LE JOUR SE LÈVE
Le Florin d’Or de 2008 a été attribué à ‘Morning Sunrise’ (Thomas Johnson 2005). La description donnée par son obtenteur est la suivante : « Pétales blancs, fin liseré or ; styles blancs, crêtes dentelées jaune moyen ; sépales blancs, bords et épaules jaunes, lavés de bleu léger passant avec l’âge ; grosses barbes jaune orangé ; parfum doux. ‘Notorious’ X ‘Goldkist’. »
L’analyse du pedigree laisse le déchiffreur sur sa faim parce qu’au delà de la quatrième génération, les « trous » sont plus nombreux que les « pleins ». Mais à vrai dire cela n’a pas d’importance car les informations dont on dispose sont suffisantes pour expliquer le coloris et ses particularités. Le côté blanc avec liserés jaunes a une origine facile à découvrir : il passe par ‘Goldkist’ (Black P. 93), le « père » de ‘Morning Sunrise’, et est apparu chez ‘Old Flame’ (Ghio 75), deux générations auparavant. En fait, les couleurs d’ ‘Old Flame’, qui est une variété largement utilisée dans leurs croisements par Opal Brown, Paul Black et quelques autres, se retrouvent chez de nombreuses variétés des années 80 et 90, comme ‘Creme de Creme’ (Ghio 80), ‘Finishing Touch’ (Brown O. 89), ‘Spring Satin’ (Black P. 88) ou ‘Winterbourne’ (Aitken 91) et son descendant ‘Linda’s Child’ (Innerst 2003). Il n’y a donc pas de surprise à découvrir parmi ses descendants plus lointains une caractéristique génétiquement puissante.
Le léger voile bleuté qui ombrage les sépales arrive tout droit de ‘Notorious’ (Ghio 91) qui, avec ses pétales roses et ses sépales indigo foncé largement veinés de blanc, ainsi que sa barbe rouge, est une amélioration (ou un approfondissement si l’on préfère) de ‘Fancy Tales’ (Shoop 80). On atteint là une variété aux capacités génétiques étonnantes décrites par S. Cancade dans le n° 158 d’Iris & Bulbeuses. Avec ce ‘Fancy Tales’ on est au début d’un coloris nouveau que ses co-signataires, Joë Ghio et Keith Keppel, ont baptisé « distalata » (de « distal », néologisme américain qui peut être traduit par « éparpillé » ou quelque chose comme ça) et qui se caractérise par des pétales blancs, au-dessus de sépales plus ou moins marqués de jaune ou d’abricot et avivés par des veines ou des marbrures bleu violacé, plus ou moins accentué. Les premiers iris de ce modèle ont pour nom ‘Quandary’ (Keppel 2001) et ‘Prototype’ (Ghio 2000). Proche des précédents, ‘Puccini’ a été enregistré par Ghio dès 1998, mais est en réalité un descendant à la première génération de ‘Prototype’, qui n’a été enregistré que deux ans plus tard.
Depuis, c’est à qui enregistrera son « distalata ». S. Cancade cite ‘Magic Happens’ (Ghio 2005), ‘Queen Empress’ (Filardi 2005), issu de ‘Puccini’, ‘Conjuring Cat’ (Black P. 2005), qui arrive en direct de ‘Notorious’, ‘Modern Era’ (Kerr 2005), proche des précédents, et ‘Arctic Burst’ (Duncan 2008), beaucoup plus bleu que les autres. Il ne faut pas oublier les deux frères de semis que sont ‘Wild Angel’ (Johnson T. 2006) et ‘Morning Sunrise’ qui nous intéresse aujourd’hui.
Il faut noter que le côté nouveau apporté par le modèle « distalata » est souvent relevé par les obtenteurs, dans les noms qu’ils ont donné : ‘Quandary’ signifie « dilemme », « embarras », comme peut en provoquer quelque chose de nouveau, ‘Proptotype’ parle évidemment de nouveauté, ‘Modern Era’ fait allusion à la modernité, ‘Arctic Burst’ évoque une explosion, un jaillissement, et ‘Morning Sunrise’ tout l’espoir que l’on peut avoir dans un jour qui se lève… En couronnant ‘Morning Sunrise’, les juges de Florence ont donné ses lettres de noblesse à un modèle récemment apparu qui suscite beaucoup d’espoir et qui, de fait, a de beaux jours devant lui.
Le Florin d’Or de 2008 a été attribué à ‘Morning Sunrise’ (Thomas Johnson 2005). La description donnée par son obtenteur est la suivante : « Pétales blancs, fin liseré or ; styles blancs, crêtes dentelées jaune moyen ; sépales blancs, bords et épaules jaunes, lavés de bleu léger passant avec l’âge ; grosses barbes jaune orangé ; parfum doux. ‘Notorious’ X ‘Goldkist’. »
L’analyse du pedigree laisse le déchiffreur sur sa faim parce qu’au delà de la quatrième génération, les « trous » sont plus nombreux que les « pleins ». Mais à vrai dire cela n’a pas d’importance car les informations dont on dispose sont suffisantes pour expliquer le coloris et ses particularités. Le côté blanc avec liserés jaunes a une origine facile à découvrir : il passe par ‘Goldkist’ (Black P. 93), le « père » de ‘Morning Sunrise’, et est apparu chez ‘Old Flame’ (Ghio 75), deux générations auparavant. En fait, les couleurs d’ ‘Old Flame’, qui est une variété largement utilisée dans leurs croisements par Opal Brown, Paul Black et quelques autres, se retrouvent chez de nombreuses variétés des années 80 et 90, comme ‘Creme de Creme’ (Ghio 80), ‘Finishing Touch’ (Brown O. 89), ‘Spring Satin’ (Black P. 88) ou ‘Winterbourne’ (Aitken 91) et son descendant ‘Linda’s Child’ (Innerst 2003). Il n’y a donc pas de surprise à découvrir parmi ses descendants plus lointains une caractéristique génétiquement puissante.
Le léger voile bleuté qui ombrage les sépales arrive tout droit de ‘Notorious’ (Ghio 91) qui, avec ses pétales roses et ses sépales indigo foncé largement veinés de blanc, ainsi que sa barbe rouge, est une amélioration (ou un approfondissement si l’on préfère) de ‘Fancy Tales’ (Shoop 80). On atteint là une variété aux capacités génétiques étonnantes décrites par S. Cancade dans le n° 158 d’Iris & Bulbeuses. Avec ce ‘Fancy Tales’ on est au début d’un coloris nouveau que ses co-signataires, Joë Ghio et Keith Keppel, ont baptisé « distalata » (de « distal », néologisme américain qui peut être traduit par « éparpillé » ou quelque chose comme ça) et qui se caractérise par des pétales blancs, au-dessus de sépales plus ou moins marqués de jaune ou d’abricot et avivés par des veines ou des marbrures bleu violacé, plus ou moins accentué. Les premiers iris de ce modèle ont pour nom ‘Quandary’ (Keppel 2001) et ‘Prototype’ (Ghio 2000). Proche des précédents, ‘Puccini’ a été enregistré par Ghio dès 1998, mais est en réalité un descendant à la première génération de ‘Prototype’, qui n’a été enregistré que deux ans plus tard.
Depuis, c’est à qui enregistrera son « distalata ». S. Cancade cite ‘Magic Happens’ (Ghio 2005), ‘Queen Empress’ (Filardi 2005), issu de ‘Puccini’, ‘Conjuring Cat’ (Black P. 2005), qui arrive en direct de ‘Notorious’, ‘Modern Era’ (Kerr 2005), proche des précédents, et ‘Arctic Burst’ (Duncan 2008), beaucoup plus bleu que les autres. Il ne faut pas oublier les deux frères de semis que sont ‘Wild Angel’ (Johnson T. 2006) et ‘Morning Sunrise’ qui nous intéresse aujourd’hui.
Il faut noter que le côté nouveau apporté par le modèle « distalata » est souvent relevé par les obtenteurs, dans les noms qu’ils ont donné : ‘Quandary’ signifie « dilemme », « embarras », comme peut en provoquer quelque chose de nouveau, ‘Proptotype’ parle évidemment de nouveauté, ‘Modern Era’ fait allusion à la modernité, ‘Arctic Burst’ évoque une explosion, un jaillissement, et ‘Morning Sunrise’ tout l’espoir que l’on peut avoir dans un jour qui se lève… En couronnant ‘Morning Sunrise’, les juges de Florence ont donné ses lettres de noblesse à un modèle récemment apparu qui suscite beaucoup d’espoir et qui, de fait, a de beaux jours devant lui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire