28.4.06


TABLEAU D’HONNEUR

Deuxième partie

Dans le symposium (palmarès américain des variétés de TB les plus populaires) es parcours les plus remarquables sont ceux de :

STEPPING OUT : au palmarès depuis 39 ans, 15 ans n° 1 et toujours dans le Top 20 ;
BLUE SAPPHIRE : 39 ans de présence dont 9 ans à la première place ;
CAMELOT ROSE –voir photo - : depuis 37 ans en lice, mais seulement 8 ans au Top 20 ;
BAYBERRY CANDLE : déjà 34 ans de présence, mais seulement 9 ans au Top 20 ;
KILT LILT : déjà 33 ans de présence, 17 ans au Top 20 ;
AMETHYST FLAME : plus de 30 ans de présence, plus de 11 ans au Top 20 ;
MARY FRANCES : 30 ans déjà, dont 23 au Top 20 ;
GOING MY WAY : depuis 30 ans en compétition, 23 ans au Top 20 ;
BEVERLY SILLS : depuis 28 ans, 24 ans au Top 20 dont 10 au n° 1 ;
MYSTIQUE : depuis 28 ans, 18 ans de top 20 mais jamais au n° 1 ;
GAY PARASOL : présent depuis 29 ans, mais un an seulement au Top 20.

Certains n’ont fait qu’une assez brève apparition :
LILAC CHAMPAGNE : seulement 8 ans de présence dont un seul au Top 20 ;
GINGERSNAP : 9 ans de présence et un seul au Top 20 ;
IRISH LULLABY : 9 ans dont 4 au Top 20 ;
PACIFIC PANORAMA : 9 ans dont 6 au Top 20.

Ainsi PACIFIC PANORAMA, DM 65, fait partie de ces variétés qui n’ont pas vraiment connu le succès populaire. C’est étonnant car toutes celles qui ont obtenu la Médaille de Dykes, à une exception près, EVERYTHING PLUS, ont fait une carrière plutôt belle dans le Symposium. Toutes cependant n’ont pas atteint le même niveau de popularité. Voici le classement de toutes les DM depuis 1961 :

ELEANOR’S PRIDE (DM 61) : petit parcours, quatre ans seulement au Top 20 ;
WHOLE CLOTH (DM 62) : parcours moyen, mais entièrement en haut de la liste ;
AMETHYST FLAME (DM 63) : voir ci-dessus ;
ALLEGIANCE (DM 64) : neuf ans seulement au Top 20, et jamais n° 1 ;
PACIFIC PANORAMA (DM 65) : voir ci-dessus ;
RIPPLING WATERS (DM 66) : parcours moyen, pour une variété de cette valeur, 21 ans de présence, mais seulement onze au Top 20 ;
WINTER OLYMPICS (DM 67) : 30 ans de succès, 13 ans de Top 20 dont 3 ans de n° 2 ;
STEPPING OUT (DM 68) : le plus beau parcours de tous les temps (voir ci-dessus) ;
SKYWATCH (DM 70) : une variété assez délaissée avec 12 ans de présence, mais une seule année dans les 20 premiers ;
DEBBIE RAIRDON (DM 71) : 33 ans de présence, dont 15 dans le Top 20 ;
BABBLING BROOK (DM 72) : popularité assez moyenne avec 26 ans de présence, mais seulement 11 dans les 20 meilleurs ;
NEW MOON (DM 73) : 23 ans au tableau d’honneur seulement pour l’un des favoris des hybrideurs ;
SHIPSHAPE (DM 74) : assez belle carrière avec 26 ans de présence dont 12 au Top 20 et même n° 1 en 74 ;
PINK TAFFETA (DM 75) : 27 ans parmi les favoris, 12 ans au Top 20 ;
KILT LILT (DM 76) : l’une des plus belles carrières (voir ci-dessus) ;
DREAM LOVER (DM 77) : très moyen, 20 ans, dont 4 au Top 20 ;
BRIDE’S HALO (DM 78) : parmi les plus appréciés (voir ci-dessus) ;
MARY FRANCES (DM 79) : même chose que le précédent ;
MYSTIQUE (DM 80) : beau parcours (voir ci-dessus) ;
VANITY (DM 82) : toujours bien en vue, mais jamais le plus recherché ; 30 ans de présence, 27 ans au Top 20, meilleur rang = une fois n° 2 ;
RUFFLED BALLET (DM 83) : pas si mal pour un iris en demi-teinte, 26 ans au Symposium, 7 ans au Top 20 ;
VICTORIA FALLS (DM 84) : belle prestation, 20 ans au Top 20, meilleure place = 2 ;
BEVERLY SILLS (DM 85) : exceptionnel, entrée au Symposium en 83, directement en première place, où il est resté 10 ans ;
SONG OF NORWAY (DM 86) : popularité moyenne, 14 ans au Top 20, depuis 83 ;
TITAN’S GLORY (DM 88) : moins belle performance qu’on aurait pu espérer, n’a jamais fait mieux que n° 2 ;
JESSE’S SONG (DM 90) : très belle performance, depuis 88 se maintient aux premières places ;
EVERYTHING PLUS (DM 91) : le flop ! La contre-performance par excellence, n’est jamais entré au Top 20 !
DUSKY CHALLENGER (DM 92) : le leader actuel, depuis 93 ;
EDITH WOLFORD (DM 93) : beau parcours, n’a jamais quitté le Top 20 depuis 90 ;
SILVERADO (DM 94) : meilleur place = 1er en 96, se maintient depuis 91 dans les premiers du Top 20 ;
HONKY TONK BLUES (DM 95) : mois de succès que prévu, n’a jamais dépassé le 5eme rang ;
BEFORE THE STORM (DM 96) : popularité correcte pour un coloris difficilement populaire, meilleur rang = 10eme ;
THORNBIRD (DM 97) : malgré un aspect qui rebute certains, fait un parcours intéressant puisque son meilleur classement a été 6eme en 2000 puis en 2005 ;
CONJURATION (DM 98) : des débuts plutôt difficiles, mais un classement flatteur puisque 2eme en 2004 ;
HELLO DARKNESS (DM 99) : fait un peu mieux que BEFORE THE STORM, 9eme en 2002 ;
STAIRWAY TO HEAVEN (DM 2000) : trop récent pour qu’on puisse encore juger sa popularité, tout comme ses suivants ;
YAKINA BLUE (DM 01)
MESMERIZER (DM 02)
CELEBRATION SONG (DM 03)
CROWNED HEADS (DM 04) : semble avoir du mal à s’imposer ;
SPLASHACATA (DM 05) : mieux parti que le précédent car les plicatas sont presque toujours populaires.
Tous les vainqueurs de la DM figurent ou ont figuré au Top 20, à l’exception de EVERYTHING PLUS, qui n’a jamais reçu de consécration populaire. Pourquoi son voisin d’aspect JESSE’S SONG a-t-il été plus apprécié ?

