29.9.05

CHRISTIANA BAKER

La Knowlton Medal, qui récompense chaque année le meilleur iris de bordure, est allée en 2005 à CHRISTIANA BAKER (Kerr 99). Si j’en parle aujourd’hui ce n’est pas parce que j’ai un attachement particulier à la catégorie dont cet iris fait partie, mais parce qu’il montre des qualités intéressantes dans le type « Emma Cook », type auquel j’ai déjà consacré plusieurs chroniques et qui tient une bonne place dans la hiérarchie de mes iris favoris.

Tel qu’il est décrit par son obtenteur, CHRISTIANA BAKER est un amoena présentant en effet les caractéristiques du type « Emma Cook » : « pétales et styles blancs ; sépales de blanc à bleu violacé clair, bordure bleu foncé, large de 8mm ; barbes jaunes pointées de blanc. » C’est un iris de bordure, puisqu’il ne dépasse pas les 70 cm de haut, et cela n’est pas fortuit puisque son parent féminin est un autre iris de bordure, CLASSIC TREASURE (Burger 83), petit iris blanc aux sépales liserés de bleu, chez qui se rencontrent non seulement les gènes de l’ancêtre des amoenas, WHOLE CLOTH (Cook 58 – DM 62) et ceux de son frère EMMA COOK (Cook 57), mais aussi ceux de l’ancêtre des iris ondulés, SNOW FLURRY (Rees 39), de l’ancêtre des iris bleus, CAHOKIA (Faught 46), et de l’ancêtre des iris frisés, MAY HALL (Hall 52). Voilà un pedigree qui a de l’allure !

Le côté masculin de CHRISTIANA BAKER est tout aussi riche. Il provient de GLISTENING ICICLE (Maryott 82), un célèbre amoena, lui-même descendant d’une lignée d’amoenas réussis : PRESIDENT FARNSWORTH (Muhlestein 74), IVY LEAGUE (Nearpass 68) et LORD BALTIMORE (Nearpass 69). Bien plus tôt dans l’arbre généalogique on trouve certains noms déjà cités, comme SNOW FLURRY, CAHOKIA et WHOLE CLOTH, mais aussi d’autres qui ont tous laissé une trace dans l’histoire des iris, comme SABLE (Cook 38 – DM 40), GREAT LAKES (Cousins 38 – DM 41), PALOMINO (Hall 51) et le troisième joyau de la production de Paul Cook, MELODRAMA (Cook 56).

Que CHRISTIANA BAKER soit une belle réussite n’a donc rien d’étonnant ! Cela explique pour une bonne part le parcours sans faute de cet iris sur le chemin des honneurs : Honorable Mention (1er des BB) en 2001 (et aussi cette année-là 2eme place pour la Franklin Cook Memorial Cup à la Convention d’York en Pennsylvanie) ; Award of Merit en 2003 (1er des BB) et, enfin, Knowlton Medal en 2005. Il est en course encore pour la Dykes Medal, mais à ce niveau il affrontera de rudes concurrents !

Frederick Kerr, l’hybrideur, a utilisé sans tarder les perspectives généalogiques de CHRISTIANA BAKER et il a obtenu une variété excellente, QUEEN’S CIRCLE (99), qui allie une jolie fleur blanche finement bordée de bleu à des qualités de plante remarquables. QUEEN’S CIRCLE, enregistré la même année que CHRISTIANA BAKER, mais dans la catégorie des grands iris, et qui a fait dans les honneurs une aussi belle carrière que celle de son « père », pourrait bien souffler la politesse à ce dernier et enlever prochainement la récompense suprême.


Récréation (Réponse à la question de la semaine dernière)
Ces variétés proviennent toutes de l’hémisphère sud (Australie ou Nouvelle Zélande).

AZURE ANGEL (Grosvenor – Australie)
HELEN DAWN (Grosvenor – Australie)
LIGHT BEAM (Lesley Blyth – Australie)
PINNACLE (Jean Stevens – Nouvelle Zélande)
SOSTENIQUE (Barry Blyth – Australie)

Récréation

Voici une liste de cinq variétés qui, pour une raison ou une autre, ont toutes eu un moment de célébrité. Devinez quel est leur point commun.

ALIZES
BLACKOUT
GOING MY WAY
HELLO DARKNESS
INTERPOL

La réponse viendra la semaine prochaine.

UNE A.G. ‘A MINIMA’

La SFIB a tenu son Assemblée Générale Annuelle la semaine dernière sur la côte normande, à Sotteville sur mer, entre Dieppe et Saint Valéry en Caux. Elle n’a pas attiré les foules d’amateurs d’iris et de plantes bulbeuses puisque seulement une quinzaine d’entre eux avaient fait le déplacement, dont sept des membres du Conseil d’Administration. Dans ces conditions les discussions ont été réduites. Les seules questions qui ont donné lieu à un véritable échange ont été celle du maintien de l’autonomie de la SFIB, celle de la périodicité du bulletin « Iris et Bulbeuses », et celle de l’élection des membres du C.A.

Sur le premier sujet, aucun avis n’a été déterminant, les avantages et les inconvénients s’équilibrant ; le statu quo a été décidé.

Sur la périodicité du bulletin, les échanges ont été plus animés. Mais la décision de passer à un bulletin annuel a été entérinée, faute de solution de rechange.

Le renouvellement des membres du C.A. s’est fait sans surprise. Pour dix sièges à pourvoir, les neuf sortants étaient candidats à leur propre succession. Deux candidatures nouvelles s’étant manifestées, il a été nécessaire d’effectuer un vote à bulletin secret qui a abouti à l’élection de Mmme Yvenat-Menou au siège vacant et au remplacement de Mme Bersillon par Mme Hemme.

Une interview, de la Présidente, réélue, de la SFIB sera publiée ici très prochainement. Ce sera l’occasion de modifier un peu Irisenligne, qui deviendra, en quelque sorte, l’hebdomadaire francophone de l’iris.

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