10.10.09











A LA RECHERCHE DE L’IRIS ROUGE (version française)

L’article publié ici il y a quelques semaines à propos des recherches sur l’obtention d’un iris rouge, a intéressé certains lecteurs. C’est notamment le cas de Jean Claude Jacob, de St Pol de Léon, qui a fait de l’iris rouge un de ses sujets de recherches. Il écrit :

« J'ai essayé de croiser des iris en provenance de Ghio, comme ‘Rogue’ (96), ‘Regimen’ (99), ‘Infrared’ (2002), avec des iris de Schreiner, comme ‘Fortunate Son’ (2006), ‘Hot Spiced Wine’ (2000), des iris de Lauer, comme ‘Red Rider’ (98), de Madoré, comme ‘Locoal’ (2007), ou des croisements déjà réalisés par moi, comme notamment (Dynamite X Wine Master). J'ai également essayé d'utiliser ‘Safari Sunset’ (B. Blyth 2001), comme son obtenteur a déjà fait pour obtenir ‘Popstar’ (2003), le croisement qui a donné naissance à ‘Safari Sunset’ ayant été utilisé également dans l'un des parents de ‘Terracota Bay’ (Blyth 2005) et de ‘Drinks at Sunset’ (B. Blyth 2002).
Une autre piste de recherche est l'utilisation d'iris jaune orangé comme ‘Golden Panther’ (Tasco 2000 – DM 2009), sachant qu Grosvenor a déjà utilisé ‘Rustle of Spring’ (Grosvenor 98) pour obtenir ‘Rogue's Gallery’ (2007) et ‘Rosy Rogue’ (2005) - tous les deux : (Rogue x Rustle of Spring) -, et que Paul Black a introduit en 2009 ‘Mambo Italiano’ (Regimen x Rustle of Spring).

J'ai également utilisé ‘Torero’ (Cayeux 2003), car j'ai déjà obtenu des iris dans les tonalités de ’Lady Friend’ en croisant (Suprême Sultan x Torero).

Le problème majeur de toutes ces tentatives, indépendamment de la couleur, est surtout le manque de largeur des sépales et d'ondulations. On est encore loin des frous-frous de ‘Décadence’ (B. Blyth 2004) ou de ‘Sea Power’ (Keppel 99 – DM 2006). Le seul iris "rouge" qui présente ces ondulations et une forme de fleur parfaite est pour moi ‘Infrared’ (Ghio 2002), considéré dans leurs derniers catalogues, par Black comme le meilleur iris rouge à ce jour, et par Blyth comme le meilleur iris rouge de Ghio, ce qui est proche d'être la même chose. Le seul qui s'en rapproche au niveau de la forme est ‘Rogue’, dans une couleur plus brique. (Cette année cette variété m'a donné des hampes exceptionnelles, toutes entre 8 et 10 fleurs successives, avec une durée totale de floraison de plus de 4 semaines). »

Voilà des informations tout à fait intéressantes qui démontrent qu’on peut en France, chez les amateurs, trouver des gens qui ont des idées originales et des projets intéressants. Je ne sais pas si notre professionnel n° 1, qui a introduit ‘Torero’, a entrepris une recherche sur les iris rouges, mais il en a forcément les moyens. Il est d’autre part rassurant de voir que les recherches actuelles vont plutôt dans le sens d’une évolution naturelle que dans celui d’un recours aux manipulations génétiques. Ces dernières, de toute façon n’étant à la mesure que d’entreprises riches et fortement installées, ce ne sont pas nos petits amateurs qui peuvent les envisager ! Ils ont bien raison de se limiter à des croisements astucieux qui ont, par-dessus le marché, bien plus de chances d’aboutir que les coûteuses aventures de laboratoire.

3 commentaires:

peyrard a dit…

Ce travail de recherche du rouge ne peut être du point de vue génétique, qu'un pis aller, ce qu'il faudrait obtenir c'est une mutation d'une enzyme qui modifierait le pigment.... un rouge coquelicot ? P.Anfosso avait essayé il y a une vingtaine d'année de faire irradier des graines, je pense que ce serait les fleurs avant la fécondation qu'il faudrait irradier. Quand on voit les difficultés rencontrées pour obtnir par génie génétique une rose bleue cela fait réfléchir ! Contentons nous d'un rouge approximatif !
Jean Peyrard

Jean-Luc a dit…

on peut toujours espérer une mutation naturelle , c'est le principe même de l'évolution des espéces non ?

peyrard a dit…

Effectivement, mais l'échelle de temps n'est pas la même ! l'évolution fonctionne au minimum à l'echelle du milleir d'année et encore... où serons nous dans mille ans !
Jean Peyrard