19.9.14

PHOTOGRAPHIES

Ce blog a beaucoup gagné en agrément le jour où j'ai pu (et su) ajouter des illustrations au texte. Il est en effet difficile de parler d'une fleur sans la voir. De plus effectuer une comparaison entre deux variétés est resté impossible tant que les photos de l'une et de l'autre ne pouvaient pas être présentées simultanément. Même chose quand il s'agit de mettre côte à côte un cultivar et ses deux parents. Il faut donc des photos pour rendre agréables les textes publiés ici. Mais trouver de bonnes photos a été longtemps difficile et encore aujourd'hui il faut souvent se lever de bonne heure pour découvrir un cliché présentable d'un iris ancien.

Je ne vais pas répéter une fois de plus comment il faut s'y prendre pour faire une bonne photo, je vais plutôt me contenter de dire ce que je considère comme une photo réussie, du moins du point de vue de celui qui souhaite une image correspondant au but recherché : illustrer un article traitant d'un sujet concernant une ou plusieurs variétés d'iris. Voici donc une sorte de cahier des charges à l'usage des photographes.

La qualité principale de la photo souhaitée est qu'elle soit tout à fait représentative de la variété dont on parle. Il faut qu'elle soit d'une grande netteté de façon que tous les traits dont il va être question dans l'article soient visibles. Il faut que la ou les couleurs de la fleur soient honnêtes : pas de contrastes exagérés, pas de teintes sursaturées. La fleur doit être immédiatement reconnaissable. Car dans ce blog il ne s'agit pas de faire la promotion de tel ou tel nouveau produit, en trichant un peu sur le coloris, mais de représenter l'exacte vérité. Or je constate que de nombreuses photos sont exagérément retouchées, ce qui les élimine d'office de mes choix.

 Un autre point très important est que la fleur soit présentée sous son meilleur jour. Pas de cliché pris trop tôt après l'éclosion de la fleur – celle-ci n'est pas alors totalement épanouie, les pétales, notamment, n'ont pas atteint leur développement parfait - ; pas de fleur photographiée en fin de vie, quand les pétales commencent à s'effondrer ou à s'écarter de façon déplaisante, et que les couleurs se fanent ; pas de photos de fleurs surchargées de gouttes de pluie – quelques traces de rosée sont très photogéniques, mais de grosses gouttes alourdissent les tépales et les déforment ; pas de fleurs s’imbriquant les unes dans les autres ou se superposant de sorte qu'on ne distingue plus à laquelle appartiennent tel ou tel élément ; pas de corolles plus ou moins masquées par un amas de feuilles...

Je fais très attention à ce que l'on voit autour de la fleur elle-même. Un fond composé de mulch grisâtre, le passage d'une conduite d'eau d'arrosage, la présence d'une étiquette nominative voyante, la tige d'un tuteur au premier plan, sont des éléments qui enlaidissent le cliché, de même que l'apparition d’éléments parasites comme un outil de jardinage, un véhicule ou des personnes à l'arrière-plan.. Dans un ordre d'idée voisin je veille à ce que le sujet de la photo soit correctement mis en valeur grâce, par exemple un fond sombre pour une fleur claire ou clair pour une fleur sombre ; je recherche des clichés qui évitent la superposition de couleurs voisines dans l'entourage immédiat du sujet. Enfin, pour l'usage que j'en fait, je préfère des gros plans et non des photos où le sujet se perd dans son environnement. Mais il ne faut pas non plus que le gros plan soit artificiel et que, par exemple, lorsque la fleur n'est plus sur pied, on aperçoive les doigts de la personne qui la tient !

Il est bien préférable que la photo soit prise à l'extérieur, par un temps pas trop ensoleillé, mais suffisamment clair pour que le flash ne se déclenche pas : celui-ci écrase les contours et modifie totalement les couleurs. Un ensoleillement un peu trop vif créera des ombres qui, sur un cliché d'art, peuvent être très jolies, mais qui, sur un cliché à fondement descriptif, nuisent à l'appréciation des coloris. A l'inverse une photo crépusculaire ne rendra pas justice aux teintes de la fleur.

Parmi les amateurs d'iris il existe un assez grand nombre de photographes qui publient des images de grande qualité. Je me suis constitué une photothèque que j'améliore chaque jour au gré des clichés que je trouve sur Internet parmi ceux que publient les artistes (je puis bien les désigner ainsi) qui m'ont donné l'autorisation de reproduire leurs photos. Ce qui me fait le plus défaut, ce sont des images correctes de variétés de la « période classique (1950/1970) », car ce ne sont plus celles que l'on photographie actuellement et les anciennes photos argentiques, une fois transformées en images virtuelles, ne sont pas fameuses.

Pour donner une idée des photos que je recherche, voici quatre réalisations prises parmi celles que je trouve des plus réussies.

'Chloé Ransom' par Lawrence Ransom ;

'Top Gun' par Christine Cosi

 'Face of an Angel' par Kent Pfeiffer

'Fallalery' par Betty Jacobs

2 commentaires:

Henry a dit…

Magnifiques photos !

gerard a dit…

Il est en effet important de lancer un appel pour que l'on puisse disposer de photos numériques de qualité pour les iris "anciens" et notamment les variétés des années 1950 aux années 1980 qui sont souvent mal photographiées.