3.2.17

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Semis d'iris 

Antoine Bettinelli, amateur d'iris des plus convaincus, a publié sur Facebook une remarquable lettre concernant les semis d'iris. Avec son autorisation j'en publie ci-dessous de larges extraits.

« Je vous explique rapidement comment je procède pour le semis. 
 (…) Sachez également que je ne range pas mes graines d’iris au frigo : le bac à légumes contient déjà de multiples enveloppes de graines d’hémérocalles, prioritaires dorénavant. (…) j’ai mis les graines dehors (…) : trois semaines de froid, avec des pointes à -18°c, ça peut vous réveiller une graine bien endormie, peut être? 
Allez, trêve de blabla : une graine d’iris c’est du costaud, ça a la tête dure : on commence par un trempage d’une semaine dans de l’eau changée tous les jours. J’ai toujours utilisé de l’eau de pluie bouillie, mais vous pouvez utiliser de l’eau minérale si vous voulez. Certains ajoutent un peu d’eau oxygénée, je le fais pour les hémérocalles, pas pour les iris, moins fragiles. Un trempage dans un verre de vin rouge (deux heures, pas plus !) est censé aussi accélérer la germination. Je n’ai pas de statistiques là dessus. 
Si vous avez (…) suffisamment de graines, un petit coup de papier de verre sur quelques unes est peut être aussi à essayer... 
Je sème ensuite dans des pots de 4 litres, jusqu’à 40 graines par pot, et je mets sous châssis froid. 
Pas la peine d’aller guetter tous les jours : lorsque je sème en novembre, il n’est pas rare que les premières plantules pointent fin mars ! 
Et si rien ne sort avec ce semis tardif, ne criez pas au voleur, vous ne serez pas remboursés ! Mais attendez sagement le printemps 2018. Il y a deux ans, j’ai eu un très mauvais taux de germination, les graines sont sorties l’an passé. Et l’an passé, j’ai eu un taux de germination de l’ordre de 80%. C’est variable... 
Ne laissez pas vos pots au sec complet, c’est l’humidité et le froid qui favorisent la germination (mais ce ne sont pas des iris d’eau non plus hein !) 
Je sème dans un gros pots parce que les racines d’iris s’enfoncent vite profondément. En mai, en général, lorsque les plantules sont assez grosses, je les repique en pleine terre. Au bout de trois à quatre semaines, les signes de reprise sont bien visibles. On n’ en perd pas en général, même en secouant les plantules. 
Choisissez un endroit très ensoleillé, avec une terre plutôt calcaire et sableuse. 
Si vous êtes dans une région plutôt humide, plantez les sur de légères buttes, l’iris germanica déteste l’eau stagnante ! Et pas de paillage surtout ! 
Vous aurez sans doute la chance d’en voir fleurir dès la fin du printemps 2018, les autres en 2019. Eh oui, il ne faut pas si longtemps que ça pour voir apparaître la première fleur, pur moment de bonheur ! (...) » 

 On ne peut pas expliquer mieux les choses. Pas étonnant, Antoine est prof de math : la pédagogie, il connait !

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