LA FAMILLE FOGBOUND
En 2003, une chronique est apparue ici, intitulée « L’effet Fogbound ». Cinq ans après, il m’a paru intéressant de suivre ce qu’a été jusqu’à présent cet effet « Fogbound ». La chronique se concluait conne ceci : « Avec ‘Fogbound’ le monde des iris a acquis un puissant moteur non seulement vers le parfait amoena inversé, mais encore vers des mélanges de couleurs inédits. Ce n’est pas tous les ans que l’on découvre un tel phénomène. L’effet ‘Fogbound’ ne fait sans doute que commencer. » Cette prédiction s’est-elle concrétisée ?
‘Fogbound’ (Keppel 97) est décrit comme ayant des pétales bleutés, bleu glycine au cœur, des sépales blancs à peine rosés à la base, des barbes rose orangé à l’extrémité blanche. Il tient de sa « mère », ‘Wishful Thinking’ (Keppel 96), un délicieux parfum. Pour son obtenteur, ce ‘Fogbound’ a été une étape primordiale dans sa recherche, tant d’amoenas bleus inversés que d’autres associations de couleurs, et dès son apparition il l’a utilisé dans plusieurs croisements, essentiellement comme parent mâle. Les résultats ont été tout à fait à la hauteur de l’attente. ‘Alpenview’ (2002), ‘Bel Esprit’ (2002), ’Crystal Gazer’ (2002) ont été les premiers, ‘Friendly Fire’ (2003) ‘Venetian Glass’ (2003), ’Paris Fashion (2003) ont suivi. Puis, en 2004, ce fut ‘Adoregon’, en 2005 ‘Dance Recital’ et ‘Royal Sterling’, et en 2006 ‘Dearie’. Mais Keppel n’a pas été le seul à profiter des aptitudes de son cultivar. Bien d’autre obtenteurs lui ont emboîté le pas.
Ce sont d’abord les « compères » de Keith Keppel : Joë Ghio et Barry Blyth. Du premier je compte au moins cinq variétés : ‘Bewitchment’ (2003), ‘For the Soul’ (2003), ‘Treasured’ (2003), ‘Drifting Bubbles’ (2004) et ‘Resonance’ (2005). Je n’énumèrerai pas les 14 variétés sélectionnées par Blyth, cela va de ‘Sweet Geisha ‘ (2004) à ‘Ginger Ice’ (2007). Paul Black, voisin et ami de Keith Keppel n’est pas en reste, au moins six de ses iris récents, tous amoenas inversés, sont des descendants directs de ‘Fogbound’. J’ai également compté huit variétés issues de ‘Fogbound’ chez l’associé de Black, Thomas Johnson. Enfin, toujours généreux, Keppel a donné les graines d’un croisement (Lotus Land X Fogbound) à son amie néo-zélandaise Allison Nicoll qui en a tiré quatre jolies choses.
C’est le moment de faire le tour des croisements les plus utilisés dans l’utilisation de ‘Fogbound’. Avec huit variétés enregistrées, les unions (Fogbound X Starring) et (Décadence X (Fogbound X Starring)) sont celles qui ont été les plus productives ; elles proviennent de chez Blyth qui est un spécialiste des sélections multiples à partir d’un croisement. Elles peuvent être classées en deux groupes : les amoenas pourpres, très ondulés, et les « iris à rayures » dont le meilleur exemple pourrait être ‘Truly Wicked’ (2006). Une autre association très prolifique a été (Lotus Land X Fogbound), réalisée par Keppel et exploitée par lui et Allison Nicoll ; les plus représentatifs pourraient être ‘Crystal Gazer’ et ‘Venetian Glass’. Heaven (Ghio 97) a été utilisé, en compagnie d’autres, par Joë Ghio, et en solo par Tom Johnson. On peut dire sans se tromper que son ‘Simply Sensational’ (2007) mérite tout à fait son nom. Enfin, croisé avec ‘Fallen Angel’ (Joyce Meek 95), ‘Fogbound’ a donné chez Ghio ‘Resonance’ (2006) (dans un « alliage » aussi compliqué que réussi) et chez Johnson trois grands iris qui se nomment ‘Belgian Princess’ (2005), ‘Imagery’ (2006) et ‘Modern Woman’ (2005). Ceux qui précèdent sont les croisements les plus fréquents, mais on en trouve quelques autres dont ceux où intervient l’étrange ‘Island Dancer’, comme le déjà célèbre ‘Bel Esprit’ (Keppel 2002).
Où en est aujourd’hui la descendance de ‘Fogbound’ ? Elle s’allonge, évidemment, en passant aux générations suivantes. ‘Broome Sunset’ (Blyth 2007) descend de ‘Bel Esprit’ et lui ressemble beaucoup, ‘Rite of Passage’ (Ghio 2006) et deux autres sont issus de ‘Bewitchment’, ‘La Scala’ (Keppel 2007) vient de ‘Paris Fashion’, deux petits nouveaux ont, chez Blyth, pour parent ‘Platinum Class’ (2006), et bien d’autres sont nés ou à naître car on est loin d’avoir fait le tour des possibilités.
Parmi ces nombreuses et intéressantes variétés on trouve toutes sortes de mélanges : des amoenas inversés, bien entendu, héritiers en général des barbes roses de leur géniteur, mais plein d’autres coloris où l’effet ‘Fogbound’ consiste soit en une coloration des pétales plus sombres que celle des sépales, soit une teinture rose ou mandarine des barbes là où cet aspect n’aurait pas été obtenu par d’autres croisements. Mais évidemment, au gré des hybridations, d’autres coloris sont apparus et ont été exploités.
La famille de ‘Fogbound’ n’en est encore qu’à ses débuts. Mais dès maintenant on peut affirmer qu’elle sera une des plus importantes de toutes celles que l’on connaît. ‘Fogbound’ fait partie des plantes à placer au Panthéon des iris, et si un jour on voulait dresser la liste des variétés indispensables et inoubliables, il y aurait toute sa place.
En 2003, une chronique est apparue ici, intitulée « L’effet Fogbound ». Cinq ans après, il m’a paru intéressant de suivre ce qu’a été jusqu’à présent cet effet « Fogbound ». La chronique se concluait conne ceci : « Avec ‘Fogbound’ le monde des iris a acquis un puissant moteur non seulement vers le parfait amoena inversé, mais encore vers des mélanges de couleurs inédits. Ce n’est pas tous les ans que l’on découvre un tel phénomène. L’effet ‘Fogbound’ ne fait sans doute que commencer. » Cette prédiction s’est-elle concrétisée ?
‘Fogbound’ (Keppel 97) est décrit comme ayant des pétales bleutés, bleu glycine au cœur, des sépales blancs à peine rosés à la base, des barbes rose orangé à l’extrémité blanche. Il tient de sa « mère », ‘Wishful Thinking’ (Keppel 96), un délicieux parfum. Pour son obtenteur, ce ‘Fogbound’ a été une étape primordiale dans sa recherche, tant d’amoenas bleus inversés que d’autres associations de couleurs, et dès son apparition il l’a utilisé dans plusieurs croisements, essentiellement comme parent mâle. Les résultats ont été tout à fait à la hauteur de l’attente. ‘Alpenview’ (2002), ‘Bel Esprit’ (2002), ’Crystal Gazer’ (2002) ont été les premiers, ‘Friendly Fire’ (2003) ‘Venetian Glass’ (2003), ’Paris Fashion (2003) ont suivi. Puis, en 2004, ce fut ‘Adoregon’, en 2005 ‘Dance Recital’ et ‘Royal Sterling’, et en 2006 ‘Dearie’. Mais Keppel n’a pas été le seul à profiter des aptitudes de son cultivar. Bien d’autre obtenteurs lui ont emboîté le pas.
Ce sont d’abord les « compères » de Keith Keppel : Joë Ghio et Barry Blyth. Du premier je compte au moins cinq variétés : ‘Bewitchment’ (2003), ‘For the Soul’ (2003), ‘Treasured’ (2003), ‘Drifting Bubbles’ (2004) et ‘Resonance’ (2005). Je n’énumèrerai pas les 14 variétés sélectionnées par Blyth, cela va de ‘Sweet Geisha ‘ (2004) à ‘Ginger Ice’ (2007). Paul Black, voisin et ami de Keith Keppel n’est pas en reste, au moins six de ses iris récents, tous amoenas inversés, sont des descendants directs de ‘Fogbound’. J’ai également compté huit variétés issues de ‘Fogbound’ chez l’associé de Black, Thomas Johnson. Enfin, toujours généreux, Keppel a donné les graines d’un croisement (Lotus Land X Fogbound) à son amie néo-zélandaise Allison Nicoll qui en a tiré quatre jolies choses.
C’est le moment de faire le tour des croisements les plus utilisés dans l’utilisation de ‘Fogbound’. Avec huit variétés enregistrées, les unions (Fogbound X Starring) et (Décadence X (Fogbound X Starring)) sont celles qui ont été les plus productives ; elles proviennent de chez Blyth qui est un spécialiste des sélections multiples à partir d’un croisement. Elles peuvent être classées en deux groupes : les amoenas pourpres, très ondulés, et les « iris à rayures » dont le meilleur exemple pourrait être ‘Truly Wicked’ (2006). Une autre association très prolifique a été (Lotus Land X Fogbound), réalisée par Keppel et exploitée par lui et Allison Nicoll ; les plus représentatifs pourraient être ‘Crystal Gazer’ et ‘Venetian Glass’. Heaven (Ghio 97) a été utilisé, en compagnie d’autres, par Joë Ghio, et en solo par Tom Johnson. On peut dire sans se tromper que son ‘Simply Sensational’ (2007) mérite tout à fait son nom. Enfin, croisé avec ‘Fallen Angel’ (Joyce Meek 95), ‘Fogbound’ a donné chez Ghio ‘Resonance’ (2006) (dans un « alliage » aussi compliqué que réussi) et chez Johnson trois grands iris qui se nomment ‘Belgian Princess’ (2005), ‘Imagery’ (2006) et ‘Modern Woman’ (2005). Ceux qui précèdent sont les croisements les plus fréquents, mais on en trouve quelques autres dont ceux où intervient l’étrange ‘Island Dancer’, comme le déjà célèbre ‘Bel Esprit’ (Keppel 2002).
Où en est aujourd’hui la descendance de ‘Fogbound’ ? Elle s’allonge, évidemment, en passant aux générations suivantes. ‘Broome Sunset’ (Blyth 2007) descend de ‘Bel Esprit’ et lui ressemble beaucoup, ‘Rite of Passage’ (Ghio 2006) et deux autres sont issus de ‘Bewitchment’, ‘La Scala’ (Keppel 2007) vient de ‘Paris Fashion’, deux petits nouveaux ont, chez Blyth, pour parent ‘Platinum Class’ (2006), et bien d’autres sont nés ou à naître car on est loin d’avoir fait le tour des possibilités.
Parmi ces nombreuses et intéressantes variétés on trouve toutes sortes de mélanges : des amoenas inversés, bien entendu, héritiers en général des barbes roses de leur géniteur, mais plein d’autres coloris où l’effet ‘Fogbound’ consiste soit en une coloration des pétales plus sombres que celle des sépales, soit une teinture rose ou mandarine des barbes là où cet aspect n’aurait pas été obtenu par d’autres croisements. Mais évidemment, au gré des hybridations, d’autres coloris sont apparus et ont été exploités.
La famille de ‘Fogbound’ n’en est encore qu’à ses débuts. Mais dès maintenant on peut affirmer qu’elle sera une des plus importantes de toutes celles que l’on connaît. ‘Fogbound’ fait partie des plantes à placer au Panthéon des iris, et si un jour on voulait dresser la liste des variétés indispensables et inoubliables, il y aurait toute sa place.
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