25.11.18

WALTHER CUP : MEILLEUR ESPOIR

La Walther Cup (en version longue : Fred and Barbara Walther Cup) est attribuée chaque année à l'obtenteur de la variété qui cette année-là a obtenu le plus grand nombre de votes pour la « Honorable Mention », premier degré de la course américaine aux honneursquelle que soit sa catégorie. Autrement dit la variété récente qui a été particulièrement remarquée par les juges. La variété ainsi distinguée a le pied à l'étrier pour faire une jolie carrière. Ce qui est souvent le cas. Cette récompense est d'autant plus intéressante qu'au moment où elle est attribuée, les juges ne peuvent pas encore être influencés par une distribution importante ou un lobbying bien orchestré : ils désignent une variété récente, qui commence seulement à se répandre. On va voir au cours des prochaines semaines que si les juges désignent en général une variété particulièrement réussie, faire un parcours sans faute n'est cependant pas acquis d'avance. Comme dans le cursus scolaire il y en a qui brillent dans les petites classes mais qui ont néanmoins du mal à obtenir le baccalauréat ! 

 1991/1995

1991 = 'Frosted Velvet' MTB (K. Fischer, 1988) – AM, 1993 ; Williamson-White Medal, 1995 

1992 = 'Shaker's Prayer' SIB (C. Warner, 1989) – pas d'autre distinction 

1993 = 'Tennessee Gentleman' (S. Innerst, 1989) – AM, 1995 

1994 = 'Hello Darkness' (Schreiner's Gardens, 1992) – AM, 1996 ; Wister M ; 1998, DM, 1999. 

1995 = 'Boogie Woogie' (H. Nichols, 1988) – M,1997 ; Wister Medal, 1999 

L'apparition de 'Frosted Velvet' annonce l'engouement pour les MTB, vingt ans plus tard...Dans l'ensemble, du beau monde, même si 'Shaker's Prayer' n'a pas eu le palmarès que cette variété aurait méritée. La faute à une distribution insuffisante ? C'est probable.

ECHOS DU MONDE DES IRIS

IRISENLIGNE EN AMÉRIQUE 

Irisenligne est maintenant relayé par le blog de l'AIS. Ce n'est pas une simple trancription après traduction mais la publication d'articles spécifiques destinés à des lecteurs majoritairement américains et anglophones. Ce n'est pas une affaire de tout repos car je ne suis pas capable d'écrire directement en anglais. Heureusement les logiciels de traduction ont fait d'incroyables progrès ! Dans les mois à venir d'autres articles feront suite à celui publié le 19 novembre. Toujours dans le but de porter à la connaissance d'un public nouveau et mal informé l'excellence des iris obtenus en Europe, en général, et en France en particulier.
À LA MANIÈRE DE... JEAN-CHRISTOPHE RUFIN 
(« LE GRAND COEUR »)


 « Le Grand Coeur » est un roman (à la télé on dirait in « biopic ») sur la vie d Jacques Coeur : un ouvrage passionnant, dont je recommande la lecture. 

Nous étions revenus à Bois-Sire-Amé quelques jours avant que le roi n'y vienne à son tour, vraisemblablement pour y passer l'été. Agnès avait souhaité le précéder afin de préparer son arrivée et veiller au confort royal dans un château qui n'était plus ouvert depuis le mois de septembre et notre retour à Chinon, et elle avait demandé à Charles que je l'accompagne pour superviser les travaux de remise en état. Ces journées, qui précédèrent la Pentecôte, furent parmi les plus heureuses que je vécus près d'Agnès. Sous un soleil délicieux, nous allions chaque jour faire une longue promenade auprès des étangs et ne rentrions au château qu'à l'approche de la nuit.

Comme à l’accoutumé Agnès s'enfermait chaque matin dans sa chambre pendant de longues heures , seule, pour prier à sa manière. Je n'ai jamais su quel était exactement le lien entre ces dévotes oraisons et la situation d'adultère, donc de péché, qui était la sienne auprès de Charles VII. Déjà, lors de notre précédent séjour en ce lieu paisible, nous avions abordé cette question un soir, au coin de la cheminée, alors que la douce chaleur nous alanguissait quelque peu, dans une pénombre propice aux confidences. J'avais compris qu'elle vivait sa situation de favorite comme une épreuve que le ciel lui imposait et qu'elle supportait donc comme une contrainte divine. Ses prières solitaires seraient donc des actions de grâce destinées à remercier Dieu de lui imposer un rôle ingrat auprès d'un prince pour lequel elle n'avait que répulsion. Lorsque après cela, fraîche et richement vêtue, elle réapparaissait dans les coursives, elle avait recouvré son humeur joyeuse et ses manières enjouées qui, si je ne me trompe, n'étaient qu'apparence et simulation.

