27.8.10





























LA COLLECTION DES MÉDAILLÉS

2007

USDM : ‘Queen's Circle’ (Kerr, 1999) (Victoria Circle X Christiana Baker) devant ‘Starwoman’ (IB) (Marky Smith, ) et ‘Golden Panther’ (Tasco, 2000) (Guadalajara X (Marsh Light x Dazzling Gold)).

Wister Medal : ‘Starring’ (Ghio, 1999) (de Notorious, Success Story, Entourage, Romantic Evening...).

President’s Cup : ‘Barbara Jean’ (Mullin, 2004) (Southern Thunder X Continuity).

Franklin-Cook Cup : ‘Florentine Silk’ (Keppel, 2005) (Crystal Gazer sib X Poem of Ecstasy).

Hager Cup
: ‘Dividing Line’ (MTB) (Bunnell, 2004) ((Lucky Mistake x I. pallida variegata) X (Welch’s Reward x Oshel Blue)).

Walther Cup : ‘Florentine Silk’ –voir ci-dessus.

Fiorino d’Oro Florence (Italie): ‘Aurelie ‘ ( R. Cayeux, 2002) (Chevalier de Malte X Conjuration) devant ‘Sorriso di Alice’ (Marucchi, 2008) (Alizés X Romantic Evening) et ‘Red Masterpiece’ (Schreiner, 2004) (Oh Jamaica X Saturday Night Live).

British Dykes Medal : non attribuée

Austral Dykes Medal : ‘Second Option’ (Grosvenor, 1999) (Silverado X Timescape).

FRANCIRIS : ‘Soloviniyana Noc’ (Miroshnichenko, NR) (parents non précisés) devant ‘Mamie Framboise’ (Fur/Laporte, 2004) (Marie Kalfayan X Crowd Pleaser) et ‘Italian Ice’ (Cadd, 2000) (America's Cup X Branching Out).

Iris Bewertung München (Allemagne) :
National = ‘Alrun’ (Beer, 2007) (Gitta X Robusto)
International = ‘Violet Ballerina’ (Cadd, 2003) (parents inconnus)

Meis (Europe Centrale) :

National = ?
International = ‘Beyond Paradise’ (Cadd, 2004) (Godsend X Lorilee).

CIS (Russie) :
National = ‘Stephan Zweig’ (Loktev, 2002) (Deltaplane X (Rainbow Rose x Sketch Me)).
International = ‘Don’t Touch’ (Black, 2003) (To the Point X Hello Darkness).

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Horticulture ou chimie ?

Le dernier bulletin de l’AIS contient un texte signé de Terry Aitken, l’obtenteur et producteur bien connu, qui laissera pantois bien des amateurs et cultivateurs d’iris français. En deux pages l’auteur fait le tour de tout ce qu’il utilise pour traiter le sol et les plantes de sa pépinière. Entre les insecticides (systémiques ou non) et les herbicides (systémiques ou non), il y en a pour tout : rien ne sera épargné !

Chez nous, ces iris qui ont poussé dans ces conditions consternantes réussissent à s’acclimater et à croître en compagnie d’adventices plus ou moins bien intentionnées à leur égard, avec des tas de petites bêtes qui vivent dans le sol et sous la menace de plein de bactéries, voire de virus ! Ils ont donc bien du mérite et il faut leur pardonner quelques faiblesses.

Une troisième voie vers le rouge ?

Toujours dans le dernier bulletin de l’AIS, Lynn Markham, une obtentrice de Nouvelle Angleterre, décrit ses choix et son cheminement pour essayer d’atteindre le mythique iris rouge. Nous connaissions déjà les tentatives de Richard Ernst (par modification génétique) et de Donald Spoon (par approche pragmatique à partir de variétés riches en pigments rouges). Celle-ci se rapproche de la précédente car elle démarre sur le constat qu’une ancienne variété, ‘Frank Adams’ (Lapham, 1937), qui a été effectivement analysée, comporte un pigment rouge, la malvidine, également présent dans les iris de Louisiane issus des « rouges d’Abbeville ». Le défi est de transférer ce pigment rouge dans des fleurs où il ne sera pas pollué ou supplanté par d’autres pigments. Un premier résultat a été un iris effectivement très proche du rouge « pompier », mais par ailleurs plutôt médiocre (voir photo). L’obtentrice va maintenant essayer de transmettre le coloris de cette fleur à une plante digne d’être enregistrée. Vaste et délicate entreprise dont nous devrions reparler dans les prochaines années.





















FATAL DESSERT

Chez nous, on dirait « fondant au chocolat », en anglais, c’est « death by chocolate », et c’est un dessert fort apprécié, c’est Loïc Tasquier qui me l’a appris. En matière d’iris, c’est un joli petit SDB enregistré en 2001 par Augusto Bianco. Il doit évidemment son nom à sa chaude couleur et sa barbe brune, et l’on doit dire qu’il le porte bien car, en plus d’être une excellente plante de jardin, c’est un délicieux moment pour celui qui le regarde et en respire le parfum.

Il est décrit très simplement : « Pétales chocolat, bras de style rouille et chamois, sépales café, veinés plus sombre ; barbes rouille ; fort parfum sucré ». Son pedigree est également facile à lire : Zing Me X Farfui, mais cette apparente simplicité dissimule une parenté complexe et très intéressante.

Du côté de ‘Zing Me’ on est plutôt dans un environnement de belle taille : il y a plus de grands iris et d’iris intermédiaires que d’iris nains. A commencer par ‘Zing Me’ (B.Blyth, 1990) lui-même, qui est un IB (2/3 TB, 1/3 SDB). On trouve à ce niveau le SDB ‘Jazzamatazz’ (H. Blyth, 1986), crème à large zone centrale couleur rubis, et deux TB bien connus, ‘Embassadora’ (B. Blyth, 1978) et ‘Evening Echo’ (Hamblen, 1976). Le premier, ‘Embassadora’, est un bicolore ou neglecta aux pétales mauves et aux sépales indigo, avec de belles barbes minium ; le second, ‘Evening Echo’, en blanc bleuté agrémenté de barbes violet-noir, est l’aboutissement du travail de Melba Hamblen sur les barbes sombres.

Dans la parentèle de ‘Jazzamatazz’ il y a toute une panoplie de SDB classiques, ceux que l’on retrouve dans la généalogie d’un très grand nombre de SDB, c’est à dire ‘Knotty Pine’ (Goett, 1959), ‘Lilli-Var’ (Welch, 1959), tous deux déjà dans les tons de brun, et surtout ‘Gingerbread Man’ (B. Jones, 1968) – deux tons de brun, superbes barbes bleues -.

Dans l’autre moitié du tableau, l’ensemble est moins disparate, mais comporte aussi un certain nombre de variétés importantes. ‘Farfui’ est un petit plicata brun sur fond jaune. Il a pour parents ‘Carrot Curls’ (Sindt, 1981) et ‘Tender Tears’ (P. Black, 1987). Le premier est un orange vif, le second, difficile à décrire, peut être qualifié de variegata-plicata, avec un mélange d’au moins quatre couleurs. On y sent la présence des gènes de ‘Chubby Cheeks’ (P. Black, 1984), qui est une variété magistrale, maintes fois utilisée en hybridation partout dans le monde. ‘Chubby Cheeks’ (joufflu, en anglais) a pour pedigree (Concord Touch x Daisy) X Soft Air. La parenthèse réunit deux variétés des années 70 : ‘Concord Touch’ (Willott, 1974), et ‘Daisy’ (C. Palmer, 1976), deux SDB traditionnels dont le premier est un plicata violet/blanc, et le second un unicolore blanc marqué de jaune aux épaules. ‘Soft Air’ (Warburton, 1972) est blanc crémeux avec du jaune aux épaules lui aussi. Attardons-nous un peu sur ‘Daisy’ qui a la particularité d’avoir beaucoup de variétés importantes parmi ses ancêtres. Les grands iris ‘Cloud Castle’, ‘Blue Sapphire’ et Pierre Menard’ d’une part, le nain ‘Sulina’ d’autre part. Ce ‘Sulina’ a été obtenu par Robert Schreiner à la fin des années 30, à partir de graines d’I. pumila importées d’Europe de l’Est, et est à l’origine des plus beaux iris nains dont le célèbre ‘April Morn’ (Welch, 1952). Quant à ‘Soft Air’, il résulte d’un croisement entre grands iris et iris nains où figure l’inévitable ‘Snow Flurry’, garantie d’une plante de qualité. Enfin, comme dans le haut du tableau ‘Knotty Pine’ est présent (au moins par trois fois).

En réunissant deux origines aussi riches, ‘Death by Chocolate’ a tenu toutes les espérances mises en lui. Il est maintenant distribué aux Etats-Unis et peut donc espérer une descendance abondante. D’ailleurs son obtenteur n’a pas attendu que les autres le fasse pour l’utiliser dans ses croisements. Le premier résultat a été le plicata brun ‘Irish Harp’ (2005) ; puis en 2010, on découvre ‘Garnet Sachet’, en acajou, et ‘Parlapa’ en rouge vineux.

Dans son minuscule territoire près de Gien, Michèle Bersillon a également utilisé ‘Death by Chocolate’ (qu’elle apprécie particulièrement, et dont elle m’a donné un rhizome). Elle m’a communiqué les photos de deux des semis obtenus par un croisement avec ‘Epicenter’ (Ghio, 1994) que l’ont peut apprécier ci-dessus. ‘Death by Chocolate’ fait partie sans aucun doute des SDB de référence pour les années 2000.

20.8.10
















LA COLLECTION DES MÉDAILLÉS

2006


C’est l’année des iris bleus !

Dykes Medal : 'Sea Power' (Keppel, 1999) (Yaquina Blue X Jazz Me Blue) devant 'Starwoman' (IB) (M. Smith, 1997) (Chubby Cheeks X (Snowbrook x sib)) et 'Tom Johnson' (Black, 1996) (Witches' Sabbath X In Town). Keppel confirme sa suprématie du moment ; ‘Tom Johnson’ rate une nouvelle fois la plus haute marche.

Wister Medal : 'Queen's Circle' (Kerr, 1999) (Victoria Circle X Christiana Baker) devant 'Golden Panther' (Tasco, 2000) (Guadalajara X (Marsh Light x Dazzling Gold)) et 'Happenstance' (Keppel, 2000) ((Femme Fatale x ((Nefertiti x Playgirl) x Presence)) X Social Event). Les deux premiers feront encore parler d’eux, le troisième sera un peu bridé par ses deux prédecesseurs…

Walther Cup : 'Decadence' (Blyth, 2004) (Temple of Time X Louisa's Song). Un Australien remportant une médaille américaine, c’est du jamais vu.

President’s Cup : 'High Chaparral' (Schreiner, 2006) (Harvest Faire X Wayside's Apricot Delite). Le vieux lion Schreiner rugit encore !

Franklin-Cook Cup : 'Sailor's Dream' (MTB) (K. Fisher, 2004) (semis X Carolyn Rose). Les MTB sont à la mode ; celui-ci est particulièrement joli.

Fiorino d’Oro : 'Recondita Armonia' (Bertuzzi, 2007) (Celebration Song X inconnu) devant 'High Class' (Black, 2002) (Tempting Fate X Intimidator) et 'Mythology' (Johnson T., 2002) (Traitor X Walking on Air sib). Un Italien vainqueur chez lui, c’est une belle récompense. Les compères Black et Johnson s’adjugent les places d’honneur.

BDM . : 'Alexia' (Bartlett C., 2003) (Princess Indigo X Honky Tonk Blues). Les Anglais ont enfin trouv une variété à couronner…

Australasian Dykes Medal : 'Gunner '(LA) (J.C. Taylor 1998) (Louie X Rachel’s Request) ; ISAM = 'Second Option' (Grosvenor, 1999) (Silverado X Timescape)

Iris Bewertung München : Iris allemands = 'Barbara Müller' (Beer, 2006) (Edith Wolford X Condottiere) ; Etrangers = 'Sergeant Preston' (Chapman, 2000) ((Honky Tonk Blues x Condottiere) X (Rosette Wine x Mary D.)). Premier succès international pour une variété canadienne depuis l’ancien ‘Great Lakes’.

MEIS Award (Europe Centrale) : « national » = 'Lacy Modeling' (Muska, 2002) (((Designing Woman x Aphrodisiac) x Vanilla Lace) X My Valentine) ; « international » = résultats non parvenus.

CIS Award (Russie) : "national" = 'Lestnica V Nebo' (Loktev, 2003) (Cape Horn X Mys Dobroy Nadezhdy) ; « international » = 'Fancy Woman' (Keppel, 1995) (de Irma Melrose, Tea apron, Goddess, Round up, April melody, Rococo...). Il est évident qu’il faudra compter dans peu de temps avec les iris « made in Russia » ; ils sont si nombreux que dans le tas il doit y en avoir des bons !
















L’AVENTURE DES BARBES BLEUES (II)

Chez les SDB

Si les barbes bleues, chez les TB, se rencontrent essentiellement sur les iris bleus, il n’en est pas de même chez les iris nains, et en particulier chez les SDB. Mais si maintenant les barbes bleues existent sur des fleurs d’iris lilliputs d’à peu près toutes les couleurs, les faire apparaître n’a pas été une affaire facile. D’après « The World of Irises », qui ne s’attarde cependant pas longuement sur le sujet (sans doute parce qu’au moment de la rédaction de cette somme, les SDB n’avaient pas encore atteint le développement qui est le leur aujourd’hui), l’origine de ces barbes bleues se situerait dans un semis qui s’appelle ‘Green Spot’ (P. Cook, 1951), qui est blanc avec un signal vert, dont le pedigree n’est pas très explicite puisqu’il se résume à : « semis Cook 10942 X pumila jaune ». Il faudrait disposer des carnets de Paul Cook pour apprendre ce qui se cache derrière ce semis 10942. Cependant on sait que derrière la couleur verte il y a soit un peu de chlorophylle qui a migré des feuilles dans les fleurs, soit une association de pigments anthocyaniques (bleus) et carotenoïdes (jaunes) ; donc une perception de vert par l’œil du spectateur.