Le Symposium, et le Top 20 que j’en ai extrait, est une très bon thermomètre de la popularité des variétés aux USA. Mais si l’on parvenait à établir un classement similaire en France, je crois qu’on obtiendrait des résultats assez semblables, car les lois de la popularité sont les mêmes quel que soit le pays. Seul peut influencer le fait qu’une variété soit plus ou moins bien commercialisée dans tel ou tel pays. Heureusement nos producteurs ont assez de flair et de professionnalisme pour nous proposer les iris qui marchent !
PASSEPORT (4)

Est-ce que vous méritez votre passeport pour le petit monde des iris ?

Si vous répondez aux questions suivantes, pas de doute. Sinon, pas de quoi s’affoler, pour atteindre le petit monde des iris, il suffit de lire IRISENLIGNE !

QUESTION 31

Dans la classification des iris de Rodionenko, à quelle série appartient I. sintenisii ?

QUESTION 32

I. japonica fait partie de la série Japonicae, de la section Crossiris. Quelle est la particularité de ces iris ?

QUESTION 33

Qu’appelle-t-on « iris de Suse » ?

QUESTION 34

Dans la liste suivante des noms communs de certains iris, il en est un qui n’est pas utilisé. Lequel ?
Iris d’Angleterre
Iris de Hollande
Iris de Grèce
Iris de Sibérie
Iris d’Espagne.
Iris d’Algérie

QUESTION 35

Combien de chromosome comporte I. pallida ?

QUESTION 36

Quelle est la caractéristique des iris obtenus par Lloyd Zurbrigg ?

QUESTION 37

En grande Bretagne, deux distinctions majeures peuvent être décernées annuellement. La première est la Dykes Medal anglaise, quelle est la seconde ?

QUESTION 38

Dans les années 80 la maison Cayeux a commercialisé une variété obtenue par un amateur. De quelle variété s’agit-il ?

QUESTION 39

Sous quelle dénomination les Américains (et derrière eux, le monde des iris en général) désignent-ils les iris où les couleurs sont aléatoirement réparties ?

QUESTION 40

Quel est le nom de la variété d’iris (TB) qui est restée jusqu’à présent le plus longtemps à la liste du Symposium de l’AIS ?
PASSEPORT 3 (réponses)

Vous avez trouvé les réponses aux questions de la semaine dernière ? Oui ? Non ?
Quoi qu’il en soit, vous pouvez contrôler ici l’exactitude de vos réponses.

Question n° 21
Dans la classification horticole des iris barbus, les MDB (nains miniatures) ne doivent pas dépasser la hauteur de 25 cm ; les MTB (grands miniatures) doivent avoir une hampe florale d’une hauteur comprise entre 40 et 71 cm.

Question n° 22
Les iris intermédiaires (IB) s’obtiennent habituellement en croisant un grand iris (TB) et un iris nain (SDB).

Question N° 23
Les iris nains standards (SDB) ont une hauteur comprise entre 21 et 40 cm.

Question N° 24
Le style est l’organe féminin des fleurs d’iris ; il s’élève au-dessus de l’ovaire et prend une forme plus ou moins pétaloïdes, suivant les espèces ; il porte la lame du stigmate, sur laquelle se déposent les grains de pollen.

Question N° 25
Iris tectorum fait partie de la section « crossiris », dans le sous-genre « crossiris », du genre « iris ».
Question N° 26
Les deux récompenses attribuées lors de la convention de l’AIS sont :
La « President Cup »
La « Franklin Cook Cup ».

Question N° 27
CELEBRATION SONG (Schreiner 93) a obtenu le Fiorino d’Oro en 1996 et la Dykes Medal en 2003.

Question N° 28
La variété en question est BERLIN RUFFLES (Tamberg 93) – iris de Sibérie tétraploïde.

Question N° 29
La variété récompensée se nomme PAY THE PRICE (Grosvenor 2004).

Question N° 30
Il s’agit de BROWN LASSO (Buckles – Niswonger 75).

23.4.06

Avec un peu de retard, voici la livraison de cette semaine. Bonne lecture !

TABLEAU D’HONNEUR
Première partie

Je porte un intérêt maladif aux statistiques (dans ma vie professionnelle j’en ai établi des centaines et c’est peut-être de là que m’est venu ce goût bizarre pour certains chiffres). Je me suis penché sur ce que les Américains appellent le « Symposium » ou le « Popularity Poll », en français le palmarès des variétés les plus populaires.

Dans une chronique baptisée « Triomphe de la stabilité », publiée ici il y a quelques temps je disais : « Chaque année, dans son numéro de janvier, le Bulletin de l’AIS publie les résultats du Concours de Popularité des Grands Iris. Cela donne le classement des cent variétés les plus populaires auprès du grand public. En effet, au mois d’août précédent, les adhérents de l’AIS ont été appelés à se prononcer sur une liste de noms établie selon des critères très précis (que je passe ici) mais qui comprend les cent noms du classement précédent auxquels s’ajoutent un certain nombre de nouveaux venus. Chacun vote pour vingt variétés, sans ordre de préférence, mais le votant doit avoir apprécié « de visu » les cultivars cités. Le classement s’effectue en fonction du nombre de voix obtenu par chaque variété. Le fait de ne voter que pour des iris vus sur le terrain est une prime aux meilleures ventes : plus il y a de touffes d’une même variété, plus celle-ci a de chances d’être choisie. Une autre constante est que certaines variétés, pour des raisons qui mériteraient une analyse en profondeur des motivations des amateurs, restent cultivées fort longtemps, alors que d’autres n’ont qu’un succès de mode. Certains iris, particulièrement chouchoutés par les amateurs, peuvent ainsi rester au classement pendant des années et des années. »

Partant de cette constatation, j’ai dressé un tableau qui pourrait s’intituler « Le Top 20 », des vingt variétés placées en tête des votes de 1961 à 2005. Le constat est éloquent : il n’y a que 114 variétés qui se soient situées dans ce profil au cours de ces 44 années. C’est effectivement le triomphe de la stabilité. Les voici, classées dans l’ordre de leur apparition au classement des 100 premières :

ALLEGIANCE avant 1961 DM
AMETHYST FLAME id DM
BLACK TAFFETA id
BLUE SAPPHIRE id DM
BUTTERSCOTCH KISSid
CELESTIAL SNOW id
CHIVALRY id DM
ELEANOR'S PRIDE id DM
FIRST VIOLET id DM
FROST AND FLAME id
HAPPY BIRTHDAY id
INCA CHIEF id
MARY RANDALL id DM
MELODRAMA id
OLYMPIC TORCH id
PALOMINO id
PIERRE MENARD id
REHOBETH id
ROCOCO id
SABLE NIGHT id DM
SWAN BALLET id DM
TECHNY CHIMES id
TRULY YEARS id DM
VIOLET HARMONY id DM
WHOLE CLOTH id DM

BLACK SWAN 61 DM

DOT AND DASH 61

EDENITE 61

RAINBOW GOLD 61

HENRY SHAW 62

PACIFIC PANORAMA 62 DM

CELESTIAL GLORY 63

ORANGE PARADE 63

RIPPLING WATERS 63 DM

ESTHER FAY 64

ONE DESIRE 64

ULTRAPOISE 64

WILD GINGER 64

STERLING SILVER 65

WINE AND ROSES 65

WINTER OLYMPICS 65 DM

SKYWATCH 66 DM

STEPPING OUT 66 DM

CHRISTMAS TIME 67

GINGER SNAP 67

IRISH LULLABY 67

LILAC CHAMPAGNE 67

BABBLING BROOK 68 DM

CAMELOT ROSE 68

DEBBIE RAIRDON 68 DM

LAURIE 68

RADIANT APOGEE 68

CUP RACE 69

DUSKY DANCER 69

CHERUB CHOIR 70

GALA MADRID 70

NEW MOON 70 DM

PINK TAFFETA 70 DM

BAYBERRY CANDLE 71

BUFFY 71

LATIN LOVER 71

LIME FIZZ 71

SHIPSHAPE 71 DM

GRAND WALTZ 72

KILT LILT 72 DM

PINK SLEIGH 72

SON OF STAR 72

LEMON MIST 74

BRIDE'S HALO 75 DM

GOING MY WAY 75

MARY FRANCES 75 DM

FIVE STAR ADMIRAL 76

GAY PARASOL 76

QUEEN OF HEARTS 76

WHITE LIGHTNING 76

MYSTIQUE 77 DM

VANITY 77 DM

CRANBERRY ICE 78

JOYCE TERRY 78

RUFFLED BALLET 78 DM

ENTOURAGE 79

VICTORIA FALLS 79 DM

SUPERSTITION 82

BEVERLY SILLS 83 DM

COPPER CLASSIC 83

SONG OF NORWAY 83 DM

LACED COTTON 84

RINGO 84

DAZZLING GOLD 85

LADY FRIEND 85

TITAN'S GLORY 85 DM

BUBBLING OVER 87

MULLED WINE 87

SKY HOOKS 87

JESSE'S SONG 88 DM

BREAKERS 90

DUSKY CHALLENGER90 DM

EDITH WOLFORD 90 DM

IMMORTALITY 90

SILVERADO 91 DM

SKATING PARTY 91

HONKY TONK BLUES 92 DM

SUPREME SULTAN 92

BEFORE THE STORM 93 DM

CONJURATION 94 DM

THORNBIRD 94 DM

HELLO DARKNESS 96 DM

MESMERIZER 97 DM

STAIRWAY TO HAVEN97 DM

YAQUINA BLUE 97 DM

CELEBRATION SONG 98 DM

SPLASHACATA 03 DM

GOLDEN PANTHER 04

QUEEN'S CIRCLE 04

On constate en général une montée très rapide des nouveautés qui arrivent sur le marché. Ensuite leur progression stoppe, puis la régression apparaît, mais elle est lente et sujette à de brusques recrudescences de popularité dont les causes sont complexes (le plus souvent obtention d’une distinction honorifique qui rebooste le marché).

