9.12.05


TÉMOIGNAGE
Au bord de l’eau

Une mare, comme on en trouvait jadis à proximité des étables, là où les vaches venaient boire au retour d’une journée dans les prairies. J’en connais une tout près de chez moi dans un paisible coin de Touraine.

« Il y en a qui font construire une piscine devant leur maison, ma sœur a préféré faire creuser une mare. Pas une grande, une mare d’environ cinq mètres de diamètre et profonde d’environ un mètre au plus creux : une cuillère à soupe pour Gargantua ! L’eau y coule doucement, la traverse lentement avant de s’en échapper puis d’y revenir, sans fin… Elle y a mis quelques carpes et quelques dizaines de rotangles, quelques grenouilles aussi, qui mènent à la belle saison une vie bruyante et sympathique. Sur les rives, j’ai disposé des plantes qui aiment l’eau, ou tout au moins l’humide : des pétasites aux larges feuilles, des massettes, linéaires, et quelques iris de Sibérie. Elle est très contente de ces plantes là. Elles se sont installées en deux ans et forment maintenant de belles touffes. Dès le mois de mai, elles émettent de hautes tiges fines mais solides, qui vont porter, au mois de juin des fleurs gracieuses, un peu étranges, avec leurs pétales dressés comme des caroncules de coq de bruyère, et leurs larges sépales si vivement colorés. Elles viennent de chez Bourdillon, où il y en a tout un choix. Elle a retenu ANN DASCH (Varner 77), bleu violacé ; SHAKER’S PRAYER (Varner 89) (voir photo), original avec ses pétales violets et ses sépales blancs veinés de violet ; un autre, très sombre, DARK CIRCLE (McEwen 76), au sépales particulièrement larges ; ROSE QUEST (Hager 82), assez proche de l’espèce botanique quant à sa forme, mais d’un beau rose orchidée vif ; enfin un crème, qui porte bien son nom, CREME CHANTILLY (McEwen 81). Dès l’automne, les feuilles sèchent mais restent en place, formant un excellent abri pour les rainettes et, sans doute, plein d’autres hôtes discrets de ces bords où règne la fraîcheur. »

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