La suite de l’affaire intervient en 1960, avec ‘Easter Holiday’ (Durrance), un SDB jaune chartreuse (donc avec une trace de bleu) à barbes bleues. Elle se poursuit avec ‘Gingerbread Man’ (B. Jones, 1968), brun à barbes bleues et son descendant ‘Tropic Babe’ (O. Brown, 1972). La couleur brune est la résultante d’un mélange visuel de pigments jaunes et de pigments bleus, donc la couleur bleue de la barbe n’est pas exceptionnelle. Mais si obtenir une barbe bleue dans une fleur jaune ou brune se révèle plutôt facile, obtenir la même chose dans une fleur blanche a été beaucoup plus compliqué. Le même difficulté est apparue quand il s’est agit d’apporter une barbe bleue dans un amoena inversé. Dans l’un et l’autre cas, la couleur naturelle des barbes devrait être le blanc ; le bleu résulte d’une concentration extrême des pigments ailleurs dispersés. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui les hybrideurs ont surmonté tous les obstacles et les barbes bleues ont conquis toutes les couleurs.

Pour en être convaincu, voici quelques exemples de barbes bleues au cœur de fleurs modernes de différentes couleurs :

‘City Neon’ (B. Blyth, 2001) (Blissed Out X Moody Hues sib). Ni ‘Blissed Out’ (B. Blyth 1997) ni ‘Moody Hues’ (B. Blyth, 1998) n’ont les barbes bleues, mais le frère de semis de ‘Moody Hues’ utilisé pour ce croisement en est peut-être doté.

‘Cri-Cri’ (A. Bianco, 2003) ((Zounds x Stockolm) X ((Zounds x Stockolm) x Frosted Angel)). ‘Zounds’ (B. Blyth, 1984) est un bicolore lilas sur ocre, à barbes bleues. Le second ‘Stockholm’ (Warburton, 1971) est un jaune pâle, également à barbes bleues, et ‘Frosted Angel’ (Th. Blyth, 1984), un blanc à barbes bleues.

‘Gumby’ (G. Sutton, 2001) (Sigh X Chanted) a hérité ses barbes bleues à la fois de ‘Sigh’ (P. Black, 1988) et de ‘Chanted’ (B. Blyth, 1990).

‘Pumpin Iron’ (P. Black, 1990) ((Demon x (Cherry Garden x Bloodspot)) X Forte). ‘Forte’ (P. Black, 1987) est fortement imprégné de pigments bleus ; les trois autres, qui remontent aux années 60, sont à l’origine de la couleur pourpre de la fleur.

‘Spoken’ (B. Blyth, 2002) (Proton sib X Moody Hues sib). ‘Proton’ (B. Blyth, 1996) n’a pas de barbes franchement bleues, mais l’élément féminin de ce croisement est un frère de semis, ce qui peut laisser la place à toutes les suppositions ; le rose de ‘Bee’s Knees’ (B. Blyth, 1994), qu’on trouve dans les antécédents de ‘Spoken’ comme dans ceux de ‘City Neon’ est fortement infus de bleu lavande ; quant à ‘Chanted’, qui se trouve au pedigree de ‘Spoken’, c’est un rose à barbes lavande.

‘Tickety Boo’ (O.D. Niswonger, 2001) (Pink Twilight X inconnu). ‘Chanted’, qu’on a déjà vu dans deux des variétés décrites ci-dessus, est encore présent dans le pedigree de ‘Pink Twilight’ (Niswonger, 1998), lui-même doté d’une barbe violette.

Toutes ces jolies fleurs arborent des barbes bleues ou violettes très spectaculaires. Il est indéniable que ces barbes apportent un plus aux fleurs qu’elles décorent. L’effet est d’autant plus intéressant que les barbes des SDB sont en général grosses et proéminentes et qu’elle apparaissent nettement sur des fleurs que l’on regarde le plus souvent de haut. Leur donner la couleur bleue a peut-être été très difficile, mais cela s’est fait, finalement, plus vite que pour les grands iris et avec un succès beaucoup plus évident.

12.8.10

Erreur

La semaine dernière j'ai attribué à Zdenek Krupka la nationalité polonaise. C'est le deuxième fois que je commet cette erreur. Car Zdenek Krupka est tchèque, de Prague, exactement. Il faut que je fasse mieux attention !










LA COLLECTION DES MÉDAILLÉS

2005

Dykes Medal : ‘Splashacata’ (Tasco, 1997) (Purple Pepper X ( Snowbrook x Jesse's Song) devant ‘World Premier’ (Schreiner, 1998) (Yaquina Blue X inconnu) et ‘Poem Of Ecstasy’ (Hager, 1997) ((Merry Madrigal x Mother Earth) X Adventuress). Le duo Tasco et Duncan fait un peu figure de francs-tireurs dans le monde des iris. Mais le succès de ‘Splashacata’ met en avant une variété qui renouvelle un peu le domaine des plicatas. Pour ‘Poem of Ecstasy’, c’était la dernière chance pour Ben Hager de recevoir une suprême récompense…

Wister Medal : ‘Sea Power’ (Keppel, 1999) (Yaquina Blue X Jazz Me Blue) devant ‘Fogbound’ (Keppel, 1998) (Wishful Thinking X Spring Shower) et ‘Uncle Charlie’ (Spoon, 1999) (Honky Tonk Blues X Silverado). Le retour en grâce de Keith Keppel se manifeste de nouveau.