Dans une prochaine chronique nous analyserons les plus beaux parcours au sein du Symposium.
PASSEPORT (3)

Est-ce que vous méritez votre passeport pour le petit monde des iris ?

Si vous répondez aux questions suivantes, pas de doute. Sinon, pas de quoi s’affoler, pour atteindre le petit monde des iris, il suffit de lire IRISENLIGNE !

QUESTION 21

Quelle différence y a-t-il entre un MTB et un MDB ?

QUESTION 22

Quel croisement faut-il réaliser pour obtenir un Iris Intermédiaire (IB) ?

QUESTION 23

Quelle est la hauteur maximale d’un SDB ?

QUESTION 24

Quelle partie de la fleur d’iris appelle-t-on le style ?

QUESTION 25

Dans la classification de Rodionenko, dans quelle section est classé Iris tectorum ?

QUESTION 26

Lors de chaque convention annuelle de l’AIS, deux récompenses sont attribuées. Quelles sont-elles ?

QUESTION 27

Quelle est la dernière variété à avoir obtenu à la fois le Fiorino d’Oro et la Dykes Medal ?

QUESTION 28

La Médaille de Dykes anglaise a été attribuée en 1999 à une variété allemande ! Comment s’appelle-t-elle ?

QUESTION 29

Quelle est la dernière variété australienne à avoir obtenu le Fiorino d’Oro, à Florence ?

QUESTION 30

Quel est l’iris de bordure (BB) qui a obtenu la Dykes Medal en 1981 ?
PASSEPORT (2) : (réponses)

Vous avez trouvé les réponses aux questions de la semaine dernière ? Oui ? Non ?
Quoi qu’il en soit, vous pouvez contrôler ici l’exactitude de vos réponses.

QUESTION 11
Iris foetidissima est aussi appelé « Iris gigot ».

QUESTION 12
Iris latifolia s’appelle aujourd’hui Xiphium latifolium.

QUESTION 13
L’iris de Florence est blanc.

QUESTION 14
Les iris Hexapogon ont six barbes (sur les pétales et sur les sépales).

QUESTION 15
I. paradoxa se caractérise par des sépales pourpre-noir, très petits et horizontaux, avec une forte barbe noire et des pétales plus développés, d’un violet soyeux.

QUESTION 16
Les hybrides modernes perdent leurs feuilles en hiver en raison de la présence dans leurs gènes de Iris aphylla.

QUESTION 17
Le premier des Schreiner à s’être intéressé aux iris s’appelait Frantz Xavier.

QUESTION 18
Un Cal-sib est un hybride de Sibirica et de Californica.

QUESTION 19
C’est Graeme Grosvenor qui a remporté les deux premières places avec HELEN DAWN et SIDNEY.

QUESTION 20
La troisième place du concours Iriade 2003, qui s’est déroulé à Bréal sous Montfort, aux Jardins de Brocéliande, est revenue à IRIADE (Laporte 2004).

15.4.06







QUESTION DE FORMES

Il est souvent question ici de la couleur des iris ou des modèles selon lesquels ces couleurs sont disposées. Pour une fois, nous allons changer de registre et parler de la forme des fleurs, et particulièrement de celle des sépales. Ce qui m’a donné l’idée de cette chronique, c’est une courte note publiée sur le forum « Iris-Photos » par un amateur américain qui s’appelle Thomas Silvers. Son texte analyse avec justesse et simplicité les diverses formes de sépales des fleurs qu’il a rencontrées parmi les anciennes variétés qu’il cultive. Il en a fait la classification et les a rangées sous cinq types.

Je le cite (avec sa permission, bien entendu) :
« 1 – La forme spatulée, un peu comme chez I. versicolor ;
2 – la forme ondulée ;
3 – la forme pendante « en oreille de cocker » (je suppose que ceux qui ont trouvé ça dan leurs semis l’ont immédiatement mis au rebut) ;
4 – la forme roulée ;
5 - la forme pincée et rétractée, à la manière de certains iris sauvages. » -voir photos –

En dehors de la forme n° 2, ondulée, toutes sont considérées aujourd’hui comme indésirables, et pas seulement la forme n° 3 signalée par l’auteur.

Je ne sais pas si l’on rencontre encore parfois des fleurs avec les sépales spatulés. Je n’en ai jamais constaté. Mais les trois autres se présentent, surtout quand on utilise comme parent une variété ancienne. C’est une constante de l’hybridation que la réapparition prioritaire des caractéristiques les moins recherchées. Dans le semis d’un croisement entre une variété ancienne et une variété moderne, ce sont les caractères de la variété ancienne qui se rencontrent le plus souvent ; les semis qui présentent les traits du parent moderne n’en ont que plus d’intérêt.

Avec le temps et une rigoureuse sélection, les hybrideurs ont retenu les semis dont les sépales offraient un aspect élégant et robuste. Le gros défaut des sépales d’iris, c’est qu’ils ont, d’origine, des attaches très minces. Cela n’est pas une anomalie : les sépales devaient initialement s’ouvrir largement et se rabattre pour laisser les insectes accéder facilement aux pièces sexuelles. D’où les formes n° 3 et n° 5 décrites par Thomas Silvers. Pour atteindre l’élégance recherchée, les hybrideurs ont retenu les fleurs avec des sépales se tenant de plus en plus près de l’horizontale. Pour qu’ils aient ce caractère, il faut que l’attache soit large et la substance épaisse. Peu à peu les sépales se sont redressés, essentiellement depuis l’apparition de la tétraploïdie qui a généré des fleurs plus grandes et plus résistantes. En son temps, une variété comme MISS INDIANA (Cook 61) avait une forme très moderne et séduisante grâce à des sépales très horizontaux.

L’apparition des ondulations sur les fleurs d’iris a permis une meilleure tenue des sépales. C’est le principe de la tôle ondulée, où la rigidité est atteinte par le mouvement donné au métal : il est évident que les variétés ondulées ont des sépales plus rigides et plus dressés que les variétés plates.

Un autre moyen de maintenir les sépales à l’horizontale a été de sélectionner les plantes dont ces parties se développaient rapidement en largeur dès leur sortie du nœud floral. Les Américains parlent de sépales « overlapping », c’est à dire qui ne laissent aucun espace entre eux et, même, viennent à se chevaucher. La fleur y gagne en ampleur ce qu’elle perd en accessibilité reproductrice : chez de nombreuses variétés modernes le chevauchement des sépales et leurs ondulations dissimulent partiellement ou totalement les étamines et les styles. Dans un hybride, cela n’a pas d’importance puisque la pollinisation est exclusivement assurée par l’homme.

Les fleurs d’iris d’aujourd’hui proposent des pétales serrés et turbinés comme des boutons de rose et des sépales larges et à plat. On est loin des fleurs de diploïdes façon ALCAZAR (Vilmorin 1910) ! Cependant chez les variétés à éperons il est fréquent de constater des sépales qui ont tendance à prendre l’aspect roulé de la forme n°4 détectée par Tom Silvers. Cela tient aux tensions exercées à l’origine des sépales par l’excroissance des barbes : c’est un défaut, difficile à éviter, mais qui est vivement combattu par les obtenteurs de « rostratas », maintenant avec un succès certain. Les mêmes tensions aboutissent parfois à faire apparaître des sépales de la forme n° 5. Encore un défaut vigoureusement combattu !

Allant jusqu’au bout de son raisonnement, Tom Silvers écrit : « Cela m’amène à poser une question : y a-t-il des hybrideurs qui travaillent sur les formes de fleur inhabituelles ? » La réponse à cette question est oui, mais les recherches actuelles portent sur les fleurs plates (façon I. ensata), aux pétales atrophiés ou absents plutôt que sur des anomalies dans les sépales. Il reste, comme le dit aussi Thomas Silvers que l’on peut penser « aux formes « araignée » et aux autres formes inhabituelles de certaines hémérocalles. » C’est d’ailleurs ce qu’imagine Richard Cayeux pour l’iris du futur lorsqu’il évoque, dans son livre « L’iris, une fleur royale », les iris barbus du troisième millénaire : « On peut donc dès aujourd’hui imaginer de nouveaux modèles de fleurs d’iris : des iris « spiders » (à divisions très longues et très fines…), des iris aux divisions bordées de cils… » ainsi que des fleurs à l’aspect de I. paradoxa, c’est à dire avec des sépales « très petits, horizontaux, portant une forte barbe noire et des pétales violets et chatoyants nettement plus grands ».

A l’image du passé et des formes diverses prises par les sépales desvieux diploïdes, l’avenir s’annonce aussi multiple et excitant. Nos chers iris n’ont pas fini de nous épater.
PASSEPORT (réponses)

Vous avez trouvé les réponses aux questions de la semaine dernière ? Oui ? Non ?
Quoi qu’il en soit, vous pouvez contrôler ici l’exactitude de vos réponses
.

Question n° 1
Un iris diploïde a deux paires de chromosomes ; un iris tétraploïde en a quatre.

Question n° 2
Le mot « flaring » peut se traduire en français littéralement par « évasé », c’est à dire élargi. Dans le langage des iris, il désigne des sépales larges et se tenant proche de l’horizontale.

Question N° 3
La société des iris d’Europe Centrale s’appelle : Middle European Iris Society.

Question N° 4
Cet iris se nomme SAN FRANCISCO (W. Mohr 27 – DM 27)

Question N° 5
Salem est aussi la capitale administrative de l’Etat d’Oregon.

Question N° 6
La SFIB a été fondée par Gladys Clarke.

Question N° 7
L’ouvrage monumental et fondamental écrit par W. R. Dykes a pour titre « The Genus Iris ».

Question N° 8
La variété en question est MA MIE (Cayeux 1906).

Question N° 9
La variété récompensée par la ADM EN 1986 est SOSTENIQUE (Blyth B. 75).

Question N° 10
Il s’agit de SAMSARA (Ransom 96).
PASSEPORT (2)

Est-ce que vous méritez votre passeport pour le petit monde des iris ?

