4.8.06


L’IRIS D’ALGER

Iris d’Alger est l’un des noms vernaculaires de ce que les botanistes appellent Iris unguicularis Poir (voir photo). Ce « Poir » désignant celui qui a fait le premier la description de l’espèce est qui s’appelait Poiret. Dans le n° 111 (Hiver 93) d’Iris et Bulbeuses, le docteur Ségui a fait à son tour une description précise et bien rédigée de cet iris que connaissent bien les amateurs de fleurs hivernales. Voici ce qu’il a écrit : «Fleurs violettes, quelquefois assez pâles, quelquefois violet foncé. Il en existe aussi des blanches. Le pétale est de couleur unie, s’assombrissant et rougissant à sa base. Le sépale forme une petite gouttière rougeâtre sur l’épaule qui s’efface en s’élargissant en une tache jaune et bleue, plus ou moins piquetée de jaune et terminée par une pointe jaune. Pas de barbes. Les sépales des fleurs blanches sont seulement décorés d’un dessin en pointe de sagaie jaune vif qui prolonge la “gouttière”. La fleur paraît à l’extrémité d’une “tige” d’une vingtaine de cm. Mais ce que vous voyez n’est pas une vraie tige. C’est le tube floral. L’ovaire est situé à même le sol, complètement caché par les feuilles de telle sorte qu’il faut plus tard chercher la capsule au profond de la touffe si l’on veut récupérer les graines. Pendant toute l’année il garde un feuillage vert abondant, à feuilles longues (jusqu’à 50 cm et même 80 s’il est trop arrosé) et fines (de quelques mm à 2 cm) qui lui donne l’aspect d’une herbe banale ». Il se met à fleurir vers le 15 novembre et la floraison se prolonge tout l’hiver, avec un parfum doux et bien agréable en cette partie de l’année. L’ennui, c’est que l’iris d’Alger n’est pas rustique, ou pas tout à fait, et qu’il faut soit le protéger du gel, soit, dans les meilleurs cas, le faire pousser au pied d’un mur abrité et tourné vers le sud. Le Docteur Ségui termine son exposé en donnant les conseils suivants : « La culture est facile sur un sol calcaire, bien drainé. Il n’a besoin de rien en été, surtout pas d’eau ; on peut même raccourcir le feuillage pour “cuire” le rhizome. Mais les racines n’aiment pas être dérangées et la reprise peut s’avérer difficile ».

La simplicité et l’agrément de cet iris devraient lui assurer une présence dans la plupart des jardins. S’il ne figure pas encore dans le vôtre, il faut vite vous le procurer.

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