MAUVAISE NOTE
Je reçois régulièrement le catalogue VAD de Jacques Briant. Ce n’est pas le plus mauvais, et j’ai feuilleté la version « automne 08 » de sorte que mon attention a été attirée au chapitre des iris.
Trois offres : Trois iris du Japon (JI), six grands iris des jardins (TB) et trois iris de Louisiane (LA).
Les trois premiers sont :
‘August Emperor’ (Marx 61), un ancien mais encore bien présentable, avec ses coloris en pourpre et bleu – mais le nom est mal orthographié, ce qui reste secondaire ;
‘Freckled Geisha’ (Reid 81), un plicata très célèbre ;
‘Butterflies in Flight’ (Aitken 91), une originale association de veines mauves sur fond blanc et de violet pour les styles, avec un signal vert tendre.
Les « iris germanica » selon la dénomination choisie par les rédacteurs du catalogue, mélangent l’ancien et le moderne, sans aucun signalement sur l’origine et la date des variétés sélectionnées :
‘Sultan’s Palace’ (Schreiner 77), un iris de bonne valeur, brun-rouge à barbes assorties, sauf que j’ai des doutes sur la véracité de l’identification car la photo et la description parlent de barbes jaunes ;
‘Frost and Flame’ (Hall 56), une variété fameuse et toujours valable, blanche à barbes minium ;
‘Wine and Roses’ (Hall 63), bitone orchidée/pourpre, connu des tous les amateurs ;
‘Batik’ (Ensminger 80), l’archétype des iris à couleurs rubanées, autrement dit « broken color », qui a frôlé la Médaille de Dykes en 95 ;
‘Blue Eyed Blond’ (Ensminger 89), une variété très intéressante, jaune à barbes bleues, mais qui n’est pas un TB, mais un IB, plutôt tardif, sans que cela soit précisé (ce qui n’est pas non plus bien grave puisque ces plantes sont destinées à un public qui ne s’embarrasse pas de ces détails, mais cela n’est pas très sérieux) ;
enfin ‘Braithwaite’ (Randall 52), libellé Brainwaite (encore une erreur qui ne fait pas honneur au professionnalisme des auteurs du catalogue), un amoena glacier/violet qui est né en Grande Bretagne, ce qui est peu courant pour une plante de grande diffusion.
Le troisième groupe concerne des iris de Louisiane. A noter qu’en ce qui concerne ces hybrides, tout comme les JI dont il a été question plus haut, il est fort peu parlé des difficultés de culture sous notre climat : ce sont des plantes qui sont très gourmandes, et qui demandent des étés chauds et humides (ou considérablement arrosés) et des hivers doux et plutôt secs…
Là encore des variétés d’âge le plus divers :
‘Black Gamecock’ (Chowning 78), une très intéressante variété dans les tons sombres ;
‘Bold Pretender’ (Morgan 83), libellé abusivement « Bald Pretender », joli iris rouge ;
et pour finir un certain ‘Asazumafune’ qui m’a mis la puce à l’oreille. Manifestement la photo ne représente pas un LA, mais plutôt un JI. Et j’ai trouvé sur Internet qu’il s’agit effectivement d’un iris du Japon, qui est en vente à la pépinière Kamo, à Yokohama, mais qui ne semble pas avoir été enregistré en Occident. C’est un bel iris bleu, mais le proposer comme Louisiane est un peu osé !
Tout ceci sent l’à-peu-près et me paraît faire preuve d’un certain manque de respect du client. C’est dommage de la part d’une entreprise qui se voudrait sérieuse.
Je reçois régulièrement le catalogue VAD de Jacques Briant. Ce n’est pas le plus mauvais, et j’ai feuilleté la version « automne 08 » de sorte que mon attention a été attirée au chapitre des iris.
Trois offres : Trois iris du Japon (JI), six grands iris des jardins (TB) et trois iris de Louisiane (LA).
Les trois premiers sont :
‘August Emperor’ (Marx 61), un ancien mais encore bien présentable, avec ses coloris en pourpre et bleu – mais le nom est mal orthographié, ce qui reste secondaire ;
‘Freckled Geisha’ (Reid 81), un plicata très célèbre ;
‘Butterflies in Flight’ (Aitken 91), une originale association de veines mauves sur fond blanc et de violet pour les styles, avec un signal vert tendre.
Les « iris germanica » selon la dénomination choisie par les rédacteurs du catalogue, mélangent l’ancien et le moderne, sans aucun signalement sur l’origine et la date des variétés sélectionnées :
‘Sultan’s Palace’ (Schreiner 77), un iris de bonne valeur, brun-rouge à barbes assorties, sauf que j’ai des doutes sur la véracité de l’identification car la photo et la description parlent de barbes jaunes ;
‘Frost and Flame’ (Hall 56), une variété fameuse et toujours valable, blanche à barbes minium ;
‘Wine and Roses’ (Hall 63), bitone orchidée/pourpre, connu des tous les amateurs ;
‘Batik’ (Ensminger 80), l’archétype des iris à couleurs rubanées, autrement dit « broken color », qui a frôlé la Médaille de Dykes en 95 ;
‘Blue Eyed Blond’ (Ensminger 89), une variété très intéressante, jaune à barbes bleues, mais qui n’est pas un TB, mais un IB, plutôt tardif, sans que cela soit précisé (ce qui n’est pas non plus bien grave puisque ces plantes sont destinées à un public qui ne s’embarrasse pas de ces détails, mais cela n’est pas très sérieux) ;
enfin ‘Braithwaite’ (Randall 52), libellé Brainwaite (encore une erreur qui ne fait pas honneur au professionnalisme des auteurs du catalogue), un amoena glacier/violet qui est né en Grande Bretagne, ce qui est peu courant pour une plante de grande diffusion.
Le troisième groupe concerne des iris de Louisiane. A noter qu’en ce qui concerne ces hybrides, tout comme les JI dont il a été question plus haut, il est fort peu parlé des difficultés de culture sous notre climat : ce sont des plantes qui sont très gourmandes, et qui demandent des étés chauds et humides (ou considérablement arrosés) et des hivers doux et plutôt secs…
Là encore des variétés d’âge le plus divers :
‘Black Gamecock’ (Chowning 78), une très intéressante variété dans les tons sombres ;
‘Bold Pretender’ (Morgan 83), libellé abusivement « Bald Pretender », joli iris rouge ;
et pour finir un certain ‘Asazumafune’ qui m’a mis la puce à l’oreille. Manifestement la photo ne représente pas un LA, mais plutôt un JI. Et j’ai trouvé sur Internet qu’il s’agit effectivement d’un iris du Japon, qui est en vente à la pépinière Kamo, à Yokohama, mais qui ne semble pas avoir été enregistré en Occident. C’est un bel iris bleu, mais le proposer comme Louisiane est un peu osé !
Tout ceci sent l’à-peu-près et me paraît faire preuve d’un certain manque de respect du client. C’est dommage de la part d’une entreprise qui se voudrait sérieuse.
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