Si vous répondez aux questions suivantes, pas de doute. Sinon, pas de quoi s’affoler, pour atteindre le petit monde des iris, il suffit de lire IRISENLIGNE !

QUESTION 11

Comment nomme-t-on vulgairement Iris foetidissima ?

QUESTION 12

Avant la dernière modification intervenue dans la classification des iris, on parlait de Iris latifolia pour désigner l’iris d’Angleterre. Quelle est l’appellation actuelle ?

QUESTION 13

Quelle est la couleur de l’iris de Florence (I. florentina) ?

QUESTION 14

Quelle est la particularité des iris Hexapogon ?

QUESTION 15

Par quels traits se caractérise l’Hexapogon I. paradoxa ?

QUESTION 16

A quelle espèce d’iris nos hybrides actuels doivent-ils de perdre pratiquement leurs feuilles en hiver ?

QUESTION 17

Quel est le prénom du fondateur de la dynastie des Schreiner ?

QUESTION 18

Qu’est-ce qu’un hybride Cal-sib ?

QUESTION 19

Un obtenteur australien s’est signalé en 1998 en remportant les deux premières places au Concours de Florence. Comment s’appelle-t-il ?

QUESTION 20

C’est une variété française, obtenue par un amateur, qui s’est classée 3eme au 2eme concours Franciris (baptisé Iriade pour la circonstance). De quel iris s’agit-il ?

7.4.06


PETIT DICTIONNAIRE DU MONDE DES IRIS

Tétraploïde
Adjectif. Terme d’origine grecque (tetraplous) signifiant ‘quadruple’.
A propos des iris, se dit des espèces (ou des cultivars) dont les cellules ont quatre paires de chromosomes, par opposition aux espèces diploïdes, qui n’en ont que deux.
Pendant très longtemps on n’a connu et cultivé que des iris diploïdes issus de I. germanica, I. pallida et I. variegata. La découverte en Asie Mineure d’espèces plus grandes et plus vigoureuses (I. trojana, mesopotamica, kashmiriana, cypriana) mais de coloris moins variés, a incité certains hybrideurs à croisé les deux types. Il s’est révélé que les espèces nouvellement découvertes avait un nombre de chromosomes double des espèces anciennes, ce qui a posé de sérieux problèmes car les cultivars issus du croisement des uns et des autres étaient rares et le plus souvent stériles. Ce n’est que peu à peu et après d’innombrables croisements que des variétés fertiles ont vu le jour. Les iris tétraploïdes se sont imposés dès lors rapidement (1920/1930).
Photo : SUCRE D’ORGE (Fédoroff) est un iris tétraploïde, comme tous les grands iris obtenus de nos jours – il n’a pas été enregistré.
TABLEAU D’HONNEUR
Première partie

Je porte un intérêt maladif aux statistiques (dans ma vie professionnelle j’en ai établi des centaines et c’est peut-être de là que m’est venu ce goût bizarre pour certains chiffres). Je me suis penché sur ce que les Américains appellent le « Symposium » ou le « Popularity Poll », en français le palmarès des variétés les plus populaires.

Dans une chronique baptisée « Triomphe de la stabilité », publiée ici il y a quelques temps je disais : « Chaque année, dans son numéro de janvier, le Bulletin de l’AIS publie les résultats du Concours de Popularité des Grands Iris. Cela donne le classement des cent variétés les plus populaires auprès du grand public. En effet, au mois d’août précédent, les adhérents de l’AIS ont été appelés à se prononcer sur une liste de noms établie selon des critères très précis (que je passe ici) mais qui comprend les cent noms du classement précédent auxquels s’ajoutent un certain nombre de nouveaux venus. Chacun vote pour vingt variétés, sans ordre de préférence, mais le votant doit avoir apprécié « de visu » les cultivars cités. Le classement s’effectue en fonction du nombre de voix obtenu par chaque variété. Le fait de ne voter que pour des iris vus sur le terrain est une prime aux meilleures ventes : plus il y a de touffes d’une même variété, plus celle-ci a de chances d’être choisie. Une autre constante est que certaines variétés, pour des raisons qui mériteraient une analyse en profondeur des motivations des amateurs, restent cultivées fort longtemps, alors que d’autres n’ont qu’un succès de mode. Certains iris, particulièrement chouchoutés par les amateurs, peuvent ainsi rester au classement pendant des années et des années. »

Partant de cette constatation, j’ai dressé un tableau qui pourrait s’intituler « Le Top 20 », des vingt variétés placées en tête des votes de 1961 à 2005. Le constat est éloquent : il n’y a que 114 variétés qui se soient situées dans ce profil au cours de ces 44 années. C’est effectivement le triomphe de la stabilité. Les voici, classées dans l’ordre de leur apparition au classement des 100 premières :

ALLEGIANCE avant 1961 DM
AMETHYST FLAME id DM
BLACK TAFFETA id
BLUE SAPPHIRE id DM
BUTTERSCOTCH KISSid
CELESTIAL SNOW id
CHIVALRY id DM
ELEANOR'S PRIDE id DM
FIRST VIOLET id DM
FROST AND FLAME id
HAPPY BIRTHDAY id
INCA CHIEF id
MARY RANDALL id DM
MELODRAMA id
OLYMPIC TORCH id
PALOMINO id
PIERRE MENARD id
REHOBETH id
ROCOCO id
SABLE NIGHT id DM
SWAN BALLET id DM
TECHNY CHIMES id
TRULY YEARS id DM
VIOLET HARMONY id DM
WHOLE CLOTH id DM
BLACK SWAN 61 DM
DOT AND DASH 61
EDENITE 61
RAINBOW GOLD 61
HENRY SHAW 62
PACIFIC PANORAMA 62 DM
CELESTIAL GLORY 63
ORANGE PARADE 63
RIPPLING WATERS 63 DM
ESTHER FAY 64
ONE DESIRE 64
ULTRAPOISE 64
WILD GINGER 64
STERLING SILVER 65
WINE AND ROSES 65
WINTER OLYMPICS 65 DM
SKYWATCH 66 DM
STEPPING OUT 66 DM
CHRISTMAS TIME 67
GINGER SNAP 67
IRISH LULLABY 67
LILAC CHAMPAGNE 67
BABBLING BROOK 68 DM
CAMELOT ROSE 68
DEBBIE RAIRDON 68 DM
LAURIE 68
RADIANT APOGEE 68
CUP RACE 69
DUSKY DANCER 69
CHERUB CHOIR 70
GALA MADRID 70
NEW MOON 70 DM
PINK TAFFETA 70 DM
BAYBERRY CANDLE 71
BUFFY 71
LATIN LOVER 71
LIME FIZZ 71
SHIPSHAPE 71 DM
GRAND WALTZ 72
KILT LILT 72 DM
PINK SLEIGH 72
SON OF STAR 72
LEMON MIST 74
BRIDE'S HALO 75 DM
GOING MY WAY 75
MARY FRANCES 75 DM
FIVE STAR ADMIRAL 76
GAY PARASOL 76
QUEEN OF HEARTS 76
WHITE LIGHTNING 76
MYSTIQUE 77 DM
VANITY 77 DM
CRANBERRY ICE 78
JOYCE TERRY 78
RUFFLED BALLET 78 DM
ENTOURAGE 79
VICTORIA FALLS 79 DM
SUPERSTITION 82
BEVERLY SILLS 83 DM
COPPER CLASSIC 83
SONG OF NORWAY 83 DM
LACED COTTON 84
RINGO 84
DAZZLING GOLD 85
LADY FRIEND 85
TITAN'S GLORY 85 DM
BUBBLING OVER 87
MULLED WINE 87
SKY HOOKS 87
JESSE'S SONG 88 DM
BREAKERS 90
DUSKY CHALLENGER90 DM
EDITH WOLFORD 90 DM
IMMORTALITY 90
SILVERADO 91 DM
SKATING PARTY 91
HONKY TONK BLUES 92 DM
SUPREME SULTAN 92
BEFORE THE STORM 93 DM
CONJURATION 94 DM
THORNBIRD 94 DM
HELLO DARKNESS 96 DM
MESMERIZER 97 DM
STAIRWAY TO HAVEN97 DM
YAQUINA BLUE 97 DM
CELEBRATION SONG 98 DM
SPLASHACATA 03 DM
GOLDEN PANTHER 04
QUEEN'S CIRCLE 04

On constate en général une montée très rapide des nouveautés qui arrivent sur le marché. Ensuite leur progression stoppe, puis la régression apparaît, mais elle est lente et sujette à de brusques recrudescences de popularité dont les causes sont complexes (le plus souvent obtention d’une distinction honorifique qui rebooste le marché).
LES LEÇONS D’IRIS DANS UN PARC
Un parcours initiatique dans des jardins imaginaires