Walther Cup : ‘Paul Black’ (T. Johnson, 2002) (Tom Johnson X Star Fleet). ‘Paul Black’ reçoit en cette année 2005 deux récompenses qui démontre ses qualités et qui préfigure ce que sera pour lui l’année 2010.

President’s Cup : ‘Heartstring Strummer’ (Ben Johnson, 1997) (Rapture in Blue X Conjuration). Beau succès pour cette variété particulièrement jolie.

Franklin-Cook Cup : ‘Queen's Circle’ (Kerr, 1999) (Victoria Circle X Christiana Baker). On reparlera, évidemment, de ‘Queen’s Circle’ !

Fiorino d’Oro : ‘Paul Black’ (voir ci-dessus) devant ‘Queen's Circle’ (voir ci-dessus) et ‘Sun Fun’ (Tom Johnson, 2002) (Hollywood Blonde X Goldkist). Rien que des iris de très grande qualité.

BDM : non attribuée.

Australasian Dykes Medal : ‘Jayceetee’ (Grosvenor, 2001) (Skating Party X Scandia Delight). N’y aurait-il plus qu’un obtenteur en Australie ? Grosvenor truste les ADM.

FRANCIRIS : ‘Bye Bye Blues’ (Sutton G., 1996) (Dauber's Delight X Honky Tonk Blues) devant ‘Chariot Of Fire’ (Aitken, 2000) (de Dream Affair, Apricot Fringe, Erleen Richeson, Fresno Frolic) et ‘Got Milk’ (Aitken, 2002) (Rapid Fire X Alpine Summit). Dans cette nouvelle mouture de FRANCIRIS, les variétés américaines triomphent.

Iris Bewertung München : Iris allemands = ‘Irina’ (Beer, 2005) (Kathrin X Sultry Mood) ; Etrangers = ‘Modry Trn’ (Seidl, 200) (Thornbird x Sky Hooks).

MEIS Award (Europe Centrale) : « national » = ‘Ave Maria’ (Seidl, non enregistré) ; « international » = ‘Songwritter’ (Hager, 2002) ((Rite of Spring sib x Garden Escort) X (Rite of Spring sib x Timescape)). Que ce soit en Allemagne ou dans leur propre pays, les variétés signées Seidl montrent leur supériorité.

CIS Award (Russie) : « international » = ‘Good Thing’ (Ernst, 2001) (Fruit of Maroon x (Rainbow Goddess sib X Spring Tidings)).
ECHOS DU MONDE DES IRIS

La Médaille de Dykes australienne


La Médaille de Dykes attribuée dans l’hémisphère sud, baptisée « Australasian Dykes Medal », présente la particularité d’être doublée d’une « ISA Medal » (1) qui récompense un iris à barbes quand l’ADM est attribuée à un iris sans barbes, et vice-versa. Elle concerne non seulement les iris d’Australie, mais aussi ceux de Nouvelle –Zélande.

(1) ISA = Iris Society of Australia.










MATINÉE RADIEUSE SUR LA COLLINE DE SAN MINIATO

Pour s’élever jusqu’au piazzale Michelangelo depuis les rives de l’Arno, il faut une petite demi heure et pas mal d’énergie. Mais arrivé sur l’esplanade, par une douce matinée de printemps, le spectacle récompense le promeneur un peu essoufflé. Les toits roses de la ville s’éclairent sous l’action de soleil encore un peu bas ; à l’arrière plan, la colline de Fiesole semble encore endormie dans la brume légère. Vers le Sud, s’élève la colline de San Miniato avec son église revêtue de marbre blanc et vert, comme toutes les églises de Florence, et son paisible cimetière où se trouve la tombe de Collodi, le père bien connu de Pinocchio.

Mais le promeneur n’est pas venu jusque là par vénération pour les marionnettes. Son but ce sont d’abord les iris ; ces iris qui fleurissent en masse sous les oliviers du grand jardin qu’il domine, appuyé à la balustrade.

Juste à ses pieds, sur une première restanque, les jardiniers de la Société Italienne des Iris ont installé il y a peu la collection des médaillés du célèbre concours. Ils sont tous là, depuis l’origine en 1957. C’est une de leur premières floraisons depuis leur transplantation et les fleurs sont encore peu nombreuses, certains même font de la résistance et végètent mollement, mais la plupart ont eu un bon développement dans cette terre légère et bien drainée. Depuis l’esplanade le spectacle est déjà ravissant, mais pour bien apprécier ces fleurs de premier plan, il est préférable de pénétrer dans le jardin et de s’approcher.

Les plantes ont été disposées en rangées rectilignes de quelques dizaines de mètres, en suivant une légère pente : une disposition idéale pour un développement parfait des touffes et pour un examen attentif des fleurs. Tous ces valeureux iris méritaient bien ce traitement. Faisons donc une promenade parmi les champions. En s’attardant un peu sur ceux qui n’ont pas eu la chance d’être largement diffusés et qu’on ne peut guère voir qu’à cet endroit.