Je remarquai cependant qu'à maintes occasions son regard s'obscurcissait. Des propos qu'elle me tenait je conclus qu'elle était inquiète. Non pas au sujet des ses filles, placées l'une dans la famille de Coëtivy, à Taillebourg, en Saintonge, l'autre chez un nourrice, quelque part du côté de St Fargeau, dans le Morvan, mais de son statut de favorite. Elle avait remarqué l'attitude de Charles ainsi que les manigances d'Antoinette de Maignelay. Je suis persuadé qu'elle sentait que son heure de gloire était passée et que le roi se détournait d'elle. Curieuse ambigüité des sentiments que d'un côté considérer sa position comme une mise à l'épreuve et de l'autre redouter le jour où cette épreuve allait cesser. Mais n'étais-je pas moi-même dans une situation analogue ? J'avais sur le roi une opinion franchement médiocre, conscient de sa duplicité et de sa cruauté, mais je continuais de le servir docilement et fidèlement.

C'est Agnès qui consistait chaque jour pour que nous fassions en tête à tête une promenade dans la campagne berrichonne. C'est ainsi que la veille nous étions partis en direction de Vorly, par la petite route qui relie le château au village, en passant à travers la forêt. Lorsque cette route atteint les prairies qui s'étendent derrière les chaumières, se trouve une mare qui sert aussi d'abreuvoir pour le bétail. Dans l'eau sombre fleurissent des iris dorés, ceux qui ont été pris pour emblème par Clovis et sont devenus ces fleurs de lys qui ornent le blason royal. Agnès s'est arrêtée pour les admirer. Poussé par un élan qui aurait sied davantage à une jouvenceau qu'à un personnage d'âge mûr, je me suis avancé vers les fleurs et, pataugeant péniblement, j'en ai cueilli une gerbe que j'ai déposée dans ses bras. Ce geste spontané l'a surprise. Elle est restée un instant interdite, puis elle a souri et ses yeux bleus et tendres se sont doucement remplis de larmes.

17.11.18

WALTHER CUP : MEILLEUR ESPOIR

La Walther Cup (en version longue : Fred and Barbara Walther Cup) est attribuée chaque année à l'obtenteur de la variété qui cette année-là a obtenu le plus grand nombre de votes pour la « Honorable Mention », premier degré de la course américaine aux honneurs quelle que soit sa catégorie. Autrement dit la variété récente qui a été particulièrement remarquée par les juges. La variété ainsi distinguée a le pied à l'étrier pour faire une jolie carrière. Ce qui est souvent le cas. Cette récompense est d'autant plus intéressante qu'au moment où elle est attribuée, les juges ne peuvent pas encore être influencés par une distribution importante ou un lobbying bien orchestré : ils désignent une variété récente, qui commence seulement à se répandre. On va voir au cours des prochaines semaines que si les juges désignent en général une variété particulièrement réussie, faire un parcours sans faute n'est cependant pas acquis d'avance. Comme dans le cursus scolaire il y en a qui brillent dans les petites classes mais qui ont néanmoins du mal à obtenir le baccalauréat ! 

1986/1990 


1986 = pas d'information 


1987 = 'Chico Maid' (W. Luihn, 1985) – AM, 1989 

1988 = pas d'information 


1989 = 'Silverado' (Schreiner's Gardens, 1986) – AM, 1991 ; WM, 1993 ; Dykes Medal, 1994 


1990 = 'Honky Tonk Blues' (Schreiner's Gardens, 1988) - AM 1992 ; WM, 1994 ; DM, 1995. 

Belle brochette de grands champions !

ALLER PLUS LOIN, C'EST REVENIR

Le monde des iris ? Lequel ? Géographiquement, on en compte quatre ! Le premier, c’est l’Europe, à l’origine de l’horticulture des iris mais qui a été bousculé par les grands conflits du XXe siècle; le second c’est les Etats-Unis d’Amérique, qui a supplanté le premier à l’occasion des guerres qui ont par deux fois éloigné les Européens des iris ; le troisième concerne l’ancien empire soviétique : il est apparu dès la destruction du Rideau de Fer et ne cesse de s’étendre avec un dynamisme surprenant et une vitalité qui en fera peut-être bientôt le plus important ; le quatrième c’est l’Océanie, et plus particulièrement l’Australie et la Nouvelle Zélande, qui se sont ouvertes aux iris dans les années 1940 et se sont créées une place remarquable où brillent encore les étoiles de Barry Blyth, pour les iris barbus et de John Taylor ou Heather Pryor pour les iris de Louisiane qui ont trouvé là-bas une nouvelle patrie. Il subsiste encore au moins deux parties du monde qui restent à conquérir : la Chine, et l'Amérique du Sud. Pour l’instant la volonté des Chinois de singer les mœurs occidentales, que l’on constate dans leur habillement et dans leurs comportements de consommateurs, n’a pas encore atteint leurs habitudes de jardinage. Mais il faut s’attendre à ce qu’un jour prochain ils deviennent, comme pour le reste, d'habiles et entreprenants imitateurs de l'Europe ou des Etats-Unis. Quant au continent sud-américain il pourrait bien devenir un nouvel espace ouvert aux iris. Il existe déjà au sud du Brésil et en Argentine des pépinières qui proposent des grands iris et j'ai entendu dire qu’il y a des amateurs qui se lancent dans l'hybridation ! La boucle sera bouclée.

