9.8.13

« ROUGE »

LOCOAL 

(Gérard Madoré, R. 2007) Sdlg. 01-93. TB, 37" (95 cm), M Pétales et styles brun-rouge ; Sépales identiques, légèrement bruns dans la gorge ; barbes jaunes; léger parfum. Winemaster X Wild Thing.

Voici le travail d’un hybrideur amateur français qui, pratiquant comme un pro l’endogamie, a obtenu un iris rouge d’excellente qualité.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

De plus, cette variété pousse très bien.

J.C. Jacob

Anonyme a dit…

Quand arrêterons nous d’utiliser les qualificatifs ‘amateur’ et ‘professionnel’ au mot ‘hybrideur’? Ce n’est qu’à la suite de cette opération (facile à faire pour tous dans le cas des iris des jardins) que l’on pourra parler de profession lors de la distribution ou la vente des iris obtenus.
LR

Sylvain Ruaud a dit…

Comme pour toute appréciation, il y a une part de choix personnel qui intervient. En ce qui concerne le qualificatif de "amateur" ou de "professionnel" accolé au mot "hybrideur", je fais personnellement la différence entre le "professionnel" qui réalise ses croisements selon un plan réfléchi et en tenant compte des lois de la génétique, et l' "amateur" qui travaille au gré de sa fantaisie, sans connaissances approfondies de la génétique, mais par curiosité et pour se faire plaisir. Les résultats ne seront pas les mêmes. Le "pro" voudrait aboutir à un but précis, l'"amateur" prend ce que la nature (et la chance) lui donnent. Le "pro" n'obtient pas toujours de bons résultats, l' "amateur" découvre parfois de belles choses...

Anonyme a dit…

Avec tous mes respects, je pense que votre explication est aujourd’hui dépassée. C’était vrai il y a une quinzaine d’années, mais aujourd’hui, avec toutes les informations disponibles sur Internet et sur quelques forums, certains hybrideurs ‘amateurs’ peuvent avoir autant de connaissances en génétique que des ‘pros’. Aussi ils sont beaucoup plus avertis et sérieux dans leur approche que les ‘hybrideurs du dimanche’ autrefois. Evitons les préjugés et stéréotypes, un ‘pro’ peut bien ne pas connaître toutes les lois de la génétique de l’iris. Il en connaît bien sûr les plus basiques, tout comme l’amateur maintenant en a la possibilité. De plus un ‘amateur’ peut bien s’être fixé un ou des buts, et cela ‘fait bien’ de l’annoncer aux autres, c’est valorisant… Un ‘pro’ peut lui aussi faire des croisements sans aucun but précis, simplement pour le plaisir de voir les résultats. Tous deux ont la même soif de découverte. Un ‘pro’ ne hybride pas avec le tiroir caisse en tête! Sauf peut-être dans les plus grandes maisons des USA où le patron peut bien donner une liste de croisements à faire à son chef des cultures.

Selon vous, les hybrideurs ‘amateurs’ ne deviennent-ils pas hybrideurs ‘pros’ dès lors qu’ils commercialisent leurs obtentions? Pour moi c’est clair, aujourd’hui ce devrait être ‘hybrideur’ tout court sans aucun qualificatif. Pour le statut de producteur, c’est tout autre chose.

Qu'en pensent les autres?
Cordialement
LR

Sylvain Ruaud a dit…

Admettons... Je ne partage cependant pas totalement votre point de vue.
Peut-être existe-t-il une catégorie nouvelle de "quasi-pros".
Ceux que je considère comme des professionnels sont ceux qui font métier d'hybrider et sèment chaque année des milliers de graines. Ensuite il y a ceux que vous décrivez, les hybrideurs avertis. Enfin il y a les "amateurs" (selon ma conception).

Anonyme a dit…

Pour ma part, je ne vois pas du tout pourquoi il faut absolument mettre des étiquettes de plus sur les gens qui pratiquent l'hybridation. Je peux dire que je fait tout ce que fait les gens qualifié de professionnels, mais sur une échelle plus petite : j'hybride, je cultive mes obtentions, je les multiplie, je les envoie sur le marché américain---ce qui implique les envois internationaux, pas une mince affaire---et je les vends, mes créations, par le moyen des distributeurs, sur les deux côtés de l'atlantique. J'envoi aussi mes plantes en concours. --MB

Sylvain Ruaud a dit…

merci de cette contribution à la discussion.
Pour ma part, mais cela n'engage que moi, je fais une différence entre les "pros" ou "semi-pros", comme ceux qui se sont prononcés jusqu'à présent, et les "amateurs" qui font cela avec peu de moyens, seulement pour leur plaisir, mais qui arrivent parfois à des résultats remarquables. Comme ce fut le cs de la part de Gérard Madoré avec son 'Locoal'.

Anonyme a dit…

Je ne vois vraiment pas ce que les ‘moyens’ ont à faire avec l’hybridation. Tous, qu’ils soient ‘amateurs’ ou ‘pros’, sont égaux. Il n’y a pas de matériel ou d’outils que certains ont et d’autres pas! Une pince à épiler ou de philatéliste, une étiquette sur fil, un crayon gras, un calepin et un stylo. Et le plaisir et le rêve bien sûr.

Sylvain Ruaud a dit…

Les "moyens" ne concernent pas les outils, mais les plantes susceptibles d'être croisées,le nombre de croisements qu'il est possible de réaliser, l'espace pour les plantations... C'est aussi, dans une moindre mesure, les connaissances botaniques et génétiques.

Je répète que ces moyens ne font pas tout et que ceux que je qualifie d'amateurs peuvent obtenir des variétés parfaitement intéressantes.