29.12.06




LES MÉSAVENTURES DE ‘PLUIE D’OR’

Le rapport de la Commission des Iris de la SNHF de 1926 décrit en détail le problème qui s’est posé lors de l’attribution de la Médaille de Dykes française, cette année-là. Voici le texte de ce rapport :

« La Commission qui s'était réunie pour distribuer cette haute récompense, avait d'abord décidé de l'attribuer â la variété DON JUAN, quoique la variété DEJANIRE, nommée ensuite PLUIE D’OR, par son obtenteur, M. Cayeux, ait été proposée par plusieurs membres du jury. Un scrupule de M. Cayeux avait fait écarter cette variété comme pouvant faire double emploi avec la variété anglaise W. R. DYKES qui avait la réputation d’être le plus grand Iris jaune pur connu à ce jour. Mais, à la suite d'une visite de la Commission des Iris dans les cultures de MM. Cayeux et Le Clerc á Vitry, la variété PLUIE D’OR fut examinée dans toute sa beauté et la Commission revenant sur sa précédente décision accorda la Médaille de Dykes â l'Iris PLUIE D’OR –voir photo -; d'autant plus que, d'après certaines constatations faites en Angleterre et relatées par la presse horticole, la variété anglaise aurait présenté cette année quelques stries sur les onglets, et, d'autre part, ne serait pas très vigoureuse.
La variété PLUIE D’OR est le premier Iris á grande fleur jaune pur d'une réelle valeur que nous connaissions. Jusqu'ici, on avait vainement cherché, sans arriver á un résultat satisfaisant, á obtenir, un Iris vigoureux de bonne taille, de coloris jaune franc et pur. La variété PLUIE D’OR remplit ces conditions.
Dans cette variété les hampes sont solides, fermes et très ramifiées, elles atteignent 1m de hauteur, et portent un grand nombre de fleurs d’un beau jaune franc. C’est un gain remarquable qui n’a pas été égalé. »

Les termes de ce rapport sont tout à fait exacts : W.R.DYKES –voir photo - n’est pas un iris franchement jaune, mais seulement une étape sur le chemin menant au jaune pur ; aujourd’hui on le qualifierait de « broken color ».



TRICOLORES À L’AMÉRICAINE

Il faut bien reconnaître que les iris tricolores (bleu, blanc, rouge) sont d’abord apparus en France. La tribu Anfosso c’est un peu précipitée pour présenter, en 1989, REVOLUTION, qui fut qualifié d’iris bleu, blanc, rouge, alors qu’il ne s’agit que d’un neglecta à barbe minium. Mais Richard Cayeux s’est fait, lui, une spécialité des véritables bleu, blanc, rouge. Il en a même enregistré une telle quantité qu’on s’est un peu demandé s’il ne savait plus faire autre chose !

Les hybrideurs américains ont été piqués au vif par ce succès français. L’émulation est une bonne chose quand elle permet le progrès.

C’est George Shoop qui s’est lancé le premier dans l’aventure. Il avait déjà plusieurs arguments : les barbes rouges, le petit DELPHI (79), à l’origine de la série française de Richard Cayeux. Procédant un peu comme ce dernier, Shoop croisa DELPHI et CONDOTTIERE (Cayeux J. 78) et obtint un iris vaguement tricolore, mais bien terne, qu’il baptisa fort à propos FRENCH CONNECTION (87). Mais chez Cayeux on avait une longueur d’avance et celle-ci s’est concrétisée par l’apparition de BAL MASQUÉ et de VIVE LA FRANCE en 91. Shoop a eu beau poursuivre sur sa lancée, son PARISIAN FLIGHT de 93 n’est pas beaucoup plus contrasté que son prédécesseur FRENCH CONNECTION.

Pendant que les Américains faisaient tous leurs efforts, le petit Français accumulait les réussites : MARBRE BLEU (93), PARISIEN (94), RUBAN BLEU (97). Ce n’est qu’en 1998 que Dona Fort, à l’extrême nord-ouest des Etats-Unis, obtenait PATRIOTIC BANNER, un iris vraiment tricolore, comme le drapeau national auquel son nom fait allusion.

Il faut cependant attendre 2005 pour découvrir un succès complet dans la recherche du bleu, blanc, rouge. Et qui est l’heureux gagnant ? Keith Keppel, naturellement, lui qui fait ce qu’il veut en matière d’hybridation. Son GYPSY LORD (voir photo) est magnifique. Il provient de PARISIAN FLIGHT, via LAST LAUGH (Shoop 2000) et la bonne sauce keppel qui y a mis son piment (Bragadoccio X Romantic Evening). En 2006, c’est la grande maison Schreiner qui ne veut pas être en reste et qui propose quelque chose d’apparemment excitant et qui se nomme MAJOR LEAGUE (voir photo). Des pétales absolument blancs, des sépales en dégradé de bleu, profond au bord, drainé de blanc sous les barbes, lesquelles sont volumineuses et d’un beau rouge vermillon. Chez Cayeux, en 2005, l’apparition de CERCLE BLEU semble signer la fin d’une impressionnante série car REUSSITE est, dans le genre, à mon avis, moins intéressant.

Que peut-on attendre maintenant de la série des tricolores ? Sans doute plus grand chose. Mais c’est l’avenir qui nous le dira !
RÉCRÉATION (réponses)

A LONDRES

Le nom qui n’est pas attribué est :
MARBLE ARCH
RÉCRÉATION

ENTRE CHIEN ET LOUP

Les six noms crépusculaires qui suivent comportent une anomalie : l’un d’entre eux n’a pas (encore) été attribué à une variété d’iris. Lequel ?

ALPINE TWILIGHT
MISTY TWILIGHT
RAIN AT TWILIGHT
TWILIGHT BLAZE
TWILIGHT SONATA
YUKON TWILIGHT

22.12.06

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Un nouveau blog pour les amateurs d’iris

Depuis quelques semaines il existe un nouveau blog (ou blogue) à l’intention des amateurs d’iris. Il s’appelle IRISLAND et pour y aller il faut faire http://irisland.over-blog.com . C’est tout simple. Mais pour l’instant ce blog n’a pas l’air bien vivant. Les trois articles publiés sont des classiques du genre, et il n’y a pas eu de nouvel apport depuis que je lis ce blog. Alors ? Vrai blog ou essai avorté ?

PASSION ROSE

Le rose est l’une des couleurs favorites des amateurs d’iris. Les variétés roses ont peut-être, même, plus de succès populaire que les bleues. Chez les obtenteurs, les choses se présentent différemment. Si la plupart d’entre eux ont enregistré des iris roses, tous n’ont pas travaillé cette couleur avec autant de conviction. Certains en ont fait leur domaine de prédilection, c’est à certains, américains, de ceux-ci que cette chronique sera consacrée.

Au cours des années 30 de nombreux roses apparurent un peu partout, mais c’est surtout à partir des années 40 qu’ils atteignirent le plein succès. Paradoxalement MELITZA (Nesmith E. 40), considéré comme rose, est en fait plus ivoire que rose, mais il eut un rôle important en hybridation, tant chez les véritables roses que chez les iris beiges ou chartreuse. A la même époque, ce sont les frères Sass qui ont présenté le rose le plus vif, baptisé FLORA ZENOR (42), battu sur ce plan par PINK CAMEO (Fay 44) encore plus rose, et de forme impeccable. L’un et l’autre font partie de la base des iris roses d’aujourd’hui.

Le célèbre hybrideur David Hall fut l’un des premiers à obtenir une nette amélioration du coloris rose. Peu à peu la pureté du coloris s’est affinée. Comme on vient de le voir, les premiers iris considérés comme roses contenaient une bonne dose de couleur jaune, donnant naissance à des roses un peu beiges ou pèche, le défi relevé par les hybrideurs a consisté à éliminer le jaune et concentrer le rose. David Hall, en unissant le variegata RAMESES (Sass 29 – DM 32) et le bitone grenat DAUNTLESS (Connell 29 – DM 29) aux descendants de SEASHELL (Loomis 40), le premier iris dit « rose », obtint ses fameux roses flamant. Pour se donner une idée des améliorations successives apportées au coloris, il est intéressant de suivre en photo le chemin qui sépare OVERTURE (Hall 42) de FASHION FLING (Hall 65), en passant par CHERIE (48 – DM 51), HAPPY BIRTHDAY (52) et JUDY MARSONNETTE (62).

Celui qui, dans la quête des roses, a succédé à David Hall s’appelle Nathan Rudolph. Son règne en ce domaine a duré tout le long des années 70. Il a commencé ce règne par un coup de maître, PINK TAFFETA (68 – DM 75), et l’a poursuivi par des variétés largement appréciées et répandues comme PINK SLEIGH (70), CARVED CAMEO (72), PINK ANGEL (73), CARVED PINK (75) et BLUSHING PINK (77). Tous vont du rose dragée au rose orchidée et ont constitué une étape décisive du progrès des roses.

Presque en même temps, Melba Hamblen, au fin fond de l’Utah, s’est aussi attelée à la tâche d’améliorer les iris roses. Et elle a obtenu de brillants résultats. L’un des premiers a été FLAMINGO FLING (72), puis les très roses LOVE SONNET (77) et SUNDAY CHIMES (78). Le plus réussi est sans doute LOVELY KAY (80) – voir photo - , mais CORAL SATIN (81) n’est pas mal non plus, et WHISPERING (90), l’un de ses derniers, allie à un joli rose doux les barbes sombres dont Melba Hamblen s’était fait une spécialité.

Pendant environ trente ans, de 66 à 96, Glen Corlew a poursuivi une carrière d’hybrideur sage et discrète. Il avait une prédilection pour les iris roses et en a obtenu une vingtaine, tous délicats et gracieux. Retenons de cette production quasi exclusive des noms comme CHERUB CHOIR (68), DATEBOOK (72), CHERISHED (73), BIRTHDAY SONG (77), STORYBOOK (80), AMOUR (85) ou DESCANSO (95) – voir photo - .

Les roses de Gatty ont marqué leur époque et fourni des munitions de choix à tous ceux qui avaient l’intention de rendre le rose encore plus rose et les fleurs encore plus élégantes. On ne peut pas tous les citer, mais voici une liste de huit iris qui valent le voyage (comme on dit dans les guides touristiques) : BONBON (77), de forme impeccable, PLAYGIRL (77), universellement connu, SATIN GOWN (78), finement dentelé, PARADISE (80) et CHANTEUSE (80), parmi les meilleurs, SATIN SIREN (87), l’un des plus foncés, FEMME FATALE (88), un peu plus teinté de pêche mais superbement formé, SOFT CARESS (91), l’un des plus clairs, et pour finir en apothéose, COMING UP ROSES (92), le plus proche de la perfection.

Tous les grands hybrideurs ont été tentés d’enregistrer des variétés roses. Que ce soit Schreiner – PINK HORIZON (68), GOODNIGHT KISS (2003), Ghio – ENTOURAGE (77), BUBBLE UP (88) - , Keppel – SOCIAL EVENT (91), HAPPENSTANCE (2000) ou Hager. Ce dernier d’ailleurs a eu l’incroyable chance de voir deux de ses variétés roses obtenir la Médaille de Dykes : VANITY (75) en 82 et BEVERLY SILLS (79) en 85. Mais parmi ces généralistes, Richard Ernst a une place à part car ce n’est que depuis les années 90 qu’il s’est pris d’intérêt pour les roses. Depuis il ne propose un ou deux chaque année, comme : FEMININE FIRE (91), particulièrement bien coiffé, TOO SWEET (95), rose saumoné, JUST FOR SOPHIE (98), plus sombre au cœur, LACY DAY (2000) – voir photo - , rose tendre, très frisé, SHE’S ALL THAT (2001), qui a une éclatante barbe rouge, PASSION FOR PINK (2002), le bien nommé, rose classique jusque dans ses ondulations, LADIES ONLY (2003), classique également, mais dans un ton foncé, et PLUSH AND PINK (2004), rose clair, bien agréable.

On ne peut pas terminer ce tour d’horizon sans parler de Vernon Wood. A l’instar de Glen Corlew ou de Joseph Gatty, c’est essentiellement un homme de roses. Il s’est spécialisé dans cette couleur et a produit des iris roses charmants, qui mériteraient une plus large diffusion et, partant, une notoriété qui pourrait lui donner accès aux médailles prestigieuses. Si vous en avez la possibilité, allez admirer ces petits chef-d’œuvre que sont : EASTER SONG (84), rose clair à barbes rouges, PINK BELLE (84) adorablement frisé, VISION IN PINK (87), rose pur à barbes rouges, APRIL IN PARIS (92), parfait, avec une barbe vermillon qui lui donne tant de piquant, PINK STARLET (93), rose foncé, épaules marquées de brun, barbes cerise, PINK QUARTZ (96), rose tendre, barbes assorties, forme exquise, LARUE BOSWELL (97), plus traditionnel ou VALENTINE’S DAY (97), clair et doux comme un mot d’amour.

