10.6.05

Franciris 2005
TOP 10

Le classement définitif du concours FRANCIRIS 2005 a été le suivant :

1 – BYE BYE BLUES (G. Sutton 96), bleu glycine, plus sombre sous les barbes, prolongées d’un éperon bleu.
2 - CHARIOTS OF FIRE (T. Aitken 2000), orange clair, plus sombre sous les barbes, puis devenant presque blanc vers les bords.
3 - GOT MILK (T. Aitken 2002), blanc absolument pur, avec une forme classique mais très harmonieuse.
4 - FINNIGAN’S FINAGLING FACTOR (R. Stetson 2004), aux pétales presque blancs, sur des sépales bleu moyen, avec des barbes allant de l’orange au blanc, prolongées de larges pétaloïdes bleus.
5 - GWENNADEN (G. Madoré 2001), blanc pur avec des fleurs charmantes, impeccablement ondulées.
6 – DIABOLIQUE (Schreiner 97), entièrement pourpre, Florin d’Or en 2000.
7 – BUISSON DE ROSES (R. Cayeux 97), rose saumon spectaculaire.
8 – DANDY CANDY (R. Ernst 2001), très original mélange de mauve et de pêche.
9 - NEHALEM BAY (Schreiner 2002), amoena bleu clair.
10ea – CRACKLING CALDERA (T. Aitken 2003), orange et jaune, très florifère.
- SLOVAK SAPPHIRE (A. Mego 2003), violet, marqué de blanc sous les barbes, Florin d’Argent en 2003.
- SUNSET POINT (G. Sutton 2001), orange vif, agrémenté de petits éperons abricot.

et, pendant qu’on y est, allons-y pour le 13eme, qui a obtenu le prix du meilleur parfum :
13 - PRETTY EDGY (B. Blyth 2002), plicata pourpre sur fond crème, très ondulé.

Ce classement démontre le haut niveau de la compétition qui a réuni beaucoup des plus grands hybrideurs du monde. En ce sens le concours français se place immédiatement au niveau de celui de Florence.

A partir de l’avis des juges on peut établir plusieurs autres classements. Par exemple on note la présence dans le tableau final de cinq obtenteurs américains (George Sutton, Terry Aitken, Robert Stetson, Richard Ernst et l’incontournable Maison Schreiner), deux français (Gérard Madoré et Richard Cayeux), un slovaque (Anton Mego) et un australien (Barry Blyth). La réputation de la Maison Schreiner n’est plus à faire : c’est la plus importante entreprise de création et de production d’iris dans le monde, avec une surface cultivée de plus de 300 hectares et plusieurs milliers de semis en cours d’estimation. Richard Ernst est l’obtenteur maison de l’entreprise Cooley, qui se situe presque au niveau de la précédente en matière de culture et parvient à la dépasser en chiffre d’affaire. Terry Aitken, dont l’entreprise reste à caractère familial, n’est pas encore parvenu, en vingt-cinq ans d’activité, au plus haut niveau, mais il s’en approche, et le succès rencontré cette année en France ne peut que confirmer sa notoriété. George Sutton est plus jeune dans le métier. Il lui manque encore la reconnaissance de ses pairs et des juges américains, mais avec ce BYE BYE BLUES et quelques autres, il se place désormais dans la cour des grands. Bob Stetson reste un amateur. Il partage sa vie entre le Colorado et la France, et celle-ci vient de lui rendre un bel hommage. Mais il ne faut pas oublier que ce même FINNIGAN’S FINAGLING FACTOR, au nom imprononçable, a déjà brillé au concours allemand en 2001 et que son H.C. STETSON (2001) à obtenu le Florin d’Or de Florence en 2001, ce qui est une sacrée référence. L’Australien Barry Blyth est l’un des plus fameux hybrideurs. Il inonde le marché de ses iris souvent superbes, et sa réputation n’est plus à faire. Les variétés qu’il avait envoyées en France, même si elles n’ont pas été classées dans les tout premiers rangs, ont toute, néanmoins, attiré l’attention des juges et du public. Anton Mego est un jeune hybrideur slovaque dont les premières obtentions ont suscité l’admiration partout où elles ont été présentées, comme à Frankfurt en 2000, avec TITVAN, et en 2001 avec SLOVAK PRINCE. Que le Français Gérard Madoré se trouve au milieu d’une équipe de cette classe est une sorte de surprise qui fait vraiment plaisir, il est vrai que son GWENNADEN possède une fleur dont la forme absolument charmante et le coloris très pur témoignent d’une grande réussite. Enfin faut-il présenter Richard Cayeux ? L’héritier de la célèbre famille place encore à un bon niveau une de ses réalisations qui a fait sensation par la richesse de son coloris et l’abondance de ses fleurs.

En ce qui concerne les couleurs, le classement fait la part belle aux oranges. Même si les plantes présentées manquaient un peu de développement. Les iris à éperons (rostrata) se sont aussi vivement signalés : ils ne sont plus les mal-aimés des juges et ont toujours attiré le public. Enfin le bleu, l’indigo et le violet, couleurs fondamentales chez les iris, sont évidemment aux meilleures places.

Ce « Top 10 » devenu en fait « Top 13 » est un beau palmarès. Il aurait été possible de l’étendre plus loin, car les suivants sont aussi d’agréables fleurs, qui auraient pu, avec un peu plus de chance, se placer plus haut, comme ce WORLD PREMIER (Schreiner 98) qui a emporté les suffrages des visiteurs de l’exposition. Mais tel quel il est tout à fait représentatif de la diversité et de la qualité des iris en compétition.

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