BOTTLED SUNSHINE
Les iris du type « Joyce Terry » sont tellement nombreux qu’ont aurait pu penser que les amateurs en avaient les yeux remplis. Hé bien non ! A preuve, le succès rencontré par BOTTLED SUNSHINE (H. Nichols 94). C’est cette variété qui a enlevé cette année la Sass Medal, la récompense suprême pour les iris intermédiaires (IB).
Il s’agit d’un iris aux pétales jaunes et aux sépales blancs cerclés de jaune vif, la même couleur se retrouvant de chaque côté de la barbe, qui est jaune d’or. Cette apparence est voisine de celle de JOYCE TERRY et il ne faut chercher bien loin pour savoir pourquoi puisque c’est ce même JOYCE TERRY qui est son « père ». Le côté maternel est occupé par le SDB HIGHBORN KINSMAN (Nichols 82), qui est un petit iris jaune à signal foncé.
La généalogie maternelle de BOTTLED SUNSHINE est essentiellement constituée de variétés naines, et, comme c’est souvent le cas chez les SDB, on remonte très vite dans le temps puisque HIGHBORN KINSMAN est issu d’un côté d’un frère de semis de CAPTURED SPIRIT (Nichols 80), et de l’autre d’un semis non enregistré de OLIVER (Nichols 71) et de MARINKA (Dennis 63). OLIVER, de couleur crème avec un spot foncé, est un enfant de BRASSIE (Warburton 57), un SDB très connu et recherché en hybridation, descendant lui-même de PINK CAMEO (Fay 44) et d’un iris pumila jaune. MARINKA, de couleur jaune verdâtre, provient du vieux LOVELACE et d’un semis des années 50 de Walter Welch. Avec CAPTURED SPIRIT ont remonte aussitôt aux années 60 puis au célèbre SDB KNOTTY PINE (Goett 59), petit SDB brun issu de MINNIE COLQUITT.
JOYCE TERRY (Muhlestein 74) fait partie de ces variétés qui se trouvent un peu partout dans le monde tant elle a eu de succès commercial. C’est un produit de CHARMAINE (Hamblen 66) un iris abricot très connu, par LAUNCHING PAD (Knopf 66), un jaune soufre largement centré de blanc sur les sépales. A la génération précédente se situent quatre noms qui sont familiers des amateurs : CORABAND (Hamblen 63), blanc liseré corail, MAY MELODY (Hamblen 64), pétales jaunes sépales blancs liserés de jaune, VALIMAR (Hamblen 56), orangé, et DENVER MINT (Knopf 62) jaune soufré.
Cette généalogie démontre que cela peut être avec des ingrédients éprouvés qu’on réussit des produits modernes et attrayants. Elle apporte aussi la preuve qu’il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser des variétés récentes pour réussir un nouvel iris de qualité. Avec les anciennes, surtout lorsqu’il s’agit de « must », on obtient des variétés sûrement plus résistantes, qui peuvent apporter un plus à un travail où les effets de la consanguinité sont souvent préjudiciables à la robustesse.
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