Cinquième leçon : les iris spurias

L’AMATEUR D’IRIS : « C’est mon grand-père qui a dessiné et planté ce parc. Il a eu l’opportunité d’acquérir cette grande parcelle, juste derrière sa maison, et comme il était pharmacien et passionné de botanique, il a pensé à aménager une sorte d’arboretum, où se trouveraient réunies les espèces d’arbres qu’il aimait. C’est à dire de nombreux conifères et presque tous les arbres endémiques du Limousin. C’était dans les années 1900, et vous voyez comme tout cela a magnifiquement poussé. »
L’AMIE DES PLANTES : « Ces arbres sont maintenant centenaires ! pas étonnant qu’ils aient atteint un tel développement ! D’autant que le sol acide n’est pas pour leur déplaire. Les plantes arbustives sont au moins aussi géantes. »
L’AMATEUR D’IRIS : « En particulier les rhododendrons. Et regardez ces bambous ! Et les cotinus ! »
L’AMIE DES PLANTES : « Je suppose que les iris ne sont pas aussi vieux ? »
L’AMATEUR D’IRIS : « Evidemment ! C’est moi qui les ai plantés. J’ai commencé la collection en 1983. Là où ils sont, il y avait une pommeraie. Mais les pommiers étaient trop âgés et ne donnaient plus rien. Ils ont été arrachés, le terrain a été retourné, enrichi et planté, peu à peu. Il y a maintenant plus de quatre cents variétés de grands iris, quelques dizaines de nains standard et les spurias, qui ne datent que de quatre et cinq ans. »
L’AMIE DES PLANTES : « Pourquoi des spurias ? »
L’AMATEUR D’IRIS : « Parce qu’ils prolongent agréablement la saison des iris. Ils commencent à fleurir quand les grands barbus se terminent, et ici, durent jusqu’au début de juillet. »
L’AMIE DES PLANTES : « On n’en voit pas très souvent. D’où viennent-ils ? »
L’AMATEUR D’IRIS : « A l’origine les grands spurias, qui font partie du sous-genre Xyridion, sont des plantes assez largement répandues en Espagne et en France, en Afrique du Nord et en Asie Mineure. Ils ont de longs rhizomes fibreux qui mettent longtemps à s’installer, mais qui, une fois en place, produisent chaque année ces longues tiges que vous voyez. Ils ne sont pas exigeants en matière de sol et de soins. Ils sont particulièrement rustiques, en cela, le rude climat limousin ne les affecte pas. Il leur faut du soleil et un bon drainage. Mais ils demandent de la patience car ces messieurs ne se décident à fleurir qu’après plusieurs années de plantation. Ici ils n’ont commencé qu’au bout de trois ans. »
L’AMIE DES PLANTES : « J’ai entendu dire que c’est un Anglais qui les a ‘inventés’ »
L’AMATEUR D’IRIS : « Exact ! Il s’agit de Sir Michael Foster, vers 1890. Il a introduit un croisement interspécifique entre I. monnieri et I. spuria, et ce fut le point de départ des hybrides actuels. Ce n’est, ensuite, après la guerre 39/45, que des obtenteurs américains, avides de nouveauté, ont repris le travail. Ils ont ajouté à la sauce I. orientalis – qu’on appelle aussi I. ochroleuca – et peu à peu ont obtenu des variétés diversement colorées. »
L’AMIE DES PLANTES : « Surtout, tout de même, dans les tons chauds : du mordoré, du brun… »
L’AMATEUR D’IRIS : « Mais pas seulement ! Depuis que Ben Hager a introduit l’espèce I. carthalinae dans le mélange des spurias hybrides, on trouve des variétés vraiment bleues. Ce qui manque, c’est encore le rose pur et tout ce qui va vers le rouge. »
L’AMIE DES PLANTES : « Leur haute taille est-elle un handicap ? »
L’AMATEUR D’IRIS : « Non. Au contraire elle présente un véritable intérêt pour la fleur coupée. Les spurias ressemblent aux iris bulbeux chers aux fleuristes, mais les fleurs sont plus hautes et plus larges. »
L’AMIE DES PLANTES : « Vous parliez tout à l’heure de Ben Hager, le grand obtenteur américain. Est-il le seul à s’intéresser aux spurias ? »
L’AMATEUR D’IRIS : « Hager est maintenant décédé. Mais il est curieux de constater que ce sont pratiquement les mêmes obtenteurs qui hybrident les grands iris et les spurias, Joë Ghio, David Niswonger, Glen Corlew et l’infatigable australien Barry Blyth en sont aujourd’hui les plus grands pourvoyeurs. »
L’AMIE DES PLANTES : « En fin de compte, ce sont des hybrides d’origine récente. »
L’AMATEUR D’IRIS : « Tout à fait, et on peut présumer que les spurias ont beaucoup d’avenir et que leur hybridation nous réserve encore bien des évolutions. »

Le mois de juin est souvent superbe en Limousin. Cette fois, un souffle tiède caressait les grands spurias en fleur. Le soleil commençait à descendre derrière les croupes imposantes des Monts de Blond, qui se découpaient en bleu profond sur l’horizon doré. La brume n’allait pas tarder à s’élever au-dessus de la vallée de la Glaïeule : déjà l’air se troublait, et les deux visiteurs du parc prenaient tranquillement le chemin de la maison.
PASSEPORT

Est-ce que vous méritez votre passeport pour le petit monde des iris ?

Si vous répondez aux questions suivantes, pas de doute. Sinon, pas de quoi s’affoler, pour atteindre le petit monde des iris, il suffit de lire IRISENLIGNE !

QUESTION 1

En quoi un iris diploïde se distingue-t-il d’un iris tétraploïde ?

QUESTION 2

Par quel adjectif traduit-on en français le mot américain « flaring » ?

QUESTION 3

Les Etats d’Europe Centrale ont créé une société iridophile multinationale. Comment s’appelle-t-elle ?

QUESTION 4

Quelle est la variété de grand iris qui a obtenu la première Dykes Medal américaine ?

QUESTION 5

En dehors d’abriter la plus grande pépinière d’iris du monde, quelle est la particularité de la ville de Salem, dans l’Etat d’Oregon aux USA ?

QUESTION 6

Comment se nomme la fondatrice de la Société Française des Iris et plantes Bulbeuses ?

QUESTION 7

Comment se nomme l’ouvrage fondamental de William Rikatson Dykes ?

QUESTION 8

En 1903, la Maison Cayeux a enregistré une variété de plicata restée fort célèbre. Comment s’appelle-t-elle ?

QUESTION 9

L’hybrideur Barry Blyth a obtenu la Médaille de Dykes australienne en 1986. Comment se nomme l’iris qui a reçu cette récompense ?

QUESTION 10

Lawrence Ransom est l’obtenteur de la variété qui est arrivée en tête du classement du premier concours Franciris. Comment se nomme cet iris ?
ET APRÈS ? (réponse)

Testez votre connaissance des iris !

Vous avez deviné ?
Cette liste est celle du début de la liste des variétés obtenues par elle, présentées par la Maison Schreiner en 2004 (j’en ai parlé dans ce blog), qui sont classées en ordre alphabétique.
Voici la liste complétée :

BLUEBERRY BLISS
CANT’ TOUCH THIS
CHANGING SEASONS
CODI’S ANGEL FACE
CRAZY IN LOVE.