21.8.09

LE TALENT ET LA CHANCE

La remarque ci-dessous émane de Michelle Bersillon, à qui j’avais adressé mes félicitations pour le succès remporté par l’une de ses obtentions au Concours de Münich 2009 (1). Je trouve que c’est une analyse très judicieuse – et très modeste – de la curieuse aventure tentée par celui qui envoie une plante à un concours.


« La plante est effectivement de très bonne qualité, mais---il faut bien l'admettre---j'ai eu de la chance aussi. Il y a toujours cet élément de chance avec ces concours : même si les plantes que j'envoie sont toujours les meilleurs cultivars - enregistrés ou non - de mon jardin, si elles ne fleurissent pas au bon moment, c'est-à-dire quand les juges passent, elles n'auront pas de médaille. Quand on pense à tout ce qui peut aller de travers (le placement dans le jardin de concours, les conditions météorologiques, les dates choisies pour le concours, etc.), c'est toujours une belle surprise de voir une de ses créations récompensée. »

Une belle surprise, certes, mais la chance ne va pas sans la qualité. Ce n’est pas le seul hasard qui a permis les triomphes à Florence de variétés comme ‘Whole Cloth’ en 1961, ‘Beverly Sills ‘ en 81, ‘Titan’s Glory’ en 84, ‘Dusky Challenger’ en 89, ou ‘Conjuration ‘ en 93. Toutes ont aussi remporter la Médaille de Dykes un peu plus tard, et, là, les concours de circonstances ne jouent plus.

(1) L’iris en question, nommé dans un premier temps ‘Clair de Lune’, a du recevoir un autre nom pour cause d’homonymie, au moment de son enregistrement. Il s’appellera en définitive ‘Ecume de Mer’, ce qui, à mon goût, est un nom bien meilleur.

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