On pourrait parler sans fin des iris roses tant ils sont nombreux et souvent délicieux. D’ailleurs dans cette énumération beaucoup et non des moindres ont été passés sous silence. Mais il faut bien se limiter ! Que ces quelques noms fassent seulement regretter que nos jardins ne soient pas plus vastes pour pouvoir accueillir toutes ces merveilles.
RÉCRÉATION (réponses)

ÇA C’EST PARIS !

Le nom qui n’est pas attribué est :
QUARTIER LATIN
RÉCRÉATION

A LONDRES

Les six noms qui suivent évoquent la ville de Londres. Mais l’un d’entre eux n’a pas (encore) été attribué à une variété d’iris. Lequel ?

ABBEY ROAD
LONDON FOG
LONDON LORD
LONDON TOWN
MARBLE ARCH
REGENT’S ROW

15.12.06


UN MODÈLE ASSEZ RARE

Un modèle assez rare de répartition des couleurs sur une fleur d’iris est celle que j’ai trouvée récemment en recherchant des photos d’iris sur le Net. Je suis tombé sur celle de ALAN M. TURING (Jameson 95) (voir photo) et je me suis dit que j’avais déjà vu ça quelque part. Un moment de réflexion, et je suis allé regarder la photo de MYSTERIOUS (Scheiner 74) : j’avais trouvé !

Il semble d’ailleurs que ce modèle intéresse de nouveau les hybrideurs puisque AFTERNOON IN RIO (Schreiner 2005) est taillé dans le même tissu.

On aurait du mal à expliquer l’origine de ce modèle chez MYSTERIOUS car le pedigree déclaré ne parle que de COMMENTARY (Babson 63) et d’un vague semis non précisé. En revanche Jameson st plus explicite, et le ruban brun qui cerne les sépales de ALAN M. TURING peut provenir à la fois de sa « mère » EMANATIONS (Jameson 95) et de son aïeul paternel GRADUATION (Hamblen 85). L’examen du pedigree, plus compliqué, de AFTERNOON IN RIO n’amène pas à la même constatation puisque aucun de ces antécédents connus ne porte ces cernes ; mais il y a des lacunes dans ce pedigree et on peut conjecturer qu’ils proviennent de ce côté obscur.

Quoi qu’il en soit, le modèle porté par ALAN M. TURING et AFTERNOON IN RIO est original et agréable. Au jardin il apporte sûrement un élément qui accroche l’œil.



INVERSION ?

Regardez bien les deux photos ci-dessus. Ne dirait-on pas que l’une est exactement l’inverse de l’autre ? Pourtant ces deux variétés ne sont pas directement parentes. L’une, BEWITCHMENT (Ghio 2003), est une de ces savantes cuisines dont Joë Ghio se régale, tenez-vous bien : (Heaven x ((Birthday Greetings x Bubbling Along) x (Birthday Greetings x Presence))) X Fogbound. L’autre, GENUFLECT (Ghio 2000), est de Haute Couture X Boudoir. Oui, mais dans BOUDOIR (Ghio 97), que trouve-t-on ? (Birthday Greetings x Presence), et derrière HAUTE COUTURE (Gatty 96) il y a aussi Presence ! Autrement dit, ces deux iris antagonistes sont de proches cousins. Pas étonnant donc qu’on y trouve les mêmes couleurs ! On aurait pu aboutir d’ailleurs à deux fleurs similaires, du genre CELEBRATION SONG (Schreiner 93 – DM 2003), comme il y en a tant maintenant. Mais c’est là qu’intervient l’effet de FOGBOUND (Keppel 98), qui a apporté l’inversion des couleurs, ainsi que sa jolie barbe rose.

Joë Ghio est un artiste qui maîtrise parfaitement la génétique des iris. Il a en toute occasion la solution au plus ardu des problèmes.