Puisqu’ils ont été plantés dans l’ordre de leur participation au concours, le premier à voir est ‘Rehobeth’ (F. DeForest, 1953), un iris bleu uni, qu’on ne trouve plus guère, mais qui continue de montrer ses qualités. Issu de Snow Flurry X Lake Shannon, c’est un bleu provenant d’un blanc et d’un autre bleu. Le fameux ‘Snow Flurry’ n’est plus à présenter, mais ‘Lake Shannon’ (DeForest, 1944) est peu connu. Il a pourtant la particularité, pour nous Français, d’être le fruit d’un croisement bien de chez nous : (Souvenir de Laetitia Michaud x Jean Cayeux) X Great Lakes.

‘Il Cigno’ est un enfant du pays. Il a remporté le second prix en 1963 et a été obtenu peu auparavant par Nita Radicati-Stross, une dame très connue en Italie pour son dévouement à la cause des iris, et les nombreuses obtentions qu’elle a cultivées. C’est un bel iris blanc, à la texture un peu fragile, mais extrêmement gracieux. Madame Stross pratiquait l’hybridation sans autre souci que de se faire plaisir, et l’on ne dispose pas du pedigree de son iris.

Le vainqueur de 1964 s’appelle ‘Midnight Waltz’ (L. Burbridge, 1959). C’est un iris d’amateur, commercialisé par une petite pépinière de Californie et qui n’a pas eu la diffusion qu’il aurait méritée. Son pedigree est Black Hills X Sable Night. C’est donc un « noir de noir » qui paraît bien banal aujourd’hui, mais qui a retenu l’attention des juges il y a 46 ans sans doute autant pour ses qualités horticoles que pour ses sombres couleurs.

La particularité du concours de Florence, c’est qu’il met en compétition des plantes du monde entier, et l’on s’aperçoit que des iris non américains peuvent l’emporter sur de vrais yankees. Ainsi ce ‘Libon’ tchèque, en 1985, de Vojtek Smid, qui a fini second. S’il n’est pas américain, cet iris est tout de même issu d’un croisement de plantes américaines : Crinkled Gem X Amigo's Guitar. Cela a donné un variegata dans des tons pastel, qui se plait bien en Italie.

Après l’ex-Tchécoslovaquie, la Grande-Bretagne. ‘Morwenna’ (Nichol, 1983) est arrivé en troisième position en 84. Les iris anglais ont ce charme un peu désuet qui évoque les origines des grands iris de jardin, avec, néanmoins, des formes bien modernes. ‘Morwenna’ est un iris typique.

Il y a un mystère ‘Missy Yorktowne’. Avec le Florin d’Or en 87, on pouvait penser que cette variété ferait une belle carrière car gagner à Florence signifie qu’on a affaire à un iris parfait. Celui-ci, qui plus est, se présente avec des fleurs blanches impeccables. Alors pourquoi n’en a-t-on plus entendu parler ?

Parmi les triomphateurs du Concorso Firenze qui ont aussitôt disparu, il y a ‘Evening Canticle’ (F. Carr, 1989) auquel le plateau d’argent n’a pas épargné la retraite prématurée. Pourtant c’est un blanc glacier, plus sombre au cœur, qui en vaut bien un autre !

L’orange n’est pas un coloris facile. Souvent on appelle orange une fleur où, à bien y regarder, on voit qu’elle est constituée d’un amalgame de jaune et de brun. Mais ‘Leibniz’, deuxième en 91, n’est pas de cet orange-là. Bien uni, avec des fleurs parfaitement formées, il n’a pas volé sa deuxième place en 91. Bravo à son obtenteur, Harald Moos, de Hanovre.

Ce qui vient d’être dit à propos de ‘Evening Canticle’ s’applique aussi à ‘Steadfast Love’ (F. Carr, 1994), Florin d’Or en 94. Le premier tenait son coloris du célèbre ‘Song of Norway’, celui-ci, très voisin, mais un peu plus coloré, a pour pedigree Edge of Winter X Chico Maid. Alors ? Même obtenteur, même commercialisation insuffisante ? Sans doute, mais c’est bien dommage.

Pour terminer ce petit tour d’horizon des champions de Florence un peu particuliers, arrêtons-nous sur ‘H.C. Stetson’ (Stetson, 2001) F.O. en 2001. La plante est de bonne vigueur, la fleur est bien faite, la couleur est délicieuse. Il y avait tout pour en faire un « must ». Il a cependant fait seulement une carrière en demi-teinte, adoré par ceux qui le connaissent, ignoré par les autres…

Les champions de Florence sont souvent atypiques. Souvent surprenants. Mais les plus grands champions, pour peu qu’ils aient concouru, ont aussi été remarqués. Souvenons-nous de ‘Whole Cloth’(F.O. 61), de ‘Beverly Sills’ (F.O. 81), de ‘Titan’s Glory’ (F.O. 84), de ‘Dusky Challenger’ (F.O. 89) ou de ‘Conjuration (F.O. 93).

Quand la matinée s’avance et que le soleil est passé au-dessus des grands arbres qui bordent le Viale Michelangelo, la grande artère qui monte à San Miniato, les iris vont prendre leur dose quotidienne de lumière. Pour l’amateur, ravi de sa visite, il est temps de reprendre le chemin de la ville, à travers les jardins, pour rejoindre le bord de l’Arno.

6.8.10











LA COLLECTION DES MÉDAILLÉS

2004

Dykes Medal : ‘Crowned Heads’ (Keppel, 1997) (In Reverse X Honky Tonk Blues) devant ‘Tom Johnson’ (P. Black, 1996) (Witches' Sabbath X In Town) et ‘Jurassic Park’ (Lauer, 1995) (Best Bet X semis de Edith Wolford). Ca y est ! Après ‘Babbling Brook’ (1969) en 1972, C’est le seconde Médaille e Dykes pour Keith Keppel.

Wister Medal : ‘Splashacata’ (Tasco, 1999) (Purple Pepper X ( Snowbrook x Jesse's Song)) devant ‘World Premier’ (Schreiner, 1998) (Yaquina Blue X inconnu) et ‘Poem Of Ecstasy’ (Hager, 1997) ((Merry Madrigal x Mother Earth)x Adventuress). Chaque année on déouvre de nouveaux hybrideurs qui arrivent au firmament. Cette année ce sont Rick Tasco, les Cadd, Landgraf… C’est la garantie que le monde des iris est bien vivant.

Walther Cup
: ‘Cat's Eye’ (SDB) (Black, 2002) ( Snugglebug X Buddy Boy).

President’s Cup : ‘Golden Panther’ (Tasco, 2000) (Guadalajara X (Marsh Light x Dazzling Gold))

Franklin-Cook Cup : ‘Paul Black’ (T. Johnson, 2002) (Tom Johnson X Star Fleet). ‘Paul Black’ est un iris qui ira loin !

Fiorino d’Oro : ‘Frosted Fantasy’ (Cadd, 2000) (America's Cup X Deity) devant ‘Midnight Mink’ (Cadd, 2000) (Titan's Glory X Tennison Ridge) et ‘Dolce Acqua’ (Bianco, 2004) ((Capricious x (Sunrise Sunset x Shenanigan)) X Classic Treasure. On peut dire que l’année 2004 est l’ « année Cadd ».

BDM
: non attribuée.

Australasian Dykes Medal : information non parvenue

Iris Bewertung München : Iris allemands =’Tiefsee’ (Landgraf, 2003) (Ceremonium x Foreign Statement) ; Etrangers = ‘Zimni Kralovna’ (Seidl, NR) (origines non précisées). Malgré ses apparentes qualités, ‘Zimni Kralovna’ n’a jamais été enregistré.

MEIS Award (Europe Centrale) : ‘Papapubren’ (Jiri Dudek, 2000) ((Lime Fizz x Pledge Allegiance) X inconnu).

CIS Award (Russie) : ‘Fogbound’ (Keppel, 1998) (Wishful Thinking x Spring Shower)
ECHOS DU MONDE DES IRIS

Le concours de Munich


Chaque année le Fachgruppe Iris de la GDS organise, au jardin du Nymphenburg à Munich, une compétition d’iris. Les conditions de ce concours sont un peu particulières :
· Il se déroule sur trois ans, avec deux évaluations des plantes, l’une après deux ans de culture, l’autre après trois ans. Les notes de la première évaluation s’additionnent à celles de la seconde pour le classement final.
· Il est double : une première compétition vise les iris non allemands, une seconde concerne spécifiquement les iris originaires d’Allemagne.

Ce concours prend de plus en plus d’importance. Il peut devenir un autre « Florence ». Ce qui n’est pas inquiétant, au contraire, car cela replace l’Europe dans le concert des nations où l’iris s’apprécie.

A noter que les compétitions d’Europe Centrale et de Russie ont un règlement analogue.
ECHOS DU MONDE DES IRIS

Retour vers le futur

Le forum du site de la SFIB est l’endroit où la meilleure annonce de l’année a été faite. La famille Anfosso prépare son retour dans la communauté des hybrideurs !Quel sera se retour ? Sous quelle forme va-t-il se présenter ? Nous le saurons prochainement.

Trop peu nombreux ?

Dans le dernier bulletin de la SFIB (Iris et Bulbeuses n° 160), un article clair et précis de Richard Cayeux expose de nouveau pourquoi et comment pratiquer l’hybridation. Il n’y a qu’une affirmation qui mérite un commentaire : « …quelques amateurs, en Europe, créent d’excellents iris, … L’on peut, toutefois, regretter que ces exemples soient trop peu nombreux et que la plupart des nouveaux iris soient le fait des américains. » Le nombre d’amateurs européens qui créent des iris ne cesse de croître et les variétés obtenues valent, aujourd’hui, celles venues des Etats-Unis, avec, en plus, des qualités végétatives généralement meilleures. A titre d’exemple, comparons les productions de 199 et de 2009.