Pour l'instant le tour du monde s'arrête en Nouvelle Zélande. Ce pays est le plus éloigné de l'Europe. Si on va plus loin vers l'Est, on est déjà sur le chemin du retour ! Pas étonnant, dans ces conditions, que notre connaissance de l'iridophilie néo-zélandaise soit un peu succincte. Pourtant elle est bien vivante et fait partie d'une des plus anciennes. Souvenons-nous de Emily-Jean Stevens et de son ‘Pinnacle’ de 1945, qui a fait le tour du monde et se trouve encore dans de nombreux jardins. Cette variété est une référence en matière d’amoena jaune. Mais son obtentrice a aussi obtenu quelques amoenas roses qui valent la peine, comme ‘Youthful Charm’ (61) ou son descendant ‘Sunset Snows’ (65) qui ont l’un et l’autre acquis une certaine célébrité. Emily-Jean Stevens a été une obtentrice féconde et les variétés qu’elle a enregistrées couvrent la période des années 40, 50 et 60. Sa renommée s’est étendue bien loin de son île natale et, dans un moment où les transports n’étaient pas simples, elle a réussi le tour de force de placer ses iris partout dans le monde. En Nouvelle Zélande elle est aussi célèbre que peuvent l'être chez nous Ferdinand Cayeux ou Philippe de Vilmorin.

Après son décès la Nouvelle Zélande est un peu tombée dans l’oubli, dans le domaine des iris. Il a fallu attendre une trentaine d’années pour revoir son nom dans les listings de l’AIS.

Celui qui l’a relancée, c’est Ron Busch. On doit à ce franc-tireur une grande quantité d’iris de tous modèles, mais, comme il l'a dit lui-même, son travail a été longtemps un peu « tout fou » avant qu’il ne se décide à choisir une direction à suivre. En fait il en a déterminé trois : les plicatas et amoenas roses et les noirs à barbes oranges. Il n'a pas réussi avec les amoenas, mais il a été plus heureux avec les plicatas roses, sans pour autant parvenir à la perfection. Quant à son travail sur les noirs à barbes orange il a obtenu des tas de choses intéressantes, mais pas le noir qu’il espérait obtenir… Parmi ses nombreuses réalisations on peut citer celles des années 2007/08, comme ‘Irwell Gambler’ ou ‘Irwell Desert Sands’ ; une grosse quantité de variétés a été enregistrée en 2010, comme pour marquer la fin de l'ère Busch...

Après Ron Busch, c’est un couple d’hybrideurs plus jeunes qui a pris la succession. Ce sont les Nicoll, Allison et David. Leur pépinière est située à Nelson, tout à fait au nord de l’Ile du Sud et à 100 Km à vol d’oiseau à l’ouest de Wellington, la capitale. Leur première variété enregistrée, ‘It’s a Try’ (Alison Nicoll 99) fut peut-être un essai, mais, au pays du rugby, c’est un essai transformé, car il augurait bien de ce qui allait venir après. Les iris d’Allison se distinguent par leur côté simple et naturel, ceux de David étant souvent plus sophistiqués. Ils ont à leur actif un nombre important de nouveaux iris, dans un choix de coloris qui pose la question des pistes de recherche qu’ils ont décidé de suivre. On trouve de tout chez les Nicoll, comme l'étrange 'Early Beaut'' (David Nicoll, 2004) ou le très sage 'Maxene Susan' (Allison Nicoll, 2014) mais ils n’ont épuisé ni leurs ressources ni leur enthousiasme. Avec eux et avec quelques amateurs qui leur tiennent compagnie, comme le non-professionnel Eric Braybrook, la Nouvelle Zélande continuera de tenir sa place dans le monde des iris. Mais, freiné par les obstacles mis aux importations par les services phytosanitaires européens, leur travail n’a pas encore franchi les mers pour venir jusqu’à nous. C'est un problème qui limitera toujours les importations en provenance de ce joli pays.

 La Nouvelle Zélande continue de compter dans le monde des iris. Elle y a une place bien plus importante que ne le laisserait supposer la faible population de cet archipel. Quand on est au bout du monde, il n'est pas facile de franchir les mers pour des produits qui n'ont pas une grande valeur ajoutée, et pour des obtenteurs qui n'ont pas les moyens des grosses firmes américaines ou australiennes.

 Iconographie : 


'Youthful Charm' 


'Irwell Gambler' 


'Irwell Desert Sands' 


'Early Beaut'' 


'Maxene Susan'

10.11.18

ECHOS DU MONDE DES IRIS

84 ! 

Décidément l'echo du monde des iris de la semaine dernière aura fait bien des mécontents !

- Le Président de la SFIB, agacé de devoir me signaler mes erreurs ;

- le Commissaire aux enregistrements de la SFIB qui aurait préféré que je m'adresse à lui sans me fier aux informations du forum ;

- Richard Cayeux qui a confié à la SFIB l'enregistrement de ses variétés 2018 ;

- Michèle Bersillon qui s'étonne qu'un membre de la SFIB s'intéresse à elle, sans citer ses succès en Grande-Bretagne cette année.