Et c’est l’occasion de réaliser, au jardin, un voisinage qui ne manquera pas d’attirer l’attention des visiteurs.
RÉCRÉATION (réponses)

AU PETIT JOUR

Le nom qui n’est pas attribué est :
DAWN IS COMING
RÉCRÉATION

ÇA C’EST PARIS !

Les six noms qui suivent évoquent Paris. Mais l’un d’entre eux n’a pas (encore) été attribué à une variété d’iris. Lequel ?

APRIL IN PARIS
ARC DE TRIOMPHE
LETTER FROM PARIS
PARIS OPERA
PARISIEN
QUARTIER LATIN

8.12.06




MOISSON 2006

Les résultats des différents concours et critériums de 2006 sont maintenant connus. Il est donc possible d’en présenter un tableau.

1) Etats-Unis

DYKES MEDAL US :
· SEA POWER (Keppel 99)
· STARWOMAN (M. Smith 97) - IB
· TOM JOHNSON (P. Black 96)
WISTER MEDAL (meilleur TB) :
· QUEEN’S CIRCLE (Kerr 99)
· GOLDEN PANTHER (Tasco 2000)
· HAPPENSTANCE (Keppel 2000)
KNOWLTON MEDAL (BB)
· ANACONDA LOVE (Kasperek 98)
SASS MEDAL (IB)
· MIDSUMMER NIGHT’S DREAM (Baumunk 98)
COOK-DOUGLAS MEDAL (SDB)
· RUBY ERUPTION (Chapman 97) –voir photo-
WALTHER CUP (meilleur espoir)
· DECADENCE (B. Blyth 2004)
PRESIDENT’S CUP (meilleure variété originaire de la Région organisatrice de la Convention)
· HIGH CHAPARRAL (Schreiner 2006)
FRANKLIN COOK MEDAL (meilleure variété obtenue hors de la Région organisatrice de la Convention)
· SAILOR’S DREAM (Fischer 2004) -MTB
SYMPOSIUM (concours de popularité) – six premières variétés classées –
· DUSKY CHALLENGER
· JESSE’S SONG
· CONJURATION
· SILVERADO
· STAIRWAY TO HEAVEN
· THORNBIRD

2) France

CRITERIUM DE L’IRIS (ORLÉANS) – six premières variétés classées –
· MYSTERIEUX
· POESIE
· RARE QUALITY
· FABULEUX
· OCELOT
· AURÉLIE

3) Italie

PREMIO FIRENZE
· Florin d’or = RECONDITA ARMONIA (Bertuzzi 2006)
· HIGH CLASS (P. Black 2002)
· MYTHOLOGY (T. Johnson 2002)

4) Grande Bretagne

BRITISH DYKES MEDAL
· ALEXIA (Cy Bartlett 2003)

5) Allemagne

IRIS-BEWERTUNG MÜNCHEN
Compétition Nationale
· BARBARA MÜLLER (Beer 2006)
Compétition Internationale
· SERGEANT PRESTON (Chapman 2000)

6) Europe Centrale

Compétition Nationale
· Slovak Cup = DANUBE WAVES (Mego 2006) (voir photo)
· Czech Cup = 95-TGRI-2 (Josef Dudek, non enregistré)
· Polish Cup = ZK-00-13-C (Kilimnik, non enregistré)
Compétition Internationale
· LACY MODELING (Muska 2002)

7) Russie

Compétition Internationale de Moscou
· LESTNITSA V NEBO (Loktev 2003)
Concours de popularité
· FANCY WOMAN
· VANITY
· COPATONIC
· HELLO DARKNESS
· CHARM CITY CHOICE
· RAINBOW TOUR
· PIATIORKA

8) Ukraine

Concours de popularité
· BATIK
· BEFORE THE STORM

9) Australie

AUSTRALIAN DYKES MEDAL
· GUNNER (Taylor J. 98) -LA
I.S.A. MEDAL
· SECOND OPTION (Grosvenor 99)

UNE COMPÉTITION PEU CONNUE

Ce petit écho pour présenter compétition américaine dont on parle peu, et qui est à peu près inconnue sur notre continent. Il s’agit du « Dr Loomis Memorial Iris Trial ».

Cette compétition se déroule à Colorado Springs, dans le Colorado, d’une façon permanente. Chaque hybrideur qui le désire peut envoyer aux jardins où se déroule la « trial » les variétés nouvelles d’iris barbus (grands ou nains) qu’il veut mettre en compétition. Les iris plantés seront jugés à trois reprises, les 1ère, 2eme et 3eme année de leur plantation. Chaque année un classement est établi, catégorie par catégorie, qui met en avant les plantes les plus intéressantes. Après leur troisième appréciation, les iris deviennent la propriété des jardins et sont vendus au profit de l’organisation qui n’a que le produit de ces ventes pour subsister. A noter que les compétiteurs ne sont pas exclusivement américains et que les hybrideurs du monde entier peuvent envoyer leurs semis à tester. Beaucoup d’Européens ont tenté leur chance et souvent avec succès, ce qui constitue une ouverture en vue d’une commercialisation des iris ainsi reconnus dans les catalogues américains. Une porte d’entrée comme cela ne doit pas être négligée par qui entend se faire connaître outre Atlantique.

A titre d’exemple voici les derniers grands iris distingués à Colorado Springs :

2003 =
1ère année SONG OF HEARTS (Ernst 2001)
2eme année WALKING ON AIR (P. Black 2000)
3eme année KEEPING UP APPEARANCES (P. Black 2000)

2004 =
1ère année CECILIA’S PURPLE BAND (Hedgecock 2002)
2eme année CALYPSO BEAT (Schreiner 2002)
3eme année GARDEN BRIDE (Chapman 98)

2005 =
1ère année RED MASTERPIECE (Schreiner 2004)
2eme année LINDA DARNELL (Hedgecock 2002) (voir photo)
3eme année CARISMA (Bianco 2006)

2006 =
1ère année SOLO FLIGHT (L. Johnson 2004)
2eme année SOLOMON’S TREASURE (van Liere 2005)
3eme année WINDJAMMER SEAS (L. Johnson 2003)

Si des hybrideurs français, qui lisent ces lignes, sont intéressés, il faut qu’ils prennent contact avec Carol et Russ Eacker, les gestionnaires des jardins : reacker@juno.com
ECHOS DU MONDE DES IRIS

Pour Noël, une idée de cadeau

Clarence Mahan, un hybrideur bien connu doublé d’un iridophile érudit, vient de publier un gros livre sur l'histoire des débuts des iris de jardin. On y trouve des biographies de tous les grands pionniers, sélectionneurs d'iris, français, britanniques, japonais, allemands et hollandais aussi bien que les Américains. Il y a également des chapitres qui discutent les connaissances admises au sujet d'Iris germanica, d'Iris florentina et des diverses espèces américaines du groupe Hexagonae. Le livre comporte 404 pages en 31chapitres. Il vient juste d'être publié par "Krieger Publishing Company". On le trouve en vente auprès de l'American Iris Society au prix de $67.00 (surface) ou $81.00 (poste aérienne).L'AIS peut accepter une carte VISA ou un mandat.Pour acheter, contacter John ou Kay Ludi à kludi@juno.com ; adresse postale : Jack and Kay Ludi, P.O. Box 956, Sandy, OR 97055 USA.
RÉCRÉATION (réponses)

NOBLESSE

Le nom qui n’est pas attribué est :
FLYING BARON
RÉCRÉATION

AU PETIT JOUR

Les six noms qui suivent évoquent le lever du jour. Mais l’un d’entre eux n’a pas (encore) été attribué à une variété d’iris. Lequel ?

AFTER THE DAWN
AT DAWN
DAWN IS COMING
DAWNING
JUST BEFORE DAWN
NEW DAY DAWNING

1.12.06


LES ANCIENS FONT DE LA RÉSISTANCE

Le dernier bulletin de l’AIS a publié les résultats complets des compétitions américaines de 2006. Une brève analyse de ces résultats laisse apparaître une étonnante solidité des hybrideurs chevronnés face à des nouveaux venus qui ont encore du mal à s’imposer.

