L’AFFAIRE DU PETIT JOUFFLU
Le dernier vainqueur de la Dykes Medal, ‘Starwoman’ (Marky Smith 97) est issu d’un iris nain standard, ‘Chubby Cheeks’ (P. Black 84). Ce ‘Chubby Cheeks’ est une sorte de plicata, dans les tons de bleu grisé, nuancé de chartreuse aux épaules. Esthétiquement, ce n’est pas un chef d’œuvre, mais c’est une variété au fort potentiel génétique, et qui a été abondamment utilisée par les obtenteurs de SDB et d’IB. L’une de ses aptitudes est d’engendrer des iris intermédiaires fertiles. Or chacun sait que les Intermédiaires, du fait de leur nombre impair de chromosomes, sont en principe stériles. C’est un peu comme ce qui s’est produit au moment de la « révolution tétraploïde » des grands iris : par un heureux concours de circonstances, ce qui n’aurait du donner que des hybrides triploïdes stériles a muté et abouti à des hybrides tétraploïdes, fertiles. ‘Chubby Cheeks’ fait partie des variétés à l’origine des ce phénomène, et il mérite bien, à ce titre, une petite chronique dans « Irisenligne ».
Un peu de généalogie : ‘Chubby Cheeks’ (joufflu, en anglais) a pour pedigree (Concord Touch x Daisy) X Soft Air. La parenthèse réunit deux variétés des années 70 : ‘Concord Touch’ (Willott 74), et ‘Daisy’ (C. Palmer 76), deux SDB traditionnels dont le premier est un plicata violet/blanc, et le second un unicolore blanc marqué de jaune aux épaules. ‘Soft Air’ (Warburton 72) est blanc crémeux avec du jaune aux épaules lui aussi. Attardons-nous un peu sur ‘Daisy’ qui a la particularité d’avoir beaucoup de variétés importantes parmi ses ancêtres. Les grands iris ‘Cloud Castle’, ‘Blue Sapphire’ et Pierre Menard’ d’une part, le nain ‘Sulina’ d’autre part. Ce ‘Sulina’ a été obtenu par Robert Schreiner à la fin des années 30, à partir de graines d’I. pumila importées d’Europe de l’Est, et est à l’origine des plus beaux iris nains dont le célèbre ‘April Morn’ (Welch 52). Quant à ‘Soft Air’, il résulte d’un croisement entre grands iris et iris nains où figure l’inévitable ‘Snow Flurry’, garantie d’une plante de qualité. Enfin ‘Concord Touch’ provient du croisement de deux plicatas SDB.
On est bien en face d’un SDB à forte ascendance TB, et, par conséquent, chez qui la possibilité de voir apparaître des rejetons tétraploïdes est des plus probables. Cela étant, ‘Chubby Cheeks’ a été largement utilisé par ceux qui espéraient non seulement améliorer les SDB traditionnels, mais aussi obtenir des IB fertiles. Pour rester dans la cour des hybrideurs français, dans cette dernière catégorie se situe Loïc Tasquier et son croisement Az Ap X Chubby Cheeks ; dans la première on trouve Lawrence Ransom qui a entrepris une recherche importante des vertus de ‘Chubby Cheeks’ et obtenu quelques-unes de ces originales créations : ‘Mafflu’ (2004) qui vient de (Pigeon x Trescols) X Chubby Cheeks ; les frères de semis de 2006 ‘Tchatche’ et ‘Farniente’ (de Chubby Cheeks X Rockstar) ; ‘Gouzi-Gouzi’ (2007), de Chubby Cheeks X Rosie Lulu. Enfin n’omettons pas l’étrange Arilbred ‘Bakhshish’ (2006) qui est de Tadzhiki Bandit X Chubby Cheeks.
Le dernier vainqueur de la Dykes Medal, ‘Starwoman’ (Marky Smith 97) est issu d’un iris nain standard, ‘Chubby Cheeks’ (P. Black 84). Ce ‘Chubby Cheeks’ est une sorte de plicata, dans les tons de bleu grisé, nuancé de chartreuse aux épaules. Esthétiquement, ce n’est pas un chef d’œuvre, mais c’est une variété au fort potentiel génétique, et qui a été abondamment utilisée par les obtenteurs de SDB et d’IB. L’une de ses aptitudes est d’engendrer des iris intermédiaires fertiles. Or chacun sait que les Intermédiaires, du fait de leur nombre impair de chromosomes, sont en principe stériles. C’est un peu comme ce qui s’est produit au moment de la « révolution tétraploïde » des grands iris : par un heureux concours de circonstances, ce qui n’aurait du donner que des hybrides triploïdes stériles a muté et abouti à des hybrides tétraploïdes, fertiles. ‘Chubby Cheeks’ fait partie des variétés à l’origine des ce phénomène, et il mérite bien, à ce titre, une petite chronique dans « Irisenligne ».
Un peu de généalogie : ‘Chubby Cheeks’ (joufflu, en anglais) a pour pedigree (Concord Touch x Daisy) X Soft Air. La parenthèse réunit deux variétés des années 70 : ‘Concord Touch’ (Willott 74), et ‘Daisy’ (C. Palmer 76), deux SDB traditionnels dont le premier est un plicata violet/blanc, et le second un unicolore blanc marqué de jaune aux épaules. ‘Soft Air’ (Warburton 72) est blanc crémeux avec du jaune aux épaules lui aussi. Attardons-nous un peu sur ‘Daisy’ qui a la particularité d’avoir beaucoup de variétés importantes parmi ses ancêtres. Les grands iris ‘Cloud Castle’, ‘Blue Sapphire’ et Pierre Menard’ d’une part, le nain ‘Sulina’ d’autre part. Ce ‘Sulina’ a été obtenu par Robert Schreiner à la fin des années 30, à partir de graines d’I. pumila importées d’Europe de l’Est, et est à l’origine des plus beaux iris nains dont le célèbre ‘April Morn’ (Welch 52). Quant à ‘Soft Air’, il résulte d’un croisement entre grands iris et iris nains où figure l’inévitable ‘Snow Flurry’, garantie d’une plante de qualité. Enfin ‘Concord Touch’ provient du croisement de deux plicatas SDB.
On est bien en face d’un SDB à forte ascendance TB, et, par conséquent, chez qui la possibilité de voir apparaître des rejetons tétraploïdes est des plus probables. Cela étant, ‘Chubby Cheeks’ a été largement utilisé par ceux qui espéraient non seulement améliorer les SDB traditionnels, mais aussi obtenir des IB fertiles. Pour rester dans la cour des hybrideurs français, dans cette dernière catégorie se situe Loïc Tasquier et son croisement Az Ap X Chubby Cheeks ; dans la première on trouve Lawrence Ransom qui a entrepris une recherche importante des vertus de ‘Chubby Cheeks’ et obtenu quelques-unes de ces originales créations : ‘Mafflu’ (2004) qui vient de (Pigeon x Trescols) X Chubby Cheeks ; les frères de semis de 2006 ‘Tchatche’ et ‘Farniente’ (de Chubby Cheeks X Rockstar) ; ‘Gouzi-Gouzi’ (2007), de Chubby Cheeks X Rosie Lulu. Enfin n’omettons pas l’étrange Arilbred ‘Bakhshish’ (2006) qui est de Tadzhiki Bandit X Chubby Cheeks.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire