Illini’ (Varner 66) – jaune franc, très classique, évidemment ;
‘Ola Kala’ (Sass 42) – une variété que l’on ne décrit plus tant elle est connue ;
‘Silence’ (Tompkins 66) – un jaune d’or bien vif, avec un spot blanc sous les barbes.

7.11.09







ECHOS DU MONDE DES IRIS

Les dames de France proposent cette année :

# ‘Boucles d’Or’ (Bersillon 2009)
# ‘Conte de Fées’ (Bersillon 2009)
‘Danseur Mondain’ (Bersillon 2009)
‘Ecume de Mer’ (Bersillon 2009)
‘Elie Chaix’ (Vasquez-Poupin 2009)
‘Isa’ (Vasquez-Poupin 2009)
# ‘Rintintin’ (Vasquez-Poupin 2009)
‘Subtilité’ (Vasquez-Poupin 2009)
‘Tentation’ ((Vasquez-Poupin 2009)

La semaine dernière les photos des variétés marquées # ont été publiées.
En voici trois autres. Encore une semaine de patience pour voir les trois dernières !






LA COLLECTION DES MÉDAILLÉS

1967 :


DM = ‘Winter Olympics’ (O. Brown – US – 63) (Poet's Dream X Eleanor's Pride) : le premier iris blanc à triompher dans la compétition la plus prestigieuse, et celui qui a assis la réputation d’Opal Brown.

FO = ‘Christie Ann’ (Gaulter – US - 63) (Glittering Amber X Marilyn C) ; ce n’est pas la variété qui a fait la renommée de Larry Gaulter, mais c’est tout de même un joli rose.

BDM = ‘Blueyed Brunette’ (C. Hall – GB - 62) (Quechee X Carnton) ; une jolie fleur couleur de noisette.






LA FLEUR DU MOIS

‘Simfoniya’

Novembre : on est encore dans l’atmosphère de l’automne. C’est un peu celle que suggère l’iris ‘Simfoniya’ (Volfovitch-Moler 92).

En 1997, j’ai fait un échange de plantes avec Adolf Volfovitch-Moler. J’étais un peu inquiet à l’idée d’envoyer, et surtout de recevoir des iris en provenance de cette lointaine république d’Asie centrale qu’est l’Ouzbékistan. Eh bien, non, pas de problèmes : les colis ne voyagent plus à dos de chameau et l’envoi est arrivé sans difficultés si ce n’est un délai de transport un peu long, et donc des rhizomes un peu desséchés. Dans le colis il y avait une quinzaine d’obtentions maison qui, an dépit de leur état de dessiccation, ont toutes repris. Ma collection en contient encore douze, dont ‘Ikar’ (92 – FO 95) et une autre qui me tient particulièrement à cœur : ‘Simfoniya’.

‘Simfoniya’ a été remarqué dès son apparition en Europe, pour le Concours de Florence de 95. Il y a été déclaré « meilleure variété tardive ». Comme beaucoup d’iris qui prennent leur temps avant de fleurir, c’est une plante robuste, haute (120 cm) et charpentée. Il est d’autant plus remarquable que cette haute taille, en fin de saison, attire le regard sur ses fleurs vivement colorées. Les pétales mauves dominent des sépales pourprés ourlés du mauve des pétales, où s’étalent de volumineuses barbes minium.

Quand il a réalisé son croisement, Adolf Volfovitch ne disposait que des rares variétés parvenues on ne sait comment au fin fond de l’Asie. Parmi celles-ci il en est trois dont il a fait un abondant usage : ‘Pink Sleigh’, ‘Pipes of Pan’ et ‘Rippling Waters’. Ces deux derniers figurent au pedigree de ‘Simfoniya’, dans un sens, ainsi que de ‘Aelita’, ‘Ikar’ et ‘Vostochny Ornament’, en sens inverse. ‘Aelita’, mauve pâle, est le plus banal des quatre. ‘Vostochny Ornament’, crème et pourpre, a beaucoup de ressemblance avec la vedette de ce mois, quant à ‘Ikar’, amoena blanc et mauve, il vaut surtout par les qualités des touffes qu’il produit rapidement.

Quelques mots pour rappeler ce que sont ‘Rippling Waters’ et ‘Pipes of Pan’. ‘Rippling Waters’ (Fay 61 – DM 66) est une des bases de l’histoire des grands iris. La perfection de la forme de ses fleurs, leurs bords agréablement dentelés et ses qualités végétales ont fait que ses gènes se trouvent maintenant dans la presque totalité des iris contemporains. ‘Pipes of Pan’ (O. Brown 63) est un des géniteurs de base dans le programme d’Opal Brown. Il est à l’origine, entre autres, de ‘Lightning Ridge’ (O. Brown 66) et, avec lui, de ‘Latin Tempo’ (B. Blyth 74) qui fait partie des piliers du travail du célèbre obtenteur australien.

Dans un jardin, en fin de saison des iris, ‘Simfoniya’ se fait agréablement remarquer. Il est dommage que ses origines exotiques n’aient pas permis qu’il ait une plus large diffusion.















PUDDY TAT
Le SDB de l’année

C’est à Michèle Bersillon que je dois la traduction de ce « Puddy Tat » qui m’intriguait. Vous voulez, vous aussi, savoir ce que cela veut dire ? Je vous livre ma science toute fraîche ! Puddy Tat, c’est une déformation de « Pussy Cat », autrement dit « Gros Minet ». Dans le doublage français du dessin animé, le méchant chat qui veut manger Titi parle avec « un cheveu sur la langue » : c’est la même chose en anglais, d’où le nom…

Ceci est bon à savoir, mais cela nous éloigne du sujet d’aujourd’hui, le portrait de ce magnifique petit iris qui a enlevé cette année la Cook-Douglas Medal, autrement dit le champion du monde des iris nains standards (SDB).

La description qui en est faite déclare : pétales blanc glacier, sépales bleu marine cernés du blanc glacier des pétales, barbes blanc, avec une petite plume blanche sous la pointe. L’observateur ajoutera combien il trouve de grâce à cette variété enregistrée par Paul Black en 2002. C’est le produit d’un croisement (Well Suited X Jazzamatazz). Le premier nommé est un SDB américain (P. Black 90) de deux tons de violet sombre, le second arrive d’Australie (Heidi Blyth 86) dans son habit richement coloré de jaune tendre et de rouge rubis. Le pedigree de ‘Well Suited’ est d’un bel équilibre : ((Cindy Mitchell x Velvet Pride) x Marie’s Delight) X ((Clay’s Caper x Crimson Velvet) x Nancy Alane). Entrons dans le détail de ces différents parents.
‘Cindy Mitchell’ = SDB, Cleo Palmer 78, bleu ciel à barbes jaunes ;
‘Velvet Pride’ = SDB, C. Palmer 76, bitone pourpre à barbes jaune ;
‘Marie’s Delight’ = SDB, C. Palmer 78, jaune lavé de brun, frère de semis de ‘Cindy Mitchell’ ;
‘Clay’s Caper’ = SDB, Ben Hager 75, violet-gris infus de pourpre, barbes violettes ;
‘Crimson Velvet’ = SDB, C. Palmer 73, pourpre à barbes jaunes ;
‘Nancy Alane’ = SDB, Bennett Jones 80, pourpre/acajou liseré de pourpre.
Sans détailler davantage, disons qu’à l’origine de ces variétés on trouve un panel de grands SDB des années 60, c'est-à-dire du moment où la recherche de SDB a véritablement commencé. On peut citer entre autres ‘Cherry Garden’ (Jones 66), issu du grand TB ‘Captain Gallant’ ; ‘Lilli-Var’ (Welch 59), variegata très recherché; et ‘Gingerbread Man’ (Jones 68), fameux petit bonhomme en pain d’épice. Ce même ‘Gingerbread Man’ apparaît également dans la famille de ‘Jazzamatazz’. Celui-ci est le produit de (Real Coquette X Be Dazzled) :
‘Real Coquette’ = SDB, B. Blyth 76, ciel/citron, de (Seafrost X Gingerbread Man) ;
‘Be Dazzled’ = SDB, Boushay 75, jaune avec spot brun, de (Velvatine X Wow).

Alors que chez les grands iris il faut remonter un nombre impressionnant de générations pour parvenir aux sources spécifiques, avec les SDB, en trois ou quatre bonds on est arrivé aux origines. Cela se vérifie pour le héros du jour. L’aventure a été surprenante : nulle part dans l’arbre généalogique on ne trouve le blanc glacier des pétales de ‘Puddy Tat’, et le bleu sombre des sépales n’est pas plus évident à découvrir ; c’est là une des joies de l’hybridation où l’on a dans l’idée d’obtenir une chose mais où les arcanes de la génétiques font venir au monde une fleur totalement différente, mais qui peut être fort belle, comme c’est le cas pour ‘Puddy Tat’. Le vainqueur de la C-DM 2009 est un iris parfaitement original, richement coloré, qui mérite bien sa récompense. Son parcours dans la course aux honneurs est impeccable :
2002 enregistrement et apparition sur le marché ;
2004 Honorable Mention (et deuxième place dans ce classement) ;
2006 Award of Merit (et deuxième place derrière ‘Cat’s Eye’ CDM 2008) ;
2009 Cook-Douglas Medal.
Qu’y a-t-il après ? La Dykes Medal ?