Les Honorable Mentions

En ce qui concerne les grands iris, 87 HM ont été distribuées. Les variétés récompensées proviennent seulement de 38 hybrideurs, ce qui démontre qu’un certain nombre seulement de leaders se partagent les honneurs. En premier lieu se trouve la fameuse maison Schreiner, de Salem, Oregon, qui engrange douze récompenses (voir photo de CAN’T TOUCH THIS). Visiblement, si cette entreprise marque le pas au moment des grandes distinctions, elle conserve la qualité qui a fait sa renommée. Deux hybrideurs arrivent ex æquo à la seconde place : Paul Black, et Keith Keppel. L’un et l’autre ont depuis longtemps pignon sur rue. Paul Black a déjà à son actif près de 200 variétés enregistrées et plus de 50 récompenses internationales dont deux Premio Firenze : SIGH AND WHISPERS (89) en 92 et DUDE RANCH (2000) en 2002, et son TOM JOHNSON (96) a frôlé la Médaille de Dykes en 2004. Quant à Keith Keppel, il est aujourd’hui au faîte de sa gloire, avec tous ses nouveaux iris unanimement appréciés et récompensés à un titre ou un autre. Au nombre d’enregistrements, il se situe à peu près au même niveau que Black, mais pour ce qui est des honneurs, il est de loin l’hybrideur le plus riche. A Florence, il a triomphé trois fois : en 71 par FOGGY DEW (69), en 83 avec WOODCRAFT (79) puis en 90, grâce à SKYBLAZE (87). Mais surtout, après le succès de BABBLING BROOK (69) en 1972, puis une longue et inexplicable éclipse, ceux de CROWNED HEADS en 2004 et de SEA POWER en 2006, il est devenu un habitué de la DM.

Black et Keppel ont obtenu chacun 8 HM en 2006. Ils devancent un peu un autre grand ancien, le Californien Joë Ghio, qui a récolté 6 distinctions. C’est ensuite qu’apparaît un nouveau nom. En fait, ce n’est pas une apparition ex nihilo, mais une confirmation méritée, car George Sutton, s’il est de la génération suivante, à depuis un certain temps la reconnaissance de ses pairs et des juges. Cette année il obtient 5 HM, ce qui n’est pas rien. Que Tom Johnson arrive en 6eme position dans ce palmarès, avec 4 variétés primées, n’étonne personne. Tom travaille avec Paul Black, et leur entreprise commune, Mid-America Iris Gardens, jouit d’une réputation d’excellence. A eux deux ils égalent le résultat de la maison Schreiner. Richard Ernst n’a reçu que trois HM. C’est peu, mais – pour moi c’est incompréhensible – il n’a jamais pu s’imposer devant les juges. Son associé au sein de Cooley’s Garden, Larry Johnson, obtient quant à lui un HM. Au même rang que Rick Ernst se situe Jim Hedgecock. C’est une belle situation pour un hybrideur moins productif que les grands.

Au-delà, dans ce classement, figurent des obtenteurs confirmés comme Rick Tasco, Brad Kasperek, Terry Aitken, Walter Moores, William Maryott, Dave Niswonger, Frederik Kerr, Larry Lauer, Tom Burseen ou Vernon Wood, qui sont des habitués des podiums, et quelques noms nouveaux de personnes qui sont en train de se faire un nom dans le microcosme irisarien : Vincent Christopherson, Joyce Ragle, Rob Stetson, bien connu en France, Barbara Nicodemus ou John Painter. De ceux- là on entendra sûrement parler dans les années à venir.

Les Awards of Merit

A ce niveau de la compétition, les places sont plus rares et plus convoitées. Il n’y a que 22 variétés distinguées et seulement 12 hybrideurs. Tous font évidemment partie du gratin de la profession, mais Keith Keppel obtient un incroyable succès avec 9 variétés primées : KITTY KAY (le jumeau rose en frisottis de SEA POWER), WINTRY SKY, CHARLESTON, OPPOSING FORCES, SECRET SERVICE, BEL ESPRIT, BALDERDASH, CRYSTAL GAZER et JERSEY BOUNCE ! Il écrase tous ses confrères, puisque Joë Ghio n’est cité que deux fois (REVERE et AMIABLE), de même que Paul Black (AWESOME BLOSSOM et ANNOUNCEMENT). Pour le reste, on retrouve à peu près les mêmes noms que dans le classement précédent, mais deux choses sont remarquables : la citation à titre posthume de Ben Hager, pour le jaune AMARILLO FRILLS, et l’absence surprenante de Schreiner. Ce résultat médiocre pour une maison aussi réputée confirmerait-il l’impression que je ressens depuis quelques années, selon laquelle les iris Schreiner sont toujours parfaits, mais ne se renouvellent plus guère ?