1999 2009
Aux Etats-Unis (+Canada) 635 662 + 4.2 %
En Australie 88 111 + 26.1 %
En Europe (+ Russie) 217 318 + 46.5 %

L’Europe produit un tiers des iris du monde.

Il est dommage que les producteurs français ne mettent pas encore à leurs catalogues certaines de ces variétés européennes. Nombreuses sont celles qui tiennent la comparaison avec les produits américains ou australiens, et il est très facile et peu onéreux de s’en procurer (par exemple, en moyenne 2 euros le rhizome chez Kupka, en Pologne). Les amateurs, du reste, ne se privent pas d’enrichir leurs collections en s’approvisionnant directement auprès des obtenteurs, et c’est autant de perdu pour les producteurs de chez nous.










NOUVEAUX TRICOLORES

Après les « bleu-blanc-rouge », Richard Cayeux s’intéresse maintenant à d’autres iris tricolores : les « rose-blanc-mauve » ou les « jaune-blanc-violet ». On pourrait d’ailleurs parler de quadricolores car, dans ces nouveaux hybrides, les barbes sont le plus souvent rouge minium.

Tout est parti de ‘Chevalier de Malte’ (1997). Cette variété allie des pétales beiges chamois, des sépales crème largement bordés d’un dessin plicata rose fuchsia, et de grosses barbes orange vif. On peut même remonter encore plus loin et considérer que le début de la série se situe chez ‘Capricious’ (Hamblen, 1981), dont on retrouve les traits chez ‘Whirl Around’ (Hamblen, 1987) qui figure au pedigree de ‘Chevalier de Malte’. Ce qui a été ajouté au modèle créé par Melba Hamblen, ce sont les barbes rouges. Elles proviennent à la fois d’un célèbre semis, (Condottiere X Delphi) qui est aussi à l’origine des « bleu-blanc-rouge », et d’un autre semis, que l’on ne connaît pas mais qui doit avoir des caractéristiques voisines, (Condottiere X Metropolitan) ; ce dernier étant un bitone indigo orné de vives barbes minium. Le pedigree de ‘Chevalier de Malte’ s’écrit (Whirl Around X (Ruban Bleu sib x ((Condottiere x Delphi) x (Condottiere x Metropolitan)))).

L’étape suivante a consisté à ajouter, si possible, des éperons à cet ensemble vivement coloré. L’intervention de ‘Conjuration’ a été sollicitée et le résultat s’est appelé ‘Toile de Jouy’ (2004), rose, blanc et bords magenta, barbes rouges et éperons blancs.

Autre cheminement : un semis (Celebration Song X (Physique x Hortense C.)) qui a donné naissance à ‘Poésie’ (2002), tout à fait dans la ligne de ce qui était recherché, c’est à dire un iris aux pétales roses, au-dessus de sépales blancs liserés de mauve, avec barbes minium. Sauf que, cette fois, on n’est plus dans le domaine des plicatas, mais dans celui des bicolores.

Unissant ‘Chevalier de Malte’ et ‘Poésie’, ‘Lumarco’ (2005) fait la jonction entre les deux voies avec un résultat au-delà de tout reproche.

Du côté des iris à pétales jaunes, le cheminement n’est pas très différent. ‘Bel Avenir’ (2008) a pour pedigree ((Chevalier de Malte x Conjuration) X Fabuleux). Soit la base de ‘Toile de Jouy’ associée à un modèle « Emma Cook » particulièrement réussi. Le résultat rassemble des pétales jaunes et des sépales crème bordés d’indigo ; mais pas de barbes rouges. Celles-ci apparaissent en revanche sur ‘Petit Caprice’ (2008) où ‘Fabuleux’ est remplacé par un semis où se trouve ‘Bal Masqué’, lequel comporte la fameuse barbe rouge. Enfin ‘Echassier’ (2009) enrichit le mélange de longs éperons blancs pointés du violet améthyste du liseré des sépales.

On en est là en 2010. Peut-être que Richard Cayeux a d’autres fers au feu dans cette série, un peu comme pour la série des « bleu-blanc-rouge » qui n’en finit pas de se prolonger. Dans le cas présent il y a encore des variantes à chercher, aussi bien dans la couleur des pétales que dans celle du liseré, et dans les teintes des barbes et des éperons. En matière d’hybridation il n’y a pas qu’une voie, toute droite, mais plein de sentiers à droite ou à gauche, que les obtenteurs curieux vont parcourir un à un, avec l’obstination qui les caractérise. Richard Cayeux a acquis une maîtrise de son métier qui nous laisse espérer bien des bonnes surprises.