Je suis désolé de tout cela, et je présente aux intéressés ainsi qu'à tous les lecteurs d'Irisenligne mes plus grandes excuses.

WALTHER CUP : MEILLEUR ESPOIR

La Walther Cup (en version longue : Fred and Barbara Walther Cup) est attribuée chaque année à l'obtenteur de la variété qui cette année-là a obtenu le plus grand nombre de votes pour la « Honorable Mention », premier degré de la course américaine aux honneurs quelle que soit sa catégorie. Autrement dit la variété récente qui a été particulièrement remarquée par les juges. La variété ainsi distinguée a le pied à l'étrier pour faire une jolie carrière. Ce qui est souvent le cas. Cette récompense est d'autant plus intéressante qu'au moment où elle est attribuée, les juges ne peuvent pas encore être influencés par une distribution importante ou un lobbying bien orchestré : ils désignent une variété récente, qui commence seulement à se répandre. On va voir au cours des prochaines semaines que si les juges désignent en général une variété particulièrement réussie, faire un parcours sans faute n'est cependant pas acquis d'avance. Comme dans le cursus scolaire il y en a qui brillent dans les petites classes mais qui ont néanmoins du mal à obtenir le baccalauréat ! 

1981/1985 

1981 = 'Beverly Sills' (B. Hager, 1978) – AM, 1983 ; Dykes Medal, 1985 


1982 = 'Leda's Lover' (B. Hager, 1979) – AM, 1984 

1983 = pas d'information 


1984 = 'Bubbling Over' (J. Ghio, 1978) – AM, 1986 


1985 = 'Peccadillo' BB (K. Keppel, 1983) – AM, 1987 ; Knowlton Medal, 1989 

'Beverly Siils' a eu un parcours exceptionnel ; 'Peccadillo' a terminé au sommet pour sa catégorie. En revanche 'Bubbling Over' a eu un parcours difficile, rançon de l'originalité ?

LA FLEUR DU MOIS

'Immortality' ( Lloyd Zurbrigg, 1982) 
 (I Do X English Cottage) 


Dans le jardin du presbytère de Champigny, en cette belle matinée de fin septembre, 'Immortality' est en fleur. Déjà, lorsqu'il se trouvait dans mon jardin, il faisait partie des variétés régulièrement remontantes, avec 'Lichen', notamment, lequel est également en fleur à Champigny cette année. Voilà des remontants qui ne rechignent pas à l'ouvrage ! Ce n'est pas que j'aie une affection particulière pour les remontants que j'accuse de nombreux défauts : manque de régularité des remontes ; faiblesse des tiges ; consistance insuffisante de la matière ; et manque d'intérêt d'une floraison clairsemée dans le jardin... 'Immortality' échappe-t-il à ces reproches ? Pas complétement ! Pour ce qui est de la régularité des remontes, rien à dire : pour peu qu'on lui donne un peu d'eau quand l'été est trop sec, il va refleurir au moins une fois en fin de saison ; faiblesse des tiges ? Oui, les tiges printanières ne sont pas très élevées (environ 75cm), celles d'automne sont encore plus basses ; matière des pétales insuffisante ? Oui. Les fleurs sont gracieuses mais fragiles et durent peu parce qu'il n'y a pas cette chair épaisse et cireuse que l'on trouve maintenant sur la plupart des variétés. Quant au fait que les remontants soient dispersés dans les bordures, 'Immortality' n'y est pour rien.

Lloyd Zurbrigg, ce canadien réfugié aux USA, s'est fait une spécialité des variétés remontantes. Il y a consacré toute la durée de son travail d'hybrideur. Dans les premiers temps, ces efforts n'ont guère été couronnés de succès. Tous les défauts cités plus haut apparaissaient sur ses fleurs. Mais au fil du temps et des croisements, les résultats se sont améliorés et les fleurs ont acquis une consistance et une régularité plus conséquentes. Et 'Immortality' fait partie de ses meilleurs iris. La plante est robuste et elle pousse vigoureusement. On remarque tout de suite ses feuilles étroites et denses d'où s'élèvent des hampes un peu courtes mais dotées de nombreuses fleurs d'un blanc immaculé. Il faut dire qu'il rassemble les qualités de ses deux parents. Son côté maternel, 'I Do' (1973) était déjà un bon iris blanc remontant. Avec un teint un peu verdâtre, il n'était pas franchement blanc, mais il avait beaucoup de fraîcheur. Son teint jaune, il le tenait de 'Grand Baroque' (Zurbrigg, 1968), une des premières réussites de Zurbrigg dans les remontants. 'Immortality' avait acquis la pureté de son coloris par l'action de son « pollen parent » comme on dit en américain : une variété formidable, 'English Cottage' (Zurbrigg, 1976), d'un blanc légèrement bleuté, avec une pointe de plicata, et surtout un parfum inoubliable.

Pour 'Immortality', Zurbrigg a appliqué la règle de l'in-breeding et il a obtenu ce qu'il recherchait. Mais on pouvait certainement encore améliorer le résultat et c'est ce qu'on fait plusieurs hybrideurs et en particulier les autres fanatiques de la remontance comme, d'abord, Monty Byers, puis Betty Wilkerson et, plus récemment, Linda Mann.

Chez Byers, on trouve les très célèbres 'Zurich' (1989), 'Sunny Disposition' (1989), 'Winterland' (1989) et 'Second Wind' (1988). Betty Wilkerson a enregistré 'Bridge in Time' (1995), 'Returning Chameleon' (1995) et 'Dreams in Flight' (2008), l'une de ses dernières réalisations. 'Lemon Ripple' (2012), Blue Mountain Cloud' (2015), 'Coconut Ruffles Returns' (2016), 'Sunlit Haze' (2016) sont les œuvres de Linda Mann. Quant à Augusto Bianco', avec 'Rigattiere' (1999), il s'est essayé à la remontance. Toutes ces variétés, comme d'ailleurs celles qui ne sont pas citées ici, sont des « polyanthésiques » de première qualité. Cela démontre bien les exceptionnelles aptitudes de 'Immortality' dans son domaine que l'on peut qualifier de plutôt ingrat.

Iconographie : 


'Immortality' 


'I Do' 


'English Cottage' 


'Zurich' 


'Returning Chameleon'

L'ECHELLE DES IRIS (II)

IB

 Avec les iris intermédiaires (IB), on aborde ce que l'on appelle les iris médians. Ces derniers se subdivisent en deux groupes : les IB et les BB ou iris de bordure.

 Longtemps les iris intermédiaires ont été mal définis. On mettait dans ce groupe toutes les variétés qui n'atteignaient pas la taille minimale pour être considérées comme grand iris de jardin. C'est ainsi que de nombreux iris anciens, antérieurs au passage à la tétraploïdie, ont été qualifiés de IB, sans véritable justification génétique.

On a vu au chapitre précédent que le groupe des SDB était le fruit d'un croisement entre des espèces naines et des grands iris barbus. Mais qu'arrive-t-il quand on croise un de ces SDB avec un grand iris ? On obtient des plantes d'une hauteur qui se situe un peu au-dessus de 40cm, avec des hampes branchues, des fleurs dont le diamètre est d'environ 12cm et qui fleurissent un peu après les SDB mais avant les grands TB. Bref, des iris intermédiaires. Ces iris réunissent les quelités des deux catégories dont ils sont issus et fournissent donc aux jardiniers des plantes particulièrement intéressantes, mais qui ont eu cependant du mal à s'imposer. La raison principale de cette situation est que les parents ne fleurissant pas au même moment, il est difficile de réaliser des croisements, notamment dans le sens TB X SDB. Il faut ruser et, pratiquement, mettre en réserve du pollen de SDB de l'année A en vue de le déposer sur des TB de l'année B. Dans l'autre sens, ce n'est guère plus pratique puisque bien souvent les fleurs de SDB sont fanées quand le pollen de TB est enfin disponible ; d'où, bien souvent, onze mois de frigo ! A noter cependant que ce handicap, qui concerne aussi les SDB, n'a apparemment pas dérangé les hybrideurs !... Une autre raison est (ou plutôt était) la stérilité des cultivars obtenus par croisement entre variétés diploïdes et variétés tétraploïdes, ce qui donne en principe des iris triploïdes donc stériles. Cet obstacle n'a été contourné que par l'obtentrice Marky Smith dans les années 1990. Désormais les IB ont acquis tous les traits des grands iris, comme les éperons - voir ‘Devilish Nature’ (Boswell 98) - ou les couleurs brisées, et ils peuvent posséder ceux des iris nains, notamment le typique signal sombre sous les barbes. Devant cet état de fait, l’amateur, qui n’est pas nécessairement un adepte de la génétique, se contentera de se réjouir de ce qu’il peut désormais trouver des iris remarquables qui font que la saison se poursuit sans interruption depuis la floraison des tout petits MDB jusqu’à celle de grands TB. Les iris intermédiaires, désormais fertiles, ont comblé le vide qui apparaissait après la floraison des SDB. Ils offrent en plus la possibilité de croisements surprenants et tous plus intéressants les uns que les autres.

Comme pour tous les autres groupes, un médaille a été créée pour les IB. C'est la Hans and Jacob Sass Medal qui existe depuis 1960 mais qui n'a pris de l'importance que depuis quelques années, à partir du moment où la culture des IB s'est réellement imposée. La plupart des hybrideurs américains s'est trouvé embarquée dans cette compétition et les plus grands noms(1) s'en disputent l'attribution. Il existe cependant des spécialistes de cette catégorie qui se nomment Carol Lankow ou Marky Smith qui s'y sont particulièrement distinguées. Cette dernière a été notamment récompensée pour 'Starwoman' qui, trois ans plus tard a remporté la Dykes Medal. Cependant à l'heure actuelle, c'est Paul Black qui tient le haut du pavé.

BB 

 Le deuxième groupe des iris médians est celui de iris de bordure ou BB. (Border Bearded). La bible de l'iridophile, « The World of Irises », décrit les BB comme « (…) tiges de 41 à 70cm, avec des fleurs pour la plupart d'un diamètre de 10 à 13cm, sur des tiges rigides et érigées, le feuillage plus court que la hampe florale, fleurissent en même temps que les TB dont ils sont une version plus petite avec une taille de fleur réduite en proportion de leur hauteur. » Soit ! Si l'on comprend bien, ces iris ont tout des grands, sauf la taille. De fait le groupe a été constitué pour permettre la commercialisation de variétés aux caractéristiques intéressantes mais qui étaient vouées au compost, faute d'atteindre la hauteur de hampe fatidique de 70cm. Mais peu à peu les hybrideurs se sont rendu compte de ce qu'on pouvait obtenir autre chose que des grands iris un peu prostrés et ont sélectionné des variétés bien proportionnées utiles, par exemple, dans les jardins ventés ou sur la face externe des platebandes. Richard Cayeux, dans « L'Iris, une Fleur Royale » écrit avec juste raison : « L'avenir de ces iris passe par une sélection très rigoureuse, des croisements entre BB existants semble plus souhaitable que des croisements entre BB et petits grands barbus car, dans le second cas, il est certain qu'on obtient de nombreux sujets de grande taille. Il faudrait aussi recourir à des hybridations entre intermédiaires et BB qui donneraient des plantes plus fines, aux proportions plus esthétiques. » Cela ouvre la porte à bien des développement de cette catégorie qui reste entachée par son passé mercantile. Il reste que de nombreuses variétés récentes sont de très agréables plantes de jardin.

La médaille spécifiquement attribuée aux BB est la Knowlton Medal, qui existe depuis 1960 et qui a récompensé des variétés superbes malgré leur taille un peu réduite. 'Brown Lasso' (Buckles, 1972) a même réussi l'exploit d'enlever la Dykes Medal en 1981. Pour parcourir toute l'échelle des iris, il faudrait maintenant parler des TB, les grands iris barbus de nos jardins. Mais est-ce bien utile ? Presque chaque semaine ils reçoivent ici une apologie qui rend bien superflue une aussi brève analyse.

 1 – Ben Hager, Dave Niswonger, Terry Aitken, Keith Keppel, Paul Black...

 Iconographie : 


'Starwoman' (Smith, 1997) 


'Ask Alma' (Lankow, 1987) 


'Devilish Nature' (Boswell, 1998) 


'Brown Lasso' (Buckles, 1972) 


'Pink Bubbles' (Hager, 1980) 


'Lady of the Night' (Black, 2008)

4.11.18

ECHOS DU MONDE DES IRIS

84 !

Lors de la dernière livraison d' Irisenligne, vendredi dernier, je me suis fié à une annonce parue sur le blog de la SFIB pour saluer le fait que 84 variétés nouvelles d'iris avaient été enregistrées en France au cours de l'année 2018. Le Président de l'association m'a fait remarquer que mes informations étaient erronées. Deux erreurs :
- d'une part, les enregistrements ne sont pas terminés et il devrait y en avoir d'autres ;
- d'autre part, il manque notamment les enregistrements de la Maison Cayeux qui, contrairement à ce que j'ai écrit, a bien recours au « registrar » français.

Attendre la fin de l'année pour parler du sujet des enregistrements aurait été plus sage. Cela m'apprendra à vouloir faire un « scoop » !

2.11.18

WALTHER CUP : MEILLEUR ESPOIR

La Walther Cup (en version longue : Fred and Barbara Walther Cup) est attribuée chaque année à l'obtenteur de la variété qui cette année-là a obtenu le plus grand nombre de votes pour la « Honorable Mention », premier degré de la course américaine aux honneursquelle que soit sa catégorie. Autrement dit la variété récente qui a été particulièrement remarquée par les juges. La variété ainsi distinguée a le pied à l'étrier pour faire une jolie carrière. Ce qui est souvent le cas. Cette récompense est d'autant plus intéressante qu'au moment où elle est attribuée, les juges ne peuvent pas encore être influencés par une distribution importante ou un lobbying bien orchestré : ils désignent une variété récente, qui commence seulement à se répandre. On va voir au cours des prochaines semaines que si les juges désignent en général une variété particulièrement réussie, faire un parcours sans faute n'est cependant pas acquis d'avance. Comme dans le cursus scolaire il y en a qui brillent dans les petites classes mais qui ont néanmoins du mal à obtenir le baccalauréat ! 

