8.1.23

QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

Le monde des iris évolue. Il ne fait en cela que se comporter comme tous les autres petits mondes! Des gens disparaissent, d'autres viennent rejoindre le gros de la troupe... Un coup d’œil au dernier palmarès de l'AIS témoigne de cette évolution. On y voit certains obtenteurs confirmer leur progression, on voit de nouveaux noms apparaître, qui nous laissent subodorer ce que seront les palmarès des années à venir. 

 Tout d'abord il faut noter que les médailles et places d'honneur continuent d'être trustées par un petit nombre de grands hybrideurs qui sont là depuis de longues années. Cette liste comprend, sans qu'il soit question d'établir un quelconque classement autre qu'alphabétique :
- Terry Aitken 
- Paul Black 
- Joseph Ghio 
- Keith Keppel 
- Thomas Johnson 
 - Larry Lauer 
- Stephanie Markham 
- Linda Miller 
- John Painter 
- Marky Smith 
- Hugh Stout 
- Michael Sutton 
- Richard Tasco 
auxquels il faut ajouter l'inévitable famille Schreiner. 

Tous sont cités un grand nombre de fois, ce qui témoigne de leur importante activité et de la qualité de leur travail. Quelques noms n’apparaissent qu'une fois, mais leur présence est constante depuis plusieurs années : ce sont soit des amateurs éclairés soit des obtenteurs dont les produits sont très peu distribués et donc peu vus par les juges. Mais quelques noms s'imposent peu à peu et deviendront sans doute incontournables dans les années à venir. A mon avis c'est le cas de Tom Burseen et de Douglas Kanarowski. 

 Tom Burseen n'est pas un débutant. Il a même une longue carrière d'hybrideur derrière lui. Dans « Iris Encyclopédia » il est présenté de la façon suivante : « Tom Burseen hybride des iris à Grand Prairie, Texas. Il est bien connu pour ses nombreux grands iris barbus qui ont des noms intéressants ! Il se qualifie lui-même de « savant fou » lorsqu'il s'agit d'hybrider des iris dans son magnifique terrain ; son jardin est connu de tous comme « Le Laboratoire ». Et quand on dit « ses nombreux grands iris » on emploie un euphémisme puisqu'il y en a environ neuf cents ! C'est donc un vétéran de l'hybridation. Cependant son travail, qui a commencé à la fin des années 1980, ne s'est pas imposé du jour au lendemain. Ses créations avaient peut-être un air de déjà vu, à moins que ce ne soit les noms délirants qu'il leur a donnés qui n'aient pas plu aux juges, plutôt classiques dans leurs appréciations. Toujours est-il qu'il a eu du mal à s'imposer. Aujourd'hui sa réputation est acquise, et 'Notta Lemon' (2009) s'est hissé jusqu'à la Wister Medal en 2018. Depuis, ses variétés apparaissent dans tous les palmarès, c'est pourquoi l'on peut dire que, désormais bien considéré par les juges, il peut avoir encore de l'avenir, et pourquoi pas espérer la consécration suprême d'une Dykes Medal puisqu'il a plusieurs variété en compétition à ce niveau, comme le très sage et très joli 'Prissy Christy' (2014). 



La carrière de Douglas Kanarowski est toute différente. Elle n'a débuté qu'en 2010 et n'a a son actif que trente-six variétés. Mais plusieurs de celles-ci ont atteint très vite le niveau des Award of Merit et 'Tijuana Taxi' (2014) a reçu une Wister Medal en 2022, alors que le nom de Kanarowski apparaît cinq ou six fois dans la liste des variétés primées. A ce rythme là, ce nom devrait rapidement faire partie des plus connus du monde des iris. Le prochain lauréat sera-t-il ce 'Zebra Butter' (2017) au coloris délicat et original, à moins que cela ne concerne ce 'Big Badda Boom' (2020) au nom aussi improbable que la fleur est plaisante ? 




Quelques autres candidats s'installent dans les listes de lauréats. C'est le cas, entre autres, de Mike Lockatell - voir 'Metro Blue' (2013) – ou de Howard Dash – voir 'Gold Dust Woman (2018). Tout cela démontre que l'iridophilie a toujours de beaux jours devant elle>. Il faut s'en réjouir.





Aucun commentaire: