3.2.12

ENFANTS DE ‘GALILEE’





En cette période de Noël le mot de Galilée est particulièrement évocateur dans un monde marqué par les influences judéo-chrétiennes. Dans le monde des iris, c’est également un mot qui a du sens car il est celui d’une variété qui a marqué son époque et qui a donné naissance à un grand nombre de cultivars, dont certains sont spécialement célèbres, de sorte que les gènes de ‘Galilee’ (O. Fay, 1955) sont aujourd’hui présents dans bon nombre d’iris, essentiellement dans les bleus et les blancs.

Galilee dont le pedigree est (Butterfly Blue X Bluebird Blue), est un iris bleu qui fait la liaison entre trois des grandes lignées de bleus qui sont apparues au cours des années 30 et 40 : par ‘Bluebird Blue’ (Fay 52) il descend de celle de ‘Helen Mc Gregor’ (Graves, 1943) et par ‘Butterfly Blue’ (Fay 52) de celle de ‘Great Lakes’ (Cousins, 1938) et de celle de ‘Cahokia’ (Faught, 1946). Avec cette variété nous sommes donc au cœur de la grande famille des iris bleus. Une plante d’aussi bonnes origines ne pouvait qu’avoir une nombreuse descendance, et l’on va voir que parmi tous ces descendants il y en a plusieurs qui font partie des pierres angulaires de l’iridophilie.

Commençons par ceux qui n’ont pas laissé de trace – ou de trace notable – dans l’histoire des iris, sans pour autant avoir été des variétés négligeables :
· ‘Crystal Blue’ (Schreiner, 1964) = Galilee X ((Pierre Menard x (Blue Rhythm x Chivalry)) x Harbor Blue) ;
· ‘Distant Hills’ (Marsh, 1964) = (Galilee x Celestial Blue) X Allegiance ;
· ‘North Pacific’ (Schreiner, 1966) = Galilee X (semis de Azure Skies) ;
· ‘Skyview’ (O. Brown, 1967) = Winter Olympics X Galilee ;
· ‘Prairie Skies’ (Marsh, 1968) = semis de Galilee X Ellen Manor
· ‘Sea Captain’ (Schreiner, 1968) = (((Bluebird Blue x (Jane Phillips x Cahokia) x (Distance x Sylvia Murray))) X Galilee ;
· ‘Blue Charmer’ (Rudolph, 1972) = Ellen Manor X semis de Galilee ;
· ‘Grand Finale’ (R. Brown, 1973) = Pacific Panorama X ((Eleanor's Pride x Lovilia) x Galilee) ;
et quelques autres encore…
‘Grand Finale’ est sans doute celui qui a le mieux réussi, peut-être parce que son bleu pâle, allié au fait qu’il soit tardif et prolonge la saison des iris, lui ont donné un petit plus.

Continuons par les variétés qui ont eu des descendants peu nombreux mais intéressants :
· ‘Tidelands’ (Buttrick, 1961) – qui a engendré ‘Maestro Puccini’ (Benson, 1972) et ‘Tide’s In (Schreiner, 1983) ;
· ‘Sound of Music’ (O. Brown, 1967), parent de ‘Western Hostess’ (Babson, 1978) ;
· ‘Seaside’ (O. Brown, 1967), frère de semis du précédent, à qui l’on doit ‘Azure Luster’ (Weiler, 1982, et surtout ‘Navajo Jewel’ (Weiler, 1984).

Enfin arrêtons-nous sur les deux dont la descendance est plus riche et particulièrement remarquable :
· ‘Babbling Brook’ (Keppel, 1969), qui, croisé avec ‘Skywatch’ (Benson 64) , en a donné à K. Keppel ‘Waterscape’ (71), une variété qui n’a pas eu un gros succès commercial, et par d’autres croisements, ‘Actress’ (76), ‘Fire Water’ (77) ou ‘Skyblaze’ (87), tous avec des barbes orange ou rouges. Parmi les autres descendants, venant d’autres hybrideurs, il faut citer ‘Avalon Bay’ (Hamner 74), ‘Enduring Love’ (Boushay 74), ‘Full Tide’ (O. Brown 72), ‘Regent’s’ Row’ (Denney 79), ‘Sea of Galilee’ (N. Sexton 74)(*), ‘Touch of Sky’ (Schreiner 80)… Plus récemment, ‘Massalia’ (Anfosso 95) et ‘Starfleet’ (Keppel 93) font aussi partie de ses enfants ou petits enfants.
· ‘Sapphire Hills’ (Schreiner, 1971), avec une brochette de descendants hors du commun, voire exceptionnels, comme ‘Blue Aristocrat’ (Schreiner, 1987), ‘Rapture in Blue’ (Schreiner, 1990), ‘Yaquina Blue’ (Schreiner, 1992), ‘Mariah’ (Schreiner, 1995) ; chez d’autres hybrideurs on trouve aussi ‘Horizon Bleu’ (J. Cayeux, 1982), ‘Frison-Roche’ (R. Cayeux, 1994), ‘Ouragan’ (R. Cayeux, 1996), ‘Grand Amiral’ (R. Cayeux, 1999), ‘La part des Anges’ (Bersillon, 2008) ou ‘Ecume de Mer’ (Bersillon, 2009). Beaucoup de beau monde, là-dedans !

Les enfants de ‘Galilee’ forment une imposante famille. Parmi les innombrables iris bleus, ils ont une place prépondérante, qui, par-dessus le marché, se prolonge encore aujourd’hui, ce qui lui confère une incroyable longévité.

(*) ‘Sea of Galilee’ a lui-même une fort jolie suite, dans laquelle on découvre :
· ‘Dutch Girl’ (K. Mohr, 1981)
· ‘Nordic Seas’ ( id. , 1982)
· ‘Kentucky Skies’ ( id. , 1990)
· ‘Good Morning America’ (N. Sexton, 1979).

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