1977/1980 

1977 = 'Bicentennial' (J. Ghio, 1975) – AM, 1979 


1978 = 'Ann Chowning' LA (F. Chowning, 1976) – AM,1978 ; DeBaillon 1980, DeBaillon 1986 

 1979 = 'Sugar Tree' (W. Bledsoe, 1974) - pas de classement au-delà 


1980 = 'Gypsy Wings' BB (M. Hamblen, 1977) – AM, 1982 ; Knowlton Medal. 1985 

A noter l'échec total de 'Sugar Tree', mais en revanche les beaux parcours de 'Ann Chowning' et de 'Gypsy Wings' qui ont atteint le plus haut échelon de leur catégorie.

ECHOS DU MONDE DES IRIS

84 ! 

84 variétés nouvelles ont été enregistrées par le commissaire aux enregistrements de la SFIB en 2018 ! C'est formidable. Il faut cependant apporter à ce chiffre quelques correctifs : il ne comprend pas les enregistrements de Cayeux SA et de Michèle Bersillon qui, l'un et l'autre, n'ont pas recours au « registrar » français ; il inclut en revanche les iris de Loïc Tasquier qui, pour être obtenus par un français, proviennent cependant des Pays-Bas, ce qui n'en fait pas des iris français. L'hybridation d'iris ne s'est jamais si bien portée en France. Il est dommage que beaucoup de ces variétés ne seront pas commercialisées, ou le seront fort peu. C'est cette constatation qui me donne une idée : pourquoi pas une sorte de coopérative qui mettrait en vente ces iris et rémunèrerait les obtenteurs ? Au début, ce service devrait être bénévole, mais s'il fonctionne bien il pourrait générer un emploi saisonnier et à temps partiel, par exemple un job d'été pour un étudiant.

Illustration : 

- 'Poussière de Soleil' (B. Laporte) : une variété dont j'aime particulièrement le coloris.

L'ECHELLE DES IRIS

Il ya des rosiers nains, des rosiers buisson, des rosiers tige, des rosiers grimpants. Chez les iris, c'est à peu près la même chose. On peut facilement en dresser l'échelle.

MDB 

Les plus petits s'appellent « nains miniatures », en anglais « miniature dwarf bearded » ou MDB. Ce sont les plus petits, mais aussi les premiers à fleurir, au début d'avril chez nous. Voici comment les décrivent les deux rédactrices du chapitre qui leur est consacré dans « The World of Irises » : « les MDB sont petits et délicats, utiles comme plantes de bordure dans un massif de plantes vivaces en mélange ou à l'avant d'iris plus grands et plus tardifs. (…) Bien qu'ils soient d'apparence fragiles, les nains miniatures sont extrêmement résistants. Même en fleur, ils sont assez peu endommagés par un gel léger, cependant il faut si possible les protéger d'un froid intense. Leurs besoins en terme de culture sont ceux de tous les iris barbus, mais en raison de leur réseau radiculaire peu profond, leur protection pendant les périodes de gel intense pose plus de problèmes que pour leurs parents plus grands. » C'est à peu près dans les mêmes termes que s'exprime Richard Cayeux dans « L'Iris, une Fleur Royale ». Ce sont des iris vraiment nains puisqu'ils ne doivent pas mesurer plus de 21cm de haut et avoir des fleurs en proportion, de 5 à 7,5cm de diamètre. Chaque rhizome n'a qu'une seule hampe florale, très courte et sans ramifications. Mais ils compensent ce handicap par une forte multiplication des rhizomes, ce qui génère rapidement de larges tapis de fleurs. A l'origine, au début du XXeme siècle, c'était des hybrides à base de I. chamaeiris, mâtinés de I. olbiensis et I. italica. Mais pour enrichir le panel des coloris disponibles d'autres espèces d'iris nains européens ont été progressivement ajoutées, notamment I. arenaria et I. flavissima. Ces espèces sont diploÏdes. Un grand pas en avant a été franchi avec l'utilisation de I. pumila qui est une espèce tétraploïde aux couleurs variées, vigoureuse et florifère. Dès lors le groupe des MDB s'est affirmé comme celui de plantes de jardins élégantes, robustes et bien utiles pour leur précocité. D'ailleurs l'intérêt du public pour ces plantes s'est nettement accru ces dernières années. Dans la hiérarchie instituée par l'AIS pour la course aux honneurs chère aux Américains, les MDB disposent d'une récompense spécifique, la Carpane-Welch Medal qui a été attribuée à de nombreux grands noms de l'iridophilie (1), ce qui prouve quel intérêt ceux-ci portent à ces petits iris.

SDB

Dans l'échelle établie par l'AIS, le groupe suivant est celui des iris nains standards (SDB ou Standard Dwarf Bearded) aussi appelés lilliputs. «The World of Irises » dit à leur propos : « partout où ils poussent et fleurissent bien, les lilliputs sont devenus une des plantes vivaces qui a connu une faveur sans rivale dans leurs 25 ans d'existence (2), en raison de la facilité de leur végétation et de la rapidité de leur croissance, du charme et de la diversité de leurs fleurs et de leur généreuse fertilité ». Si on ajoute qu'on trouve parmi eux, en plus d'une résistance particulière aux aléas climatiques, des coloris qu'on ne rencontre pas chez les grands iris et un parfum exceptionnel, on explique pourquoi ces petits iris sont devenus si populaires.

