28.8.09




ECHOS DU MONDE DES IRIS

L’heure slovaque


On n’a encore jamais vu ça. Depuis les origine de l’iridophilie moderne, les plantes qui se plaçaient dans les compétitions américaines étaient essentiellement américaine, bien sûr, mais quand une variété étrangère réussissait à percer, c’était toujours une variété australienne (ou néo-zélandaise du temps de Jean Stevens), mais on n’a jamais trouvé parmi les HM ou les AM d’iris français, italien ou d’autre nationalité. Cette fois, ça y est ! Et le révolutionnaire est un obtenteur slovaque, Anton Mégo, qui n’a pas connu en tant qu’obtenteur les années de misère où il fallait ruser pour se procurer une variété américaine, mais qui a pu travailler comme les autres avec des iris récents. Le résultat est brillant et ce n’est donc pas une surprise si cette année deux de ses iris ont leur place dans la course aux honneurs.

‘Slovak Prince’ (2002) et ‘Slovak Sapphire’ (2003) sont en lice. Le premier a obtenu une des quatre Wister Medal attribuées cette année, l’autre, après avoir fini en deuxième position au concours de Florence en 2003, obtient la 31eme place sur 110 parmi les Honorable Mentions.

Ces résultats ne sont pas surprenant quand on a vu ces plantes et apprécié leurs qualités. Mais ils dénotent aussi qu’Anton Mego a réussi a commercialiser convenablement ses obtentions dans un pays où les iris étrangers qui figurent dans les catalogues ne parviennent en général pas à se vendre assez pour que les juges les voient et les notent.

2 commentaires:

J.Peyrard a dit…

Avez vous remarqué le "poudrage" blanc ? il doit s'accompagner de veines non visibles sur la photo... la mode change, l'effet est très agréable !

Anonyme a dit…

J’aimerais préciser que, pour avoir accès au système de récompenses américaines, les obtentions étrangères doivent être introduites (c’est-à-dire offertes à la vente) exclusivement aux Etats-Unis pour leur première année commerciale. Donc, pour avoir une chance de remporter ces prix, récompenses et autres reconnaissances, il faut d’abord que les obtenteurs européens trouvent des horticulteurs américains prêts à introduire leurs plantes sur le marché américain. Ce n’est pas une mince affaire !