Les variétés récipiendaires des AM 2006 ne sont pas encore toutes en vente en France, il nous reste donc à attendre leur apparition chez nous pour nous régaler de ces belles fleurs.

DYKES MEDAL

Cela peut intéresser certains de trouver la liste des variétés ayant obtenu la Dykes Medal, depuis la création de cette distinction. Les TB (Grands Barbus) l’ont toujours emporté, à l’exception de deux fois : en 1945, avec l’AB (Arilbred) ELMOHR, et en 1981, où c’est le BB (Iris de Bordure) BROWN LASSO qui a triomphé.

Depuis 1990 la Médaille est attribuée chaque année, car le règlement a été modifié. Auparavant, il y a des « manques », qui correspondent aux années où aucune variété n’a pris le meilleur.

Voici la troisième série, les années 70/80. La fin dans le prochain numéro !


C: 70/90

1970 SKYWATCH (Benson 64) unicolor parme
1971 DEBBY RAIRDON (Kuntz 65) bic. Jaune / blanc liseré jaune
1972 BABBLING BROOK (Keppel 69) unicolor bleu ciel
1973 NEW MOON (Sexton 68) unicolor jaune citron
1974 SHIPSHAPE (Babson 69) unicolor bleu profond
1975 PINK TAFFETA (Rudolph 68) unicolor rose
1976 KILT LILT (Gibson 70) var/plic jaune, blanc, brun
1977 DREAM LOVER (Tams 71) bitone bleu ciel/ bleu moyen
1978 BRIDE’S HALO (H. Mohr 73) blanc liseré or
1979 MARY FRANCES (Gaulter 73) unicolor mauve
1980 MYSTIQUE (Ghio 75) bitone bleu tendre / bleu violacé
1981 BROWN LASSO (Buckles 72) pét.ocre, sep. mauve lis. ocre
1982 VANITY (Hager 75) unicolor rose
1983 RUFFLED BALLET (Roderick 75) amoena blanc / bleu doux
1984 VICTORIA FALLS (Schreiner 77) unicolor bleu vif
1985 BEVERLY SILLS (Hager 79) unicolor rose corail
1986 SONG OF NORWAY (Luihn 79) blanc bleuté, barbes bleu nuit
1988 TITAN’S GLORY (Schreiner 81) unicolor archevèque
ECHOS DU MONDE DES IRIS


Une récompense originale

L’American Iris Society organisait cette année un concours de photos d’iris. Les résultats viennent d’être publiés et on y découvre avec plaisir qu’une Française a remporté une « Honorable Mention » dans la catégorie « gros plans d’iris ». Il s’agit de Florence Darthenay, de Courbevoie, adhérente de la SFIB, pour son cliché « Noble Thoughts » (voir photo). Nos félicitations à la lauréate qui est, à l’occasion, la seule non américaine à remporter un prix dans cette compétition.

Critérium de l’Iris 2006

Le Parc Floral de La Source vient de communiquer les résultats du Critérium de l’Iris 2006 :

1er MYSTERIEUX (Cayeux R. 2003)
1er EA POESIE (Cayeux R. 2002)
3eme RARE QUALITY (Schreiner 99)

Les autres variétés sont totalement distancées par ce trio là.


Blyth à la retraite !

Dans un récent message amical, Barry Blyth a annoncé que la saison 2006/2007 était la dernière de sa pépinière TEMPO TWO. Il continuera cependant, pour notre plus grand bonheur, de pratiquer l’hybridation. Je n’ai pas encore de précisions sur ce que deviendront les collections de TEMPO TWO dans l’avenir. A suivre…
RÉCRÉATION (réponses)

MONTAGNE

Le nom qui n’est pas attribué est :
CANIGOU
RÉCRÉATION

NOBLESSE

Les six noms qui suivent font référence à des titres de noblesse. Mais l’un d’entre eux n’a pas (encore) été attribué à une variété d’iris. Lequel ?


BLUSHING DUCHESS
EARL OF ESSEX
FLYING BARON
LORD BALTIMORE
PRINZESSIN ZUR LIPPE
SLOVAK PRINCE