Génétiquement ce sont des iris d'origine naine, comme I. pumila, croisés avec des grands iris barbus, ce qui leur confère une taille un peu plus élevée. Ils ne doivent pas dépasser 40cm de haut et le diamètre de leurs fleurs doit se situer entre 7 et 9cm. Leur période de floraison se situe après celle des MDB, c'est à dire au cours de la deuxième quinzaine d'avril sous nos climats. Leur création remonte au début des années 1950, grâce à l'initiative de Paul Cook, et ils reçurent leur classification officielle en 1959. Ils peinèrent néanmoins à s'imposer sur le marché, sans doute à cause de leur moindre attractivité, mais depuis une vingtaine d'années ils se sont créé une niche richement remplie. La Médaille qui leur est particulière se nomme la Cook-Douglas Medal. Elle a couronné des variétés devenues archi-célèbres et les plus grands hybrideurs se la disputent chaque année (3). Parmi eux, de nos jours, Paul Black est considéré comme un grand maître d'une catégorie qui n'a pas encore décroché la Médaille de Dykes, mais à qui l'on peut prédire pour un jour prochain cette prestigieuse récompense.

 MTB 

A ne pas confondre avec les MDB ! Les MTB, autrement désignés « Iris de Table » sont ni plus ni moins que des grands iris...nains. Ce nanisme n'est pas accidentel mais volontaire. Il a été recherché pour obtenir un iris destiné à la fleur coupée, c'est à dire moins encombrant que les grands iris de jardin et plus léger pour être mis en vases. Il est apparu corrélativement qu'ils étaient appropriés à la taille modeste de bien des jardins modernes, bien qu'ils conservent la plupart des qualités des grands iris. Jean Witt, qui a rédigé l'article de « The World of Irises » à leur sujet, confirme ces propos :  « Il n'y a à faire aucune concession à la nostalgie, les MTB sont justement populaires auprès des jardiniers d'aujourd'hui ; leur rôle s'étend largement au-delà de leur premier usage dans les décorations florales. Ils ajoutent de la variété à une collection d'iris et leurs petits rhizomes, ainsi que leurs touffes denses et florifères sont un avantage décisif dans l’espace limité des jardins de ville. » Elle ajoute qu'ils tombent approximativement dans la même taille que les iris intermédiaires (4), mais qu'ils s'en distinguent par la période de floraison (plus tardive) et une plus grande profusion de minces hampes florales. Pour le reste ils ressemblent tout à fait à de grands iris en modèle réduit.

Ils sont apparus dès 1929 dans le jardin d'Ethel Peckham, dans l'Etat de New York, on peut dire par hasard, au milieu de grands iris. La dame, bien inspirée, décida de les garder, mais elle fut longtemps bien seule à s'intéresser à eux ! C'est seulement au cours des années 1960 que les lybrideurs américains ont commencé à les cultiver pour de bon et à les sélectionner. Ils sont cependant restés assez confidentiels pendant de longues années et ce n'est que récemment qu'ils ont pris une certaine importance. La Williamson-White Medal leur est dédiée, mais il n'y a toujours pas foule pour se la disputer ! Une anecdote concerne cette médaille : la variété 'Bumblebee Delite' (Norrick, 1985) se l'est vue attribuée en 1993 alors qu'elle avait déjà obtenu son équivalent en 1991 avant une modification du règlement ! Elle a également frôlé par deux fois le Médaille de Dykes, récompense suprême : en 1992, derrière 'Dusky Challenger' (Schreiner, 1986) , et en 1994 derrière 'Silverado' (Schreiner, 1986). Elle avait, il faut le reconnaître, affaire à forte partie, mais sans doute également l'opinion n'était-elle pas prête, il y a vingt-cinq ans, à couronner un MTB, catégorie encore peu répandue. Il a fallu attendre 2014 pour qu'elle accepte cette situation, et c'est ainsi que 'Dividing Line' (Bunnell, 2004) a apporté aux MTB leur première Médaille de Dykes. Pour la plus grande joie des amateurs de ces petits iris.

(à suivre) 

1 – Pour ne citer que ceux-là : Paul Cook, Ben Hager, Melba Hamblen, Bennett Jones, Paul Black, Thomas Johnson, Keith Keppel, Terry Aitken...

2 – On est en 1978.

3 – Paul Cook, Bee Warburton, Melba Hamblen, Bennett Jones, Ben Hager, Dave Niswonger, Paul Black, Keith Keppel, Thomas Johnson …

4 – hauteur = de 40 à 65cm ; tiges minces et flexueuses ; diamètre des fleurs = 7,5cm.

Iconographie : 

'Bumblebee Delite' (MTB, Norrick, 1985) 


'Dividing Line' (MTB, Bunnell, 2005) 


'Open your Eyes' (SDB, Black, 2010) 


'Sapphire Jewel' (SDB, Hamblen, 1978)


'Fission Chips' (MDB, Keppel, 2004) 


'Tingle' (MDB, Black, 2000)